Ses pas le guident en direction opposée de sa résidence. Je l’espionne, dissimulé derrière un arbre. Il marche lentement, courbé vers l’avant. Puis, il s’arrête, vérifie le nom des rues et tourne sur lui-même. Je suis sûr qu’il s’est égaré. Il change de direction, revient sur ses pas. Pauvre lui ! Il est désorienté dans son propre quartier. Je le rejoins.
— Est-ce que tu t’en vas chez toi ?
— Oui.
— Je t’accompagne.
— OK, fiston.
Il me suit de près, mais ne dit pas un mot. Je pense qu’il a de la peine. Ça me déchire le cœur de le voir si tourmenté.