J'ai découvert Eragon lors de sa sortie en 2004 après que ma fille l'ai lu et en ait été très contente. Toujours curieux des lectures de mes enfants, je partage de temps en temps leurs coups de coeur et cette-fois là encore, je n'ai pas été déçu.
Je ne suis pas à proprement parler un inconditionnel de Fantasy, mais j'ai quand même quelques références comme “Dune” ou l'incontournable “
Seigneur des Anneaux” et “
Bilbo le Hobbit” dont il faudra un jour que je fasse une critique. J'ai également lu la saga “L'assassin Royal” de
Robin Hobb ou encore dans une autre mesure “L'Épouvanteur” de J. Delaney. Et bien entendu, de nombreuses BD de ma collection.
L'idée de départ de la caste des dragonniers dont allait faire partie le héros Eragon en “élevant” sa dragonne Saphira était nouvelle, et l'environnement d'un territoire inconnu où se croisaient humains, nains, elfes et autres créatures comme les Urgals, ou encore les Ra'zacs à la solde du traitre à sa caste Galbatorix, n'était pas sans nous rappeler l'oeuvre de
Tolkien. Comme référence on pouvait difficilement trouver mieux. L'apprentissage d'
Aragon grâce à Brom puis Oromis nous ramenait à Luke Skywalker et Maître Yoda… On était donc en terrain connu et la lecture des aventures du couple Eragon/Saphira nous comblait d'aise.
La connaissance d'innombrables personnages au cours des deux puis trois premiers tomes venait étoffer l'environnement humain (ou presque) et on s'attachait aux relations nouées entre les protagonistes qui allaient oeuvrer à la destitution du traitre et cruel despote faisant régner la terreur sur l'Alagaësia.
Le jeune auteur Paolini des débuts, dont on louait la précocité d'écriture et l'imagination, même empreinte de références connues (voir plus haut), nous emmenait dans des aventures et des paysages inhabituels. Mieux encore, l'éducation d'Eragon dans la Forêt du Weldenvarden où vivent les Elfes, nous avait fait goûter une poésie vraiment touchante. Mais il fallait bien que l'aventure se termine et le quatrième tome (de la trilogie, si, si !) arriva…
On savait que les terribles batailles devaient avoir lieu, avec leur lot de massacres de morts et de regrets, mais là on en a eu plus que notre compte ! Sur 900 pages environ on aurait pu économiser 250 pages de préparatifs, de combats et de victimes. Il manquait visiblement à l'auteur la flamme (du dragon) du premier et même du deuxième tome pour nous faire vibrer jusqu'au bout. J'ai eu vraiment hâte d'en finir et c'est la satisfaction du devoir accompli que je fermai la quatrième de couverture… Et cela paradoxalement avec un goût d'inachevé !
Cependant les derniers chapitres permettaient de recroiser tous les personnages survivants et de faire ses adieux aux uns et aux autres en espérant un avenir meilleur.
Il ne faudrait pas conclure de mon texte qu'il faut faire l'impasse sur ce dernier tome, car malgré tout, il reste indispensable à la saga. Mais je reste persuadé que la totalité de l'histoire aurait pu tenir en trois ouvrages si l'auteur ne s'était pas embourbé dans le troisième livre et pour lequel il fallut la moitié du quatrième pour retrouver un regain d'intérêt pour ce récit épique et original.
Je ne peux pas mettre plus de 2 étoiles pour ce quatrième tome, alors que les précédents en valaient bien davantage : 5 étoiles pour le 1er, 4 pour le deuxième, trois seulement pour le troisième volet… Puisse-t-il n'en y avoir pas d'autres !