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Citations sur La femme du boulanger (59)

Cette fumée, j'ai beau en avoir l'habitude. Elle m'a toujours fait pleurer.
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Bonjour, monsieur l'instituteur.
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Amable connaissait bien son métier et il le faisait avec amour. À partir de minuit, la petite fenêtre du fournil brillait d'une lumière jaune, qui dessinait, sur la vitre sale, les dentelles d'une araignée morte. À partir de 5h, les grandes miches craquaient doucement en refroidissant dans les corbeilles.... Et le dimanche matin, sur la grande table, une montagne de croissant doré éclairait toute la boutique
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Le boulanger : Mais la prière, c'est quand on a fait des pêchés. Est-ce que j'ai fait du mal, moi ? A qui ? Quand ? Alors parce que le bon Dieu a permis que ma femme s'envole avec un gardien de moutons, il faut que ça soit moi qui demande pardon ? Vous savez, le bon Dieu, je le respecte. Mais à partir d'aujourd'hui, il m'en doit. Oui. Il m'en doit.
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Non, monsieur le curé, non, car la débauche n’est pas un péché gratuit ; les exemples dangereux, ce sont les exemples à la portée de toutes les bourses ; mais les péchés qui exigent des rentes ne peuvent se répandre que chez les rentiers ; or nous n’avons ici que des paysans, et contre les dangers de mon exemple, la Pauvreté leur tient lieu de Vertu !
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Le CURÉ
C'est précisément parce que je me sens installé, pour ainsi dire, dans mon bonheur de prêtre, que la scène de tout à l'heure m'a bouleversé. Comme le capitaine d'un navire qui verrait un autre navire éventré sur un rocher, et qui se dirait: " Ma carène n'est pas plus épaisse que la sienne, mon gouvernail n'est pas plus grand, mes cartes ne sont pas meilleures... Moi aussi, je pourrais me briser sur un roc..."

LE MARQUIS
Mon cher ami, pour faire naufrage, il faut naviguer. Ceux qui restent sur le quai ne risquent rien.
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Dans la rue devant la boulangerie
(Mlle Angèle attend toute droite et l'air pincé. Elle parle à haute voix, toute seule)

¤ Mlle Angèle (avec violence) :
- Ah, mais non ! Pas avec moi !
(L'instituteur s'approche dans l'obscurité. Il fait : ''Hum !'')
N'insistez pas... C'est inutile

¤ L'instituteur (innocent) :
- Tiens... Bonsoir, mademoiselle Angèle ! De quoi parlez-vous ?

¤ Mlle Angèle :
- Je ne bougerai pas d'ici. Je tiens à voir le piteux retour de la pécheresse... Ah ! Il est défendu de la regarder ! Eh bien, je la regarderai moi, et sous cette lampe, pour qu'elle me voie !... S'il suffit d'être une femme perdue pour être la reine d'un village, alors, à quoi ça sert, la vertu ?

¤ L'instituteur (luxurieux) :
- A rien, ma douce Angèle, à rien du tout. Je suis heureux que tu t'en aperçoives... Tu as gaspillé quarante ans, ma belle Angèle... Mais nous allons réparer ça tout de suite ! Viens... Viens que je dénude cette gorge... Que je flatte cette croupe...

(Il lui tapote les fesses.
Angèle s'enfuit, épouvantée. Elle crie : ''Au secours !'' L'instituteur court derrière elle. Elle tourne au coin d'une rue, il la suit. Dans la rue suivante, elle s'arrête devant une porte, au moment où l'instituteur paraît au coin de la rue. Elle s'engouffre dans la porte qu'elle referme brutalement. On l'entend tirer des verrous. L'instituteur tourne doucement la clef restée dans la serrure et la met dans sa poche. On entend une fenêtre qui s'ouvre au premier. Angèle paraît.)

¤ Mlle Angèle :
- Psstt...

¤ L'instituteur (passionné) :
- Ta bouche... Donne-moi ta bouche !

¤ Mlle Angèle (à voix basse) :
- Allons, allons, ne dites pas des choses pareilles ! Si vous avez une proposition sérieuse à me communiquer, venez au grand jour, et devant ma mère, parce que je ne suis pas celle que vous croyez.

(L'instituteur s'en va en rigolant)
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¤ Le papet :
- Dis, boulanger, ce matin, au jardin, tu m'as demandé si j'avais vu ta femme ?

¤ Le boulanger :
- Oui. Tu l'as vue ?

¤ Le papet :
- Non, ta femme, je la connais pas, je ne l'ai pas vue. Mais ta sœur, je l'ai vue.

¤ Le boulanger (stupéfait) :
- Tu as vu ma soeur ?

¤ Le papet :
- Oui, la jolie, celle qui vend le pain... Je l'ai vue, mais pas au jardin. C'était ce matin, vers quatre heures et demie. Je passais juste ici, c'est l'endroit qui me fait rappeler. Tu es parent avec le berger du marquis ?

¤ Le boulanger (sombre) :
- J'en ai bien peur.

¤ Le papet :
- Parce que ta sœur était là, avec lui, sur un cheval. Et ils s'embrassaient d'une force terrible. Je mes suis dit : ''Ils sont parents, et peut-être qu'ils ne se sont pas vus depuis longtemps ! Ou alors s'ils ne sont pas parents, peut-être qu'ils se fréquentent.'' Alors j'ai pas fait de bruit... Tu le savais, toi, qu'elle fréquentait, ta sœur ?

¤ Le boulanger (tout rouge) :
- Ce sont des choses bien naturelles...

¤ Le papet :
- Ah ! Je comprends que c'est naturel !... Et puis, vois-tu, ça fait plaisir à la jeunesse, et ça ne fait du tort à personne...

(Le boulanger s'en va sans mot dire)
¤ Le papet :
- J'ai peut-être trop parlé ! Il y en a qui sont jaloux de leur sœur...
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¤ Le boulanger :
- Il n'y a qu'une chose qui soit encore possible. Elle s'est languie de sa mère, et elle est allée la voir. C'est à quinze kilomètres d'ici.

¤ Barnabé :
- Et pourquoi elle ne te l'aurait pas dit ?

¤ Le boulanger :
- Elle a peut-être eu peur que je lui refuse. Et puis, va savoir : une femme, ça a des idées brusques, des envies... C'est un peu comme les chèvres, tu sais... Pour moi, au fond, ça doit être ça. Ce changement, cette installation, ça l'a énervée, ça lui a donné un coup de cafard, et elle a eu envie de voir sa mère. Parce qu'elle aime beaucoup sa mère. Si vous saviez comme elle aime sa mère !

¤ L'instituteur :
- Elle doit aller la voir souvent, je suppose ?

¤ Le boulanger :
- Oh ! Tant qu'elle peut !
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¤ L'instituteur :
- Cet homme là, est-ce que vous pourriez le reconnaître ?

¤ Mlle Angèle :
- Non, monsieur l'instituteur... D'abord, il était assez loin de moi. Et ensuite, je ne regarde pas les hommes...

¤ Antonin (joyeux) :
- Et vous avez bien raison, parce que les hommes ne vous regardent pas.

(La messe sonne. Mlle Angèle qui allait répondre s'écrie : ''Mon Dieu ! La grand-messe !'' Et elle part en courant)
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