– Pierreux ?
– Oui, c’est comme ça qu’on vous appelle ici, parce qu’il y a un truc entre vous, un truc un peu spécial, qui vient de ce métier, je crois… Vous n’êtes pas tout à fait comme les autres.
– Ca me va bien, je pense, d’être enfin avec des gens pas tout à fait comme les autres.
Fragile, ça ne veut pas dire faible...
Je sais bien que le bonheur est fragile. Je l'ai lu dans les livres, je l'ai vu dans les films, le temps passe et rien ne dure, les souvenirs se ramassent à la pelle, et la nostalgie guette, mais moi, dans ces premiers instants de cet amour naissant, je sais que ça durera toute la vie et jusqu'après la mort, que nous sommes les premiers à vivre un sentiment aussi fort aussi pur aussi vrai.
Je sais j'exagère et c'est bien ça le plus fou.
Ces mains qui parlent comme tu respires...
Personne ne peut imaginer le goût particulier qu'ont les victoires quand on a lutté contre les vertiges de l'abîme.
Fragile, ça ne veut pas dire faible...
Nous, les pierreux, c’est ça qu’on a dans le ventre, un secret ou un chagrin, un mystère en tout cas, qui pèse lourd. C’est pour ça qu’on se coltine la pierre, parce que ça nous résiste… Et si on reste, c’est pour savoir.
Il y a des jours comme ça. Je ne sais pas lutter contre ces brusques accès de désespoir, démesurés, où soudain tout s'écroule.
Un secret reste un secret, même une fois qu'il a été révélé.
Est-ce que les gens savent dire pourquoi ils ont besoin de liberté ?