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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'ai découvert Marcel Pagnol en lisant Marius, le premier tome de la trilogie marseillaise. le style est simple mais époustouflant. Topaze est une pièce en quatre actes qui se lit très vite. Nous suivons un honnête et ingénu professeur d'une trentaine d'années nommé Albert Topaze. Un beau jour, il perd son job pour des raisons injustes et tombe en plein désespoir. Un malicieux conseiller municipal décide de l'embaucher comme prête-nom pour pouvoir s'enrichir. Cette comédie de caractères est le premier succès théâtral de Pagnol. On découvre l'évolution du professeur au fil des pages, il apprend très vite les ficelles du métier. J'ai passé un excellent moment en compagnie de Topaze qui découvre l'univers des combines et la malhonnêteté qui forment un contraste avec sa vertu du début et les proverbes au-dessus du tableau de sa classe. Je vous conseille chaudement le livre et le film qui sont réellement remarquables.
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Je ne sais pas si c'est le fait de m'être inscrite dans une troupe de théâtre récemment ou le fait d'avoir parlé avec me soeur l'autre jour de ce que Pagnol avait écrit (outre la trilogie marseillaise que tout le monde connaît) mais toujours est-il que j'ai de plus en plus envie de lire des pièces de théâtre et si j'ai l'occasion, d'en voir.

Ici, Pagnol nous offre une splendide leçon de morale que je résumerais ainsi : Qui est pris celui qui croyait prendre ou encore "Les apparences sont souvent trompeuses et il ne faut pas prendre pour plus idiot qu'il ne faut celui qui ne paraît l'être". En effet, Albert Topaze est un enseignant dans une école privée et pour lui, il n'y a qu'un principe qui compte pour rendre un homme respectable : L'Honnêteté.
Mais, il apprendra bien assez tôt que tout le monde ne pense pas comme lui. Aussi, se voit-il gentiment remercié par Monsieur, Muche, le directeur de la pension dans laquelle il travaille lorsque Topaze refuse de "truquer" les notes et de mentir sur le comportement d'un élève, qui n'est autre que le fils d'une baronne Pitart-Vergniolles.

Bref, Topaze se retrouvant pour ainsi dire à la rue, va se laisser attirer, autant naïf qu'il est par l'offre d'emploi que lui propose Suzy Courtois qui a elle aussi un neveu mais qui n'est autre (ce qu'apparemment tout le monde sait sauf notre pauvre Topaze) la maîtresse et pour ainsi dire "l'associée" de l'employé municipal de Régis Casrel-Bénac qui est à la recherche d'un "porte-nom", un benêt en sorte, pour faire passer ses affaires crapuleuses en douce.
Topaze a bien la tête de l'emploi mais qui sait si il n'y aura pas dans toute cette histoire un splendide renversement de situation. Topaze est-il si crédule que cela ?

Une pièce magnifique, très vite lue et remplie de morale. Tout à la fois très drôle et émouvante par moments, je ne peux que vous en recommander la lecture. A découvrir !
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Je connaissais Marcel Pagnol romancier, je le découvre ici dramaturge, et avec quel plaisir !

Est-ce d'avoir eu devant les yeux l'image de Fernandel, à la physionomie si expressive, dans le rôle de Topaze qui m'a fait passer un si bon moment ? Cela a sans aucun doute largement contribué à me projeter dans la pièce, moi qui crains toujours de lire une pièce plutôt que de la voir jouer. Mais, au-delà de cela, il y a indéniablement le talent de l'auteur qui manie avec brio les éléments du vaudeville sans tomber dans ses pièges éculés, et le réinvente complètement.

Oui, on retrouve le business man, la belle maîtresse, le colérique, la fine mouche, l'idiot manipulable, le camarade, etc. Oui, l'humour est là mais moins potache, plus lourd de sens, masquant adroitement l'ironie et la satire. Ici, Pagnol dénonce l'impossibilité et l'inutilité d'être un honnête homme puisque tout est voué à la corruption, les meilleurs sentiments fondant comme neige au soleil devant l'attraction magnétique de l'argent et du pouvoir qu'il procure.

Topaze, modeste professeur dévoué à sa vocation et à ses élèves, ne rêvant pas de plus grande gloire que les palmes académiques en récompense d'un travail assidu, homme simple et au coeur bon, désarmant de naïveté, tombe entre les mains de "gens normaux", manipulateurs, menteurs et tricheurs. Il se frotte à la ruse, à l'escroquerie, au crime... et se rend compte que ce qu'il considérait comme la marge constitue en réalité la majorité de la société.

Donnée pour la première fois en 1928, alors que les Années Folles froufroutaient encore gaiement au son des bouchons de Champagne qu'on sable à la clarté artificielle des night clubs, la pièce de Pagnol offrait au public une satire plutôt complaisante qui prêtait à sourire et, pourquoi pas, à réfléchir.


Challenge Petit Bac 2017 - 2018
Challenge 1914/1968 - 2017
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« Topaze, une comédie satirique en quatre actes qui fut donnée au théâtre des Variétés, le 9 octobre 1928 ; puis éditée en.1930 chez Fasquelle. Une pièce dont l'écriture commencée en 1923, sous le titre « La belle et la bête », s'appellera « Monsieur Topaze » et passera finalement à la postérité sous le titre « Topaze ».

Topaze est un modeste professeur à la pension Muche, amoureux de sa collègue Ernestine Muche, la fille du directeur qui profite de façon éhontée de la naïveté de Topaze pour le mener par le bout du nez ; et accessoirement lui faire corriger ses copies.
Arrive Madame Courtois, Suzy Courtois, dont le neveu reçoit de Topaze les lumières de l'enseignement en dehors de la Pension Muche. Elle envisage d'y faire entrer son neveu, mais le délabrement apparent du lieu l'en dissuade.
Arrive la Baronne Pitart-Vergniollles avec la ferme intention de voir Topaze rectifier à la hausse les notes de son cancre de fils. Elle se verra opposer un refus ferme et définitif du vertueux professeur Topaze drapé dans sa dignité d'enseignant. C'en est trop, Muche le congédie…
Par l'entremise de Suzy Courtois, maîtresse d'un conseiller municipal verreux, Régis Castel-Bénac, Topaze se lancera bientôt dans les affaires, d'abord comme prète-nom, puis à titre personnel…

Comme on le verra plus tard, et « Topaze » augure bien de ce futur, Marcel Pagnol aime faire rire et « Topaze » est truffée de bons mots. Il s'agit bel et bien de la première pièce réellement aboutie de l'auteur. Deux ans auparavant, il y eut bien « Jazz », mais à mon goût, inférieure.

On trouve ici un professeur un peu ridicule tant il est « confit » dans ses certitudes basées sur les maximes des leçons de morale de son enfance. Il découvrira que la bonté n'est pas toujours récompensée à sa juste valeur, mais aussi et surtout que les comportements répréhensibles ne sont pas toujours punis…
Et puis l'argent … l'argent qui ouvre les portes et les coeurs…

« Topaze », une comédie bien sûr, mais également une pièce amère et cruelle dans la mesure où son héros devra perdre ses illusions pour « arriver » et détruire ses ennemis… A lire et à relire.
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Comédie satirique en quatre actes.

Topaze est un modeste professeur, honnête mais naïf, employé par M. Muche. La fille de ce dernier, Ernestine, dont il aimerait bien s'attirer les faveurs, profite de sa gentillesse tout en le méprisant : elle lui donne ses copies à corriger mais le rabroue sans cesse. Topaze est méprisé par cette famille mais il doit bien gagner sa croûte. Heureusement, ses camarades Tamise (professeur, également, à la pension) et le Ribouchon (surveillant) le soutiennent. M. Muche fait partie de ces "petites gens" qui se donnent une importance capitale alors qu'ils ne sont finalement pas grand chose. L'hypocrisie est de mise chez lui. Ainsi, lorsque Topaze lui apprend qu'il veut faire rentrer un élève, à qui il donne des cours particuliers à domicile, à la pension, Muche se fâche, lui avançant comme argument qu'il a lui-même refusé le fils d'un ministre par manque de place. Ceci est bien évidemment faux mais faire passer sa misérable pension pour une école de prestige reste son passe-temps. Cependant, lorsqu'il apprend que la mère de cet élève, Mme Courtois, est prête à payer tout ce qui sera nécessaire et même le superflu, il se radoucit. Lorsque Suzy Courtois vient visiter la pension, Muche ne tarit pas d'éloges sur celui qu'il dit être son "collaborateur". Néanmoins, l'aspect miséreux de l'établissement fait reculer Mme Courtois qui propose à Topaze d'augmenter ses heures de cours particuliers. Sur le coup, celui-ci refuse, son emploi du temps étant chargé... Fausse excuse en fait, Topaze éprouvant toujours de l'émoi à la vue de cette jeune femme, il préfère éviter de se retrouver trop longtemps avec elle. Voilà la véritable raison. Muche fulmine. Sur ce, arrive une mère d'élève, la baronne Pitart-Vergniolles. Après les salamalecs d'usage, les compliments de rigueur, Topaze comprend que la baronne est venue pour faire rectifier le bulletin de son fils, un horrible cancre. Bien entendu, le brave professeur, droit dans ses bottes, ne cède pas. Il est renvoyé immédiatement par le père Muche qui lui précise également, ayant eu vent des sentiments de son employé envers Ernestine, qu'il ne lui donnera jamais la main de sa fille.

Topaze se voit contraint d'accepter la proposition de Mme Courtois pour donner des cours au petit Gaston. Cependant, le père de l'enfant , de passage le lendemain doit l'emmener avec lui. Mais elle va lui offrir un autre poste : homme de confiance de Régis Castel-Bénac, conseiller municipal. Bien entendu, Topaze ne se méfie pas. Il va devenir le prête-nom de cet homme véreux. Mais Topaze va finir par sortir de cette torpeur naïve et devenir plus malhonnête qu'eux. Muche, devant l'ascension sociale de son ancien employé, reviendra le voir, à plat ventre, pour lui proposer la main de sa fille. Cette dernière s'aplatira également, faisant ainsi ressortir son appât du gain. Topaze tient là l'occasion de se venger. Et lorsque son ami Tamise vient lui rendre visite, Topaze l'engage à faire comme lui, à tomber dans la malhonnêteté.


Cette pièce, présentée en 1928, intervient dans un contexte de crise économique. Nous sommes à la veille de cette année terrible que sera 1929. Pagnol présente de façon originale le vieux thème du pouvoir financier. Il démontre à quel point même les gens les plus honnêtes peuvent se laisser happer par les sirènes de l'argent, quitte à laisser au placard leurs idéaux et leurs illusions. Bien entendu, le faire de façon satirique donne encore plus d'impact à la pièce et au message à faire passer. Pagnol se révolte ici contre cette société qui oublie ses valeurs et sa moralité.

A lire et à relire !
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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Topaze... Topaze, c'est un peu l'oeuvre oubliée, celle qui a été écrite avant Marius, celle qui, pourtant, fut un grand succès sur scène.
Topaze est un humble professeur, qui fait sérieusement son travail. Et pourtant, ce n'est pas facile, parce que ses élèves ne sont pas vraiment doués. Il doit faire aussi avec un "chef d'établissement" monsieur Muche qui prête une oreille attentive aux parents d'élèves (ah, la baronne Pitart-Vergnolles !) et n'a pas du tout envie d'écouter ce jeune et timide professeur qui, en plus, a l'outrecuidance d'éprouver des sentiments amoureux pour sa fille mademoiselle Muche. S'en est trop, et le malheureux se retrouve à la porte.
Parallèlement, nous découvrons Régis, au prise avec Suzy, sa maîtresse "Régis, est-ce que vous vous moquer de moi ?" Non, pas vraiment aurai-je envie de lui répondre. Seulement, Régis a des soucis, il lui faut un prête-nom, et impossible de le trouver dans son entourage, encore moins dans celui de Suzy. Heureusement, Topaze arrive et... il est encore naïf.
Plus pour longtemps.
Satire ? Oui. Et s'il fallait une morale à cette histoire, ce serait "tel est pris qui croyait prendre".
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J'ai lu cette pièce de théâtre une première fois à l'âge de 18 ans. J'ai ragé contre Ernestine qui exploitait Topaze tout en le méprisant. J'aurais battu son directeur, petit minable qui s'ingéniait à minimiser l'importance de l'apport qu'il venait de faire pour la pension Muche allant jusqu'à inverser les rôles et prétendre que lui, faisait une faveur à Topaze en acceptant ce nouvel élève.

Mis à la porte pour avoir refusé de se corrompre devant la Baronne il est tombé de Charybde en Scylla croyant aider madame Comtois en devenant le prête-nom de Régis Castel-Bénac. À nouveau exploité et méprisé par ceux qui l'exploitaient.

Finalement, au dernier acte, le vilain petit canard a eu sa revanche sur tous ceux qui l'avaient humilié, écrasé. Ernestine, Muche, madame Comtois, Castel-Bénac... Tous y ont goûté.

Topaze avait lavé l'honneur de toutes les personnes écrasées par les méchants de notre société.

Pendant plus de 50 ans, c'est le souvenir que j'avais conservé de cette pièce de théâtre.

Aujourd'hui, je retrouve dans cette pièce de théâtre plusieurs souvenirs. Oui, monsieur Muche existe et la Baronne aussi, au grand déplaisir de plusieurs enseignants.

Oui, il existe une morale pour les gagne petit et une autre pour les fortunés.

La conclusion de cette histoire est cynique, même si elle est en partie réaliste. On a beau dire ce qu'on veut mais après un certain temps, on oublie l'origine de la fortune et on traite d'anciens mécréants comme des gens bien.

Tout en étant forcé d'accepter l'existence d'une telle réalité, je me refuse à croire que c'est la seule qui existe... Et, ce n'est pas la seule qui existe.
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TOPAZE devrait être interdit aux moins de trente ans.
C'est une pièce à ne pas mettre entre toutes les mains, une de celles à perdre ses illusions pour longtemps, plus surement pour toujours.
J'étais ado lorsque j'ai lu Topaze... et , toujours ado, je l'ai relu plusieurs fois. de qui révais-je ? du petit prof ? Non, bien évidemment, je me repaissais au contraire du Topaze dernier acte, de celui qui a gagné, qui a tout compris, qui a les femmes, l'argent, le pouvoir....
Indubitablement, Topaze est donc une pièce dangereuse pour les esprits en construction;
Certains trouvent cette pièce comique (Fernandel qui l'a popularisée doit y être pour beaucoup...), mais que n'ont-ils analysé les répliques !
Topaze, c'est le desespoir de l'auteur à l'état brut. Ce n'est même pas une satire, c'est un constat. Effrayant..
Ce n'est que lorsqu'on avance dans la vie qu'on relativise enfin, qu'on apprend à se détacher des rêves de puissance et de domination, qu'on trouve plaisir à cultiver son jardin.
Oeuvre très forte, d'une puissance formidable, oeuvre dangereuse aussi par les implications qu'une lecture au premier degré peut engendrer.
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Un vrai petit bijou ! Pièce de théâtre en 4 actes.

Topaze est un instituteur zélé et rigoureux, du début du 20 ème siècle.

Il se fait régulièrement avoir, par le directeur de son école, ou par la fille de celui-ci qui est également institutrice. Il paraît ne jamais rien voir, bref il est un peu bête.
Et puis un jour il se fait carrément virer de son école, il se retrouve sans travail, mais seulement pour quelques heures. Un conseiller municipal véreux, sur les conseils de sa maîtresse, va lui proposer un nouveau travail...

Drôle, cynique, intéressant ! Un Pagnol que je ne connaissais pas.
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Il y a plusieurs façons de voir ce qui se déroule dans la pièce nommée Topaze, du nom de son héros. Il pourrait être dit qu'il s'agit de l'ascension sociale du dénommé Topaze, partant de petit professeur maltraité par sa hiérarchie et honteusement utilisée par la femme qu'il aime, à homme d'affaires fort riche et en possession d'une superbe maîtresse.... Ou alors, et je serai plus de cette approche, Topaze est le récit de la chute de Topaze, d'homme honnête plein de principes mais aussi d'illusions sur le monde, à cynique prêt à marcher sur le voisin et dont les écailles dans les yeux sont tombées.
Personnellement j'ai beaucoup aimé cette pièce et le pauvre Topaze m'a fait bien de la peine, oui, y compris à la fin, et je ne peux que vous encourager à la lire pour voir de quelle côté la balance penchera pour vous!
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