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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'écris cette chronique presque un mois après avoir terminé de lire L'honneur de Zakarya – faute de temps, vacances estivales obligent. Et fort m'est de constater que si je n'avais pas relu la quatrième de couverture de ce livre, je n'aurais plus eu aucun souvenir de l'histoire... ce qui est mauvais signe quand même. Je pense que cela est en partie dû au nombre de pages assez faibles : moins de 300, un court laps de temps de lecture qui ne permet pas de s'immerger totalement dans l'histoire, ni de s'attacher convenablement aux personnages.

Zakarya est un jeune homme de vingt ans, accusé du meurtre de son rival du club de boxe. Néanmoins, il clame corps et cris son innocence, même si tout l'accable. Son avocate, Léonie Colancelle, va tenter de gagner la confiance du garçon, afin d'en apprendre plus sur lui, son histoire, ses sentiments et ses motivations.

Chacun des livres de Isabelle Pandazopoulos traite de thématiques fortes, qui mettent très souvent en avant des jeunes en difficulté, qu'elle tente d'aider en faisant passer des messages ciblés, pleins d'espoirs et de positivisme. Il faut dire que l'auteure est toute légitime à écrire sur ces jeunes : professeure de lettres, elle a notamment enseigné en zone d'éducation prioritaire (ZEP) et auprès d'enfants en situation de handicap. Ici, Zakarya est un jeune homme difficile, en décrochage scolaire, constamment en proie à la violence et au trafic de drogue en raison de ses fréquentations peu recommandables. Il faut dire qu'il n'est pas issu d'un milieu aisé : élevé seul par sa mère Yasmine suite à l'abandon de son père (un homme marié), Yasmine a dû travailler d'arrache-pied pour subvenir aux besoins de son fils. Tout porte à croire que Zakarya est un homme peu recommandable, mais il est doté de deux visages. le deuxième se matérialise lorsqu'il se trouve aux côtés d'Aïssatou, une jeune fille dont il tombe secrètement amoureux. Car leur amour est impossible : Aïssatou est aux prises de son grand frère radicalisé, qui exerce une pression sans commune mesure sur elle. On plonge directement dans un univers sombre, inquiétant, qui nous est totalement étranger, au sein duquel on se sent à l'étroit et mal à l'aise.

Les chapitres alternent entre le procès de Zakarya et le déroulé complet de l'histoire passée. Au fur et à mesure, via des flashs-backs et des souvenirs épars, on en apprend plus sur ce garçon, qui nous apparaît bientôt comme un grand ours au coeur doux. En effet, ce héros mutique est devenu comme il est aujourd'hui à cause de son passé, de son enfance blessée, de la détresse, la pauvreté, la violence quotidienne. J'ai été émue par ce personnage, qui finalement se révèle tendre et bienveillant, même s'il ne laisse absolument rien paraître. J'ai également été dévastée par l'injustice sociale : en se basant uniquement sur des préjugés – raciales, sociales -, sans preuve concrète incriminante, ils accusent Zakarya d'un crime qu'il jure ne pas avoir commis. Même si certaines scènes du procès sont exagérées et manquent cruellement de réalisme, je pense sincèrement que certaines enquêtes peuvent être bâclées sous réserve que la personne incriminée porte sur sur elle tous les stigmates d'un criminel.

Un roman social intéressant, qui met en avant des thématiques fortes : l'injustice sociale, les préjugés, la construction identitaire... Un livre qui se lit rapidement mais s'oublie tout aussi rapidement. Des chapitres plus nombreux auraient été les bienvenus !
Lien : https://analire.wordpress.co..
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Un peu de mal à accrocher au début.

Le sujet est dur, la chronologie assez difficile à suivre. Avec pas mal de personnages qui apparaissent. Des personnages intéressants aux histoires pas faciles (que ce soit Yasmine la mère de Zakarya ou Aissatou), mais parfois dans les excès (surtout celui de Zakarya, dont le comportement est trop irritant pour qu'on puisse vraiment développer de l'empathie pour lui).

Mais surtout l'enquête qui a mené Zakarya en prison me semble tirée par les cheveux. Pas de preuves contre lui, juste des témoignages qui finalement ne l'incriminent pas vraiment. Rien de concret, et ça serait suffisant ? Certaines scènes (du procès notamment) semblent quand même aberrantes.

Malgré tout un roman social plutôt intéressant mais qui ne me laissera pas des souvenirs immémorables.
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Juger en son intime conviction.
Juger à partir de faits, d'une enquête, de témoignages de moralité, d'experts.
Juger mais ne pas savoir la vérité.

Je pense que c'est ce paradoxe (sans doute fréquent et réaliste) qui me gêne un peu dans ce roman. Les flash-backs et épilogue nous donnent la vérité et les clefs de compréhension de Zakarya, alors que les enquêteurs, juges, jurés et avocats n'ont rien et doivent juger avec ce peu d'indices et ce jeune homme qui pense que la loi du silence est une question d'honneur.
La lectrice que je suis en retire une certaine frustration, une sensation que la justice est injuste.

Évidemment, l'enquête a été bâclée et un des rares passages où l'avocate de Zakarya est montrée en train d'interroger l'enquêteur le montre bien.
Une enquête plus poussée aurait permis de montrer plus de doutes, à défaut d'établir la vérité.

Mais l'attitude de Zakarya qui tait tout au lieu d'établir une stratégie n'aide en rien. Montrant la méfiance contre le système judiciaire ?


L'autrice a clairement fait des recherches réelles sur le fonctionnement du procès mais aussi sur la vie carcérale et sur les visites. Pourtant, l'ouvrage laisse un goût inachevé à mon sens. le parti pris de la vie de banlieue, du racisme ordinaire, de la radicalisation, du sport comme moyen de s'en sortir (avec un bémol pour les "encouragements" de l'entraîneur qui a un vocabulaire très violent), tout cela me donne la sensation d'être trimballée dans tous les sens, d'avoir un kaléidoscope de stéréotypes, de ne rien approfondir... Ce n'est pas vraiment une chronique judiciaire, pas non plus un policier, ni un roman social, pourtant il y a des éléments qui relèvent de tous genres.
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Critique rédigée par ma fille (14 ans) dans le cadre de l'opération Masse Critique lecture jeunesse et Young adult: "L'honneur de Zakarya de Isabelle Pandazopoulos est le genre de roman dont il est impossible de dire que du bien ou que du mal. Certaines parties sont bouleversantes et lumineuses et d'autres dures et sombres.
On y suit Zakarya à travers son procès pour le meurtre de son rival à la boxe, mais aussi à travers des flash-back. Tout l'accuse, ils se détestaient, il se trouvait au club au moment du meurtre,... et face au juge, malgré une avocate persévérante, l'acharnement de Zakarya pour prouver son innocence, le procès s'avère compliqué. Surtout que Zakarya enchaine les vols de voiture, bagarres, accès de colère, rien ne joue en sa faveur.
Il est facile de se perdre dans les premiers chapitres, il y a beaucoup de personnages et on a du mal à faire la différence entre le présent et le passé. Je pense que c'est aussi ça qui m'a empêché de me plonger totalement dans l'histoire. Malgré tout, l'histoire est très bien, on s'attache rapidement au personnage de Zakarya et la plume de l'auteur nous donne envie d'en savoir plus."
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