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3,83

sur 146 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un bon roman d'une auteure belge. Son deuxième !
Il parle avec douceur deuil (refoulé), de résilience, de la Bretagne avec une langue choisie et poétique. Elle trouve les mots justes. Elle utilise des phrases imagées mais très parlantes.
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Et voilà, encore une petite pépite de bonheur, un rayon de soleil littéraire. Les amours d'un grutier poète et d'une marin pêcheur-coiffeuse maladroite font de ce court roman un baume pour le coeur, un récital d'émotions et une débauche de vocabulaire. A lire absolument quand les amours vont mal, s'effritent au cours du temps et l'espoir renaît. C'est bien cela dont il s'agit: amour et espoir . Je vais aller lire les autres romans de cette femme surprenante et que Aurélie Valognes en prennen de la graine: il y a des femmes plus jolie qu'elle ,plus douée et qui n'inflige pas à ses lecteurs 4 pages de remerciements insipides.
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A Kerlé, petit village du Morbihan, la jeune Anka est coiffeuse dans le salon de sa tante. Elle rêve pourtant d'océan, celui qui a emporté son père Vladimir, Marin pécheur perdu en mer sur le Baïkonour. Ce père qu'elle admirait par-dessus tout.

Édith, sa mère, espère encore, incapable de faire son deuil. Chaque jour elle préparait une soupe chaude qu'il emportait avec lui sur les flots, et elle continuera sans fin, jusqu'à son impossible retour. Car chaque jour elle l'attend et Anka souffre de son déni. Celle qui rêvait de prendre la suite du père sur son bateau de pêche prend désormais le chemin du salon de coiffure.

Marcus, un jeune grutier particulièrement habile et performant sur ces engins qui volent au-dessus des villes, répond à une mission d'un an et huit mois à Kerlé. Marcus et ses failles, son père éternel chômeur, sa mère disparue lorsqu'il était enfant. du haut de sa cabine, il survole, il surplombe, il observe, le paysage, mais surtout les gens qui s'agitent en dessous, leurs vies, leurs trajets, il imagine des bonheurs et des ruptures, des joies et des chagrins. Jusqu'au jour où il découvre la beauté énigmatique d'Anka. Il n'aura de cesse dès lors de l'observer de loin, subitement et définitivement amoureux de cette inconnue qui illumine ses journées.

Mais ces deux trajectoires à deux hauteurs aussi différentes, l'une au bord de l'océan, l'autre dans les airs, sauront-elles se trouver ?

lire ma chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2019/12/13/baikonour-odile-doultremont/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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A Kerlé, sur les côtes bretonnes, vit Anka, la vingtaine, une passion bien ancrée pour la mer et la pêche dont elle aurait aimé faire son métier. Face au refus de ses parents et aux traditions bien ancrées dans un village où tous se connaissent, elle a ravalé ses rêves et travaille dans le salon de coiffure de sa marraine. Vladimir, son père marin-pêcheur, disparaît un jour en mer. Seul son bateau, le Baïkonour, est retrouvé. de son côté, Marcus, originaire du Sud, est grutier. Il a accepté une mission de presque 2 ans à Kerlé. Il aime les grands espaces et la hauteur que lui offre son travail. de là, il peut observer les habitants déambuler. Il va alors remarquer Anka, qui se détache des autres, et vouer pour elle une passion décalée. Jusqu'au jour où il chute de sa grue et plonge dans l'éther du coma. Conjuguant deux absences, Anka et Marcus se trouveront-ils ?

« Baïkonour » est le deuxième roman d'Odile d'Oultremont. Il s'agit là d'une oeuvre poignante, bouleversante à l'extrême, tant au niveau de la forme que du contenu de l'intrigue.

Le style de l'auteure est soigné, travaillé ; ciselé à l'extrême, il rend le diamant brut des situations, l'étincelant derrière le sombre des existences. Dans le silence tendu entre deux points, deux phrases, une poétique des drames affleure, la musicalité des émotions se fait entendre.

Car il y a bien à dire au-delà des mots tus et l'auteure n'a pas son pareil pour rendre les tiraillements, ambivalences des personnages. Leur psychologie est bien fouillée, les mots savent retisser le fil de leurs émotions à fleur de peau.

Les deux protagonistes, Anka et Marcus, sont attachants dans leurs failles, chacun seul dans l'extrême de sa passion. Et puis une rupture, un vacillement vont les amener au point de rencontre improbable. Pour Anka, il est question d'un deuil à apprivoiser, d'une voie à trouver, sa voix de femme dans un monde d'hommes, misogynes, ou tout du moins repliés sur leurs traditions. Tant pour Anka que Marcus, il s'agit d'embrasser le monde dans l'orbe vaste de l'horizontal marin ou bien vertical aérien ; le point de vue reste extrême, le risque constant, qui permet d'advenir à la vie.

D'aucuns pourraient trouver « Baïkonour » mièvre, voire rocambolesque. Il m'a plutôt semblé poignant, bouleversant, cette quête vers soi autorisant la rencontre de l'autre, la jonction de deux solitudes complices. C'est une belle histoire de résilience qui voit renaître des pousses du champ brûlé des drames de l'existence.
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Chère Odile,
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Une impulsion, juste comme cela. L'envie de lire quelques pages le soir, de puiser dans mes réserves puisqu'aucune nouveauté ne m'attendait. La main qui hésite, qui glisse sur les tranches des livres, qui revient en arrière, effleure encore un peu. le regard concentré, les titres lus sans réfléchir, et puis un élan, la sélection aléatoire, le geste assuré, oui, ce sera celui-ci.
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Un premier chapitre, comme un prologue, aussitôt une certitude…qu'importe l'intrigue, les mots déjà sont fascinants. Doucement, tout apparaît, les images se dessinent, les sensations surgissent, et ce récit qui me chavire, une histoire simple et si belle à la fois, le long chemin vers la résilience, un message d'espoir.
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Ce roman c'est le retour à la vie, le souffle des vivants qui s'anime à nouveau, au rythme de l'océan, au rythme de l'air qui vibre au-dessus des têtes, c'est la rencontre, celle de deux extrêmes, si loin et si proche et pourtant lié, inéluctablement.
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En refermant la dernière page, une évidence, tout est parfait. Ce texte magnifique explore et donne à entendre les silences, murmure les phrases qui ne se disent pas, et le tout avec une très belle musique, celle que tu écris, poétique, puissante, et qui exprime, avec délicatesse ce qui se tait.
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Une conviction, celle d'avoir vécu un merveilleux moment d'évasion littéraire, un de ceux où tu te dis qu'il n'y pas de hasard, c'était le bon moment, celui de te lire.
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Elle, c'est Anka. Fille de pêcheur, elle ne connaît qu'un seul homme, son père Vladimir, elle ne connaît qu'une île, la mer bleue. Elle grandit avec le bleu comme immensité dans ses yeux.
Pourtant, comme le chantait l'autre, c'est pas l'homme qui prend la mer, c'est la mer qui prend l'homme. Vladimir, son homme, son père, son héros est repris à l'océan. Six pieds sous terre. Naufragé laissant une mère et une jeune fille échouées sur la plage de leur vie.

Lui, c'est Marcus. Marcus il est grutier. Parce que de la haut, il voit la mer, parce qu'il voit le monde plus petit qu'il pourrait le tenir dans la paume de sa main.
Marcus il n'a qu'un père. Un père qui n'en est pas vraiment un. Qui ne sait pas vraiment aimer. Pour Markus, il ne reste plus que sa grue et toujours l'immensité de la mer bleue dans ses yeux un peu tristes.

C'est l'histoire de deux êtres pas vraiment heureux, en manque de quelqu'un, en apnée devant un rendez vous sous la bonne étoile. Ce n'est pas vraiment une histoire d'amour, ce n'est pas si simple les histoires d'A. Mais faudrait pas croire non plus Catherine Ringer qui crie que toutes les histoires d'amour finissent mal.

Il y a un manque, une obsession, une vie à vivre. Il y a la mer qui à elle seule est un personnage à part entière. La maîtresse du Baikonour, celle qui attrape les pêcheurs pour les faire danser avec les sirènes dans les abysses maritimes.

C'est un beau roman, doux, éloquent, mélodieux, inspirant, c'est un roman bleu, un roman qui fait chanter les galets sur la plage de Bretagne. Un roman qui respire une plénitude à peine torturée, juste assez pour nous attacher à Anka et Markus, un roman qui surfe sur une vague où le désir est palpable et magnétique, parce que ceux qui doivent s'aimer finissent toujours par se trouver.

C'est un très beau roman. Baikonour mon amour.
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L'auteure ne m'a pas déçue avec ce deuxième roman. Son écriture est toujours aussi captivante, elle utilise les mots justes pour définir avec sensibilité les principaux protagonistes de l'histoire. On s'attache à eux, on a envie de connaître la fin de l'histoire mais aussi de ne pas les quitter trop vite. Et pourtant tout n'est pas rose dans ce roman puisqu'il y a des drames.
J'espère qu'Odile d'Oultremont nous annoncera bien vite la sortie d'un 3e roman de la même veine que les 2 premiers!
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Enfin une beau roman avec une écriture fine pleine de sensibilité.
Je ne raconterai pas l'histoire. Il faut savoir découvrir certains romans , se laisser aller au fil des pages que vous tournerez avec bonheur.
De plus, je salue au passage format et la couverture du livre des Editions de l'Observatoire . Ras le bol des livres avec une couverture photographique qui ne correspond en rien au roman et au 4ème de couverture qui raconte tout le roman.
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Odile d'Oultremont publie son deuxième roman «Baïkonour» qui marque, selon ses déclarations, une nouvelle étape dans sa carrière. le voyage entre l'écriture des scénarios et celle des romans est pour elle une réussite, compte tenu du succès de son premier livre, «Les déraisons» et de la promesse tenue par la parution de ce deuxième tome. Sa force réside dans son aptitude constante de saisir le quotidien et tout ce que celui-ci a de commun, voire d'insignifiant et d'en extraire à la fois son essence et son unicité. C'est dans cet univers romanesque que ses personnages s'installent pour nous livrer leurs secrets, leur fragilité et leurs espoirs.

Trois jours à peine après la parution de son roman, Odile d'Oultremont nous fait part de sa joie et de son émotion au moment où son livre s'apprête à rencontrer le public.
Lien : https://lettrescapitales.com..
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Marcus, le grutier, et Anka, liée depuis son enfance au bateau de pêche de son père, ont des destins qui se croisent dans les infinis de leurs passions. Aérien, l'espace de Marcus, surplombe le quartier d'Anka devenu terrestre depuis que l'océan lui a prit son père. Un accident éloigne aussi le grutier de son milieu naturel. Ces bouleversements douloureux apportent également de nouvelles cartes à jouer aux deux protagonistes.

L'auteure traduit avec des vocabulaires précis le quotidien de ses personnages, et s'égare sans retenue dans une poésie qui nous les rend accessibles.

Une histoire simple qui se glisse dans la peau de deux mondes, écorchés, mais toujours bien vivants.
Lien : https://partagerlecture.blog..
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