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Citations sur Mon nom est Rouge (102)

Les habiles diront : « Voyons un peu ce que me dit cette lettre », quand les imbéciles se contentent de dire : « Voyons ce qui est écrit »
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Avec le temps, la jalousie de ses rivaux devient pour un grand peintre un instrument aussi nécessaire et indispensable que sa palette
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Beaucoup se croient innocents, pour la seule raison que l’occasion de commettre un crime ne s’est pas encore présentée
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L’homme, quel que soit son amour, finira toujours par oublier un visage qu’il n’a plus l’habitude de voir
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Pour un chien, il n’y a rien de plus savoureux que d’enfoncer rageusement et férocement ses canines dans la chair d’un ennemi exécré.
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Je constate en tout cas, quand on aime une ville et qu’on s’y promène beaucoup, que ce n’est pas seulement la raison mais le corps aussi bien qui, des années après, dans un moment de mélancolie, reconnaît de lui-même les rues
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Quelle chance ai-je d'être le Rouge ! Je suis le feu, je suis la force ! On me remarque et l'on m'admire, et l'on ne me résiste pas
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J'ai eu le sentiment, très bref, mais très intense, que la painture n'était pas une question de regret ou de mélancolie, mais de désir : ce désir que je revivais ; et que le peintre devait transformer ce désir en amour de Dieu, puis cet amour de Dieu en amour pour le monde tel qu'il est vu par Dieu. Et c'était comme de transformer en parcours de volupté, en triomphe de ce désir, ma longue vie de douleurs et de souffrances, infligées ou subies, le dos toujours courbé sur ma planche à dessin, jusqu'aux approches irrévocables de la cécité.
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Les grands maîtres de jadis, plutôt que de se voir forcés à reprendre le style, à imiter la peinture dictée par le vainqueur, préféraient sauver leur honneur en devançant l'inexorable cécité de l'âge, et en se crevant les deux yeux avec une aiguille ; et ils consacraient les dernières heures - parfois quelques journées - avant que les ténèbres immaculées de Dieu, tel un suprême bienfait, ne descende sur leurs pupilles, à contempler fixement quelque chef-d'oeuvre de peinture.
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Un beau jour, expliquait-il, Dieu avait vu le monde dans sa perfection, et, confiant en la beauté de ce qu'il voyait, avait décidé de le léguer, sous cette forme, à ses serviteurs. Le devoir nous était échu, à nous peintres et amateurs, de rappeler, de nous rappeler ce paysage vu par Dieu dont se transmettait l'héritage. Les grands peintres, à chaque génération, se rendaient aveugles par le travail, faisaient le sacrifice de toute leur force, de toute leur vie à la représentation de cette vision sublime, de ce qui avait été vu et rêvé par Lui. Leur oeuvre ressemblait donc au travail de la mémoire, à l'exhumation laborieuse des souvenirs enfouis ; le malheur étant que chacun, même les plus grands d'entre eux, ne percevaient plus, ne se rappelaient qu'une partie infime et isolée de l'héritage, comme des vieillards qui perdent autant la mémoire que la vue.
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