AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,84

sur 1191 notes
5
18 avis
4
23 avis
3
18 avis
2
3 avis
1
0 avis
Les Pestiférés est une longue nouvelle (67 pages, le chapitre 9 du Temps des Amours) que j'ai lue dans la foulée, d'une traite et avec grand plaisir.

« Il y a tant de maladies qui nous viennent par les navires ! dit le capitaine. Je connais cent sortes de fièvres, et c'est toujours la même chose : une grande chaleur de la peau, des plaques rouges, des plaques noires, du pus, des vomissements, et on n'y comprend rien… Quand il en meurt beaucoup, on dit que c'est la peste, et ceux qui restent meurent de peur. – Surtout à Marseille ! »

Une placette, à flanc de coteau, bordée de maisons bourgeoises et de quelques boutiques. Maître Pancrace, médecin très estimé va organiser la petite communauté composée de notables pour survivre à l'épidémie de Peste qui a ravagé Marseille en 1720. le Capitaine, Marius Véran, armateur enrichi par la Traite Atlantique, Maître Passacaille, le notaire, Maître Combaroux drapier fort riche, mais aussi fort dévot. En plus des notables, les commerçants, Romuald, le boucher, Arsène, mercier-regrattier, Félicien le boulanger. Et bien sûr, des femmes, des enfants, des vieillards.

Pancrace, dès le début de l'épidémie, alerte ses voisins. il revient du port où 3 portefaix sont morts dans les infirmeries. Dès qu'il est sûr que c'est bien la peste, il rassemble les hommes, ses voisins, leur fait part de la nouvelle.

Les premières mesures sont plutôt simples : brûler tous les effets qui auraient pu être en contact avec la maladie, et se laver soigneusement au vinaigre. Il organise le confinement:

« Enfin, tous ceux qui auront été obligés de quitter notre placette pour aller à leurs affaires devront dès leur retour prendre un bain d'eau vinaigrée et se savonner du haut en bas, très consciencieusement. Ce sont des précautions peu obligeantes, mais qui suffiront à nous préserver, du moins pour le moment. »

Pour survivre, il faut aussi mettre en commun les provisions, fabriquer des lotions avec des herbes médicinales : rue, menthe, romarin et absinthe macérées dans le vinaigre donnent le Vinaigre des Quatre voleurs détruisant les insectes qui propagent la contagion.

« J'allais justement dire, s'écria Pancrace, que dans toutes les épidémies les ordres religieux cloîtrés n'ont même jamais entendu parler du fléau qui faisait rage autour de leurs couvents. Eh bien, mes amis, nous allons suivre leur exemple, qui est fort peu honorable pour des moines qui devraient tout sacrifier à la charité chrétienne, mais qui convient parfaitement à des citoyens chargés de famille. »

Toute la communauté va vivre cloitrée à l'image des religieux.

Seul le drapier dévot va désobéir pour suivre la messe comme chaque jour malgré les injonctions de Pancrace

« je vous déclare, dit le docteur, qu'il faut renoncer à la messe pour quelques temps. le Bon Dieu qui nous voit saura bien que ce n'est pas par manque de zèle : il n'ignore pas, en effet, qu'une église, comme d'ailleurs tous les lieux de réunion, est un très dangereux foyer de contagion. »

Il reviendra avec la Peste mais n'entrera pas.

Désinfections, confinements, surveillance, utilisation d'eau non contaminée. Cela nous rappelle quelques souvenirs.

Quand la ville sera tellement ravagée que seul le feu peut lutter contre la contagion, il leur faudra fuir le quartier.
Mais je ne vous racontera pas comment, il faut bien ménager un peu de surprises!

Cette Peste de 1720 est très célèbre, au Château d'If une plaque rappelle que le capitaine du navire responsable de l'épidémie, y fut enfermé
Lien : https://netsdevoyages.car.bl..
Commenter  J’apprécie          70
J'ai lu ce livre durant tout le mois. Presque tous les soirs quelques pages. Je n'avais pas envie de quitter les souvenirs d'enfance de Pagnol.

Ce dernier tome, même s'il est sorti après la mort de l'auteur, reste magnifique (même s'il y a un petit quelque chose en moins que dans les autres).

J'ai particulièrement apprécié l'histoire de Maître Pancrace au temps de la peste dans les années 1700. Une petite parenthèse de 50 pages dans ce récit de vie. Ça m'a donné encore plus envie de découvrir la plume de Pagnol dans ses autres livres hormis ses souvenirs d'enfance.

Marcel Pagnol avait le don pour faire rire, pour passionner le lecteur même avec de "simples" souvenirs d'enfance.
Commenter  J’apprécie          40
C'est avec beaucoup de tristesse que j'arrive au terme de cette quadrilogie. Les personnages tous attachants vont me manquer. Bien que ce dernier tome soit différent des 3 premiers, j'ai beaucoup aimé ces anecdotes qui ponctuent ses années de lycée. Il est certain que je vais lire tous ses autres romans. Voilà un auteur qui devrait être étudié par les collégiens.
Commenter  J’apprécie          80
Après la gloire de mon père, le château de ma mère, le temps des secrets, voici le dernier volet des souvenirs d'enfance de Marcel Pagnol. le voici chez les grands au lycée, prêt à passer son bac. Avec ses copains, il ne peut s'empêcher de faire des bêtises pour lutter contre l'ennui. J'ai souri à certaines scènes me rappelant le Petit Nicolas.
Il est bon élève, cela ne va pas avoir de conséquences mais pour quelques copains, ce sera compliqué. D'autant plus que les premiers émois amoureux vont intervenir et distraire les lycéens.
j'ai bien aimé ces souvenirs qui se passent dans le lycée. Au milieu du livre, Marcel Pagnol et son copain Yves rencontrent un certain Monsieur Sylvain qui leur raconte ce qui s'est passé en 1720 au moment où la peste a sévi à Marseille et contaminé toute la région. Tout un chapitre est consacré à ce moment historique. Très intéressant mais un peu imprévu. On se demande ce que ce chapitre fait là.
Commenter  J’apprécie          20
J'ai été déçue.
Même si j'entendais la voix chantante de Marcel Pagnol en lisant ses mots je n'ai pas voyagé dans son passé.
Le roman est très haché on en perd le goût de la lecture.
C'est dommage.
J'ai appris ensuite que la conception de ce roman s'est faite avec difficulté et bien ça se ressent vraiment à la lecture.
Commenter  J’apprécie          11
Et voilà les souvenirs d'enfance de Mr Pagnol clôturé. Et malheureusement pas sur une très bonne note. J'ai nettement plus apprécié les 3 premiers tomes que ce dernier. En effet cela se ressent qu'il n'a pas été totalement terminé. Je l'ai trouvé brouillon, sans vraiment de fil conducteur. Je n'ai pas été embarquée dans ces souvenirs principalement scolaires. J'ai regretté le manque de collines qu'on avait en grands nombres dans les tomes précédents. Néanmoins je retiendrais de ce dernier tome le récit des pestiférés que j'ai trouvé absolument incroyable et tellement bien écrit même si sa place dans ce récit de souvenirs reste discutable.
Commenter  J’apprécie          40
- ''Fils du soleil et du Mistral ''🫒

Dernier tome des souvenirs d'enfance, publié après la mort de Marcel Pagnol

Un dernier recueil d'histoires drôles et touchantes sur les aventures de Marcel au lycée, de la 6eme a l'obtention de son bac, mais aussi un superbe récit sur l'épidémie de peste qui eut lieu à Marseille au début du XVIIIeme siècle

La plume de Pagnol est toujours aussi délicate et juste, décrivant le réel avec sensibilité et humour, et rend nostalgique d'une époque que l'on a pas connue -même si bien évidemment la nature posthume de cette oeuvre fait qu'elle n'a pas été fignolée comme l'artiste l'aurait voulu-
Sa façon de décrire Marseille nous y plonge intensément, ses mots rayonnent de l'éclat des lieux (voire de certaines personnes !) que les marseillais d'aujourd'hui connaissent encore si bien

Un dernier tome qui conclut l'aventure de l'enfance telle que l'a vécue Pagnol, et qui a la vertu -je pense- de réveiller de tendres souvenirs chez tous ceux qui le lisent
Commenter  J’apprécie          50
Dernier volet de l'auteur sur sa jeunesse. Sans doute le seul qui ne sente pas le thym et le romarin... Une suite de quelques nouvelles concernant son entrée au lycée, les copains, les blagues potaches, les rencontres étonnantes, et même la peste du 18ème siecle. Tout celà est un peu décousu, mais l'écriture de Marcel Pagnol est si belle qu'on en oublie parfois l'histoire au profit de la beauté du texte. Un bon moment de lecture.
Commenter  J’apprécie          60
Bien plus hétéroclite que les précédents, ce roman reste incontournable. Et si un goût d'inachevé se fait sentir au fil des chapitres, celui des Pestiférés de Marseille est absolument fantastique. Moins de Provence et plus de Lycée, pour autant toujours ce parfum de Belle Époque qui ravit le coeur.
Commenter  J’apprécie          00
4e volet des souvenirs d'enfance de Pagnol, ce livre est resté inachevé. Publié post-mortem, il est le recueil de fraguements retrouvés et organisés selon divers notes de l'auteur.
De fait pour interressant soit-il et agréable à lire , le lecteur n'y retrouvera pas la même unité narrative que pour les autres volumes.
L'ensemble est décousu avec , notamment , un long passage consacré à la narration d'une histoire intervenue lors de l'épidémie de peste à Marseille qui interrompt le fil de la narration.
En résumé: à lire pour complèter la quadrilogie
Commenter  J’apprécie          50





Lecteurs (4963) Voir plus



Quiz Voir plus

L'univers de Pagnol

Quel est le nom de la mère de Marcel Pagnol?

Marie
Augustine
Rose
Il n'a pas de mère

9 questions
125 lecteurs ont répondu
Thème : Marcel PagnolCréer un quiz sur ce livre

{* *}