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3,89

sur 200 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un grand merci à Babelio et aux éditions Slatkine& Cie, pour ce « roman biographique » qui m'a laissé avec le sourire, alors que l'histoire en elle-même pourrait être triste. Ce n'est pas seulement le style de l'auteure, mais aussi et surtout son état d'esprit qui rendent cette lecture agréable.
Après un début dans la vie plutôt difficile, et quelques galères au moment de débuter en France, l'auteure, née au Burkina Fasso, est maintenant connue dans le domaine artistique comme animatrice de radio (émission « Par Jupiter » sur France-Inter), et comme comédienne humoriste. Je vous recommande quelques vidéos de ses interventions sur France-Inter, sur son site https://roukiataouedraogo.com/. On retrouve dans ses chroniques beaucoup de thèmes de son roman.
Alors, le roman ?
C'est une histoire assez simple : une petite fille, née dans le village de Fada N'Gourma, devrait avoir une enfance tranquille auprès de ses parents et de ses frères et soeurs. Mais voilà qu'un jour, sans que rien ne puisse le laisser prévoir, le père, modeste fonctionnaire, est accusé de détournement de fonds et emprisonné.
Alors la mère prend en mains la destinée de la famille : en se mettant à fabriquer et à vendre des galettes (qui fournissent un titre au livre), elle assure le quotidien, la nourriture de tous, l'éducation des enfants, tout en se démenant dans une société patriarcale pour faire innocenter et libérer son mari.
Celui-ci, très attaché à son image de dignité, se réfugie dans le silence, et semble se résigner à son sort. C'est donc la mère qui effectue toutes les démarches, et parfois en cachette !
Tout au long de ces pages, on sent que l'auteure rend un hommage appuyé à sa mère, qui non seulement s'occupe d'elle du point de vue matériel, mais aussi lui prodigue son amour et lui « montre la route » pour sa vie future.
Dans un style toujours clair et agréable, Roukiata Ouedraogo décrit la vie du village, avec des moments d'humour comme le « match des Mamans », des moments moins gais aussi, mais toujours avec bienveillance et empathie.
Ces épisodes de l'enfance sont « croisés » avec d'autres moments vécus à Paris, où elle participe à une grande manifestation de la Francophonie. L'occasion pour la jeune africaine de se moquer gentiment de la vie mondaine des élites françaises, de l'accueil un peu protecteur qui lui est réservé, et des expressions « recherchées » qui lui sont incompréhensibles. J'ai bien aimé la scène où tous les participants doivent être réunis sur une photo avec le Président de la République, et où au dernier moment, les invités se livrent à une bousculade feutrée pour se placer au plus près du centre de la photo…
Le ton bienveillant et souriant n'empêche pas que certains problèmes graves soient abordés : l'isolement des villages et la difficulté des transports dans le pays, les abus de pouvoir des petits fonctionnaires, et aussi la condition des femmes, avec le terrible souvenir de l'excision de la petite fille.
Voilà donc une lecture que je recommande, et qui, à travers les souvenirs et les impressions d'une petite fille et d'une femme africaine, nous donne avec le sourire une leçon de sagesse.
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Ce roman est surtout celui de la mère de Roukiata. Un hommage à cette femme si forte, si fière qui a su se battre avec résilience contre vents et marées. C'était un beau voyage au Burkina, pas toujours gai, mais toujours solaire. C'est aussi l'histoire d'un petit village du Burkina, de ses habitants, de leurs vies.
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Un récit vif et palpitant : l'autrice raconte le combat de sa mère, au Burkina Faso, pour élever ses sept enfants après que son père a été jeté arbitrairement en prison. On suit les aventures de cette femme courageuse, toujours accompagnée de son 7ème enfant, qui n'a 9 mois : Roukiata Ouedraogo elle-même ! L'autrice est plongée dans l'action dès le début de sa vie, nul doute que cela explique son dynamisme, son énergie incroyables, que j'avais découverts grâce à son spectacle à Avignon en 2018. Une chronique familiale forte qui s'achève sur la vie de Roukiata Ouedraogo en France, et l'évocation du traumatisme de l'excision à l'origine de ses engagements. Merci à @Babelio Masse critique
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Du miel sous les galettes est un roman vraiment agréable à lire. Certes il raconte notamment des injustices, mais pas que. On a un aperçu de la justice au Burkina-Faso. Mais aussi un aperçu d'une famille aimante, d'une mère et épouse forte et courageuse.
J'ai adoré suivre d'une part la famille de l'autrice au Burkina-Faso, mais aussi sa vie à elle en France.
C'est une lecture de qualité que je recommande vraiment si vous voulez passer un bon moment.
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C'est un roman que je souhaitais lire, et lorsque Babelio m'en a proposé la lecture, j'étais ravie !
J'avoue que je ne connaissais pas l'auteure, et encore moins ses autres casquettes en tant que comédienne ou chroniqueuse. J'ai donc lu son premier roman sans a priori.
Cette histoire que nous conte Roukiata Ouedraogo est la sienne, celle de son enfance au Burkina Faso, sans exotisme, plutôt âpre suite à l'accusation de son père qui sera emprisonné, drame qui aura des répercussions sur toute sa famille, et spécialement sa mère qui deviendra le pilier fort et résistant à une époque et dans un pays où rien n'est facile pour une femme.
Dans une langue simple, l'auteure se raconte également : elle fait le parallèle entre son enfance et celle qu'elle est aujourd'hui, qui n'aurait pas forgé son parcours sans cette douloureuse expérience.
Je remercie Babelio et les éditions Pocket pour cette belle découverte que je vais faire connaître !
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J'ai beaucoup aimé ce roman qui m'a emmené en Afrique sur le dos de la Baronne.
Un roman sur une mère qui se battra jusqu'au bout pour son mari, pour sa famille mais aussi sur l'injustice.
J'ai beaucoup aimé l'écriture, simple et douce. C'est très agréable à lire, reposant avec un brin d'évasion.
Les dernières pages viennent boucler la boucle et sont aussi très surprenantes. Je ne m'attendais pas à cette fin, mais c'était une bonne chose.
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Si ce premier roman de Roukiata Ouedraogo, avec des noms fictifs, s'apparente davantage à un récit autobiographique, il n'en demeure pas moins d'un intérêt certain avec un portrait de femme exceptionnelle, celle de la mère de la narratrice : Djelila Sankaké.

L'action se déroule à l'est du Burkina Faso, dans la ville de Fada N'Gourma où est née l'auteure. Un bébé qui narre le début de son grand voyage dans la vie, accroché au dos de sa mère qui va devenir un exemple de courage, de détermination. Une mère au foyer- s'occuper de sept enfants est un travail à temps complet - et un père fonctionnaire. Ni riche, ni pauvre, une famille aimante dans un quartier de la ville où les femmes se réunissent en comité pour aider les autres. Solidarité absolue. Jusqu'au jour où le papa est accusé à tort d'avoir fracturé un coffre de l'établissement public. Emprisonné par un procureur qui manipule la justice selon son bon vouloir, la maman Sankaké ne va jamais baisser les bras et faire tout son possible pour libérer son mari. C'est à ce moment-là, qu'elle se met à préparer les fameuses galettes, une recette secrète qui fait sa renommée au grand dam de sa voisine, qui l'imitant peu de temps après, n'arrive pas à fidéliser la clientèle.

Un récit touchant qui rend hommage à une mère mais aussi à toutes les femmes, piliers de la société et qui doivent continuellement se battre pour s'émanciper. S'ajoute, un témoignage direct des ombres et lumières d'une société africaine et d'une justice parfois (souvent ?) injuste. La fin de l'histoire fait apparaître un chapitre terrible pour les femmes africaines, l'excision, et je n'ai eu qu'un souhait en refermant ce livre : que le prochain opus de Roukiata Ouedraogo soit consacré à cette amputation de la femme.

Tendre comme une galette, lumineux comme la couleur du miel.


Lien : https://squirelito.blogspot...
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🍯Jolie découverte🍯

Quel bon moment j'ai passé en compagnie de Roukiata et de sa famille, dans ce roman à la fois attendrissant et révoltant!
Roukiata nous raconte son enfance au Burkina Faso, petite dernière d'une famille de 7 enfants. Elle nous évoque ses souvenirs, celui de sa mère surtout, celle que l'on surnomme la Baronne ou la Dame de fer de par sa combativité, son aptitude à ne jamais baisser les bras face à l'adversité.⁠
▪️⁠
Son mari se retrouve injustement emprisonné pendant 5 ans, 5 ans durant lesquels elle devra assumer seule son foyer, notamment en revendant de délicieuses galettes sur le pas de sa porte. Elle va se battre pour que ses enfants ne manquent de rien, que son fils puisse passer son diplôme, que ses autres enfants puissent poursuivre leurs études, que son mari ait également de la nourriture adéquate en prison, mais aussi et surtout pour qu'il en sorte. ⁠
▪️⁠
Elle voyagera dans des conditions difficiles pour tenter d'aller frapper aux portes de ceux qui pourraient rouvrir le dossier de son mari, certains l'ignoreront mais elle continuera, s'acharnera, se relèvera, ne baissera jamais les bras jusqu'à ce qu'on lui tende la main et qu'elle réussise à obtenir gain de cause. Elle sera mise à l'écart par une partie de son voisinage et admiré par d'autres. le courage de cette femme est exemplaire. ⁠
▪️⁠
L'amour que porte Roukiata pour cette mère modèle transpire dans tout le récit. L'amour, malgré l'incompréhension de certaines traditions qu'elle subira malgré elle…On y dénote également beaucoup de nostalgie, et quelques pointes d'humour. J'ai passé un très joli moment de lecture, et j'aurai beaucoup aimé moi aussi goûter à ces fameuses galettes!⁠
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Roukiata Ouédraogo est une humoriste originaire du Burkina Faso qui s'illustre en France depuis quelques années. Dans ce roman autobiographique, elle raconte comment, en 2019, elle fut la marraine de la Journée Internationale de la Francophonie. L'événement raviva en elle de vieux souvenirs de famille. Ceux de sa mère qui, à la suite de l'emprisonnement injustifié de son mari, dut subvenir seule aux besoins de ses sept enfants. le combat de cette Mère Courage offre au lecteur une excellente immersion dans le quotidien des Burkinabés.
Ouédraogo évoque la fierté maladive des hommes, l'endurance héroïque des femmes. La débrouillardise, le système de transport chaotique, l'hypocrisie administrative… des réalités de terrain qui ne sont pas que du folklore et avec lesquelles il faut composer.
La simplicité du style n'empêche pas quelques belles réflexions sur la condition humaine, les différences culturelles ou l'excision, question chère à l'autrice. Un beau moment de lecture.
Lien : https://mediatheque-lattes.f..
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Gros coup de coeur pour ce livre, tendre et lumineux, qui rend aussi à merveille la vie quotidienne burkinabé, ces mille et un petits tracas. Mais surtout un vibrant hommage à sa mère, une femme forte, qui affrontera milles soucis, sans ce plaindre, pour soutenir et aider son mari et sa famille.
Le seul bémol, c'est la fin du livre qui parle d'un sujet grave, l'excision, mais qui, je trouve, tombe comme un cheveu sur la soupe, dans ce livre. le sujet aurait mérité d'être traité différemment, soit dans un livre à part, soit de manière mieux intégré dans cet ouvrage.
Sinon, je le recommande vivement !!
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