Ce roman raconte la relation étonnante entre Flora, une jeune fille incarcérée et Max, cloîtré chez lui par crainte du dehors. Deux êtres opposés finalement : l'une ne souhaite que retrouver sa liberté, tandis que l'autre ne veut que rester enfermé. Une relation va se nouer à travers les lettres qu'ils échangent et qui forment la trame du livre. Au fil des échanges, nous en apprenons plus sur ces personnages, sur ce qui a amené Flora en prison et sur la phobie de Max. Une belle amitié va naître entre ces deux êtres, enfermés mais pas pour les mêmes raisons. En se découvrant des points communs, ils vont se soutenir mutuellement dans leurs épreuves.
Un joli texte écrit à quatre mains,
Martin Page et
Coline Pierré, autour de deux adolescents plutôt originaux. Apparemment, les auteurs ont échangé des lettres pendant quatre mois. J'ai apprécié de suivre ce dialogue, qui rebondit sans cesse, en notant quand même des dissonances, par exemple le fait que Flora lise
Sylvia Plath, Fernando Pessoa. Pour moi, ces deux ados sont un peu trop cultivés... Ils parviennent sans difficultés à mettre des mots sur leurs peines et trouvent souvent solution à leurs problèmes. Flora décrit sa vie de recluse en prison sans en masquer les difficultés, mais on a souvent l'impression qu'elle parvient à prendre du recul par rapport à sa situation. Je doute qu'elle représente vraiment les adolescents délinquants, par manque de repères. D'ailleurs sa famille l'aide dans son épreuve. Quant à Max, emmuré chez lui, il me semble aussi très ouvert d'esprit, même s'il ne peut sortir de sa maison. Malgré ces quelques dissonances, j'ai apprécié la lecture de ce livre, optimiste, tendre et plein de lumières. Une belle relation se noue entre deux êtres attachants qui évoluent... A découvrir !
Je remercie les éditions l'école des loisirs et Babelio pour m'avoir envoyé le livre dans le cadre de l'opération Masse Critique.