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Citations sur Mon Michaël (5)

"- Avec le temps et la persévérance tout ira mieux, Michaël. T'es-tu rendu compte  que c'est ton père Yehezquel qui vient de parler par ta bouche? 

-Eh bien, dit Michaël, je n'avais pas pensé à cela. Mais c'est possible, c'est naturel. je suis le fils de mon père.

-Bien sûr. C'est possible Michaël. C'est possible. Naturel. tu es son fils. C'est terrible, Michaël. Terrible.

Michaël a remarqué tristement:

-Qu'est-ce qu'il y a de terrible, Hanna?C'est dommage que tu n'apprécies pas mon père. c'est un homme intègre. Tu as tort. Tu n'aurais pas dû dire cela.

-Tu n'as pas compris Michaël. Ce qu'il y a de terrible ce n'est pas que tu sois le fils de ton père. Ce au'il y a de terrible c'est que ton père parle soudain à travers toi. Et ton grand-père Zalmann. Et mon grand-père. Et ma mère,. Et après nous il y aura Yaïr. Nous tous. Comme si un homme après l'autre, nous n'étions que des brouillons ratés. On recopie au propre et de nouveau on recopie, puis on efface et on froisse et on jette au panier et de nouveau on recopie en changeant un petit peu. Quelle bêtise, Michaël! Quel ennui. Quelle plaisanterie vaine. ...."
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Je me demande pourquoi les souffrances des autres nous semblent des histoires d'opérettes
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A Jérusalem il y a de vieux marchands ambulants. Ils ne ressemblent pas au pauvre charbonnier du conte de la petite Hanna en robe blanche. Une lumière intérieure ne s’étale pas sur leurs visages. Ils sont enveloppés d’une haine implacable. Ce sont de vieux marchands ambulants. D’étranges artisans circulent dans la ville. Ce sont des étrangers. Je connais leur voix et leur silhouette depuis des années. Déjà quand j’avais cinq ou six ans ils me faisaient trembler de peur. Je vais les décrire, eux aussi, peut-être ne me feront-ils plus peur la nuit. J’essaie de déchiffrer leurs lois et leurs parcours. De deviner d’avance le jour où chacun d’eux criera dans les ruelles de notre quartier. Eux aussi sont soumis à un certain ordre, à un programme interne. « Vi-trier, Vi-trier », sa voix est rauque et sèche, il ne porte pas d’instrument ni de plaques de verre, comme s’il s’était résigné à l’idée que son cri n’avait plus aucun but évident.
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- Avec le temps et la persévérance tout ira mieux, Michaël. T'es-tu rendu compte  que c'est ton père Yehezquel qui vient de parler par ta bouche? 

-Eh bien, dit Michaël, je n'avais pas pensé à cela. Mais c'est possible, c'est naturel. je suis le fils de mon père.

-Bien sûr. C'est possible Michaël. C'est possible. Naturel. tu es son fils. C'est terrible, Michaël. Terrible.

Michaël a remarqué tristement:

-Qu'est-ce qu'il y a de terrible, Hanna?C'est dommage que tu n'apprécies pas mon père. c'est un homme intègre. Tu as tort. Tu n'aurais pas dû dire cela.

-Tu n'as pas compris Michaël. Ce qu'il y a de terrible ce n'est pas que tu sois le fils de ton père. Ce au'il y a de terrible c'est que ton père parle soudain à travers toi. Et ton grand-père Zalmann. Et mon grand-père. Et ma mère,. Et après nous il y aura Yaïr. Nous tous. Comme si un homme après l'autre, nous n'étions que des brouillons ratés. On recopie au propre et de nouveau on recopie, puis on efface et on froisse et on jette au panier et de nouveau on recopie en changeant un petit peu. Quelle bêtise, Michaël! Quel ennui. Quelle plaisanterie vaine. ...."
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On avait fait une robe de fête à la petite Hannah, blanche comme la neige et de jolis souliers en daim véritable.
On avait recouvert ses boucles d'un foulard de soie car Hannah avait les cheveux dorés. Elle était sortie dans la rue et avait aperçu un vieux charbonnier plié sous son lourd sac noir.
Le Chabbat approchait, elle s'était précipitée pour l'aider à porter son sac de charbon car la petite Hannah avait bon coeur.
Sa robe fût couverte de charbon et ses souliers souillés. Elle éclata en sanglots car elle avait toujours été une petite fille propre et soignée.
Là-haut, la bonne lune l'entendit sangloter, la toucha de ses rayons et transforma chaque tache en une fleur de vermeil et chaque petit point noir en une étoile dorée,
car il n'est de souffrance au monde qu'on ne puisse transformer en grande joie.
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