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C'est le huitième tome sur les aventures de Mario Conde (ex détective cubain) sur un fond de Cuba en déliquescence. Cet opus est basé sur des faits réels immoraux puisque on aurait fait miroiter la liberté sur l'île de Cuba à des juifs européens qui fuyaient le nazisme. Les personnages en poste à ce moment là de l'Histoire (1939), ont empoché de fortes sommes d'argent, puis ils ont fait repartir le bateau de retour en Europe, vers l'Holocauste...
C'est le tome le plus "cosmopolite", le plus "exportable" de L. Padura, il lui a valu 5 années de recherche.
Dans l'épais roman (plus de 500 pages) il y a 3 histoires bien distinctes, avec notamment toute la partie allusive à la ville d'Amsterdam du XV siècle.
J'ai trouvé le livre intéressant, mais avec des chapitres beaucoup trop longs et quelques itérations.
J'ignore la qualité de la traduction française car je l'ai lu en espagnol et il est très bien écrit, ayant reçu un Prix à Saragosse pour sa qualité historique.
Lien : https://pasiondelalectura.wo..
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1939, un bateau "le Saint Louis" se présente au large des côtes cubaines, à son bord, plus de 900 juifs, qui, moyennant finances ont été autorisés à quitter l'Allemagne nazie. Escroqués par des cubains, le bateau est refoulé par Cuba, ainsi que par les Etats-Unis et se voit contraint de regagner l'Europe où la majorité des passagers finiront leurs vies dans les camps d'extermination. Parmi eux la famille, Kaminsky, qui détient dans ses bagages, un bien très précieux, qui disparaît à cette époque, mais ne leur permet pas de sauver leurs vies. Daniel Kaminsky et son oncle Joseph installés à la Havane quelques temps plus tôt vont survivre et s'implanter dans l'île des Caraïbes jusqu'à la révolution de 1958 qui va pousser Daniel a émigrer une nouvelle fois vers Miami. 2007, Eliàs Kaminsky découvre que le trésor de sa famille doit faire l'objet d'une vente aux enchères à Londres, il fait bloquer la vente, et se rend à Cuba, sur les conseils d'un ami, il contacte Mario Conde, l'ancien policier, devenu bouquiniste, et lui confie la mission de retrouver le parcours du bien et surtout qui l'a volé à ses grands-parents. Tel est le point départ de ce puissant roman de Léonardo Padura, qui va entraîner le lecteur dans les milieux juifs de Cuba, mais également, pour une enquête parallèle, dans les errances de la jeunesse cubaine prisonnière des désillusions de la révolution, dans une plongée dans l'Amsterdam du 17 ème siècle, puis, dans les pogroms de la Pologne de cette époque. Sans oublier la vie actuelle à Cuba, au côté d'un Mario Conde, partagé entre ses amis, un peu de rhum, du tabac, des fêtes et sa compagne dont il ne sait pas s'il doit en faire sa femme, ainsi que les livres anciens et les bibliothèques. C'est une plongée dans l'histoire entre 1648 et 2007, les pages sur les ateliers des peintres flamands sont d'une grande beauté, celles sur la religion juive et ses préceptes sur la représentation picturale des individus et de Dieu sont passionnantes, celles sur la jeunesse et la vie à Cuba au 21 ème siècle sont riches d'enseignement pour comprendre pourquoi ce peuple a soif d'évolution et de changement. Comme dans chacun de ses romans, Léonardo Padura revient sur la notion de liberté vis à vis de tous les pouvoirs, qu'ils soient religieux, gouvernementaux, voire conjugaux. Il n'affronte pas les uns où les autres, il glisse ses pensées pour dénoncer, pour mettre en valeur les hérétiques ceux qui s'opposent aux dogmes. L'écriture est merveilleuse, elle est à la fois, grave, riche, colorée, souvent joyeuse. J'éprouve toujours le même plaisir à découvrir les romans de ce grand écrivain.
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Quel roman, les amis, quel roman ! Leonardo Padura nous promène dans les rues de la Havane, puis dans celles d'Amsterdam du 17° avec autant de verve. Extrêmement documenté, c'est un pavé qui se lit avec avidité. Construit en quatre parties : le livre de Daniel, le livre d'Elias, le livre de Judith et Genèse, références bibliques obligent. Je dois vous dire que malgré mon plaisir de retrouver Mario Conde, j'ai senti beaucoup de lourdeurs et de longueurs dans ce roman. Les deux seules parties qui m'ont vraiment intéressé sont celles ou Conde enquête (Le livre de Daniel et le livre de Judith). Celle qui concerne Rembrandt (Le livre d'Elias) m'a paru très longue, et j'y ai passé beaucoup de paragraphes sans que cela ne nuise à ma bonne compréhension de l'intrigue du roman. Je reste persuadé que l'on peut aimer et même conseiller un livre alors qu'on ne l'a pas lu en entier, surtout celui-ci qui aurait pu faire trois livres différents, édités individuellement.

Mario Conde est né au mitan des années cinquante, juste avant la révolution, il n'a donc connu quasiment que le règne de Castro dans lequel la religion était interdite. C'est pourquoi, il se pose énormément de questions sur la croyance religieuse. Ses recherches le feront rencontrer des juifs pratiquants, des non-croyants, d'autres qui reviennent à la religion après l'avoir quittée, puis dans la troisième partie, des jeunes gens en recherche d'identité, émo, rockeurs, ... qui amalgament toutes leurs lectures et leur éducation et ressortent le tout en un galimatias à peine compréhensible de croyance en la mort de Dieu (ce qui tendrait à penser qu'il a existé), au bouddhisme, à la métempsycose, ... : en bon athée (comme Conde), ce ne sont pas des questions qui me taraudent, loin de là, et là encore, j'ai sauté des passages longs et répétitifs. Néanmoins certaines phrases m'ont bien plu : "Parce que , ces jours-ci, certaines choses m'ont fait penser que c'est plus facile de croire en Dieu que de ne pas y croire... Tu te rends compte, si Dieu n'existe pas, aucun Dieu, alors que les hommes se sont toujours détestés et entretués pour leurs dieux et pour la promesse d'un au-delà meilleur... si, en vérité, il n'y a ni Dieu, ni au-delà, ni rien.." (p.501) A écouter aussi, la chanson de Souchon, Et si en plus y'a personne.

J'ai été par contre beaucoup plus intéressé par les questionnements de Conde sur son pays qui change en s'ouvrant mais pas forcément pour un mieux-être des Cubains, la jeunesse est en perdition, ne rêve que d'argent facile et de rejeter tout ce que leurs aînés ont avalé pendant cinquante ans. de même les doutes de Conde quant à son engagement auprès de Tamara la femme qu'il aime depuis vingt ans sont intéressants et attendrissants de la part de ce cinquantenaire habitué aux situations difficiles et très emprunté devant la femme qu'il aime.

Ce roman absolument fou et flamboyant recèle des trésors, même s'il contient également des obstacles. Leonardo Padura a mis trois ans pour l'écrire, mais étant donné l'érudition, la qualité du style et des informations apportées, nul ne saurait s'en étonner. Très bonne lecture, même si pour moi, elle reste très en-deçà d'un de ses romans précédents, excellentissime, L'homme qui aimait les chiens.
Lien : http://lyvres.fr
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Padura nous offre du trois en un avec ce long roman dans trois décors: la terrible chasse aux juifs des années 30-40 en Europe, l'Amsterdam de Rembrandt et la Cuba contemporaine désenchantée. J'ai particulièrement apprécié ces deux dernières parties, principalement parce qu'elles laissent plus de place aux personnages qui les entraînent, respectivement Elias et Mario Conde. La petite histoire dans la grande, c'est encore ce qui marche le mieux pour faire tâter au lecteur l'atmosphère d'un lieu ou d'une époque. En revanche, Padura m'a un peu perdue sur la longueur, si le fil rouge, un chef d'oeuvre de Rembrandt, est évident dans les trois parties du roman, le marathon littéraire de ces plus de 700 pages, parfois très denses, m'a essoufflée.
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Livre puissant, dense, très bien documenté
1939 - un paquebot arrive à Cuba, chargé de 900 juifs fuyant l'Allemagne. Daniel Kaminsky espère retrouver ses parents et sa soeur qui l'ont envoyé quelques mois plus tôt chez son oncle habitant La Havane. Son père, possédant un tableau de Rembrandt dans sa famille depuis 1648 le propose comme monnaie d'échange pour pouvoir débarquer. Mais après quelques jours, le gouvernement cubain refuse d'accueillir les juifs et le paquebot repart vers l'Allemagne après avoir essuyé les refus du Canada et des États-Unis. Ils seront exterminés. Daniel Kaminsky ne reverra jamais ses parents. Mais le tableau, lui, est resté à Cuba!
2007 - son fils Elias Kaminsky, sollicite l'aide de Mario Conde, personnage phare de Léonardo Padura,  « ancien flic mais pas détective »,afin qu'il l'aide à savoir par quelles étapes est passé le tableau qui est mis aux enchères actuellement à Londres. Ce tableau représente représente le buste d'un jeune homme ressemblant au Christ. Sauf que son modèle n'était autre qu'un jeune juif rêvant de devenir peintre...un anathème dans la religion juive.
Et nous voilà embarqués à Amsterdam en 1643. Nous découvrons alors la vie d'Elias Ambrosius à qui Rembrandt apprend à peindre. Il devra affronter les religieux intégristes et radicaux et s'expatrier.
2000 - La nièce d'Elias Kaminsky demande à Conde de retrouver son amie, une jeune « emo » disparue. Les emo sont des jeunes rejetant la société, les âmes bien pensantes ne les comprennent pas.
L'histoire du bateau est une histoire vraie sur laquelle l'auteur a brodé une histoire par dessus.
Ce livre nous décrit aussi la société cubaine, la vie à l'époque de Rembrandt, ces jeunes qui ne croient plus à rien. C'est un ensemble ambitieux, dense . J'ai personnellement bien aimé la troisième partie, plus contemporaine, plus active, plus policière.
J'ai cependant éprouvé une certaine lassitude par moment, due à des phrases trop longues, ça enlève du dynamisme.
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Toujours sur fond des événements tragiques d'avant la deuxième guerre mondiale, de l'échec de la fuite des Juifs d'Europe et de l'histoire de l'île, l'auteur entraine son lecteur à la recherche d'une autre histoire, celle d'un tableau de Rembrandt. Il nous ramènera à l'époque du peintre, de sa pas très heureuse vie, et du sort de ses tableaux dont celui qui nous occupe dans l'enquête de l'ex-flic havanais. En dehors du récit policier, il s'agit aussi, beaucoup, passionnément, d'histoires d'amitiés solidement baptisées à coups de bouteilles de rhum. Des amis attachants et des dames qui ne sont pas en reste. Amitié rugueuse. Mais elle doit se mériter semble nous dire Padura. Il a surement raison ! A la tienne, lecteur.


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Il s'agit d'une fresque cubaine qui s'étale sur plusieurs siècles avec comme trame l'histoire d'un Rembrandt qui, après avoir traversé l'Atlantique dans les deux sens se retrouve en salle des ventes à Londres. le petit-fils de Daniel Kaminsky, au centre du roman, revient sur ses traces à Cuba et confie cette affaire à Conde, un ancien flic cubain sans le sou. Ce dernier va croiser deux enquêtes, celle de la disparition de Judy et celle du Rembrandt.

Au final, nous avons un roman/polar super touffu qui aborde pas mal de thématiques, les oeuvres d'art, le rapport de la religion à ces dernières. Un peu longuet par moment, ce roman un peu haut perché par moment, est à lire pour tout lecteur s'intéressant à la religion juive, à Cuba et à Rembrandt. 

 

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Lorsque j'ai ouvert Hérétiques, j'étais loin d'imaginer les multiples facettes de ce livre. Je me doutais bien que je m'attaquais à un pavé de la littérature Cubaine, mais, faisant confiance au goût indiscutable de Marjorie l'Exploratologue, je ne doutais pas de la qualité de ce récit. D'ailleurs, l'intrigue, sur les traces d'un mystère familial, commençait plutôt bien.

A l'heure où le nazisme cherche à éradiquer tout israélite de la surface de la Terre, une famille juive tente son ultime coup de poker et fuit vers l'île Cubaine, persuadée que le tableau de Rembrandt qui a accompagné la fratrie pendant près de trois siècles sera leur porte de sortie vers un salut appréciable. Mais faute aux tergiversations de l'Etat Cubain, le plan tourne court et le paquebot transportant la famille Kaminsky s'en retourne vers un destin nettement moins chaleureux.
Alors que Daniel Kaminsky a depuis longtemps perdu tout espoir de retrouver les siens en vie, le fameux tableau, de toute évidence volé pendant ces sombres jours de mai 1939, ressurgit 70 ans après des tréfonds de l'histoire, pour être vendu sur les marchés d'art Londonien. Sollicité par Elias Kaminsky, fils de Daniel, charge à Mario Conde, un ancien flic, désormais dealeur de livres anciens, de faire le clair sur cette histoire.

Somme toute, l'intrigue de ce pavé est assez simple : découvrir comment ce tableau du célèbre peintre Hollandais est entré dans la famille Kaminsky, et comprendre comment il en est sorti. le déroulé de l'enquête, lui, est en revanche beaucoup plus complexe. Hérétiques est construit en trois livres et une genèse, à l'image d'un texte saint. Leonardo Padura a délibérément choisi de ne pas faire dans la simplicité, car au-delà de nous conter cette enquête pseudo-policière sur fond de judaïsme, il nous entraîne dans une réflexion bien plus philosophique sur le libre-arbitre de l'homme face aux contraintes de la religion.

L'auteur nous propose de multiples histoires au fil des siècles et des pays. J'ai beaucoup aimé la première partie dédiée à Daniel et à sa famille. Les personnages étaient attachants, la description de la vie Cubaine envoutante et j'avais envie d'en savoir plus sur cette histoire de tableau volé. le deuxième livre qui se concentre sur l'origine du tableau de Rembrandt m'a en revanche laissé de marbre. On passe de la chaleur Cubaine aux tristes ruelles humides de l'Amsterdam du VIIème siècle, de la vie mouvementée du jeune Daniel Kaminsky au cheminement intérieur d'Elias, jeune juif qui aspire à devenir peinte alors que les règles religieuses de sa communauté lui interdisent toute représentation humaine. L'auteur m'a perdu dans ses longueurs et je me suis finalement autorisée à sauter quelques pages afin de savoir comment finirait l'histoire Cubaine, qui pour moi, était tout l'intérêt du livre. La troisième partie m'a permis de raccrocher avec le début du roman, bien que la recherche d'une adolescente disparue m'ait semblé bien loin de l'intrigue principale autour du tableau de Rembrandt.

Au bout de 650 pages, c'est le déclic. Les fils se dénouent et les faits s'emboitent avec une étrange cohérence, digne des conjonctions cosmiques les plus inattendues. La chute est à la hauteur de nos espérances mais on retiendra malgré tout quelques longueurs. Personnellement, je pense qu'Hérétiques est un livre qu'il me faudra relire. N'ayant pas un recul suffisant sur la vie, je crois ne pas en avoir saisi toutes les nuances. le temps m'apportera surement un regard différent sur ce texte.

Pour résumer…

Hérétiques est un livre plus philosophique que romanesque qui nous interroge sur l'éternelle question : croire ou ne pas croire ? J'ai beaucoup aimé les petits morceaux d'histoire qui lèvent le voile sur certains faits oubliés du passé, mais j'aurais aimé qu'on s'y attarde davantage. L'écriture exigeante de Leonardo Padura m'a cependant un peu déconcerté. Les phrases sont lourdes, le rythme lent et les démonstrations particulièrement longues.

Très appréciable pour les initiés. Belle première rencontre pour les autres.

Ma note…

13/20
Lien : http://www.mallysbooks.com/2..
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Hérétiques. Roman séparé en trois « Livres » plus la Génèse. Ces trois parties peuvent être lues distinctement mais un fil ténu les relie toutes, expliqué dans l'épilogue. Ce livre aborde des enquêtes multiples à La Havane avec Mario Conde, à la recherche d'un tableau disparu au moment de la déportation de juifs puis celle d'une jeune fille emo qui aimerait s'échapper de son corps pour sauver son âme. Et entre, l'histoire d'un juif au XVIIème siècle qui souhaite peindre sauf que sa religion l'interdit. A travers ces quelques 700 pages, l'auteur brosse le portrait de différents protagonistes, tous différents mais semblables en une chose : ils sont en quête de la liberté. Ce roman est très intéressant mais présente parfois quelques longueurs. Il faut un certain temps pour passer d'une histoire à l'autre, en se demandant ce qui les relie.
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Vraiment ce livre est juste un peu trop verbeux à mon goût.
J'avoue avoir fini par le lire en biais, lassée par les répétitions, au risque de passer à côté de l'élément important.

Hérétiques, donc.

Je n'ai pas lu le livre dans l'ordre. Commencé par le 1er livre, où l'on découvre l'époque prérévolutionnaire cubaine, et ces juifs émigrés dans la 1er partie du 20e s à Cuba, de petits métiers ils deviendront petit à petit des entrepreneurs respectés qui finiront pour beaucoup à quitter l'île en 1959. Et puis la terrible histoire du Saint-Louis ce bateau d'émigrés juifs qui se voit refuser l'entrée dans le port de la Havane en 1939 pour s'en retourner vers leur destination finale, les camps de concentration pour la plupart. Sinistre résonnance.

J'ai continué avec le 3e volet, à Cuba toujours, aujourd'hui, avec Mario Conde; le détective, entre tribus urbaines qui transgressent les codes du castrisme et juif émigré qui recherche un tableau de Rembrandt, arrivé sur l'île par le St-Louis et qui aurait du acheter la liberté à sa famille.


Dans le 2e volet, on en vient à l'origine du tableau, peint par Rembrandt dans l'âge d'or d'Amsterdam, offert par le maître à un élève juif qui transgresse les interdits de sa religion.
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