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Un père éducateur, une immersion de six mois à la PJJ d'Auxerre et Mathieu Palain signe ici un premier roman qui, on ne peut en douter, lui tenait vraiment à coeur. On le ressent à la lecture.

Ce livre nous plonge à la fois du côté des éducateurs et du côté des jeunes délinquants.
Marc et Nina représentent la première catégorie. Ce métier, ils le font par vocation, ils veulent vraiment aider les jeunes à s'en sortir, les réparer. Ils prennent des coups aussi. Leur quotidien alterne entre espoir de progrès et brutalité de la réalité.
Wilfried, lui, incarne les délinquants. Un placement en famille d'accueil alors qu'il n'était qu'un bébé, une quête d'identité, le retour d'une mère après 15 ans d'absence. le récit est là aussi pour rappeler qu'un adolescent en pleine construction de sa personnalité est fragilisé par des facteurs extérieurs qu'il ne peut maitriser. Cette fragilité en ont conduit plus d'un à commettre des actes insensés. Mais délinquant un jour ne veut pas dire délinquant toujours. C'est dans ce sens que les éducateurs travaillent avec les jeunes. Parfois ça fonctionne, parfois non.

L'écriture est brute, juste, adaptée, de circonstance. Franchement, je n'ai pas eu l'impression de lire une fiction, mais plutôt de vivre la réalité de terrain des délinquants et de la PJJ.
L'histoire se passe en région parisienne en grande partie : Juvisy, Ris Orangis, Moissy Cramayel.. Des noms familiers pour les élèves de mon établissement scolaire, alors je ne manquerai pas d'en faire la promo.
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Parmi les trois romans de la rentrée littéraire chez L'Iconoclaste figure le premier roman de Mathieu Palain.
Son titre, Sale Gosse, comme le père de l'auteur, un mauvais élève notoire qui finira par atterrir à la Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ) en tant qu'éducateur. de son enfance à Ris-Orangis et de sa passion pour le football, Mathieu en tire ce récit plus vrai que nature, fruit de son immersion journalistique au sein d'une équipe de la PJJ d'Auxerre durant six mois.
Ce qui aurait du être un article de plus finit donc en roman de plus de 300 pages où Mathieu mixe sa vie et celle de ceux qu'il a croisé, des jeunes racailles aux coeurs ravagés et des éducateurs de la rue aux corps épuisés.

A History of Violence
Sale Gosse n'est pas un grand roman littéraire dans le sens qu'on l'entend.
Non, Sale Gosse, ce n'est pas Cécile Coulon et ses phrases incroyables qui décrochent la mâchoire ou Agustina Bazterrica et sa froideur clinique acérée qui fait mal.
Le style de Mathieu Palain n'impressionne pas.
Et ça tombe plutôt bien parce qu'il n'est pas là pour ça.
L'histoire de Sale Gosse, c'est celle de Wilfried, un jeune métis de seize ans placé en famille d'accueil dès l'âge de huit mois parce sa mère, Louise, était une toxico incapable de s'en occuper comme il faut.
Dans son quartier, Wilfried traîne avec Driss, une petite frappe locale qui deale dans son coin, et se marre avec Mustapha, son coiffeur-bledard qui lui raconte les emmerdes de la cité.
Son rêve à Wilfried ? Devenir un pro du foot comme plein de gars de son âge. Et il est doué, très doué. Mais il est impulsif aussi, très impulsif…trop impulsif. Après avoir démonté la mâchoire d'un joueur, le voilà débarqué du club.
Fini le rêve, la galère commence.
Lorsque sa mère refait surface après quinze ans, Wilfried pète les plombs et se fait la malle. Pourquoi irait-il vivre chez une étrangère après quinze piges ? Pourquoi ? Et forcément, Wilfried fait une connerie qui risque de lui coûter tout ce qu'il lui reste d'espoir(s).
C'est comme ça qu'il croise la route des éducs de la PJJ et notamment Nina, une fille qui n'a pas le bac mais qui sait qu'elle peut aider ces gosses parce qu'elle aussi, elle a galéré dans la vie. Alors, contre vents et marées, Nina tente de sauver Wilfried.
Non, Sale Gosse, c'est pas un conte de fées, c'est même tout le contraire.
Dans son roman, Mathieu Palain croise le destin de Wilfried et des délinquants qui l'entourent avec ceux des éducateurs et des surveillants de la PJJs. Il explique, dès le début, que ce ne sera pas une promenade de santé cette histoire mais bien une plongée dans la réalité des quartiers et de ceux qui n'ont aucune chance dès le départ…ou presque.
Sale Gosse, c'est l'histoire d'une reproduction, celle d'une pauvreté et d'une sauvagerie qui se pérennisent à l'ombre des cités.
Sale Gosse, c'est l'histoire de la violence et de ceux qui sont mal nés.

La Tête Haute
Pourtant, comme dans le film d'Emmanuelle Bercot ou dans Mommy de Xavier Dolan, Wilfried n'est pas un mauvais bougre.
Évidemment, sa violence et ce qu'elle engendre ne s'excusent pas.
Mais elle s'explique.
Mathieu Palain, au lieu de juger ces jeunes qualifiés de délinquants dès la première bagarre dans la cour de récré, tente de les comprendre, d'expliquer d'où ils viennent pour savoir comment ils en sont arrivés là.
Le roman se retrouve ainsi parsemé d'histoires terribles, de l'enfant du placard à celle de Viviane en passant par Wilfried lui-même. Ces gosses incontrôlables qui embarrassent tant notre société ne sont en fait que le reflet de ladite société dans laquelle ils vivent, victime comme aucun autre de la drogue, des coups et du manque.
Pour Wilfried et les autres, le manque, c'est celui d'une éducation, et qui dit éducation dit parents. Tous les jeunes que l'on croise dans Sale Gosse ne sont que ça en somme, des enfants qu'on a privé de mère ou de père, voire les deux. Sans repère, toujours dans le doute affectif engendré par le ballottage de famille d'accueil en famille d'accueil, que reste-t-il de ces gamins ?
Ajoutez à cela la nécessité d'être un dur pour survivre dans un monde de durs, et vous obtenez de vraies bombes à retardement pour lesquels l'intégration dans une société normale devient quasi-impossible.
Ce qui importe à Mathieu Palain pourtant, c'est l'envie de leur laisser une certaine dignité, de faire de ces boules de nerfs des êtres humains capables de vous faire rire et de vous émouvoir, profondément.
Mathieu Palain garde la tête haute, et Wilfried aussi, malgré tout.

Roman-vérité
Comme il existe un cinéma-vérité, Mathieu Palain mise tout sur le réalisme et la sincérité de son roman, palliant de fait à la faiblesse stylistique qui, pourtant, réjouit dès que les dialogues de la cité surgissent.
L'immense force de Sale Gosse, c'est ça, cette vérité qu'il délivre, cette photo quasi-exacte de la réalité qui fait un peu saigner le coeur du lecteur.
Saigner parce que, comme dans Polisse, son modèle cinématographique avoué, on prend les coups avec Wilfried et Nina, on espère une happy end mais on sait qu'elle ne sera jamais aussi happy qu'on le voudrait.
Que faire de ces jeunes ? Comment briser le cercle vicieux de l'échec ?
C'est certainement LA grande question de Sale Gosse. Mathieu Palain y répond par le football, en un sens, par une envie de la jouer collectif et de se dépasser, de donner aux gamins quelque chose sur quoi rêver qui ne demande pas un BAC ou un Brevet qu'ils n'auront de toute façon pas.
Mais la vraie réponse se trouve derrière, dans l'humain. La prison n'est certainement pas la solution. Au mieux, elle n'est qu'une solution imparfaite dans un monde imparfait. La vraie réponse donc, c'est l'affection, l'amour même entre Nina et Wilfried, qui ne cède pas, qui ne juge pas. C'est certainement de cracher au visage d'un système judiciaire qui ne comprend pas qu'un enfant a besoin de stabilité et non d'une mère biologique à tout pris. L'enfant a besoin d'une famille, une vraie, biologique ou non,. Une famille qui existe. En attendant ce monde idéal, Sale Gosse n'oublie pas les coeurs cassés des gars et des meufs de la PJJ, de tous ceux qui tentent d'écoper alors que le monde continue de couler autour d'eux. Rien que pour ça, le roman de Mathieu Palain importe, rien que pour ceux qu'on n'entend pas assez à la télé et à l'Assemblée.

Roman d'investigation, Sale Gosse n'est pas tendre avec son lecteur mais c'est aussi pour comprendre que le monde n'est pas tendre non plus avec Wilfried et les autres. Bouleversant de réalisme et porté par deux personnages poignants, le premier roman de Mathieu Palain surprend et émeut sans jamais renier là d'où il vient.
Lien : https://justaword.fr/sale-go..
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Merci à Babelio pour cette belle découverte car Mathieu Palain est un jeune auteur talentueux qui aborde un sujet essentiel avec une grande justesse.
Certes, il y a quelques maladresses dans l'écriture de ce premier roman intitulé "Sale gosse" mais la sincérité des personnages m'a touchée.
J'ai trouvé que l'histoire avait du mal à démarrer mais très vite j'ai tourné les pages avec avidité, passionnée par l'histoire de Wilfried et l'équipe de la PJJ.
Wilfried est un adolescent qui n'a pas choisi sa vie. Il a été placé en famille d'accueil à huit mois pour être né d'une mère trop jeune et toxicomane.
Il vivait dans de bonnes conditions matérielles et aimé quand il a été repéré très jeune pour devenir footballeur professionnel à l'AJ Auxerre.
Seulement voilà, à 15 ans, il pète les plombs et après avoir frappé un adversaire sans raison il est renvoyé.
Il va vite connaître la descente aux enfers. En rupture avec l'autorité, il abandonne l'école et lorsque ses parents d'accueil veulent l'adopter réellement pour qu'il trouve une place et prouver leur amour, le juge en décide autrement en décrétant qu'il devait vivre avec sa mère biologique. Wilfried ne pourra plus les voir. Pourtant, il refuse d'aller vivre avec cette mère qui l'a abandonné.
Sa fugue le mènera à la violence et il se retrouvera à la PJJ, comme un recommencement, où Nina, une éducatrice, va s'occuper de lui.
C'est donc l'histoire d'un jeune délinquant qui ne sait pas canaliser sa colère face à l'injustice qu'il ressent. Il explose face à l'institution qui a pris la mauvaise décision sans le vouloir, pensant le protéger.
J'ai bien aimé dans cette histoire la place du football en tant que sport collectif qui est moyen d'abattre les barrières mais j'ai surtout apprécié la langue, le langage des jeunes des cités que je connais parce que je suis une daronne.
Et puis, il y a tout le travail et les difficultés quotidiennes que rencontrent les membres de la PJJ qui font un travail extraordinaire dans des conditions souvent difficiles. A un moment, Mathieu Palain fait référence à "Polisse" le film de Maïwenn que je me suis empressée de regarder. J'ai bien fait.

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Mathieu Palain est journaliste. Pendant quelques mois et comme pour rendre hommage au parcours de son père éducateur social, Il a choisi l'immersion au sein d'une équipe de la protection judiciaire de la jeunesse afin d'en rédiger un article de presse.
Et ce qui devait être un article, est finalement devenu un roman, nourri de vraies rencontres avec des jeunes en perdition.
Un roman aux allures de reportage plus vrai que nature, aux dialogues bruts de décoffrage, comme une radiographie des quartiers défavorisés.
Nous y suivons entre autre, le parcours de Wilfried, pris en charge dés l'âge de huit mois car né d'une mère trop jeune.
Il grandit alors dans une famille d'accueil affectueuse et qui l'aide à assouvir sa passion pour le foot.
Mais un jour, sur le terrain, la rage contenue de Wilfried explose et il frappe un joueur adverse.
Expulsé à juste titre de son équipe, c'est retour à la case départ.
Adieu l'avenir sportif prometteur et bonjour le tribunal et le parcours de réinsertion.
Affublé de Nina, son éducatrice, Wilfried va devoir choisir la route qui sera la sienne.
Continuer à être un « Sale gosse » ou bien envisager un avenir plus serein.
Dans ce roman, l'auteur
souligne l'ampleur du travail accompli par les éducateurs spécialisés.
Ces acteurs du social qui, le temps de leurs horaires de travail et même au delà parfois, mettent de côté leur propre vie pour s'occuper des enfants des autres.
Un livre qui m'a bien sûr évoqué le superbe film « Hors-Normes » d'Eric Toledano et Olivier Nakache avec Vincent Cassel et Reda Kateb.
Et puis il y a cette constatation concernant la justice française qui s'obstine à dire qu'un enfant doit être avec ses parents biologiques toujours et encore défaillants.... poussant l'absurdité du propos jusqu'à les en déraciner du terreau de la famille d'accueil dévouée sur lequel ils se sont construits.
Alors la question que je me pose est la suivante : Sur quoi se base donc l'aide sociale à l'enfance lorsqu'elle nous parle de l'intérêt de l'enfant ?
On ne naît pas délinquant. Seuls les chemins empruntés font qu'on le devient.
J'ai beaucoup aimé ce roman.
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Sale gosse.
Oh que non.
Beaucoup de souffrances, un réel manque affectif, de la violence tout petit, des parents abandonnant et abandonnés, des éducateurs formidables, humains et intelligents. Et oui, c'est important l'intelligence, sinon, c'est trop facile de leur mettre une étiquette dans le dos, une pancarte rouge vif avec "racaille"ou bien "Sale gosse".
Alors oui, ils sont violents, ils parlent mal, d'un sabir des cités que j'ai bien connu. J'ai débuté à la DDASS juste après mon diplôme d'institutrice. Oui, je les ai bien connus, ces petits souffrants, des cas lourds. Mais tant de tristesse dans le regard.
Arrêtons de mettre des étiquettes, de mettre les jeunes dans une case, car, hein braves gens, c'est plus pratique et facile de les ranger, mais quand on en peut plus les ranger dans une case, qu'est-ce qu'on fait ?
Heureusement, les éducateurs de la PJJ (Protection Judiciaire de la Justice) sont présents, et bien présents. Ils nous présentent leur quotidien, moitié garde-chiourme, moitié papa ou maman, leur but est de remettre ces enfants souffrants, ces petits déjà massacrés, ces jeunes qui n'ont plus d'envie, à part voler, violer, se battre, vendre du shit ou bien frapper leurs proches dans des accès de colère foudroyante. Cette colère qu'ils replacent sur d'autres que leur mère ou leur père (manquant la plupart du temps, ce sont les mères qui assument le mieux qu'elles peuvent) pour, finalement, les protéger, ces parents démissionnaires. Ils vivront toute leur vie sans l'amour d'une mère, d'un père.
Nous suivons dans ce livre le parcours de Wilfried, placé à 8 mois.
Ce n'est pas le pays des Bisounours, ça non.
Tant de haine avec si peu d'amour.
En le lisant, j'ai justement pense à "Polisse", le film.
En dernières pages, l'auteur en parle de ce film si poignant et magnifique.
Et bien, "C'est très en-deçà de la réalité". C'est vous dire...
Je me souviens, jeune, j'avais lu un livre de Bettelheim, sur l'éducation des mères. Je crois qu'il se nommait "Éduquer les mères".
Il serait temps.
Fabuleux, il avait tout compris.
Et oui, il est temps d'éduquer les mères, de leur apprendre que, non, on ne bat pas son enfant, on ne l'enferme pas dans un placard, mais oui, il faut lui dire "Je t'aime", souvent, le prendre dans ses bras, le câliner tendrement et surtout, surtout ne pas reproduire.
Il faut casser la chaîne de cette transmission délétère, débilitante, et mortifère.
Alors, à ce moment-là, oui, ce ne seront plus des sales gosses.
Mais des enfants, tout simplement.


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Si le début de Sale gosse est brouillon, à l'image des premiers mois de la vie de Wilfried, l'assurance de l'auteur semble grandir avec les pages et le roman finit par trouver son rythme, cessant les allers-retours confus entre présent et passé pour s'intéresser aux déboires de son héros et au quotidien des éducateurs de la PJJ. Bouleversant (plus d'infos : https://pamolico.wordpress.com/2020/08/16/sale-gosse-mathieu-palain/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
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Un livre sur le quotidien de ces héros, les éducateurs, dont le rôle est de remettre les gamins dans le droit chemin. Facile à dire quand leur entourage est en dérive complète! Un bel hommage je trouve.
Ceci étant dit, j'ajoute un petit bémol à mon ressenti, on sent le vécu, mais on a du mal à s'attacher à ces personnages (personnages ? personnes ?). le récit est décousu. Par exemple,
Ces éléments de réponses m'ont manqué.
Le coup de projecteur sur ces équipes est bénéfique mais n'arrive pas à mon avis à la cheville de "Polisse" magnifique film sur l'enfance en danger.
Ce livre est mi roman/mi témoignage et c'est ce qui m'a perdu à mon avis.
A lire tout de même pour vous faire votre propre avis.
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Mathieu Palain, écrivain mais aussi journaliste, offre ici un texte assez particulier, mêlant réalité et fiction.

Il s'agit de la réalité – des réalités- des enfants placés, de leurs prédestinées dont il est si est complexe, presque impossible, de s'affranchir. Prédestinées et non pas destins, car leur futur est encore influençable, les déterminismes peuvent être contrariés, par quoi ? Au prix de quels efforts ? Et de qui doit on les attendre, quad la vie se joue de circonstances malheureuses et ôtant à beaucoup la responsabilité de cette misère ? Et bien de la part des équipes pédagogiques et sociales, des jeunes en question… pouvant être sapés aussi vite une fois fournis.

Mathieu Palain retranscrit des bribes d'histoires terribles, esquisse et expose ses terreaux fertiles à la misère et à sa réplique, transgénérationnelle. Il peint le tableau du quotidien et des valeurs humaines fortes, nécessaires à ce qu'il ne se décrépisse pas, de ceux qui travaillent à tenter de réparer, d'adoucir la vie brisée, de ceux qui poussent dans ses terres terribles.

Le récit et l'intrigue tournant autour de Wilfried m'ont semblé secondaires par rapport aux autres « mini » histoires qui gravitent autour, sous forme de souvenirs qui reviennent aux travailleurs sociaux au travers de flashbacks ou d'échanges entre eux, maladroitement, car on comprend que c'est le lecteur qui est le destinataire de ces phrases et dialogues faussés. Cependant, c'est un plaisant étal de la situation sociale actuelle, c'est pour cela que j'ai lu avec un paradoxal plaisir ce livre. Logiquement, cela reste un livre en demi-teinte, car l'équilibre entre ces apports presque journalistiques et les éléments appartenant à l'intrigue fictionnelle est souvent bancal, et peut déconcerter les lecteurs qui attendent le divertissement.




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Remarquable. J'ai adoré ce roman que j'ai lu d'une seule traite en une journée. L'histoire de Wilfried, ce jeune délinquant accidenté de la vie, est racontée de façon passionnante, sans pathos, sans esbroufe, sans abuser de l'argot de banlieue. du coup, la narration est vraiment efficace et on est emporté dans l'histoire. Un coup de maître. 
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Sale gosse, de Mathieu Palain. Éditions L'Iconoclaste.

Quatrième lecture dans le cadre du comité de lecture en vue de la rentrée littéraire de septembre. le roman sera édité le 21 août 2019.

Mathieu Palain nous emmène dans le monde de la PJJ, Protection Judiciaire de la Jeunesse, à la rencontre des éducateurs et des adolescents en perdition.
Quand on lit les dernières pages contenant les remerciements, on comprend pourquoi l'auteur à ressenti le besoin de raconter les bonnes volontés, le dévouement, le manque de moyens, le manque d'amour, la "facilité " de tomber dans la délinquance, l'envie de s'en sortir, les rêves, la fatalité... mais, désolée, je n'ai pas accroché du tout. J'ai de la sympathie pour le héros, mais pas d'empathie.
Je me gratte la tête depuis une heure pour tenter de comprendre pourquoi ça ne marche pas. Je suis arrivée à la conclusion que c'est parce que, cette histoire, je l'ai déjà lue dans des romans ou des journaux, déjà vue dans des séries télé, déjà entendue dans des chansons de Renaud, rabachée dans les reportages tv, etc. Peut-être que c'est moi qui suis devenue incapable de m'intéresser à ce que la société produit de misères, je ne sais pas, mais ça ne fonctionne plus.
Désolée, Monsieur Palain.

#lecture #livres #chroniques #roman #social #MathieuPalain #Liconoclaste

(2019 juin lecture 07)
Lien : https://m.facebook.com/story..
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