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sur 360 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Sonietchka grandit, entourée d'une passion dévorante, celle de la littérature. La vie l'effleure à peine, toute occupée qu'elle est de vivre les joies et les peines des autres.

Mais la vie reprend son dû, en la personne De Robert qui la demande en mariage.

La jeune femme devient une épouse pragmatique, soucieuse du bien-être de son époux et de leur fille.

Une femme n'aimant qu'avec passion, accueillant le bonheur comme une erreur, quelque chose d'éphémère, immérité.

Dans ce court roman, Ludmila Oulitskaïa dresse le portrait d'une femme reconnaissante, malgré les épreuves d'abord matérielles puis morales.

Cette acceptation lui donne une tranquillité d'esprit mais inspire, également, une certaine forme de pitié pour ce perpétuel contentement, cette vie au final dont la seule chaleur aura été l'amour de son mari et de sa fille. Une vie en dehors de ses rêves. Une vie qui lui aura convenue et dans lequel elle aura, malgré tout, trouvé le bonheur.

Un court premier roman et pour moi, une première très belle incursion dans les écrits de cette autrice.

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Sonietchka est un petit livre fin et mélancolique que j'ai beaucoup aimé. Robert, le mari de Sonia est artiste peintre et beaucoup de pages de ce livre sont "peintes" comme des tableaux, où les personnages sont un peu floutés, où l'on devine le décor (ici l'URSS dans sa période stalinienne). On songe à Renoir, à Pissaro ou encore à Bonnard. La couverture reprend un tableau d'August Macke (que je ne connais pas) représentant une femme lisant et intitulé : "La femme de l'artiste". On ne saurait trouver meilleure illustration.

Je regrette que l'éditeur ait cru bon de dévoiler en 4ème de couverture toute la trame de ce roman. Il gagnerait à être lu sans cela à mon avis.
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Prix Médicis étranger 1996

Extrait p 10 : " Pendant vingt années, de sept à vingt-sept ans, Sonietchka avait lu presque sans discontinuer. Elle tombait en lecture comme on tombe en syncope, ne reprenant ses esprits qu'à la dernière page du livre.
Elle avait pour la lecture un talent peu ordinaire, peut-être même une sorte de génie. Les mots imprimés avait sur elle un tel empire qu'à ses yeux, les personnages imaginaires existaient au même titre que les êtres vivants, que ses proches..."

Plonger dans l'écriture de Ludmila Oulitskaïa, c'est découvrir une très belle plume, plutôt classique, assez "russe" ; l'écrivaine née dans l'Oural et depuis peu en exil, a l'art de la narration évocatrice qui suscite fortement l'intérêt du lecteur / de la lectrice. Comment ne pas vouloir savoir ce que va devenir Sonia, une jeune fille qui à force de lire, a, selon son frêre, un derrière en forme de chaise !
Devenue bibliothécaire, Sonia la grande bringue à forte carrure et aux jambes osseuses - l'auteure n'est pas tendre avec son personnage - va rencontrer un homme, un peintre qui a déjà bien vécu et qui va l'épouser.
Elle va avoir un enfant, vivre d'incroyables péripéties, mais restera toujours la même, une femme calme et heureuse ; elle n'est pas belle, mais elle a mieux : un fond de sérénité, une connaissance intime du "prends la vie comme elle vient".
De toute façon, il y a les livres...

Un superbe premier roman, une histoire très humaine qui pourrait être dramatique mais qui ne l'est pas, un récit familial très réussi ; s'inspirant de ses observations du monde, L. Oulitskaïa nous parle de la vie de tous les jours mais en analysant magnifiquement les caractères et en élevant le quotidien au rang du remarquable.

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Petit roman à la fois triste et lumineux sur la vie d'une femme laide qui tient une bibliothèque dans l'URSS des années 30. Un peintre la demande en mariage. Ils ont une fille dont l'amie, orpheline, devient la maîtresse du peintre qui l'immortalise. À sa mort, Sonietchka se retrouve seule avec le bonheur de lire "en irradiant toujours du même bonheur résolument paisible et mystérieux". La résignation de cette femme demeure en effet un mystère.
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Fin des années 30. Sonia est une jeune femme passionnée de lecture. Lectrice compulsive, elle en vient à mélanger les mondes imaginaires et la vraie vie. Solitaire, sa passion lui tient compagnie. Alors que la guerre éclate, elle travaille dans une bibliothèque. C'est sur son lieu de travail qu'elle rencontre Robert qui est à la recherche de livres d'auteurs français. Cet homme, plus âgé qu'elle, a voyagé et vécu plusieurs années en Europe de l'ouest. Cet artiste peintre a aussi connu la prison pendant 5 années. Dès qu'il voit Sonia, il a l'intuition que leurs destins sont liés et il ne tarde pas à lui demander sa main.
Sonia met au monde une petite fille, Tania. le bonheur est total. Sonia se demande régulièrement si elle mérite vraiment tout ce bonheur. Depuis son mariage, elle a totalement abandonné la lecture pour se consacrer entièrement à sa famille. Son épanouissement réside dans le bonheur de ses proches.
Le temps passe sans qu'aucune ombre ne vienne ternir ce tableau. Adolescente, Tania s'intéresse plus aux choses de l'amour qu'à ses études. Les jeunes gens qui lui font la cour se succèdent. Alors qu'elle suit des cours du soir, elle rencontre Jasia, une jeune polonaise orpheline. C'est une jeune femme toute en finesse et en délicatesse.
Invitée à passer le nouvel an dans la famille de Tania, Jasia se voit proposer de rester vivre avec elle. Sonia a alors le sentiment d'avoir un nouvel enfant, celui que la nature ne lui a jamais permis d'avoir.
L'arrivée de Jasia va venir rompre le ronron quotidien de cette vie familiale.

C'est un roman court qui se lit rapidement. le rythme est lent. Sonia, cette femme fade et apathique se laisse porter par les événements de la vie, comme si elle en était la spectatrice. Elle ne se rebelle jamais malgré l'injustice dont elle est victime. Je n'ai pas réussi à m'attacher à ce personnage que j'aurai aimé voir s'affirmer. Ce fut pour moi une lecture en demi-teinte.
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Un petit livre qui vous prendra avec lui pendant deux heures et qui vous laissera un souvenir un peu mélancolique.
Sonietchka fait partie de ces personnages qui éprouve le sentiment injustifié d'être transparents, qui traversent l'existence sans qu'on les remarque, avec le sentiment de ne pas laisser de traces, que leur présence ne se justifient que par celle des autres.
Cela peut en agacer certains, cela peut en émouvoir d'autres mais peu resteront insensibles à la belle écriture de l'auteur qui m'a amenée à lire et relire la même page juste pour le plaisir.

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Sonietchka, diminutif russe de Sofia, un personnage féminin fort dans ce roman dont la brièveté n'enlève rien à l'élégance de l'écriture de son auteure, Ludmila Oulitskaïa, admirablement traduite par Sophie Benech. Tellement au-dessus des contingences du quotidien, que Sonietchka, désavantagée par un physique quelconque mais amoureuse des livres, consent, avec un certain fatalisme, à côtoyer l'intolérable dans sa vie de couple vieillissant. Très beau roman d'amour avec un fond de tragédie, à la manière russe.
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Il était un jour une jeune femme qui trouvait son bonheur dans la lecture et dans la solitude. Et toute sa vie aurait pu se poursuivre ainsi si un homme ne l'avait épousée. Et tandis que la vie de Sonietchka devient autre, qu'elle lit moins, qu'elle s'occupe de la maison, de son mari peintre qui a beaucoup voyagé et vécu avant de la connaître, de leur fille, et malgré toutes les difficultés inhérentes au climat dans lequel elle vit, elle reste heureuse. Comme si le seul bonheur d'être en vie lui était suffisamment. Même le jour où son mari fait de l'amie de leur fille sa maîtresse.

Et quand on fermera le livre sur cette héroïne créée par Ludmila Oulitskaïa, il restera toujours d'elle cette image heureuse d'une femme qui aimait les livres et qui les aimera toujours. Une héroïne qui n'a rien à envier à celles des auteurs russes dont elle est si friande et à laquelle tout lecteur s'attache parce que, peut-être dès le départ est-elle décrire en ces termes par son frère : « À force de lire sans arrêt, Sonietchka a un derrière en forme de chaise… »
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Après ma formidable découverte de Ludmila Oulitskaïa à travers ses nouvelles du recueil Les Pauvres Parents, j'ai eu très envie d'enchaîner avec son premier et très court roman intitulé Sonietchka. Roman dont je n'ai reçu que des louanges sur Instagram, ce qui a largement contribué à cette si rapide lecture, car d'habitude il est rare que j'enchaîne deux ouvrages d'un même auteur. Mais, si vous avez lu mon article précédent, mon enthousiasme pour cette auteure a été tel que je me suis dit que je ne pourrais qu'aimer ce roman. Et j'avais raison!

Sonietchka – de son vrai nom Sofia Iossifovna – est le diminutif de Sonia, lui-même diminutif de Sofia. La sonorité de ce prénom m'a plu d'emblée, tout comme son personnage même s'il semble être un peu triste au prime abord. C'est une jeune fille au physique ingrat qui grandit aux côtés de sa soeur et son frère, ses exactes opposés, mais isolée dans le monde qu'elle s'est créé à travers ses lectures. A un point tel que cela devient le trait principal de sa personnalité et que son corps s'est déformé au contact constant et journalier de la chaise. La lecture est pour elle plus qu'un passe-temps ou passion, c'est un véritable mode de vie, qui lui permet de s'épanouir dans son univers à elle. Elle les enchaîne, sans discontinuer, comme une drogue, comme seul fil conducteur à sa vie, qui ne prend de sens que dans ces livres qu'elle dévore et qu'elle revisite la nuit dans son sommeil. Indifférente au monde extérieur, c'est encore dans une bibliothèque qu'elle intégrera à sa façon le monde du travail. Elle passe en quelque sorte de la bulle apaisante et bienveillante de son foyer à celle de cet univers où elle continue à être confinée au milieu des livres, refusant par là toute intégration au monde extérieur. de jeune fille invisible elle devient une jeune femme tout aussi peu visible, perdue entre les étagères poussiéreuses d'une réserve et de ses fiches rabougries. Ainsi, cet amour de la lecture s'accorde à une volonté d'esquiver la réalité d'une vie dure et « miséreuse » qu'est celle de ses parents, entre autres. Ce repli sur soi volontaire s'apparente à une retraite monacale, au renoncement de tout désir. Jusqu'à sa rencontre, inespérée et inattendue, avec celui qui sera son mari, Robert Victorovitch, petit homme malingre, plus âgé qu'elle et qui exerce la fonction d'artiste-peintre. Homme plutôt hors du commun, décrit comme un grand séducteur de femmes, qui a passé sa vie à « trahir » les espoirs de son entourage, à fuir loin des attentes que les autres avaient de lui.

Contre toute attente, cette union improbable d'une jeune femme aussi innocente que lui est un homme expérimenté va se réaliser comme une évidence et se révéler être heureuse, du moins, le temps de ses premières années. Ce sont deux personnalités absolument antinomiques, Robert Victorovitch apparaît être un célibataire endurci, farouchement réfractaire au mariage, mais qui se trouvent et se complètent. Lui voit en elle ce que personne d'autre n'a jamais su voir, et c'est ce qui constitue la poésie même de ce livre: d'une personnalité qui semble aux premiers abords être un peu terne et triste, sans attrait particulier, notre peintre découvre une jeune femme pleine d'attrait et porteuse d'une certaine lumière qu'il n'a jamais trouvé chez nulle autre avant elle.

C‘est une vie de couple qui se construit autour de longues conversations au détriment des livres que Sonia délaisse peu à peu et qui paraissent bien ternes à côté des petites joies que lui réserve sa nouvelle vie. Elle s'épanouit doucement mais sûrement jusqu'à la naissance de leur fille Tania. Sonia vit et profite de son bonheur, qu'elle retrouve dans les moindres tâches domestiques ingrates, jusqu'à l'arrivée de Jasia, amie de Tania, une belle polonaise de 18 ans, qui va définitivement bouleverser la vie de la famille. Jeune orpheline qui provoque à la fois l'admiration, le désir, la compassion des trois membres de la famille. Tandis que Jasia profite de la place que les trois sont prêts à lui accorder au sein de leur foyer, Sonietchka est prise de pitié pour elle, Tania est un temps attirée par elle. Mais c'est sa relation avec Robert Victorovitch qui va mettre un terme à l'union de ce foyer pour laisser place au bonheur égoïste du père de famille qui semble renaître dans la découverte de ces nouveaux sentiments et plaisirs que lui provoque sa relation charnelle et sentimentale avec la jeune fille. C'est une relation qui verse dans l'ambiguïté, Jasia étant sans cesse désignée par le terme « la fillette » alors qu'on devine que son amant a dépassé la soixantaine d'années. Tandis que Sonietchka, dans son aveuglement béat et toute à son regret de n'avoir pas eu d'autres enfants, est ravi de s'occuper de cette nouvelle fille. Jasia apparaît comme le symbole d'une lumière renouvelée, la fin de la stérilité de Sonia, qui n'a jamais pu avoir d'enfant après Tania, et de son mari, qui se remet à peindre avec acharnement vingt ans après avoir arrêté, et qui permet même l'épanouissement intellectuel de Tania. Jasia est comme un renouveau inespéré de sensations dont le souvenir est depuis longtemps enfoui, la découverte d'une volupté, d'un désir sans précédent. Une apothéose de joies et bonheurs jusqu'à la chute ultime: la perte de leur demeure, comme symbole de la dissolution du couple, des années heureuses, le départ de Tania.

Malgré la désertion et l'abandon de son mari, Sonia a été admirée, aimée et choyée par lui et elle ne pourra pas oublier cela. Même si elle retourne dans ses livres, c'est avec le souvenir du bonheur inespéré qu'elle a connu entre son mari et sa fille et qui a laissé quelques traces immuables. Si Jasia apparaît comme étant la lumière qui redonne un dernier sursaut de vie à cette famille, Sonietchka me semble en vérité être celle qui a réellement permis aux uns et aux autres de mener une vie aussi heureuse que possible. Acceptant Jasia au milieu de son foyer, c'est une maîtresse potentielle qu'elle a introduit mais surtout une autre fille qui a su lui rendre son affection à sa manière à elle. A force de sacrifices insensés aux yeux de leur entourage, Sonia est celle d'où provient la véritable lumière qui entretient la vie de cette famille et de ce roman. Un personnage inoubliable!
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Sophia Lossifovna ayant pour diminutif Sonia ou Sonietchka est passionnée de lecture et ce dès son plus jeune âge .


La lecture est un cocon , elle lui procure de la sérénité et de la joie.
Mais elle est victime de moquerie notamment de la part de son grand frère Ephrem qui lui répétait sans cesse : A force de lire sans arrêt , Sonietchka a un derrière en forme de chaise et un nez en forme de poire.

Son physique est ainsi qualifié d'ingrat malgré cela elle n'y prête guère attention et elle continue à se réfugier dans la lecture ne reprenant ses esprits qu'a la dernière page de son livre.
Car en effet , elle se laisse absorber par ce monde extérieur , qui la poursuit jusqu'à dans son sommeil , ainsi la frontière entre la réalité et la fiction devient assez mince même inexistante pour elle.

Obtenant un diplôme de bibliothécaire et trouvant un emploi dans une vieille bibliothèque elle s'engouffre encore plus dans ce monde imaginaire.
Elle décide de s'inscrire en faculté de lettres , mais s'apprêtant à passer les examens son rêve se brise lorsque la guerre éclate.

Puis un jour, Robert Victorovitch celui qui deviendra son mari quelques semaines plus tard se présente à la bibliothèque afin d'emprunter des ouvrages.
C'est un homme bien plus âgé qu'elle de vingt ans son ainé , il a beaucoup voyagé en Europe et a connu les camps ce qui l'a profondément marqué , il est un peintre.

Se mariant , Sonia abandonne peu à peu la lecture son mari n'étant pas adepte de cette pratique.
Ensemble ils ont une fille , le couple semble heureux malgré la misère , les conditions de vie difficile et les privations.

Mais suite au déménagement du couple à Moscou la situation s'améliore.
Tania leur fille grandit , charmeuse, elle fait tourner la tête de ses congénaires , elle est l'opposée de sa mère .
Car c'est une jeune fille frivole , arrogante et égoïste ne pensant qu'a son propre plaisir.
Son père l'ayant inscrit à des cours du soir de part son niveau scolaire très bas , elle y rencontre Jasia une orpheline polonaise , qui en parallèle de ses cours fait des ménages.

C'est une jeune femme ayant un physique avantageux , mais qui prête à tout pour parvenir à ses fins , elle est quasiment mythomane car elle veut s'élever socialement .
Peu à peu elle prend de la place au sein de la famille , Sonia la considére un peu comme sa fille et témoigne énormément d'empathie à son égard de sa part sa vie .
S'installant au sein du foyer elle devient ainsi la maitresse De Robert , Sonia l'apprend mais n'en veut pas à Jasia car elle considère cette liaison comme une providence pour son époux qui recommence à peindre car il a retrouvé sa créativité.

Mais Robert décède , les filles déménagent et Sonia se retrouve seule ou du moins en apparence mais elle ne l'est pas car elle se remet à lire.

On apprend à la fin du livre que Tania est mariée à Aliocha et qu'elle devient Pétersbourgeoise , que Jasia a épousé un riche français et qu'elle vit à Paris non loin de l'immeuble où se trouvait l'atelier De Robert.
De même les cinquante-deux tableaux blancs De Robert son disséminés à travers le monde et créent des ventes exceptionnelles à chaque apparition .

Le bonheur , la paix , la sérénité du début sont retrouvés et Sonia qui est désormais une vieille femme atteinte de Parkinson se plonge tous les jours dans son plaisir esquis la lecture.

Mon avis :

Sonietcka est un roman très court à peine 108 pages mais qui est très bien écrit.
Malgré le nombre de page minime l'auteur a pu mettre en évidence des thèmes important.

D'abord , celui de l'apologie de la lecture à travers le portrait de Sonia qui s'y plonge, oubliant même le monde réelle .
La lecture lui procurant la paix , la sérénité et le bonheur .

En effet , l'autrice montre que malgré les difficultés de la vie la lecture est l'une des seules choses qui ne bouge pas , intangible on peut s'y replonger à n'importe qu'elle moment de sa vie.
D'ailleurs Sophia seule, vieille s'y replonge et est heureuse et savoure ce bonheur perdu jadis .

Ensuite, l'autrice met en relief des portraits de femmes à travers les personnages de Sonia femme effacée ne vivant que pour la lecture et le bien des autres , Tania sa fille , jeune femme frivole , nymphomane et égoïste ne son vivant que pour son propre bonheur .
Et enfin Jasia orpheline, prête à tout pour accéder à une classe sociale, pour parvenir à une stabilité matérielle.

Enfin l'auteur met en relief le contexte historique durant la Seconde guerre mondiale , la Russie de Staline , l'expérience des camps connus par Robert . Et aussi cette époque la dureté de la vie d'artiste , qui ayant l'art pour moyen d'expression sont pourchassés et emprisonnés.

En outre, de prime abord on à l'impression que c'est un roman qui brosse le portrait d'une femme sans intérêt qui ne vit que pour les livres , mais il est bien plus que cela car c'est une femme forte qui même lorsqu'elle apprend la liaison de son mari continue de faire le bien.
Elle est heureuse de voir que cette liaison lui a redonné goût à la vie , à la peinture car il devient prolifique lui qui a eu du mal durant toute sa vie à se remettre de ses cinq années d'emprisonnement .

C'est donc une lecture que j'ai apprécié car il met en exergue des thèmes forts tels la liberté , l'amour , la démocratie , la condition des femmes en Russie et enfin c'est un plaidoyer pour toutes les formes d'art dont la lecture.

Il a été publié en Russie, en 1995, traduit et publié en France en 1996. Il a obtenu, la même année, le « Prix Médicis Étranger ».
A lire afin de découvrir cet auteur et la Russie autrement.
Lien : https://jessicabouquine.com
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