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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
"Manon des sources" est le deuxième tome de l'ouvrage de Pagnol, "l'eau des collines"
"Jean de Florette" se terminait sur un drame doublé d'une infamie. L'action de "Manon des Sources " démarre trois ou quatre ans après la mort de Jean de Florette.
La fille de Jean, Manon, est maintenant une jeune fille solitaire et farouche, obsédée par la mort de son père qu'elle attribue au manque à pas de chance jusqu'au jour où elle découvre avec stupeur, ce que le lecteur sait déjà, que la mort de son père n'est que la malheureuse conséquence d'une action parfaitement orchestrée et que le village a même sa part de culpabilité. Une froide colère la submerge. L'heure de la vengeance a sonné.
Et comme on sait, la vengeance est un plat qui se mange froid. Froid comme l'eau des collines surchauffées au soleil provençal, qui est source de vie de ces villages.
Le registre du roman "Manon des Sources" est assez différent du premier tome. Dans "Jean de Florette", il y avait un optimisme et une candide confiance dans la vie, dans la science et les hommes face aux manigances de deux paysans, Ugolin/Papet pour la possession de la terre (et de l'eau). le Destin ne se manifeste juste que pour stopper les rêves, pas très raisonnables, il faut bien le dire, de Jean de Florette.
Dans "Manon des sources", on est clairement dans la tragédie grecque où le Destin dévoile pleinement et peu à peu ses batteries.
L'héroïne comprend enfin qu'ils ont été joués. Elle découvre les coupables directs mais, pire, qu'il y a eu complicité avouée ou non et lâcheté de tout le village. le Destin s'offre alors pour donner les armes à Manon pour taper là où ça fait mal. On serait en Grèce antique, on pourrait dire que le Destin répand la peste dans le village comme à Thèbes…
Pire encore, le destin se tourne vers Ugolin pour lui inspirer une passion impossible. On serait en Grèce antique, on pourrait dire que le Destin envoie à Ugolin les Erinyes pour le tourmenter ...
Mais pire du pire, encore, le Destin dévoilera au Papet l'impensable. Là encore on est dans le schéma tragique où Oedipe découvre sa situation.
Inutile de dire que l'émotion du lecteur est à son comble et qu'il n'est pas exclu que les larmes sortent des yeux les plus secs et les plus endurcis, à plusieurs reprises dans le roman. Car Pagnol, contrairement aux tragédies grecques qui souvent ne laissent guère d'alternative, fera que le Destin trouvera une solution acceptable pour ce village coupable et pour la famille bafouée.
On reconnait bien là le Pagnol, l'humaniste qui va chercher au fond des âmes l'étincelle, source de bonheur et de loyauté.
Comme si, sous le soleil provençal, au son des tambourinaires, la tragédie ne peut décidément pas perdurer.
La seule chose que je regrette un peu c'est l'aspect trop chrétien de la rédemption mais ne boudons pas notre plaisir, c'est un bien trop beau roman.
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J'ai trouvé que l'action peinait un peu à se mettre en place. L'histoire trainant en longueur au profit de longues descriptions des collines. Mais quand l'intrigue a enfin débuté, j'ai pris plaisir à retrouver tous les personnages et à en découvrir de nouveaux. La morale de l'histoire donne à réfléchir et on ne ne peut refermer cet ouvrage sans ressentir un pincement au coeur.
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Tome 2 de la série "l'eau des collines", "Manon des sources" reprend dans la foulée du 1er tome "Jean de Florette". Ugolin et le papet viennent donc de racheter la petite maison avec la source qui leur permet enfin de faire pousser les fameux oeuillets tant espérés!!
Le début n'est pas passionnant et un peu lent, mais les personnages sont toujours attachants (les surnoms "papet" et "galinette" parlent d'eux même), ils ont des problèmes et des plaisirs simples et une très belle relation. On se laisse donc facilement porter jusqu'à l'arrivée de Manon qui est devenue une jolie adolescente d'une quinzaine d'années.
Un nouvel instituteur fait son apparition ce qui va un peu pimenter la vie du village et surtout entraîner la jalousie d'Ugolin vis à vis de Manon.
Ce deuxième tome est dans la même veine que le 1er avec ce parfum de provence que Pagnol sait si bien rendre. Quand le 1er volume nous offrait un modèle de bravoure et de persévérance avec Jean de Florette, le 2nd nous offre quelques histoires d'amour et un aussi de grands désespoirs parfois sur la fin..
En résumé j'ai encore passé un excellent moment en provence avec Marcel Pagnol. Je continuerai donc ma découverte de son oeuvre prochainement avec le temps des secrets notamment.
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Manon des Sources est un roman publie en 1962 base sur la deuxieme moitie du film du meme nom tourne en 1952 par l'auteur.

La lecture de Manon des Sources est une joie pure. le roman contient des personnages fascinantes et une intrigue merveilleusement bien ficelee. La conclusion est de la plus juste. Les mechants recoivent la visite de
Némésis et les justes recoivent leure recompenses bien merites. le tout est dans style qui demontre que le cineaste Pagnol a tres bien merite son siege a l'Academie francaise.

Gardez la lecture de ce bijou pour un moment ou vous aurez besoin d'un divertissement raviva
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Jean de Florette m'avait fait forte impression par son écriture simple mais éminemment sensorielle et créatrice d'images. La tragédie prenait sens dans un contexte précis que Pagnol parvenait à créer en tant que personnage singulier.

Pour Manon des Sources, on sent de manière plus prégnante l'adaptation littéraire du propre film de Pagnol : plus théâtral, le noeud se resserre autour d'une intrigue qui concentre les efforts de l'auteur provençal. Son style s'en ressent, moins sensible, malgré une touche d'humour qui ne manque pas de venir mette un peu de distance.

Et si l'aspect "crime et châtiment" fait long feu, le récit aboutit à un épilogue absolument magistral, un twist bouleversant qui donne de vrais frissons d'émotion. Rien que pour ces 20 dernières pages, Manon des Sources vaut la peine de dépasser la -très- légère déception de ce deuxième tome de L'eau des collines.

Claude Berri en fera une adaptation fidèle au milieu des années 80. Des chefs-d'oeuvre donc.
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Je m'attendais à préférer ce tome au premier mais finalement ce ne fut pas le cas. Bien que j'ai tout de même passé un excellent moment ! Peut-être parce qu'il était moins question du travail de la terre. le personnage de Manon m'a aussi vraiment déçue : j'étais contre la plupart de ses choix et je ne la comprenais pas toujours. À la fin je trouve d'ailleurs qu'elle disparaît un peu de l'histoire, alors qu'elle est tout de même très importante. Ce tome fait toute la lumière sur les évènements passés et sur la face cachée de certains personnages. Même si la plupart des personnages restent détestables à mon goût, je me suis vraiment attachée à ce petit coin de France, et j'ai passé un très bon moment ! Maintenant, il me tarde de voir les films ! (Update : je les ai adorés.)
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Dénouement heureux de l'histoire commencée dans Jean de Florette, Manon des Sources se construit sur la crédulité des pauvres gens, sur la vengeance contre les coupables et leurs complices involontaires, et sur les excès de la folle jalousie. Comme l'acte suivant d'une pièce de théâtre, des personnages apparaissent ou disparaissent, ou prennent une toute autre envergure que dans Jean de Florette. L'action s'élargit au village et à ses collines, mais le moteur décisif de l'intrigue, l'accès à l'eau des sources, demeure. Ce dénouement offre des passages d'une grande intensité dramatique, mais aussi de naïve justesse et de profondeur dans les sentiments. L'ensemble formé par les deux livres peut séduire un large éventail de lecteurs, qui va du rire aux larmes en passant par l'intérêt historique, les considérations politiques et la littérature de voyage.
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Second volet de L'eau des collines, Manon des sources s'ouvre sur le triomphe d'Ugolin et du Papet, libres de cultiver des oeillets sur les terres du Bossu. Et encore une fois, quel roman ! Je ne regrette pas ma rencontre avec les écrits de Marcel Pagnol. Jean de Florette (lu en juillet) m'avait intriguée, puis embarquée. Manon des sources m'a littéralement transportée. C'est simple, j'avais l'impression d'être aux côtés de Manon, avec son chien et ses chèvres, à courir courir pieds nus dans la garrigue. Jean de Florette est un roman de la terre. Manon des sources est un roman plus féminin. Je l'ai dévoré, et je ne m'attendais nullement à un final pareil.

En ce mois de septembre, j'ai pris plaisir à retrouver la Provence natale de Pagnol. J'ai aussi aimé que l'intrigue se mette ici plus rapidement en place que dans Jean de Florette. Et quelle histoire ! Car il n'est pas question que d'une simple intrigue amoureuse. Vengeance, non-dits, secret de famille : tout y est. J'ai souvent trouvé Manon cruelle. J'ai éprouvé une certaine empathie pour ce pauvre Ugolin, qui reste un personnage si complexe. Et que dire du Papet, souvent dans l'ombre, mais qu'on finit par apprécier à la fin du roman ! J'ai adoré découvrir ce lourd secret de famille. Si seulement il avait été découvert et parlé à temps, tout aurait pu être si différent.

Autre point que j'ai aimé : l'absence de méchants. Chaque personnage de Pagnol fait finalement au mieux, avec ce qu'il est, ses joies et ses blessures. J'ai également apprécier m'imaginer la vie d'un village d'antan où les ragots vont bon train, mais où il est aussi important de préserver son honneur et sa réputation. La fontaine du village. le café où l'on se réunit. Les collines, plus isolées, où il peut se passer tellement de choses… J'avais l'impression d'y être tout en voyageant dans le temps.

En bref, Marcel Pagnol clôture ici une intrigue à la tonalité tragique mais captivante. J'ai réussi à m'attacher au personnage de Manon, si sauvage, même si je n'ai pas toujours cautionné ses actes. Il me tarde maintenant de poursuivre avec l'auteur, peut-être en me plongeant dans ses Souvenirs d'enfance ?
Lien : https://labibliothequedebene..
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Deuxième tome de l'Eau des Sources, Marcel Pagnol nous livre ici l'exacte suite de Jean de Florette. On reste dans ce monde paysan du siècle dernier, avec sa dureté, ses obstinations, ses jalousies mais également ses passions et amours.

Il y a encore et toujours la même poésie et cette magnifique écriture simple, subtile et toujours bienveillante.

Ce Marcel Pagnol est définitivement un très très grand...
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Marquant. J'étais un peu craintif à l'idée de le commencer, ayant lu un livre du même genre juste avant mais qui ne m'avait pas plu. Je le précise car cela à jouer sur mon ressenti et mes attentes.

Je suis toujours étonné de constater que j'aime les romans de Pagnol alors que ce n'est pas du tout mon genre les livres sur la campagne et la vie quotidienne. Je ne sais pas quoi en dire de plus ni quoi écrire pour vous convaincre que c'est sans aucun doute le meilleur Pagnol.
Le roman se lit sans problème, même sans avoir lu Jean de Florette, il y a toujours cette touche d'innocence caractéristique de l'auteur. Pour le reste la quatrième de couverture le dit mieux que moi : « le livre de la faute, de l'innocence et du pardon ».
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