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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Deuxième tome de l'Eau des Sources, Marcel Pagnol nous livre ici l'exacte suite de Jean de Florette. On reste dans ce monde paysan du siècle dernier, avec sa dureté, ses obstinations, ses jalousies mais également ses passions et amours.

Il y a encore et toujours la même poésie et cette magnifique écriture simple, subtile et toujours bienveillante.

Ce Marcel Pagnol est définitivement un très très grand...
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Le dernier roman de Pagnol mérite une bonne note uniquement grâce à la scène de la révélation de "l'affaire de la source". Scène très théâtrale avec tous les personnages clés du village des Bastides réunies dans le décor de l'école (tout un symbole vu l'histoire personnelle de Pagnol) à l'occasion de l'anniversaire de l'instituteur. La tragédie prend alors toute son intensité, la loi du silence régnant dans ces villages rend l'atmosphère lourde puisque finalement tout le monde est un peu responsable du destin du père de Manon.
Cependant j'ai moins apprécié la première partie du livre avec le classique descriptif de Pagnol pour son amour des collines. Cette impression est aussi lié au fait que j'ai enchaîné Eau des Collines en 5 jours. En lisant un autre auteur entre les 2, j'aurais peut être pas eût cette sensation de répétition sur les passages décrivant les collines, la nature provençale.
Ugolin est un personnage touchant, son surnom de Galinette m'évoque un être assez simplet. Pagnol explore avec lui la proximité extrême de nos chers paysans avec leur sous, la peur de toujours manquer de quelque chose.
Les autres personnages du village trouvent une place plus importante dans ce second volet alors que Jean de Florette est en fin de compte assez auto centré sur la famille Soubeyran et les travaux de Jean.
Le thème de la descendance est aussi évoqué avec le vieux Soubeyran s'inquiétant du célibat prolongé de son neveu. Sans oublier le poids massif de la religion pour expliquer la catastrophe de la perte de l'eau, le sermon du curé va ainsi s'étaler sur 10 pages ! Interminable pour moi qui aurait volontiers pris place au bar avec le clan des mécréants du village !
La révélation ultime sur la famille Soubeyran me fait penser, toute comparaison gardée évidemment, à ces sagas d'été qui ont déferlé sur nos écrans à la fin des années 90, début 2000.
Pagnol utilise beaucoup les comparaisons, le mot comme revient presque 50 fois.
Pour finir, l'atmosphère ce de livre me semble plus grave, plus pesante que le premier opus. Je retrouve moins de dialogues prêtant à sourire, moins de petites phrases décalées savoureuses, citons tout de même "on sait bien que les gens instruits n'aiment pas le vrai travail", j'adore !
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Après avoir débouché la source qu'il avait lui-même bouchée, Ugolin peut entreprendre son projet, cultiver des oeillets aux Romarins. Mais son acte odieux a eu un témoin en la personne de Manon, la fille de Jean de Florette, qui n'aura de cesse de venger son père alors même qu'Ugolin se consumera d'amour pour elle...
"Manon des Sources" décrit le déroulement inéluctable de la tragédie qui broiera l'un après l'autre les deux derniers des Soubeyran.
Tragédie classique dans la Provence contemporaine, crime et châtiment sous les oliviers, Pagnol prête sa plume avec brio au drame, au crime, à la vengeance, mais toujours avec truculence et poésie, et avé l'assent !
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Marquant. J'étais un peu craintif à l'idée de le commencer, ayant lu un livre du même genre juste avant mais qui ne m'avait pas plu. Je le précise car cela à jouer sur mon ressenti et mes attentes.

Je suis toujours étonné de constater que j'aime les romans de Pagnol alors que ce n'est pas du tout mon genre les livres sur la campagne et la vie quotidienne. Je ne sais pas quoi en dire de plus ni quoi écrire pour vous convaincre que c'est sans aucun doute le meilleur Pagnol.
Le roman se lit sans problème, même sans avoir lu Jean de Florette, il y a toujours cette touche d'innocence caractéristique de l'auteur. Pour le reste la quatrième de couverture le dit mieux que moi : « le livre de la faute, de l'innocence et du pardon ».
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Jean de Florette m'avait fait forte impression par son écriture simple mais éminemment sensorielle et créatrice d'images. La tragédie prenait sens dans un contexte précis que Pagnol parvenait à créer en tant que personnage singulier.

Pour Manon des Sources, on sent de manière plus prégnante l'adaptation littéraire du propre film de Pagnol : plus théâtral, le noeud se resserre autour d'une intrigue qui concentre les efforts de l'auteur provençal. Son style s'en ressent, moins sensible, malgré une touche d'humour qui ne manque pas de venir mette un peu de distance.

Et si l'aspect "crime et châtiment" fait long feu, le récit aboutit à un épilogue absolument magistral, un twist bouleversant qui donne de vrais frissons d'émotion. Rien que pour ces 20 dernières pages, Manon des Sources vaut la peine de dépasser la -très- légère déception de ce deuxième tome de L'eau des collines.

Claude Berri en fera une adaptation fidèle au milieu des années 80. Des chefs-d'oeuvre donc.
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Manon des Sources est un roman publie en 1962 base sur la deuxieme moitie du film du meme nom tourne en 1952 par l'auteur.

La lecture de Manon des Sources est une joie pure. le roman contient des personnages fascinantes et une intrigue merveilleusement bien ficelee. La conclusion est de la plus juste. Les mechants recoivent la visite de
Némésis et les justes recoivent leure recompenses bien merites. le tout est dans style qui demontre que le cineaste Pagnol a tres bien merite son siege a l'Academie francaise.

Gardez la lecture de ce bijou pour un moment ou vous aurez besoin d'un divertissement raviva
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Second volet de L'eau des collines, Manon des sources s'ouvre sur le triomphe d'Ugolin et du Papet, libres de cultiver des oeillets sur les terres du Bossu. Et encore une fois, quel roman ! Je ne regrette pas ma rencontre avec les écrits de Marcel Pagnol. Jean de Florette (lu en juillet) m'avait intriguée, puis embarquée. Manon des sources m'a littéralement transportée. C'est simple, j'avais l'impression d'être aux côtés de Manon, avec son chien et ses chèvres, à courir courir pieds nus dans la garrigue. Jean de Florette est un roman de la terre. Manon des sources est un roman plus féminin. Je l'ai dévoré, et je ne m'attendais nullement à un final pareil.

En ce mois de septembre, j'ai pris plaisir à retrouver la Provence natale de Pagnol. J'ai aussi aimé que l'intrigue se mette ici plus rapidement en place que dans Jean de Florette. Et quelle histoire ! Car il n'est pas question que d'une simple intrigue amoureuse. Vengeance, non-dits, secret de famille : tout y est. J'ai souvent trouvé Manon cruelle. J'ai éprouvé une certaine empathie pour ce pauvre Ugolin, qui reste un personnage si complexe. Et que dire du Papet, souvent dans l'ombre, mais qu'on finit par apprécier à la fin du roman ! J'ai adoré découvrir ce lourd secret de famille. Si seulement il avait été découvert et parlé à temps, tout aurait pu être si différent.

Autre point que j'ai aimé : l'absence de méchants. Chaque personnage de Pagnol fait finalement au mieux, avec ce qu'il est, ses joies et ses blessures. J'ai également apprécier m'imaginer la vie d'un village d'antan où les ragots vont bon train, mais où il est aussi important de préserver son honneur et sa réputation. La fontaine du village. le café où l'on se réunit. Les collines, plus isolées, où il peut se passer tellement de choses… J'avais l'impression d'y être tout en voyageant dans le temps.

En bref, Marcel Pagnol clôture ici une intrigue à la tonalité tragique mais captivante. J'ai réussi à m'attacher au personnage de Manon, si sauvage, même si je n'ai pas toujours cautionné ses actes. Il me tarde maintenant de poursuivre avec l'auteur, peut-être en me plongeant dans ses Souvenirs d'enfance ?
Lien : https://labibliothequedebene..
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Le 2ème volet de l'eau des collines nous replonge dans l'aventure des gens des Bastides. Après le premier livre faisant état de la grandeur et de la gloire des Soubeyran résultant de la déchéance de Jean de Florette, vient le temps de la décadence de la plus riche famille du village.


Dans la vie tout se paie, et c'est bien l'enjeu de ce roman gravitant autour d'une autre figure, la fille de l'homme déchu, personnage secondaire du premier ouvrage, bien décidée à se venger du déshonneur et de la peine causée par le papet et Ugolin à l'adresse de son père. La timide petite Manon devenue belle et sauvage, jeune bergère farouche et presque légendaire aux Bastides, feu follet des collines, incarnera la vengeance à l'état pur contre tout un village complice de la ruine de Jean de Florette.


Je reste attachée à l'intensité du drame développée dans le premier tome de "L'Eau des collines", préférant l'attention portée par l'auteur à la complexité des Soubeyran, à leur mépris des gens des villes, leurs projets machiavéliques et à leur sens de la famille, plutôt qu'à Manon, la madone des collines que je trouve par moment un peu trop lisse à mon goût. Pagnol la voulait sans doute solaire, et à l'image de la nature, préservée des bas instincts de l'homme, mais je trouve qu'il en résulte un personnage un peu fade comparé aux autres figures du roman. Au final l'intérêt vient davantage de la fascination extrême que les autres personnages entretiennent à son encontre, leur regard sur elle et la passion qu'elle soulève, plutôt que de Manon elle-même. La jeune bergère reste au final un personnage plus fantasmé que réel.
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Un texte qui fleure bon la garrigue et où l'on entend le chant des cigale. Un livre sur l'amour, le destin qui nous apprend que tous nos actes ont toujours, un jour ou l'autre, des conséquences.
Une belle mais tragique histoire, qui se termine néanmoins par une touche d'espoir.
Lien : http://philo-au-fil-des-mots..
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Ce second roman est en quelque sorte la suite logique du fameux "Jean de Florette". C'est la réponse (tardive) de la bergère au berger. Manon, la fille du défunt Jean, devenue une belle jeune fille, va se venger de ceux qui ont conduit son père au désespoir et à la mort. Elle considère à juste titre qu'Ugolin en est le principal responsable, avec l'appui du Papet et la complicité tacite des villageois. Justement Ugolin s'éprend de Manon, qui le repousse bien évidemment, d'autant qu'elle tombe alors amoureuse de l'instituteur. Comment va-t-elle accomplir sa vengeance, c'est l'objet principal de ce roman; je n'en dirai pas plus. Le dénouement imaginé par Pagnol est assez surprenant et n'était peut-être pas indispensable.

J'ai été tout à fait charmé par l'art de conteur dont fait preuve une fois de plus Marcel Pagnol. Les émotions intenses avoisinent la légèreté et l'humour. La fatalité tragique se juxtapose avec le "folklore" provençal. C'est finalement un monde cruel que décrit l'écrivain, dans son style simple et agréable. Comme "Jean de Florette", ce roman est - dans son genre - une grande réussite. A noter que j'ai trouvé le moyen de ne jamais voir le célèbre film (avec Emmanuelle Béart) qui en a été tiré…
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