C'était comment avant internet ?

Un joli roman que voilà, que j'ai lu dans le cadre de la sélection des 5 romans finalistes en littérature blanche pour le prix des auteurs inconnus 2020.

On y suit deux personnages, éloignés de plus de 20 ans. Paul et Flavie sont deux ados, ayant deux vies diamétralement opposées. L'un vit sa jeunesse dans les 90', à l'heure du rembobinage des cassettes avec le doigt, l'autre est un pur produit de la génération Z, avec l'Iphone greffé à sa main.

C'était comment avant internet ? est un tout petit roman, d'une centaine de pages. Il se lit en une bonne heure. le moment de lecture est agréable, tant l'écriture est fluide, avec pas mal de passages dialogués. Thomas Palpant nous offre aussi une alternance de points de vue dynamique, d'autant que l'alternance est remarquablement construite, un magnifique produit d'illusion visuel. On se croirait au cinéma.

Si le roman est effectivement sympathique, il est aussi intéressant du fait des thématiques qu'il aborde. Ici, l'enjeu n'est pas vraiment de savoir comment c'était avant internet. D'ailleurs, l'auteur prend soin de ne pas répondre à la question, encore moins de dire que c'était mieux avant (même si, en toute honnêteté et totale objectivité n'est ce pas, c'était franchement mieux avant. Les 90' c'est quand même le début de Radiohead, de Björk, des Cranberries et de la guerre Blur/Oasis qui nous a tous tenus en haleine pendant des mois, la grande époque des pogs et des tamagotchis dans la cour de l'école, et puis du minitel, qui était quand même carrément plus cool qu'internet, on pouvait faire apparaître des dessins sur l'écran parfois). Bref, je m'égare.

Donc ce roman aborde en fait d'autres aspects de la vie de tous les jours. Les choix de vie, l'adolescence, la communication parents/enfants (qui, quelle que soit l'époque et sa technologie, ne semble pas couler de source). On a des personnages qui semblent attachants, une intrigue dont on pressent que ça va se terminer de manière grandiose, et des sujets assez lourds quand même.

Malgré tout… ben ça ne fait pas pshit. Je reformule : l'étincelle n'a pas pris avec moi. Principalement du fait de la longueur du texte. Trop court pour que tout ça soit suffisamment exploité et approfondi, trop long pour avoir l'aspect percutant et waouh du format court. Il y a là un entre-deux qui m'a fortement perturbée.
Ainsi, les personnages ne sont que superficiels, l'intrigue va dans le sens qu'on pensait (assez tôt d'ailleurs) sans trop de surprise, avec pas mal de facilités d'ailleurs, le final est certes intéressant mais pas suffisamment explosif…

C'est comme si vous attendiez le feu d'artifice de l'année mais qu'il n'y a que quelques pétards à claquer dans le jardin. C'est pas mal, mais au final, il reste un goût de trop peu. C'est mignonnet, pas mal, sympa, mais pas assez dense, pas assez percutant, pas assez punchy.
Dommage, il ne manquait pas grand chose.
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Une histoire qui fait le parallèle entre les années 80-90 et aujourd'hui avec tout ce que ça comporte de révolutions technologiques. Vu mon age, les années "d'avant" me parlent autant que celles d'aujourd'hui et j'ai pas eu besoin de regarder le glossaire en fin de livre pour les références.
Une gentille histoire, toute simple.

Mon troisième livre de Thomas Palpant.

Une jolie histoire, dans laquelle j'ai retrouvé avec nostalgie ou sourire tendre des tas de références à l'époque de mon adolescence.

Un gentil parallèle entre le contexte d'une adolescence d'il y a 30 ans et celui d'une adolescence d'aujourd'hui. Les mêmes émois, les mêmes envies de rébellion, une technologie différente.

Le seul bémol : il y a trop de références, presque, j'ai saturé, j'avais le sentiment d'un catalogue.