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EAN : 9782757831816
216 pages
Points (19/09/2013)
3/5   298 notes
Résumé :
Cassie Wright, star du porno sur le retour, a décidé de terminer sa carrière sur un coup d’éclat : se faire prendre devant les caméras par six cents hommes au cours d’une seule nuit. Dans les coulisses, les heureux élus attendent patiemment leur tour. Parmi eux les numéros 72, 137 et 600 font part de leurs impressions. Mais, entre fausses identités, désirs de vengeance et pulsions homicides, la nuit ne va pas du tout se dérouler comme prévu.

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Critiques, Analyses et Avis (47) Voir plus Ajouter une critique
3

sur 298 notes
Il y a quelques années, je suis tombée sur un article qui prétendait que les femmes qui se suicidaient, ne touchaient pas à leur visage. Elles prenaient des médicaments, se tailladaient les veines…Elles pensaient peut-être pouvoir rester jolies même dans la mort, édifiant leur frivolité, jusque dans les tréfonds de l'horreur tragique. Des sortes de Belle Au Bois dormant macabre, les cheveux bien étalés sur les draps;
Je vais me maquiller,
Je vais me coiffer,
Je vais mettre mes plus beaux bijoux
Je serais épilée,
J'aurais ma plus belle robe de soie rouge...
Alors j'étais surprise en lisant le doc le Cinéma X de Jacques Zimmer, d'apprendre que certaines actrices pornos, lorsqu'elles se suicidaient, se foutaient une balle dans le crâne, laissant ainsi échapper une partie de leur cervelle et autres substances peu ragoutantes, intestins vidés avant? Probablement pas. Rappelant, ainsi que la souillure est humaine. Peut-être serait-ce intéressant de faire une étude sociologique sur le choix du suicide des femmes en fonction de leur vécu ?
Peut-être n'est-ce pas si intéressant.

Actrice porno.
Voici une motivation bien surprenante, que je ne peux pas comprendre. Même après avoir lu Porno Manifesto d'Ovidie, je ne comprends toujours pas. Argent facile avec son corps ? Ne le vendons-nous pas d'une autre manière ce corps ? Je crois que c'est surtout le fait que des inconnus me touchent qui m'horrifient. Hôtesse de caisse, je me fais moins d'argent, mais mes six-cents clients ne me tripotent pas… Si le monde du travail nous chosifie comme des pions sur un échiquier, ce serait une erreur de croire que le monde subversif du porno est différent, c'est juste qu'il rapporte plus de frics...
J'ai connu brièvement une actrice porno. J'éprouvais beaucoup de jalousies : le regard des hommes sur elle, ils la sacralisaient comme une d'Aphrodite des temps modernes. Et en même temps, je n'aurais pas voulu pas être à sa place, ou je n'aurais pas pu. Je la trouvais courageuse. Je la trouvais libre. Tandis, que je prenais conscience que la lutte pour le respect de mon corps serait difficile, je me demandais comment le serait-il pour une femme qui utilise tous ses orifices pour de l'argent ? Quel est son combat ? Il y'en a eu des féministes, comme Ovidie mais également Annie Sprinkle. Et peut-être que dans un autre monde, nous les aurions élevées au rang de déesses.
Mais les hommes cassent les poupées.
Ils enlaidissent, brutalisent, chosifient, et cette femme, au corps absolument sublime, aux fesses bien rondes, à la chevelure de rêve, à la chair veloutée, était à la fin de son ouvrage libidineux, qu'un morceau de viande dégoulinant d'un surplus de maquillage et de fluides, avec des bleus, des cheveux ébouriffés, poisseux, puants... Elle ressemblait à un steak recraché. Si nous sommes capables d'admirer Rolla de Henri Gervex, ou admirer L'Origine du Monde de Courbet, qu'en serait-il si nous pouvions les toucher à notre convenance ? La nudité n'est pas de la pornographie, mais à quel moment, pouvons-nous considérer que l'image renvoyée est ou n'est pas de la pornographie? Lorsqu'elle est souillée.

Je jalousais son corps admiré mais je ne jalousais pas le moment où il était souillé.

Si vous avez vu la série Dietland, adapté du roman de Sarai Walker (in)visible, vous repenserez au moment où Prune réalise qu'être une femme magnifique ne suffit pas pour avoir le respect des hommes... Ce moment, c'est lorsqu'elle assiste à une scène porno avec une actrice qu'elle enviait pour sa beauté...

****

Eh Palahniuk ! Qu'est-ce que tu trafiques avec ton personnage, transformé en torchon à foutres, se plombant de bites de six-cent hommes comme des coups de fusil sur le corps ? Tu la sacralises ou tu la chosifies ?
Avec un titre comme Snuff, on comprend assez rapidement que quelque chose d'encore plus moche va arriver…
Tandis que je tente de comprendre cette femme qui ne semble pas au comble de la joie, Palahniuk fait également le choix de donner la voix aux hommes qui attendent leur tour dans les coulisses de la lascivité. Je pense qu'il faut un certain état d'esprit pour participer à un Gang bang médiatique avec 600 ans autres mecs. Beaucoup d'hommes ne le feraient pas, même contre de l'argent, même avec la plus belle du monde...
Tentons de comprendre les motivations de Cassie mais également tentons de comprendre celles des hommes, qui, si elles n'étaient réduites qu'à se vider les gonades, ne feraient pas un roman…

Adieu romantisme, adieu érotisme,
adieu même, Dark romance propre.

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Ce livre a constitué pour moi une immense perte de temps....
Alors oui on sent bien que cet écrivain a du talent et que son écriture incisive est très percutante.
Le sujet également pourrait amener à un roman divertissant et humoristique, eh bien non, c'est raté... c'est du trash pour faire du trash, sans quasi aucun intérêt... Une fois qu'on a dit ça on a tout dit... heureusement que ce livre ne fait que 200 pages tant ça a été un calvaire de le terminer.
La compréhension n'est pas non plus très claire et la numérotation des personnages y contribue.
On comprend également que Mr Palahniuk aime beaucoup les noms de films érotiques détournés (type Ali Baba et les 40 violeurs), c'est d'ailleurs tout à son honneur d'être à la même hauteur humoristique que les producteurs de films pornographiques, il n'était cependant peut être pas obligé d'en citer 3 ou 400 dans son livre... le comique de répétition a tout de même ses limites...
On est à des années lumières d'un Charles Bukowski qui était également trash mais tellement captivant et même romantique parfois malgré la dureté du vocabulaire utilisé... Chuck ne lui arrive pas à la cheville...
Mention spéciale à la traduction (Claro) qui est assez laborieuse et finit de nous achever...
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Après avoir refermé ce livre, on retrouve un pan de notre adolescence coupable de s'être livré à l'onanisme, coupable mais changé, grandi ?
Ce livre c'est la transmutation de l'érotisme en porcherie, des stars hollywoodiennes en merdes patentées, du beau en sale.
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Bon, j'arrête à un peu moins de la moitié. Même pas envie de lire en diagonale pour découvrir la suite. Vraiment très déçu. Après « Journal intime », je m'attendais à beaucoup mieux. Ce ne sont que descriptions glauques de types en attente de participer au « super gang bang » d'une actrice porno décidée à prendre sa retraite. Ils sont 600 à attendre leur tour. En principe, je suis prêt à accepter toutes les descriptions sordides, pourvu qu'elles servent l'intrigue. Mais, ici, on se perd en redondances, dans le nauséabond et l'abject absolument inutiles. A la page 82, toujours pas l'ombre d'une intrigue. Ou alors je n'ai rien compris. C'est possible. J'ai l'impression que l'auteur veut décrire une certaine vision décadente de l'Amérique à travers l'industrie du porno. Mais pour moi, c'est raté. Je n'adhère pas.
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Voilà un livre que j'aurai oublié très vite tellement il est vide. On ne s'ennuie pas, c'est même parfois amusant. Mais ça ne raconte rien. le trash c'est bien... s'il y a quelque chose derrière.

Les thèmes qui auraient été intéressants (le regard de l'acteur porno vieillissant sur lui-même, le rapport à la mère d'un enfant de pornostar) ne sont qu'esquissés et finalement jamais traités.

La forme choisie, faire parler tout à tour 4 personnages, n'est à mon avis pas très pertinente et très artificielle.
On devrait ressentir comme un vertige à l'idée de ces 600 hommes qui attendent de se taper Cassie Wright maison oublie la présence de tous ces hommes pour ne ressentir que la présence des narrateurs. Même Cassie Wright est absente. Son personnage n'a pas voix au chapitre. Je l'ai regretté, j'aurais aimé avoir son regard. Si l'auteur a voulu la faire vivre à travers les récits des autres personnages, à mon sens, il a échoué.
De plus, ce procédé narratif donne au récit un côté froid qui ne provoque aucune émotion, ni positive, ni négative, juste de l'indifférence.
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critiques presse (2)
LaPresse
18 décembre 2012
Si le synopsis de Snuff est brillant, et que la description du monde de la porno est sans concession, Palahniuk peine à aller au-delà de la provocation.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Liberation
01 octobre 2012
Bilan : l’impression d’avoir passé plusieurs heures la tête dans un sac en plastique bien poisseux. [...] Palahniuk conserve toute sa faconde, son flow, l’ex-mécanicien désosse toujours l’époque et ses rituels en entomologiste maniaque [...]. Mais au bout du compte, il y cette fois la tentation du « so what ? »
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (35) Voir plus Ajouter une citation
J'ai raconté que, pendant la Première Guerre mondiale, Hitler avait été estafette, il transportait des messages entre les tranchées allemandes, et il était révolté de voir ses compagnons d'armes fréquenter les bordels français. Pour garder pur le sang aryen, et empêcher les maladies vénériennes, il commande une poupée gonflable que les soldats nazis pourraient emmener à la guerre. Hitler conçut lui-même des poupées avec des cheveux blonds et des gros seins. Le bombardement allié de Dresde détruisit l'usine avant que les poupées soient lancées sur le marché.
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Certains n’ont jamais rien enfilé d’autre que leur poing, et ne connaissent Cassie que par les vidéos. Pour eux, c’est de l’ordre de la fidélité. Du nuptial. Pour ces mecs-là, avec leurs petits cadeaux, c’est un peu comme une lune de miel. Ils vont pouvoir consommer.
Aujourd’hui, c’est sa dernière performance. Le contraire d’un voyage de noces. En haut de ces marches, pour tous ceux qui passeront après le cinquantième, Cassie Wright ressemblera à un cratère laissé par une bombe et nappé de vaseline ? En chair et en os, mais comme si quelque chose avait explosé en elle.
A nous voir, vous ne diriez jamais que nous entrons dans la légende. Le record définitif.
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Je prends une pilule.
La régisseuse s'arrête devant moi et me dit: "Vas-y, deviens aveugle, mais viens pas nous demander des dédommagements après."
Quoi ? je lui demande.
"Viagra, dit la jeunette, et avec son feutre elle tapote la main qui tient le flacon de pilules bleues. Ça fait bander, mais si tu en prends trop, bonjour la neuropathie ischémique antérieure non artéritique."
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Pour convaincre une nana de jouer dans un porno, il faut lui proposer un million de dollars. Pour convaincre un mec, suffit de lui demander.
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"Vous avez beau travailler dur, devenir intelligent, on se rappellera toujours de vous pour la mauvaise raison."
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