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Sale gosse de Mathieu Palain. C'est l'histoire de son père, de ses collègues de la PJJ et un peu la sienne.
Lorsque l'auteur découvre le film, Polisse de Maïwenn, celui ci décide de lever le voile sur la réalité des centres.

Naître de parents « cassos », fait-il que notre avenir est déjà tracé ?
Wilfred, né de père inconnue, et d'un mère droguée jusqu'a L'os, vie depuis quasi sa naissance dans une famille d'accueil.
En pleine crise d'adolescence, celui-ci commet des erreurs qui le mènent dans un centre de protection judiciaire de la jeunesse. L'adolescent n'a que deux choix, s'enfoncer ou réussir.

Roman intéressant sur les jeunes des centre de la PJJ . L'auteur nous plonge dans l'univers bien que parfois quelques mots m'ont laissés sur le carreau ( le langage des jeunes des banlieues m'est pas totalement connue)
Premier roman de l'auteur, vrai, brut,et authentique.
A découvrir. Ça
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Voici un récit de vie, brut, réaliste et percutant, une immersion dans les services sociaux pour mineurs. On y suit le parcours de Wilfried, qui "naît du mauvais côté de la vie"...
Et qui sera tiré d'affaire grâce à un éducateur de la Protection Judiciaire de la Jeunesse (la PJJ).
Ce qui devait être un article de journal est devenu un récit (pour notre plus grand plaisir).
En effet, l'auteur avait, initialement, une autorisation d'un mois, en immersion à la PJJ d'Auxerre, pour suivre le quotidien de ces travailleurs sociaux de l'ombre, les éducateurs, les premiers maillons sur le terrain pour s'occuper des délinquants, essayer de les remettre dans le droit chemin...
Au bout de six mois, il se retrouve avec suffisamment de "matière", d'histoires pour pouvoir raconter ce métier particulier et en faire un récit sur l'adolescence.
L'auteur rend ici un formidable hommage à son père, lui-même éducateur à la PJJ.
Ce premier roman, rythmé et réaliste, touchant, à l'écriture percutante m'a vraiment donnée envie de lire son dernier roman "Ne t'arrête pas de courir". Je suis ravie de découvrir cet auteur.
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Wilfried a été enlevé à sa mère tout bébé car celle-ci, accro aux médicaments et en couple avec un compagnon violent, délaissait son enfant. Il grandit dans une famille d'accueil aimante, entre à l'AJ Auxerre pour ses performances au foot mais suite à une altercation, il en est renvoyé. Sa famille d'accueil ne peut pas le reprendre légalement ; il est envoyé chez sa mère biologique en banlieue. Il y enchaîne les délits, vols et violences mais condamné par la Justice, il est conduit en Centre Educatif Fermé. Une éducatrice, Nina, une ancienne sportive, arrive à lui donner confiance en lui et à le pousser du bon côté.

J'ai emprunté ce roman à la médiathèque de ma commune car j'avais lu de bonnes critiques de ce livre et j'étais curieuse de le découvrir. J'aime bien lire de temps en temps des romans à la thématique sociale et le thème de la protection de la jeunesse m'intéresse particulièrement.
Même si je m'attendais à une lecture pas vraiment rose, j'ai trouvé ce livre dur à lire. Non seulement les faits racontés ne sont pas réjouissants car il est question de violence, de délinquance, de misère sociale, cela ne donne pas le sourire, mais il est difficile à lire aussi car il y a beaucoup de mots ou expressions typiques des adolescents de banlieue. Cela bouscule notre zone de confort de lecture et je pense que des lecteurs d'un certain âge n'apprécieraient pas.
L'histoire n'est pas exclusivement centrée sur le personnage principal Wilfried, cela m'a étonnée d'ailleurs. On a beaucoup d'autres personnages avec leur histoire difficile condensée en quelques phrases et cela dilue un peu la lecture pour moi.
La couverture représentant un même personnage vu sous deux angles à la fois est originale et moderne, elle avait attiré mon attention au premier abord.
Cette lecture m'a donc paru difficile, sombre, malgré tout l'intérêt présenté par le côté social pour moi.
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Belle rentrée littéraire mais un goût de déjà vu , déjà lu.

Des films ou dessins animés ( Polisse, Pupille, ma vie de courgette , les 3 fois Manon. ..)
Des livres , des documentaires, j'en ai vu.
Trop peut être car je baigne dedans..

PJJ, Ase , Spip, l'éducation spécialisée, sous contrainte.


Il est touchant ce livre.

Peut être pas assez pour moi.

La seule phrase qui m'a percuté. ..

Et la je my suis retrouvée :

Quand il est décrit que le travailleur social sème mais ne récolte jamais.
Il ne peut pas voir le fruit de son travail.

C'est la toute la complexité de ce travail
Semer. Semer. Recommencer. Semer...

Cette mission..

Être travailleur social , c'est une vraie mission.

On se lève chaque matin pour s'occuper de la vie des autres, les accompagner.

On côtoie la déchéance, la misère. La folie.
L'impensable.

On réparé parfois l'irréparable.

Je remercie l'auteur de nous rendre hommage à travers ces lignes..

Et je salue en effet toutes les personnes qui réalisent ce métier avec engouement.


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Comment témoigner d'une génération égarée, trop vite condamnée ? Premier roman pour ce journaliste et pas des moindres ! Ce récit, précis et authentique, vous plongera dans la réalité affligeante mais incroyablement touchante des services de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) au moyen d'une prose soulevée et rédigée avec suffisamment de distance pour éviter l'écueil du sentimentalisme exacerbé. Mathieu Palain excelle dans l'exploration très fine de portrait en creux, à l'aide d'un vocabulaire juste, urbain et d'une immersion presque documentaire dans de poignants éclats de vie. C'est intime, brut, saisissant !
Lien : https://bib-bazar.blog/2019/..
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La Protection Judiciaire de la Jeunesse, les familles d'accueil, la délinquance juvénile... Des sujets qui ne m'attirent pas plus que cela. Non pas que je sois indifférente mais les multiples reportages des JT sur le sujet me suffisent amplement. Aussi j'ai débuté le premier roman de Mathieu Palain à reculons pour finir par le croquer en quelques heures !

J'ai beaucoup aimé la narration à voix multiples qui donne du rythme au récit et qui permet de découvrir plusieurs points de vue sur une même problématique. le style de l'auteur est également agréable, à la fois vif, moderne et facile d'accès.

Les personnages sont bien campés et j'ai ressenti pour eux beaucoup de sympathie qu'ils soient ados ou éducateurs. Enfin, même si les sujets abordés sont difficiles, le roman ne manque pas d'humour et ne tombe jamais dans la mièvrerie. C'est un roman sensible mais qui ne fait pas dans la sensiblerie.

Dommage que la fin soit si vite expédiée, j'ai eu le sentiment d'une urgence à conclure le récit. En même temps, il ne s'agit là que de mon goût pour les fins qui ne finissent pas ! J'imagine que de nombreux lecteurs apprécieront cette vivacité.
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Le « sale gosse » du titre, c'est Wilfried. Mais cet enfant enlevé bébé à sa jeune mère camée, placé par la DDASS dans une famille d'accueil aimante, qui a grandi des crampons aux pieds, n'est pas un sale gosse. C'est un môme en colère.

Alors qu'un avenir dans le football paraissait possible, un accès de violence envers un adversaire lui vaut de se faire virer de son centre de formation. Huit mois de suspension. Qui pour un joueur en formation signent la fin d'une potentielle ascension. Sa colère grandit.
Retour à la case cité, à la salle de classe trop petite pour ses rêves cramés.

Alors que ses parents de substitution veulent entreprendre des démarches d'adoption, sa mère biologique, qui ne lui a jamais rien donné, entend le récupérer. La justice tranche en faveur de cette inconnue. Sa colère grandit encore.

Wilfried traîne ce mal-être, cette frustration et son angoisse face à un avenir incertain.
Son éducatrice, Nina, sait trouver les clés pour l'approcher, l'apprivoiser.

Sale Gosse propose une immersion en « caméra embarquée » au sein de la P.J.J., Protection Judiciaire de la Jeunesse. Même ambiance que dans Polisse, le sublime long-métrage de Maïwenn. Portraits croisés d'enfances esquintées, de parents dépassés, d'éducateurs investis qui se battent au quotidien. On n'est pas dans la romance ni dans le romancé, mais dans la réalité.
Le texte est à la fois brut et doux, vibrant, sincère, authentique et émouvant. À lire !
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Des sales gosses, il y en a un paquet dans le roman de Mathieu Palain. Qui fuguent, qui volent, qui se battent, qui se prostituent, qui sont abandonné·e·s ou en danger. Qui jouent au foot, qui rigolent, qui doutent, qui s'aiment, qui s'emportent, qui courent, qui veulent tout casser. Malmené·e·s par les un·e·s, accompagné·e·s par les autres ; et, parfois, les deux se confondent.

Il y a notamment Wilfried, quinze ans. Son monde, c'est le foot. Son espoir aussi. Mais une rage sourde le nourrit et le conduit à frapper l'un des joueurs. Exclusion définitive du centre de formation, retour à la case cité, à la famille d'accueil – aimante cela dit –, à l'horizon apparemment bouché. Entre la situation qui se complique (c'est vague et exprès pour ne pas divulgâcher) avec sa mère biologique et la colère qui peu à peu occupe tout l'espace, c'est rien de dire que Wilfried commence à déconner sérieusement. C'est ainsi qu'il fait la rencontre de Nina, éducatrice à la Protection Judiciaire de la Jeunesse (éduc à la PJJ pour les intimes). Il n'est bien évidemment pas le seul jeune qu'elle accompagne, mais une relation particulière se noue entre eux. Et franchement, ça émeut.

Hiver, nuit, retour de manif, mélange de rage et d'enthousiasme, passage à la librairie. Un roman politique mais qui fait sourire siouplé. Mots-clés sur la quatrième de couverture : éducatrice + Ris-Orangis. Qu'à cela ne tienne, emballé, c'est pesé.

L'écriture est sobre et belle et Mathieu Palain évite les raccourcis et les écueils du misérabilisme. On sent qu'il a bien mené son enquête, qu'il nourrit de sa propre histoire. L'émotion est palpable – celle des personnages, de l'auteur et la nôtre –, le propos intelligent et l'espoir présent, juste ce qu'il faut.

Je ne sais pas si mon père y trouvera des morceaux d'enfance dans l'atmosphère et le paysage urbain, et ma soeur ce qui fait son quotidien, mais certainement j'y ai trouvé la frustration, riche et finalement assez optimiste, du mien.
Lien : https://auxlivresdemesruches..
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J'ai du mal à croire que "Sale gosse" n'est que fiction. On y retrouve inéluctablement le respect de Mathieu Palain pour le travail de son père à la PJJ et son regard sur la réalité de certaines cités parisiennes.

Wilfried se voit confié à huit mois à un couple qui n'arrive pas à avoir d'enfants car sa mère, toxicomane, est incapable de s'occuper de lui. 15 ans après, on le retrouve virer du club de foot Auxerrois pour bagarre aggravée. L'avenir qui s'offrait à ce jeune "né sous une mauvaise étoile" s'effondre et les ennuis commencent.

A cette période adolescente où on se cherche, où l'on remet tout en question, Wilfried va encore tomber de haut quand le juge décide qu'il est préférable qu'il retourne vivre chez sa mère biologique. Mère qu'il ne connait pas et qui n'est jamais venu le voir. C'est l'explosion en plein vol et la descente.

Avec une réalité déconcertante, le journaliste raconte les difficultés de ce jeune de banlieue, le quotidien des éducateurs, et les décisions parfois surréalistes prises par la justice. L'admiration pour les éducateurs est sans faille. Souvent un travail difficile, avec des horaires contraignants, parfois la mise en danger de leur vie. Mais l'impression profonde d'aider ces jeunes, d'être là quand d'autres ont déserté.

On ne peut ressortir qu'ému de cette lecture. La relation de Nina et de Wilfried en est le socle. On ne choisit pas sa famille mais on peut choisir sa famille de coeur.
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Mathieu PALAIN. Sale gosse.

Nous sommes dans les années 2015. Wilfried, un jeune garçon de 15 ans évolue depuis quatre ans au sein de l'A. J. Auxerre. Il a été repéré à l'âge de 11 ans et pris en charge par ce club pour devenir joueur de foot professionnel. Ce jeune homme, abandonné à sa naissance par sa jeune mère mineure et droguée, a été placé par l'aide sociale à l'enfance dans une famille aimante, Thierry et Anna. Mais au cours d'un entraînement, la colère contenu par Wilfried explose : il frappe violemment un adversaire. Il est viré manu-militari, suspendu, exclu du club, il doit regagner sa famille d'accueil, et ne pourra rejouer que dans huit mois. Quelle condamnation ! Il regagne sa banlieue, sa cité. Il n'a plus goût à rien et inactif, sombre dans la délinquance. Pris dans l'engrenage du désoeuvrement, son bel avenir envolé, il multiplie les coups fourrés, fréquente les mauvaises personnes….. de plus sa mère biologique, Louise, désire le reprendre : il ne la connaît même pas. Il était encore bébé lors de son abandon. C'est la descente aux enfers. Il doit être placé en centre d'éducation sous la tutelle de la Protection Judiciaire de la Jeunesse.

Nina, un jeune éducatrice est chargée de son accompagnement. Cette jeune femme, une ancienne sportive est très dévouée à la cause de ces jeunes adolescents, délinquants, ceux qui sont des cas sociaux, les laissez pour compte. Parviendra-t-elle à le sortir de la misère, à lui redonner confiance, à l'intégrer dans cette société , dans cette banlieue où règne la violence, la drogue, le chômage, la prostitution, le commerce illicite, les vols à la tire….

de l'humilité, de l'humanité, du dévouement extrême et de l'amour règnent dans ce roman sociétal où l'insécurité aggrave la paupérisation de ces grandes banlieues de taille inhumaine. Ces constructions aux façades décrépies datent des années 1960, il fallait loger une population importante issue d'une part de l'exode rurale et d'autre part de la décolonisation de l'Afrique du Nord et de l'industrialisation qui nécessitait une main d'oeuvre peu qualifiée et abondante.

Mathieu PALAIN s'est immergé dans le milieu et de sa plume journalistique il nous dévoile les dessous de ces banlieues gangrenées par la misère. L'argent facile attire la jeunesse et il y a peu de réussite au sein des tentatives de réinsertion qu'accomplissent du mieux possible tous les travailleurs sociaux qui oeuvrent dans ces centres. Wilfrid fera-t-il partie des heureux gagnants? Poursuivra-t-il sa tâche dans le domaine sportif, encadrant à son tour des enfants ? Je vous laisse résoudre l'énigme. Merci Mathieu de nous montrer, de témoigner avec beaucoup d'empathie ce milieu des cités trop souvent mis à l'index par les trop nombreux faits divers qui s'y déroulent au quotidien. Je me permets de vous conseiller la lecture de son nouveau récit, « Ne t'arrête pas de courir », paru en 2021. (17/01/2022).

Lien : https://lucette.dutour@orang..
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