– Souviens-toi de la phrase d’Oscar Wilde : « N’aimez jamais quelqu’un qui vous traite comme une personne ordinaire. »
Avez-vous déjà remarqué comme Paris est petite, quand l’amour vous tombe dessus ?
Nous passons des décennies entières à errer, avant de comprendre que nous sommes mortels.
Je vais te dire, il me semble que la tristesse est le pire des vices. C'est un gâchis de soi qui coule jusque sur les autres pour les gâcher aussi.
Peut-être est-ce ainsi que l’on passe à côté de sa vie, à croire aux choses que l’on a sous les yeux, sans savoir qu’elles ne sont que les reflets de nos désirs, l’illusion pure d’une envie. Mais l’envie se fatigue au contact de l’âpre réalité, comme un nuage que l’on aurait trop frotté contre une pierre, alors l’homme, l’objet, la femme apparaît dans sa triste exactitude.
J'aimais la simplicité d'Inès car elle ôtait toute complexité à l'existence. Cette dernière se déroulait sans exigence, dans un quotidien limpide. A ses yeux, la vie était une chose biologique et maîtrisable, la mort était prévue d'avance. Quoi de plus transparent? Elle n'accordait aucune valeur à mes tourments métaphysiques. Elle appelait ça la bêtise humaine.
Il y a plein de choses installées exprès pour les amants qui ne sont plus aimés : des églises, des rues pavées, des cinémas, des vendeurs de livres au bord de la Seine, avec leur étalage de titres à se flinguer : De l’amour, Bonjour tristesse, Le Calvaire, La Douleur, La Lenteur, La Nausée, La Peste, La Maladie de la mort, J’irai cracher sur vos tombes. Autant de raisons de faire la gueule et de verser une larmiche, Paris.
Dans ma hâte de vivre, j'avais toujours couru sur la route de l'avenir, sans jamais m’arrêter ni m'assoir un instant sur le banc des souvenirs.
Ces matins en famille étaient drôles et charmants. Nous étions mis n'importe comment mais nous avions l'élégance des gens heureux.
– Écoute, imagines-tu Flaubert, Diderot, Aragon ou Dostoïevski vendre des sous-vêtements, à poil sur une affiche, avec leur femme ? Entre nous, tu as perdu la tête !