Sonietchka

Une histoire simple : une histoire d'amour entre une bibliothécaire adorant lire et un peintre qui ne peint plus depuis son retour des camps. Une écriture classique mais élégante.

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Un court roman qui transmet l'intensité des passions et les douleurs d'une vie.

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Voici un court roman (moins de 120 pages pour l'édition brochée) qui sera un petit plaisir de lecture... le personnage principal qui a donné le nom au titre de cet ouvrage paru en France en 1996 est certes assez banal : Sonia, l'héroïne créée par la romancière russe Ludmila Oulitskaïa , est une jeune fille au physique peu amène ("son nez avait vraiment la forme avachie d'une poire, et Sonietchka, une grande bringue à la forte carrure, aux jambes osseuses et au gros derrière aplati, n'avait qu'un seul atout: une volumineuse poitrine de femme poussée trop tôt et pour ainsi dire déplacée sur ce corps maigre")... Cela dit, Sonia possède un meilleur atout, si je puis dire, et non des moindres: son goût pour la lecture. C'est une femme cultivée, qui connaît parfaitement les bouquins, que ses auteurs soient Russes, Anglais ou Français...

Depuis sa tendre enfance, Sonia puise son bonheur dans les livres, ce qui l'isole pas mal de ses semblables... Elle fréquente assidûment la bibliothèque de son quartier, devient elle-même bibliothécaire et, à sa grande surprise, Robert, un peintre plus âgé qu'elle, qui se vante d'avoir beaucoup voyagé (le personnage est d'ailleurs assez antipathique) et connu les camps (on ne sait si c'est du beurre ou du fromage...), la demande très vite en mariage (alors qu'ils se connaissent à peine...). L'on passe ainsi des vicissitudes de la solitude du personnage principal au dit mariage puis à l'arrivée du premier né... Je n'en dirai pas davantage. Sauf sur le contexte de cette petite histoire sympathique: l'immédiat après-guerre en Union Soviétique...

Les premières pages nous entrainent, le style est maîtrisé (métaphores, litotes, descriptions idoines), et on ne s'arrête pas... Il se lit assez facilement (en moins de trois heures, il a été avalé comme une confiserie...