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3,71

sur 2408 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Si vous voulez fureter en forêt, respirer une saine bouffée d'air et d'oxygène, loin des fumées, des embouteillages et du concert des klaxons, faites comme Vatanen. Fuyez votre ordinaire et bifurquez en dehors de votre trajectoire habituelle. Vous y lèverez peut-être un bel animal... Oui, je sais ! Pour certains ce sera insuffisant, loufoque, niais ou délirant. Mais si la douce chaleur animale, les mimiques expressives et les grandes oreilles qui dépassent de la poche de Vatanen, petit abri sûr et de fortune pour animal blessé, si ces minis plaisirs ne vous agréent pas tant, qu'une oreille plus courte, une surface plus lisse, imberbe ou pas et une conversation plus soutenue, laissez-vous tenter quand même... En attendant ! Quand la solitude vous pèse et que la rencontre se fait attendre, n'oubliez pas qu'à la programmer si ardemment, elle n'est pas toujours à ce point envisageable, si ce n'est en dehors des sentiers battus. Ainsi en va-t-il tout autrement sur le chemin des neiges éternelles, ces étendues vierges et scintillantes où votre pas se dessine en laissant une empreinte, comme nulle part ailleurs. Un paysage nouveau où votre regard s'aiguise et se forge à la découverte, bien au-delà de vos espérances. Alors, vous aussi ! Claquez la porte et enfoncez-vous dans le paysage. Dame nature y pourvoira en vous donnant, sinon plus et au comptant, davantage que vous n'aviez acquis en traçant votre chemin de routine. Tandis que vous serez happé dans l'aventure, en Laponie Finlandaise, vers Rovaniemi, tout près du cercle polaire et juste à coté de la maison du Père Noël.
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Vatanen est journaliste à Helsinki. En voiture, sur une route de campagne, son ami photographe au volant heurte un lièvre assis au milieu de la route, ébloui par les phares. Sans se préoccuper de son ami, Vatanen se lance à la poursuite du lièvre qu'il découvre, la patte blessée, dans les fourrés. Il lui pose une grossière attelle avant de se rendre chez un vétérinaire. C'est le début d'aventures pittoresques ; Vatanen quitte son employeur, fuit sa femme qu'il n'aime pas et prend la route du Nord avec son lièvre...
Un roman plein d'humour qui dénonce les dérives de notre société mais aussi l'accueil chaleureux et désintéressé des villageois devant un homme accompagné d'un lièvre. J'ai apprécié l'écriture d'Arto Paasilinna dans ce nouveau genre qu'il a créé, le roman d'humour écologique. À lire !
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Un lièvre. Un homme. Une rencontre.
Sans Meetic, ni Adopte un lièvre.com. Juste un banal accident de circulation qui fera se croiser et se rapprocher ces deux âmes que tout opposait. Un regard timide, une heureuse caresse suffiront pour que ces deux destins se lient, à la vie à la mort.
Purée de patates chaudes, mais que c'est beau! Pardon j'ai gâché.

Partant de cette rencontre accidentelle, Paasilinna nous construit un récit tiers-loufoque, tiers-tendre, tiers-satirique. le lièvre, personnage central de cette fable, est paradoxalement aussi omniprésent que discret. Tout à la fois symbole de liberté, de fragilité, de lutte contre la bêtise humaine et de communion avec une nature parfois hostile, il guide inconsciemment un Vatanen, égaré, en pleine fuite d'un quotidien déprimant. Malin Lapinou (faut bien le baptiser ce pauv' tit bonhomme). Ne dit-on pas d'ailleurs malin comme un lièvre? Ok, on ne le dit pas. Mais on pourrait.

Paasilinna nous offre ici un remarquable périple à travers sa chère Finlande, ses rivières, ses forêts, ses lacs, ses paysages enneigés et.. ses finlandais. du villageois débonnaire et serviable au rustre émêché et violent, de l'éleveur de renne aux hauts fonctionnaires, finalement le finlandais n'échappe pas à la triste règle de l'Humanité avec un grand U : l'Homme peut être aussi bon que pourri. de rencontres bienheureuses en calamiteux déboires, Vatanen et Lapinou luttent, fuient, triomphent, échouent.  Mais toujours solidaires et bienveillants, et sans jamais rien attendre d'autre que la paix.

Avec une écriture affectueuse mais résolument expressive, Paasilinna montre un (ou le?) chemin vers la liberté : renouer avec la simplicité et vivre en harmonie avec dame Nature et son prochain. Sous la légèreté de la plume sommeille donc une bien belle ode à la liberté.

Et bien qu'édité en 1975, le lièvre de Vatanen n'a pas pris une ride. Pas une oreille n'a bougé. Impérissable Lapinou.
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Ce roman, je l'ai capturé blessé sur le bord de la route, comme Vatanen son lièvre. Il ne s'est pas débattu, je lui ai caressé la couverture, les pages hérissées se sont aplanies et m'ont livré leurs charmantes et amusantes frénésies.
Le livre de tous les délires, le lièvre de tous les possibles.
Où comment l'amour d'un animal « révèle sa force la plus intime ».
Vatanen s'enfonce davantage dans sa nature que dans la nature, et pourtant, « la clarté nocturne des forêts neigeuses était d'une beauté farouche ».
Pour moi, un coup de fraicheur, pour lui, un coup de folie, un égarement salutaire.
Le ton badin, burlesque jusqu'au grotesque d'Arto Paasilinna affiche l'envie d'un homme de quitter avec son lièvre sous le bras sa zone de confort, (ah, ma zone !), la ville et ses tourments, son travail et ses désagréments, sa femme et son désistement.
Les diverses stations de sa nouvelle condition permettent à Vatanen autant de puiser le bonheur aux sources de la nature brute que d'éprouver ses propres ressources, de découvrir et de profiter avec joie des territoires Lapon au fil de ses chaleureuses et parfois étonnantes rencontres.
Il sera tour à tour débardeur, vacher, pécheur, bucheron, maçon ou chasseur d'ours.
Arto Paasilinna se servira avec délices de ces situations pour écorcher l'armée, les femmes, la religion, les institutions et le gouvernement dans une forme à la fois pamphlétaire et parodique jusqu'à la caricature.
Un lièvre comme révélateur, ce drôle de livre comme moteur pour la bonne humeur.
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Je désirais tellement lire ce bouquin (même si je ne me lançais pas) qu'en fait je l'ai acheté deux fois… sénilité précoce, quand tu nous tiens !
Du coup, au deuxième achat, il était tant que je le lise enfin, sinon j'étais capable de l'acheter une troisième fois…
Voilà qui est fait. Et je reviens tout juste de ce périple en Finlande où j'ai accompagné Vatanen et son lièvre depuis les environs de Heinola, où son collègue l'a percuté avec leur voiture, jusqu'en Laponie (Sodankylã) et même jusqu'en Russie, le grand nord d'abord, puis Leningrad…
Au tout début le constat n'est pas très brillant : « C'étaient un journaliste et un photographe en service commandé, deux êtres cyniques, malheureux. Ils approchaient de la quarantaine et les espoirs qu'ils avaient nourris dans leur jeunesse étaient loin, très loin de s'être réalisés. Ils étaient mariés, trompés, déçus, et avaient chacun un début d'ulcère à l'estomac et bien d'autres soucis quotidiens. »
Arrive l'accident, la voiture percute un petit lièvre qui se sauve en boitant dans la forêt, et, à la grande surprise de son collègue, Vatanen part à la poursuite de l'animal pour le secourir. Il pénètre alors dans les bois, y disparaît complètement. Il retrouve le lièvre, lui fabrique une attelle, entend l'autre qui le cherche, et contre toute attente, ignore ses appels et décide de ne pas rentrer…
C'est le début d'un long voyage, d'une suite d'aventures, de rencontres, le début d'une nouvelle vie, peut-être la vraie vie de Vatanen… Il avance, son levraut gambadant à ses côtés. Parfois naïf, parfois complètement insouciant, mais toujours responsable de cet animal qu'il a sauvé.
Arto Paasilinna nous prend par la main et ne nous lâche plus, son écriture est douce et fluide, un peu à l'image de son personnage. Il nous entraîne dans un conte moderne, où la place de l'homme semble être loin des turpitudes et du bruits des villes.

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L'histoire est simple et belle. Un homme fuit les contraintes de sa vie citadine et part dans la nature, avec le lièvre qu'il a sauvé, pour devenir un nomade plus proche de la nature.
Ce livre est une succession d'aventures très rafraîchissantes dans le nord de la Finlande. C'est l'occasion pour le lecteur d'espérer qu'il n'arrive rien au gentil lièvre -et mine de rien cela tient en haleine car on s'attache à cette petite bête- ce qui n'est pas assuré au vu des multiples rencontres humaines et animales.
La critique des hommes dits civilisés est sous-jacente, leur bêtise et leur cruauté ne font pas un pli surtout à la fin du récit. Pourtant il n'y a pas cette insistance qui aurait pu me lasser. Ni de moralité trop explicite sur la civilisation.
Il est seulement précisé que cet ancien journaliste d'Helsinki a commis une vingtaine d'infractions pour rester libre dans la nature tout simplement avec son lièvre...
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Quand on commence à s'intéresser à la littérature nordique et à en parler autour de soi, il y a des ouvrages qui viennent et reviennent dans les conversations. Plus le choix, il faut donc se lancer. le Lièvre de Vatanen de l'auteur finlandais Arto Paasilinna est un de ceux-là.

Vatanen est un journaliste de la capitale. Rongé par une routine morose et un mariage sans saveur, sa vie va basculer lorsque la voiture dans laquelle il se trouvait avec un ami va percuter un lièvre. Véritable déclic dans sa vie, le journaliste va tout faire pour soigner le lièvre et va tout abandonner pour vivre des aventures rocambolesques avec lui.

Le roman est rempli d'humour et marque par son rythme effréné. On se prend vite d'affection pour cet homme totalement ancré par sa réalité morose et qui va enfin, grâce à sa rencontre avec un lièvre, découvrir un sens à sa vie. Avec son roman totalement déjanté, Arto Paasilinna nous propose un récit particulièrement intelligent et nous partage son amour du voyage et de la nature sauvage.

On referme le roman en se posant une seule question : et moi, mon lièvre, il arrive quand ?
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Dans un roman résolument écolo, Paasillina nous offre l'histoire simple et rafraichissante d'une communion avec la nature à travers la belle amitié de Vatanen et d'un lièvre.

Au fil des chapitres, les rencontres s'enchaînent les unes après les autres : vétérinaire, chauffeurs de taxi, policiers, ivrognes, fous, corbeau, mystiques, militaires, hommes politiques, ours, avocate : autant de moments de partage souvent loufoques comme seul Paasilinna sait nous en proposer.


A chaque fois, Vatanen exerce un métier différent : berger, débroussailleur, débardeur, ferrailleur, défricheur et pour finir, chasseur d'ours ce qui le conduit jusqu'en URSS.

Cette balade est un régal. L'écriture est simple et poétique.
L'auteur a réussi une nouvelle fois à m'immerger dans son monde.

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Vatanen étouffe dans sa vie quotidienne.
Sa vie de couple et son métier de journaliste ne lui apportent aucune joie de vivre.

Alors…Il était une fois un homme qui fit la rencontre accidentelle d'un petit lièvre blessé. Et une nouvelle vie commence pour lui. Tout quitter, partir à l'aventure, en traversant la Finlande. Au plus proche de la nature, dans les bois, entouré de paysages grandioses, jusqu'en Laponie. Il va se faire des amis parmi des hommes accueillants, parfois rocambolesques. Tous sont admiratifs de son aventure et de ce petit lièvre apprivoisé.

Mais…Il y a des méchants… Vivre libre en communion avec la nature, a aussi ses désagréments. le corbeau et l'ours lui mènent la vie dure. Les hommes aussi. La bêtise des hommes et de leurs règles de vie sont tournées en ridicule pour notre plus grand plaisir.

Le lièvre de Vatanen ressemble à un joli conte. Une belle rencontre entre un homme malheureux et un petit lièvre qui va lui montrer le chemin de la liberté, de la vie vraie. Conte d'humour écologique qui dénonce en douceur notre société de consommation, notre quotidien qui s'éloigne de plus en plus de notre nature, nous emprisonnant, nous empêchant d'être nous-mêmes, de vivre paisiblement.

Et, comme dans tous les contes, la fin est magique. Rien n'arrête Vatanen et son petit lièvre ...
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Vatanen est au bout. Il a envi de changement (femme, boulot, vie citadine). Et c'est par hasard qu'un lapin va l'accompagner dans ses pérégrinations.
Arto Paasilinna prend le lecteur par la main et l'emmène avec lui à travers les paysages finlandais à la rencontre de personnages burlesques et drôles tantôt effrayés par l'inconnu, tantôt charitables et curieux. D'autre part, les gendarmes, les riches, la justice, les militaires, les hommes de foi tout le monde en prend pour son compte quand il dénonce la superficialité de l'univers dans lequel il vit.
Mais avec son petit lapin, il noue un relation réelle d'affection et doit se battre pour ne pas se le faire subtiliser par d'autres qui le considèrent comme tout autre objet de consommation.Ces aventures l'entrainent au fin fond du territoire finlandais, dans la neige, enchainant le petits boulots et les travaux de force.
Ce retour à la nature est gai et rafraichissant, il renforce l'âme du lecteur et le corps de Vatanen. le roman véhicule des idées écologistes avec un humour permanent dans un univers absurde. Une belle lecture qui se fait sans embuche et qui laisse l'optimisme l'emporter sur le reste.
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