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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Issus des quartiers pauvres, Tata, Balard et Benito, la vingtaine, flairent l'aubaine et l'argent facile lorsqu'ils trouvent les photos du président et comme ils préfèrent les petites arnaques au travail, ils foncent dans un plan qui pourrait bien les mener loin de ce qu'ils en attendaient. L'autre trio, Pepito, Kader et Poupon, plus aguerri s'apprête à monter un coup sérieux, acoquiné avec des flics franchement pourris ; ce coup pourrait être le plus beau de leur encore courte vie, trente millions de francs CFA (environ 45000 euros). Et puis, il y a cette histoire de voleurs de sexe : au contact d'un voleur de sexe, les hommes sentent comme une décharge électrique et leur sexe diminue, leurs épouses attestant cette perte de virilité. Janis Otsiemi nous plonge au coeur de la capitale avec les petites gens, pas les hommes d'affaires, ceux qui ont le pouvoir et l'argent, non ceux qui doivent se débrouiller pour vivre.

Il mène avec brio et en parallèle ces trois enquêtes en usant d'une langue absolument merveilleuse, pleine d'expressions ou de proverbes africains, d'argot, de néologismes, de détournements du sens des mots sans que cela ne nuise à la lecture, au contraire mais aussi de français parfait ; il invente sa langue, un peu comme Audiard ou Dard l'ont fait avant lui (aucune comparaison de ma part, juste pour se faire une idée), c'est dire si on se régale à lire ses histoires. Ses héros n'en sont pas et certains d'entre eux, même s'ils sont malhonnêtes, ils ne sont pas totalement antipathiques, on aimerait bien quelquefois qu'ils se fassent gauler pour leur apprendre à vivre mais aussi qu'ils s'en sortent, le système étant totalement gangréné par la corruption, l'argent facile, le piston, ...

Malgré son écriture enlevée et l'humour des situations, J. Otsiemi écrit un polar noir et désabusé, un peu comme si rien ne pouvait changer : les pourris resteront pourris tant que la société leur permettra l'impunité pour agir, protégés qu'ils sont par leur poste, leur bras long ; les magouilleurs le resteront tant qu'ils gagneront plus à magouiller qu'à travailler et tant que des flics véreux les protègeront et profiteront de leurs arnaques ; les petits resteront petits, travailleurs exploités par les patrons, notamment les Chinois qui investissent en force en Afrique et sont impitoyables.

Janis Otsiemi est gabonais, vit dans ce pays. On sent qu'il l'aime et qu'il aime ses compatriotes. Malgré cela, son regard est noir sur la société : la débrouille est un moyen de survie pour beaucoup, l'arnaque itou. Lorsque certains flics sont véreux, ils le sont jusqu'à l'os, ce sont carrément de vrais gangsters. Néanmoins, ils travaillent et ont des résultats. Les politiques veillent au grain, à ce qui rien ne se sache de leurs turpitudes, de leurs penchants, de leurs magouilles, ce qui n'est pas forcément une spécialité gabonaise ni même africaine...

Je finis par cette citation de la quatrième de couverture qui résume tout mon propos :

"Sombre et poisseux comme une nuit africain. Style percutant, propos frondeur, humour désabusé... Avec son talent de griot urbain, Janis Otsiemi fait de chacun de ses romans une pépite de littérature noire."
Lien : http://lyvres.fr
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On part direction Libreville la capitale du Gabon avec Pépito, Tata, Bénito et Balard, une bande de mécréants parmis beaucoup d'autres avec qui on ne s'ennuie pas une minute.

Aussi de ces pauvres bougres a qui ont a ôté leurs attribues, la police va t' elle réussir à retrouver les voleurs de sexe .

Il s'en passe des choses dans cette ville, une ambiance chaude et un dépaysement total ça gargouille dans les rues, ça tue, ça trafic, ça se prostitue et quand les flics s'en mêle ce n'est vraiment pas pour faire régner la justice, les deux flics Koumba et Owoula ripoux dans l'âme et accros au fric.

Le Président se fait démasquer, quelques photos ont disparu d'une mallette lors d'un accident et le PDG de l'usine China Wood Gabon va faire une très mauvaise rencontre.

C'est avec ses mots toujours aussi perso que Janis nous entraîne dans les bas fond de sa ville, en mêlant son style attachant et hors normes et où les sujets d'actualités sont assez embarrassant pour les grosses têtes du Gabon.

J'ai encore passé un super moment et en plus j'ai voyagé.
Lien : https://sabineremy.blogspot...
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C'est le premier livre de Janis Otsiemi que je lis, et ce ne sera pas le dernier. le titre est assez perturbant, mais en fait il s'agit d'un polar dont ça ne constitue qu'une petite partie. L'auteur nous fait vivre la vie des petites frappes et celle des flics au Gabon, les deux étant souvent en relation, car le business c'est le business, peu importe avec qui on le pratique du moment que ça rapporte.
Écrit dans un style humoristique et plein de gouaille, ce polar sonne très authentique et se lit d'une traite.
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Janis Otsiemi nous fait découvrir Libreville.
J' adore la plume de cet auteur dont j' avais déjà apprécié " les lucioles", ses expressions savoureuses, son vocabulaire imagé et coloré.
3 intrigues:
●Le braquage d' un riche chinois
●Le trafic de photographies compromettantes du président de la République
●La recherche des voleurs de sexe
Beaucoup d' humour.
Une pépite !!!!
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