Il est permis de mentir aux enfants, lorsque c'est pour leur bien.
Lorsque ma mère , qui nous attendait à la fenêtre vit arriver ce chargement , elle disparut aussitôt pour reparaître sur le seuil .
Il s'en alla, poli, amical, souriant, si sympathique que j'avais envie de le suivre, ce qui me fit comprendre quel danger ces fausses apparences représentaient pour la société.
Le plus étonnant, c'est qu'il ne s'appelait pas Jules. Son véritable prénom était Thomas. Mais ma chère tante ayant entendu dire que les gens de la campagne appelaient Thomas leur pot de chambre, avait décidé de l'appeler Jules, ce qui est encore beaucoup plus usité pour désigner le même objet.
Le plus étonnant, c'est qu'il ne s'appelait pas Jules. Son véritable prénom était Thomas. Mais ma chère tante ayant entendu dire que les gens de la campagne appelaient Thomas leur pot de chambre, avait décidé de l'appeler Jules, ce qui est encore beaucoup plus usité pour désigner le même objet. L'innocente créature, faute d'avoir fait son service militaire, l'ignorait, et personne n'osa l'en informer, même pas Thomas-jules, qui l'aimait trop pour la contredire, surtout quand il avait raison !
Telle est la faiblesse de notre raison : elle ne sert le plus souvent qu'à justifier nos croyances.
Je suis né dans la ville d'Aubagne sous le Garlaban couronné de chèvres au temps des dernièrs chevriers.
Le meurtrier venait de s’immobiliser, à vingt ou trente mètres au-dessus de ma tête : je voyais frémir ses ailes immenses, son cou était tendu vers moi … Soudain, il plongea, à la vitesse d’une pierre qui tombe. Fou de peur, et mes yeux cachés derrière mon bras, je me lançai à plat ventre sous un gros cade, avec un hurlement de désespoir. Au même instant retentit un bruit terrible, le bruit roulant d’un tombereau qui se décharge : une compagnie de perdrix s’envolait, épouvantée à dix mètres de moi, et je vis remonter l’oiseau de proie : d’un vol ample et puissant, il emportait dans ses serres une perdrix tressaillante, qui laissait couler dans le ciel une traînée de plumes désespérées.
Le jeudi était un jour de grande toilette, et ma mère prenait ces choses-là très au sérieux. Je commençais par m'habiller des pieds à la tête, puis je fis semblant de me laver à grande eau : c'est-à-dire que vingt ans avant les bruiteurs de la radiodiffusion, je composai la symphonie des bruits qui suggèrent une toilette.
J'ouvris d'abord le robinet du lavabo, et je le mis adroitement dans une certaine position qui faisait ronfler les tuyaux : ainsi mes parents seraient informés du début de l'opération.
Pendant que le jet d'eau bouillonnait bruyamment dans la cuvette, je regardais à bonne distance.
Au bout de quatre ou cinq minutes, je tournai brusquement le robinet, qui publia sa fermeture en faisant, d'un coup de bélier, trembler la cloison.
J'attendis un moment , que j'employais à me coiffer. Alors je fis sonner sur le carreau le petit tub de tôle et je rouvris le robinet, mais lentement, à très petits coups. Il siffla, miaula et reprit le ronflement saccadé. Je le laissai couler une bonne minute, le temps de lire une page des pieds Nickelés. Au moment même où Croquignol, après un croche-pied à l'agent de police, prenait la fuite au-dessus de la mention " A suivre ", je le refermai brusquement (le robinet).
Mon succès fut complet, car j'obtins une double détonation, qui fit onduler le tuyau.
" Il n'est pas besoin d'espérer pour entreprendre ni de réussir pour persévérer. "