Enseignante dans un établissement privé, lunettes, chignon et jupe longue, Françoise semble une jeune femme sage et chaste. Cette façade de professeure Jekyll dissimule une miss Hyde qui mate des films pornos en VHS (pour ceux qui connaissent pas, c'est un artefact antique, plus ancien que la souris à boule) et se masturbe entre deux cours dans les toilettes, allant jusqu'à s'enfiler le manche de la balayette des ouatères dans le fondement (il s'est lâché, le scénariste...).
Autant dire qu'on ne sait pas trop pourquoi cette confession érotique s'intitulait à l'origine J'ai été pervertie par mon prof de body-building, parce qu'il a pas eu à dévergonder grand-chose, monsieur Muscles, Françoise savait déjà s'amuser et profiter de la vie avant de le rencontrer. Sans compter que l'amant de Françoise est certes patron d'un club de fitness, mais il ne lui prodigue aucun cours et nul personnage de la BD ne met les pieds dans une salle de sport à un moment ou un autre.
L'histoire est simple et facile à suivre : Françoise rencontre Serge le body-builder, ils baisent. Puis fait la connaissance de Brigitte, la femme de Serge, elles baisent. Puis part en vacances chez le couple, ils baisent tous les trois. du scénario sans chichis... et sans scénario non plus, à dire vrai. Vu la personnalité de Françoise qui occupe tout son temps libre en masturbation et fornication, cette absence de chichis scénaristiques ne gêne pas et cadre avec sa quête permanente de la jouissance.
Une fois que le dessinateur – d'un niveau assez moyen – a fait le tour de toutes les combinaisons possibles Françoise-Serge, Françoise-Brigitte, Françoise-Serge-Brigitte, pas de bol, il lui reste trente pages avant la fin. Et à l'évidence, il n'avait plus d'idées. On aura donc un final nawak mi-Eyes Wide Shut mi Rêve de Cuir en mode “je fais nimp et on s'en fout, yolo !”. Au moins, tout le monde participe de son plein gré, c'est pas souvent dans cette collection.
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