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sur 697 notes
Fidèle lectrice de cette charmante jeune femme, j'avais hésité à lire ce dernier roman, alertée par les critiques Babéliotes. V.Ovaldé sera mercredi au Forum du Livre à Rennes, je l'ai donc lu. Il serait paresseux de faire un copier- coller de plusieurs billets, mais le ressenti est semblable: un bon moment de lecture certes, mais avec l'impression d'un livre écrit en urgence ou en commande, bâclé en quelque sorte.
Pourtant, l'histoire se tient bien , entièrement basée sur les relations humaines, mais gare aux apparences.Gloria, jeune femme à complexes quitte sa maison du Midi en urgence, ramasse ses filles itou à l'école et roule jusque dans la forêt vosgienne. Elles se réfugient dans la maison d'enfance de Gloria. On comprend qu'elle veut fuir un passé, d'où des flash-back, des souvenirs . S'y retrouvent un avocat manipulateur, un grand amour qui s'effrite, un sentiment de persécution ;tout cela donne un rythme effréné certes, et une sortie "bousculée". Gloria est une héroïne dans son genre . Donc c'est la forme qui coince, des parenthèses à n'en plus finir, sûr que l'on a compris, pas utile d'en rajouter.
En fait ce roman se lit très bien, mais l'écriture nouvelle chamboule ses "habituels " lecteurs, en tous cas c'est mon cas; j'y verrai peut-être plus clair mercredi soir.
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Gloria a peur. Elle va chercher à l'école ses deux filles en pleine journée et prend la voiture, direction : plusieurs centaines de kilomètres.
Portable à carte en main, elle fuit.
C'est en remontant dans son passé que le lecteur comprendra qui et pourquoi.
L'autrice signe ici un beau portrait de femme, femme en colère, femme amoureuse, mère aimante, femme secrète et solitaire.
C'est ma première lecture de cette autrice. J'ai vraiment apprécié le style fait d'apartés pour le lecteur, donnant au récit une tonalité d'histoire racontée au coin du feu.
Le personnage de Gloria est attachant, tout en nuance, ses faiblesses étant sa force.
J'ai lu ce roman quasiment d'une traite tant le suspense et l'intimité m'enveloppaient douillettement.
A coup sûr, je vais me plonger dans la bibliographie de Véronique Ovaldé.
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Une peur mensongère ou simplement on s'est fait avoir par l'autrice! Pour un style quelque peu sagace, je dirais que Verinique Ovaldé a du mérite! Mais pour parler d'un thriller qui vous saisit jusqu'à serrer vos tripes, Personne n'a peur des gens qui sourient manque une certaine profondeur que ça soit sur le traitement du sujet ou des personnage quoi que le suspens soit permanent, il faut dire qu'il nous tient en haleine du début jusqu'à la fin et la lecture se fait d'une seule traite! Toutefois, on se laisse entraîner avec enthousiasme par la fuite d'une mère très protectrice! En effet, Gloria ,une mère de deux filles, une adolescente et une fillette est portée démesurément à vouloir protéger ses filles. Cela inquiète Stella, et la conduit vers un esprit de rébellion, propre à une adolescente qui veut tout comprendre. Dans cette atmosphère, et, entre les flash retours sur les différentes étapes de son passé, on comprend que Gloria est en train de lutter contre ses propres fantômes et ceux de sa famille dont elle espère assermentent éradiquer une fois pour toute, de sorte que ses filles en soient épargner...
Seulement de quelle manière ce mal va être éradiquer...
Le personnage de Gloria est très sombre et difficile à appréhender, au départ, on se laisse berner par l'amour maternel qui la caractérise puis elle chavire...et on ne sait plus quoi penser d'elle!
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Longtemps, Véronique Ovaldé a écrit des romans extravagants et exotiques, comme inspirés par le réalisme latino-américain et bourrés de fantaisie avec un imaginaire fertile. Moins léger, Soyez imprudents les enfants semblait marquer un tournant dans l'oeuvre de la romancière et Personne n'a peur des gens qui sourient confirme cette impression avec une intrigue qui se rapproche davantage du thriller, plus efficace sans doute, mais moins originale de par un certain classicisme heureusement rehaussé par le style alerte de l'auteure. Force est de constater que Personne n'a peur des gens qui sourient se situe dans une certaine tendance actuelle du roman français où l'on privilégie le suspense en orientant le lecteur dans une certaine direction avant de lui montrer qu'il faut se méfier des apparences. C'est une manipulation qui peut se révéler exquise si l'histoire est à la hauteur des attentes et de ce point de vue, Personne n'a peur des gens qui sourient se révèle un tantinet insatisfaisant. Par sa construction, avant tout, qui alterne les couches temporelles autour de son héroïne, une jeune mère de famille que l'on trouve inquiète et menacée au début du livre et qui n'est évidemment pas celle que vous croyez. Encore une fois, le roman rappelle par sa tonalité et ce qu'il dissimule de secrets, de drames et de machiavélisme certaines autres fictions françaises de ces dernières années, à commencer par Une chanson douce de Leïla Slimani même si le récit n'est pas bâti de la même façon. Il y a en tous cas cette volonté de surprendre et de créer des personnages pas très nets en excluant toute morale. Quoi qu'il en soit le dernier Ovaldé reste un ouvrage de belle facture qui risque seulement de décevoir ceux qui étaient attachés auparavant à la manière flamboyante et délicieusement insouciante de l'auteure (même s'il y a toujours eu une part de gravité voire de tragédie).
Lien : https://cin-phile-m-----tait..
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Je me faisais une joie de poursuivre la découverte de Véronique Ovaldé dont j'avais beaucoup apprécié "Fille en colère sur un banc de pierre".

Je ne sais pas pourquoi j'ai eu des difficultés à entrer dans ce roman, sûrement un problème de disponibilité personnelle car j'ai bien fini par y retrouver la plume talentueuse de l'auteure. J'ai beaucoup aimé sa manière de dévoiler les éléments importants au fil de l'intrigue en s'adressant au lecteur : "Ah, au fait, je ne vous avais pas dit cela, vous verrez c'est important...". le suspense va ainsi grandissant et le récit d'une histoire familiale bascule peu à peu vers le thriller. En même temps que l'ambiance, le sentiment du lecteur évolue. S'il se prend de pitié, au début, pour cette femme qui semble fuir une menace avec ses deux filles, peu à peu le doute le gagne. La chute est inattendue.
Les différents décors sont admirablement plantés. D'abord le midi et ses petits truands, puis la campagne alsacienne pour finir par l'image de cette grand-mère solitaire sur sa montagne corse que j'ai adorée. Un 18/20 pour l'originalité de cette histoire diabolique construite autour de l'amour maternel.

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J'ai adoré et dévoré ce roman ! Une fois embarquée dans la voiture de Gloria, en compagnie de ses deux filles, Stella et Loulou, je me suis lancée dans cette fuite en avant afin de tenter de comprendre à quoi cette mère de famille tentait d'échapper. Les chapitres, partagés entre fuite en avant des personnages et retours dans le passé, font avancer le lecteur par étapes, par indices, à la manière d'un thriller.
Le personnage de Gloria m'a énormément plu : par son physique qui paraît décalé, mais aussi, et surtout par son caractère, pas mal colérique, qui m'a donné l'occasion de m'identifier à elle. Et puis, cette malédiction des femmes de sa famille, qui se désintéressent de leur progéniture sous prétexte que cela est inscrit dans leurs gènes… Gloria saura prouver, se prouver plus exactement qu'il ne s'agit en rien d'une malédiction !
Alors oui, on est dans le milieu corse, stéréotypé peut-être, mais il fallait au moins ce terreau pour développer un personnage féminin « qui en a », qui n'a peur de rien ni de personne… sauf d'elle-même. Et qui, de plus, sert l'auteure qui aime tant interpeller son lecteur avec des apostrophes régulières qui l'amène à réfléchir sur la personnalité intrinsèque de ces énergumènes qui ponctuent son histoire, ainsi que sur les moeurs d'une société méditerranéenne fondée sur la confiance absolue.

J'ai aimé le récit, son rythme, ce qu'il révèle, et la fin, qui fait des femmes des héroïnes de leur propre vie !
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Le lecteur comprendra le titre du livre juste à la fin et c'est ce qui fait tout le charme de ce portrait de femme. Gloria s'enfuit en Alsace avec ses deux filles: L'adolescente rebelle: Stella et la petite Loulou dans toute la fraîcheur de ses six ans. Samuel, leur Papa, n'est plus. A travers des retours en arrière et des rencontres avec des personnages proches de Gloria, le fil de leur histoire devient plus fluide mais bien des zones restent floues. L'écriture de Véronique Ovaldé me plaît vraiment, et en regardant la liste des ouvrages qu'elle a signés, je me dis que j'ai de la chance, car il me reste un bon nombre à découvrir!
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Méfiez-vous du sourire de Gloria ! Que pense-t-elle, qu'a-t-elle en tête, est-elle aussi avenante que son sourire le laisse penser et qui est-elle finalement ?

Gloria ne s'aime pas : trop petite, trop de poitrine, des formes arrondies mais elle qui pensait n'avoir aucun charme, quand elle a croisé a 17 ans Samuel, celui-ci l'a remarquée et ils se sont aimés, follement, passionnément mais on découvre dès les premières pages qu'il est mort et qu'elle part avec ses deux filles : Stella 15 ans et Loulou 6 ans, qu'elle quitte la chaleur du sud pour rejoindre la maison familiale maternelle dans l'Est de la France.

Plus rien ne la retient et un danger plane, il faut partir, vite, sans laisser de trace, partir en laissant derrière soi Tonton Gio, son seul ami, une sorte de père de substitution. Elle sera désormais encore plus seule

Gloria était alors à la fois comblée et emplie de tristesse. de cette tristesse tranquille et fantomatique qui lui tenait compagnie depuis la disparition de son grand amour. Une tristesse habitable, confortable, sur mesure, qui était devenue une façon de vivre et d'élever ses filles le plus tendrement et le plus attentivement possible. (p79)

Gloria a peur, Gloria est sur le qui-vive, une ombre plane mais Véronique Ovaldé nous laisse avec cette impression et préfère raconter Gloria, son passé et son présent pour nous conduire à la vérité.

C'est un roman très féminin : l'auteure (car elle n'hésite pas à prêter sa voix de temps à autre pour attirer notre attention, peut-être un peu trop souvent mais on ressent qu'elle ne peut s'empêcher d'ajouter son grain de sel à l'histoire, aux faits)

(Je ne peux m'empêcher de remarquer que Gloria n'a pas d'amies. Toutes les tentatives de rapprochement des mères à la sortie de l'école ont échoué. Je vous laisse réfléchir à la question.) (p210)

l'héroïne, ses filles et les absentes : la mère qui est partie avec son dentiste quand Gloria avait 6 ans, la grand-mère, froide. Toutes ont un rôle à jouer, à tenir.

Comment se construire quand votre père que vous chérissiez vous est enlevé par la maladie et que vous vous retrouvez seule à 11 ans, que la solitude sera désormais votre seule amie, quand vous décidez de ne plus rien demander aux autres, de vous en sortir seule, toujours seule.

J'ai tout de suite aimé l'écriture et le style de Véronique Ovaldé et sa manière de nous faire entrer dans le vif du sujet : pas de temps à perdre, pas plus d'explication elle avance au rythme de la fuite… Elle s'adresse au lecteur (trice), elle nous prend à témoin. Elle déroule l'existence de son héroïne, c'est fluide, c'est efficace, elle glisse ici et là ses propres réflexions, piquantes et personnelles donnant à la narration un petit air de pamphlet

Pas mal d'échantillons masculins considèrent que toute cette affaire (décolleté, short, etc…) leur est exclusivement destinée. C'est tellement farce quand on y pense. (p159)

Comme si cela ne suffisait pas, elle y glisse un spectre orange et l'ensemble donne un récit que j'ai dévoré, j'ai totalement visualisé les lieux, la nature, les personnages. Elle donne à chacun du caractère, du tempérament et croyez moi aucune des femmes n'en est dépourvu, que ce soit Gloria ou Stella (telle mère – telle fille)

Hier, quand je suis allée à vélo jusqu'au bled pour faire les courses, je n'ai pas souri une seule fois, ça a mis tout le monde mal à l'aise. Tu devrais d'ailleurs essayer plutôt que de sourire au monde entier comme une désespérée. C'est passionnant. (p63)

C'est à la fois une sorte de thriller avec un air de road-trip mais aussi un regard porté sur la transmission familiale féminine, leurs liens, les répercussions de génération en génération.

La malédiction des femmes Schalck : elles engendrent des enfants dont elles se désintéressent dans l'instant. Indifférence qui les rend vaguement malheureuses : elles se devinent inadéquates dans leur rôle de mère, et du coup la culpabilité les porte à devenir agressives, démonstratives quand il ne le faut pas, et insensibles le reste du temps. (p91)

Gloria imprègne tout le récit de son caractère imprévisible : aimante, indifférente, amoureuse, jalouse, exclusive, méfiante, ne laissant rien au hasard, anticipant, calculant, elle souffle le chaud et le froid, prend de la distance face aux événements. Comme elle ne peut compter que sur elle, que la colère bouillonne en elle et qu'elle ne demande qu'à sortir dès qu'elle est contrariée, on comprend qu'à un moment ou à un autre il va falloir que cela explose.

Cette colère pouvait s'adresser à tout un tas de choses ou de gens, un serveur dans un restaurant, un type qui faisait chier son chien devant le portail de l'école, la basket gauche de Stella impossible à retrouver avant le cours d'éducation physique, la robe rouge qui avait déteint sur tout le reste de la lessive, les talibans, l'individualisme forcené, ou l'impossibilité des vieux Grecs à prendre leur retraite. Sa haine était farouche, imprévue, éternelle. (p188)

On ne sait pas sur quel pied danser : sympathie, défiance, pitié. Seules Gloria et Véronique Ovaldé ont connaissance de ce qui se cache derrière ce sourire que Gloria affiche, comme un masque pour se protéger, pour ne rien révéler, parce qu'à trop aimer on en vient à souffrir et Gloria ne veut plus souffrir.

….. Si le motif cosmique reste incompréhensible, alors on demeurera délicatement et acrobatiquement penché sur la prolifération des détails, parce que, lorsqu'on a choisi le silence, on voit mieux, cela va sans dire, et on cesse d'accorder aux choses plus d'envergure et d'importance qu'elles n'en recèlent. (p266)

J'ai pris beaucoup de plaisir à cette lecture, j'ai aimé la manière dont Véronique Ovaldé construit son récit, c'est vivant, énergique, ne laissant rien présager de l'issue, comment elle introduit l'imaginaire, l'analyse des sentiments féminins, de l'enfance solitaire.

Un dernier conseil : ne contrariez pas Gloria si vous la croisez, méfiez vous de son sourire……
Lien : https://mumudanslebocage.wor..
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C'est mon premier Véronique Olvadé.
J'en avais tant et tant lu sur ses livres, mais jamais l'occasion ne s'est présenté d'en lire un seul.
J'ai donc lu son dernier.
Apparemment, soit on adore soit on déteste.
Moi, j'ai aimé mais sans plus.
L'intrigue est prenante, sous couvert d'une enquête policière, nous avons tout de même de belles envolées lyriques, comme ces moments magnifiques de complicité avec ses deux filles, Loulou bébé, c'est très bien écrit, et avec le style indirect, cela donne beaucoup plus de profondeur aux dialogues.
Mais sinon, un peu "immatériel".
À lire donc, mais pas obligatoirement ;-)
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Une femme qui se retrouve à faire ses valises, prendre un flingue et ses deux filles et à fuir, loin, sans laisser de traces pour se protéger, elle et ses filles.

S'en suit un roman très bien construit, fait de flash-back pour comprendre pourquoi et par qui ?

Et, petit à petit, la personnalité de la mère apparaît, son histoire, enfance, mariage, Tonton Gio, Santini… le voile se lève
Lien : https://www.noid.ch/personne..
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