Le coeur en laisse

Le coeur en laisse...
J'ai essayé. Mais je n'ai pas persévéré, je l'admets.
Arrêt sur image page 31, mon avis en sera évidemment amputé, et donc moins étayé que si j'étais allée voir ce qu'il y avait au bout de la laisse...
Mais même si ce n'est vraiment pas dans mes habitudes d'abandonner une lecture, je n'ai plus envie de me forcer. Il existe trop de pépites pour que je m'égare dans ce type de roman frustrant pour moi.
Dès les premières lignes pourtant, quelque chose m'a séduite. Chouette ! Une nouvelle plume, un univers encore non exploré, une autre fenêtre qui s'ouvre...
Il y a toujours une attente très forte lorsqu'on découvre un auteur pour la première fois. J'ai donc avancé, sans idées préconçues, curieuse, impatiente d'accrocher Line Papin au tableau de mes conquêtes littéraires.
Très vite néanmoins, l'excitation est retombée comme un soufflé. Au milieu de quelques jolies phrases, d'autres semblaient avoir été écrites pour la décoration. Certains mots étaient posés là comme des clés qu'on jette sur un meuble en rentrant chez soi avant d'enlever sa veste, sans attention, sans soin, dans un réflexe d'habitude consommée.
Les goûts sont tous discutables certes, car subjectifs, mais la déco m'a paru kitsch, bling-bling, les personnages entrevus, sans nuances, voire caricaturaux. Et je ne me suis pas sentie chez moi.
Et puis, au niveau de la construction du récit, pas de surprises, rien pour me permettre de me projeter, de me propulser, ou de me promener. Programmée... Rien pour 𝘮'𝘢𝘴𝘴𝘶𝘫𝘦𝘵𝘵𝘪𝘳 𝘦𝘵 "𝘮'𝘢𝘵𝘵𝘢𝘤𝘩𝘦𝘳". Dommage, mais ce roman n'est pas pour moi.

𝘓𝘦 𝘱𝘦𝘳𝘴𝘰𝘯𝘯𝘢𝘨𝘦 𝘦𝘯𝘵𝘳𝘦 𝘥𝘢𝘯𝘴 𝘶𝘯𝘦 𝘨𝘢𝘭𝘦𝘳𝘪𝘦 𝘥'𝘢𝘳𝘵, 𝘭𝘰𝘳𝘴 𝘥'𝘶𝘯 𝘷𝘦𝘳𝘯𝘪𝘴𝘴𝘢𝘨𝘦 - 𝘱𝘢𝘨𝘦 𝟑𝟏 :
"𝘐𝘭𝘴 𝘱𝘰𝘳𝘵𝘢𝘪𝘦𝘯𝘵 𝘭𝘦 𝘵𝘦𝘦-𝘴𝘩𝘪𝘳𝘵 𝘥𝘦𝘳𝘯𝘪𝘦𝘳 𝘤𝘳𝘪, 𝘭𝘦 𝑖𝑡-𝑏𝑎𝑔, 𝘭𝘦 𝘣𝘪𝘫𝘰𝘶 𝘰𝘳𝘪𝘨𝘪𝘯𝘢𝘭, 𝘭𝘢 𝘷𝘦𝘴𝘵𝘦 𝘥𝘶 𝘱𝘳𝘰𝘤𝘩𝘢𝘪𝘯 𝘥𝘦́𝘧𝘪𝘭𝘦́, 𝘭𝘦𝘴 𝘤𝘩𝘢𝘶𝘴𝘴𝘶𝘳𝘦𝘴 𝘥𝘦 𝘭𝘢 𝘴𝘢𝘪𝘴𝘰𝘯... 𝘊𝘦𝘭𝘢 𝘢𝘷𝘢𝘪𝘵 𝘵𝘦𝘯𝘥𝘢𝘯𝘤𝘦 𝘢̀ 𝘮'𝘢𝘨𝘢𝘤𝘦𝘳 𝘮𝘢𝘪𝘴, 𝘱𝘦𝘯𝘴𝘢𝘯𝘵 𝘲𝘶'𝘈𝘮𝘣𝘳𝘰𝘪𝘴𝘪𝘦 𝘴𝘦 𝘵𝘳𝘰𝘶𝘷𝘢𝘪𝘵 𝘱𝘢𝘳𝘮𝘪 𝘦𝘶𝘹, 𝘫𝘦 𝘨𝘢𝘳𝘥𝘢𝘪 𝘮𝘰𝘯 𝘤𝘢𝘭𝘮𝘦. 𝘛𝘦𝘭 𝘶𝘯 𝘱𝘰𝘪𝘴𝘴𝘰𝘯 𝘥𝘢𝘯𝘴 𝘭𝘦𝘴 𝘢𝘭𝘨𝘶𝘦𝘴, 𝘫𝘦 𝘮𝘦 𝘧𝘳𝘢𝘺𝘢𝘪 𝘶𝘯 𝘤𝘩𝘦𝘮𝘪𝘯 𝘢̀ 𝘵𝘳𝘢𝘷𝘦𝘳𝘴 𝘭𝘢 𝘮𝘢𝘴𝘴𝘦. 𝘐𝘭 𝘺 𝘢𝘷𝘢𝘪𝘵 𝘭𝘢̀ 𝘥𝘦𝘴 𝘨𝘦𝘯𝘴 𝘥𝘦 𝘵𝘰𝘶𝘵𝘦 𝘴𝘰𝘳𝘵𝘦, 𝘥𝘦𝘴 𝘱𝘦𝘵𝘪𝘵𝘴, 𝘥𝘦𝘴 𝘨𝘳𝘢𝘯𝘥𝘴, 𝘥𝘦𝘴 𝘮𝘢𝘪𝘨𝘳𝘦𝘴, 𝘥𝘦𝘴 𝘳𝘰𝘯𝘥𝘴, 𝘥𝘦𝘴 𝘣𝘳𝘶𝘯𝘴, 𝘥𝘦𝘴 𝘳𝘰𝘶𝘹, 𝘥𝘦𝘴 𝘣𝘭𝘰𝘯𝘥𝘴, 𝘦𝘵 𝘪𝘭𝘴 𝘴𝘦 𝘮𝘰𝘶𝘷𝘢𝘪𝘦𝘯𝘵 𝘭𝘦𝘯𝘵𝘦𝘮𝘦𝘯𝘵, 𝘭𝘦𝘴 𝘶𝘯𝘴 𝘤𝘰𝘯𝘵𝘳𝘦 𝘭𝘦𝘴 𝘢𝘶𝘵𝘳𝘦𝘴, 𝘴𝘦 𝘱𝘳𝘦𝘴𝘴𝘢𝘪𝘦𝘯𝘵 𝘭𝘦 𝘤𝘰𝘳𝘱𝘴, 𝘭'𝘦́𝘱𝘢𝘶𝘭𝘦, 𝘤𝘰𝘮𝘮𝘦 𝘢𝘶𝘵𝘢𝘯𝘵 𝘥'𝘢𝘭𝘨𝘶𝘦𝘴 𝘷𝘪𝘴𝘲𝘶𝘦𝘶𝘴𝘦𝘴, 𝘭𝘢𝘮𝘪𝘯𝘢𝘪𝘳𝘦𝘴, 𝘥𝘪𝘢𝘵𝘰𝘮𝘦́𝘦𝘴, 𝘣𝘳𝘶𝘯𝘦𝘴, 𝘳𝘰𝘶𝘨𝘦𝘴 𝘰𝘶 𝘷𝘦𝘳𝘵𝘦𝘴, 𝘦𝘯 𝘧𝘰𝘳𝘮𝘦 𝘥𝘦 𝘧𝘰𝘶𝘨𝘦̀𝘳𝘦, 𝘥𝘦 𝘩𝘢𝘳𝘪𝘤𝘰𝘵, 𝘥𝘦 𝘭𝘢𝘪𝘵𝘶𝘦, 𝘸𝘢𝘬𝘢𝘮𝘦́, 𝘬𝘰𝘮𝘣𝘶𝘤𝘩𝘢, 𝘯𝘰𝘳𝘪 𝘰𝘶 𝘨𝘰𝘦́𝘮𝘰𝘯..."


Non, décidément non, définitivement pas pour moi.

Disons le tout net: je suis extrêmement déçue à la lecture de ce roman!
Il s'agit tout simplement de l'histoire d'un écrivain arrivé à la quarantaine, tombant éperdument amoureux d'Ambroisie, que je trouve perverse, imbue d'elle-même, antipathique au possible.
Maurice laisse tout tomber pour elle: sa compagne, son écriture, sa personnalité même. Il devient un autre pour lui plaire .
Non seulement j'ai trouvé l'histoire désolante et fade, mais j'ai été étonnée de la pauvreté de l'écriture. Je m'interroge: Est-ce bien la même Line Papin qui m'a tant charmée avec " L'éveil" ou " Les os des filles"?

Autant dire d'emblée que je n'ai pas aimé ce roman.
J'ai été dès le départ très agacée par des personnages caricaturaux, des situations prévisibles et sans grande originalité.
Le seul atout à mes yeux est l'écriture de Line Papin précise, fluide, agréable.
Cela m'a permis de terminer ce livre que je vais très vite oublier.