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Resident Alien tome 5 sur 4
EAN : 9781506705651
104 pages
Dark Horse (04/12/2018)
5/5   1 notes
Résumé :
A stranded alien continues to hide in plain sight in Patience, Washington, posing as the small town's doctor. He has no intention of leaving--unless it's to get back to his home planet! When a startling new mystery catches Dr. Harry Vanderspeigle's attention, he takes a trip to New York City with a close friend, a Native American shaman, and the hope of finally finding a way to communicate with his home world. Peter Hogan (2000 AD, Tom Strong) and Steve Parkhouse (M... >Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à Resident Alien, tome 4 : The Man with No Name qu'il n'est pas indispensable d'avoir lu avant, mais ce serait dommage de s'en priver. La série s'apprécie mieux si le lecteur l'a commencée par le premier tome. Il contient les 4 épisodes de la minisérie, initialement parus en 2018, écrits par Peter Hogan, dessinés, encrés et mis en couleurs par Steve Parkhouse. le tome s'ouvre avec une courte introduction de Peter Hogan évoquant la période de 1983 pendant laquelle il a vécu à New York. Il se termine avec un court texte de Steve Parkhouse évoquant le fait que le système solaire se déplace dans l'espace à une vitesse de 200 kilomètres à la seconde.

Dans la petite ville de Patience (état de Washington), Asta Twelvetrees se réveille dans le lit de Don (surnommé Download) en lui indiquant qu'elle estime que c'était une mauvaise idée et qu'elle ne reviendra pas. En répondant aux questions de Don, elle prendre conscience qu'elle éprouve des sentiments pour quelqu'un d'autre. de son côté, le médecin Harry Vanderspeigle entre dans la salle d'accueil de son cabinet où se trouvent déjà ses deux secrétaires. Il remarque un dessin d'enfant (le jeune Honey) au mur, le représentant sous sa vraie forme extraterrestre. Il se demande bien comment il va réussir à faire en sorte de demander que le dessin soit déplacé à un endroit où il soit moins visible, d'autant que c'est sa secrétaire qui a pris sur elle de le faire encadrer. Il se souvient d'une de ses séances d'information avant son départ de sa planète, où l'instructeur recommandait, en cas de naufrage, de se tenir éloigné de toute personne capable de voir à travers son image de déguisement, projetée mentalement. Il lui avait ensuite détaillé le contenu de sa mallette de secours, de la balise de détresse, jusqu'à la pilule pour se suicider.

Le soir, Harry Vanderspeigle en parle à Dan Twelvetreees, le père d'Asta, assis à contempler le lac. Il évoque le risque d'être découvert, le risque qu'Honey trahisse sa présence, sans même penser à mal. Harry estime que la conduite la plus raisonnable pour lui consiste à partir loin, à changer de ville. Dan lui suggère de commencer par prendre quelques jours de vacances pour prendre du recul sur la situation. le lendemain Brad et Amanda, accompagnés de leur fille Honey, annoncent à Beckie et Seymour qu'ils vont se marier. Honey indique qu'elle veut que le docteur Harry soit invité au mariage. le soir, lors d'une partie de bowling, Harry Vanderspeigle annonce au maire Cuthbert C. Hawthorne qu'il va prendre des vacances. le soir, en rentrant chez lui, il jette un coup d'oeil à ce qu'Asta regarde à la télévision : un documentaire sur le peintre Raoul Benoit, dit Goliath. Son agent Violinda Darvell explique comment il a mystérieusement disparu il y a 20 ans. Harry reconnaît dans sa signature un numéro de téléphone écrit dans une langue extraterrestre universelle. Il décide de se rendre à New York pour ses vacances, avec Dan Twelvetrees pour l'aider dans ses démarches.

Le précédent tome avait marqué une évolution dans le principe de la série, en donnant l'impression que Peter Hogan était moins attaché à l'enquête policière menée par son personnage. Effectivement ici, il n'y a pas de crime à proprement parler. Il y a un mystère : un artiste qui signe ses toiles en alphabet extraterrestre. Il y a un deuxième mystère la disparition dudit artiste. Harry Vanderspeigle se prépare donc à mener l'enquête, assisté par Dan Twelvetrees qui lui sert de guide dans la capitale, et qui s'arrange pour recruter son cousin Jimmy Hemlock et un ou deux gros bras afin d'être prêt en cas de coup dur. Mais dans la deuxième moitié du récit, il ne reste plus que la curiosité relative à la vie de Raoul Benoit, sans risque de mise en danger pour Harry, avec une probabilité de crime qui va en s'amenuisant de case en case. Avec de courtes scènes, le scénariste continue de placer ses pions pour la résolution finale qui doit intervenir dans le tome suivant, le dernier de la série. le lecteur peut donc voir le dessin de Honey qui va vraisemblablement révéler la véritable nature d'Harry à des gens mal intentionnés, à savoir les agents du gouvernement à la recherche du mystérieux Icarus. Il observe également Asta Twelvetrees s'interroger sur sa relation avec Harry. Hogan sait toujours aussi bien faire passer les sentiments chaleureux de la vie de tous les jours. Steve Parkhouse montre des individus ordinaires se conduisant avec naturel, évoluant de manière confiante dans un milieu bienveillant.

Steve Parkhouse continue de dessiner de manière réaliste et descriptive, avec des traits de contour pouvant parfois être très fins jusqu'à être presque cassants, ou légèrement repris, introduisant de petites imperfections, pour rendre compte des aspects rugueux de la vie. Ses personnages présentent des morphologies variées, avec peu d'individus ayant une silhouette de modèle mannequin. L'une des secrétaires est un peu enrobée. le maire a perdu sa ligne avec l'âge. Asta donne l'impression d'être un peu sèche. Jimmy Hemplock dispose d'une solide carrure avec un corps, à la fois entretenu, mais aussi en cohérence avec le caractère physique de son métier. Étant jeune, Violinda Darvell donne l'impression d'être à la frontière de l'anorexie. Alors même que les dessins semblent parfois un peu frustes, les expressions des visages et les postures transcrivent l'état d'esprit des personnages avec naturel. le lecteur peut voir le détachement d'Asta alors qu'elle se rhabille en quittant le lit de son amant, la connivence amusée entre les 2 secrétaires quand Harry découvre le dessin encadré, l'attention amicale de Dan quand il répond aux questions d'Harry, la résignation de Seymour quand il doit se lever de son fauteuil pour aller chercher des boissons à la demande de son épouse, la souffrance mentale d'Harry alors qu'il ressent la pression psychique des millions de newyorkais, les années d'inquiétude qui pèsent sur les épaules de Violinda Darvell. L'apparence des dessins donnent l'impression d'une implication relative de l'artiste, mais la lecture en révèle toute la justesse et la sensibilité.

Avec la même impression de dessins faciles et sans beaucoup de préparation, Steve Parkhouse emmène le lecteur dans des endroits différents lui donnant l'impression d'y être. Il suffit d'un poster et d'un meuble bon marché pour qu'il puisse situer le niveau de revenu de l'amant d'Asta. Il suffit d'un meuble de classement, d'une photocopieuse et d'un écran d'ordinateur pour établir qu'il s'agit du bureau de l'accueil du cabinet du médecin. Quelques traits suffisent à planter les troncs d'arbres, l'eau calme du lac, et un rocher avec des buissons sur la rive opposée pour que le lecteur ressente l'air un peu frais de ce début de nuit. Avec une économie de moyen similaire, le lecteur éprouve l'impression d'être assis aux côtés d'Harry et du maire à attendre son tour pour pouvoir lancer sa boule de bowling. Une bétonnière, 3 tuyaux de grand diamètre, et des tubes métalliques suffisent à rendre compte de l'ambiance d'un chantier de construction. Il apparaît donc qu'il ne s'agit pas tant d'une économie de moyens que d'un savant dosage pour choisir les éléments signifiants et suffisants pour planter un décor spécifique. Avec cette approche en tête, le lecteur est à même d'apprécier l'élégance avec laquelle le desinateur évoque la vie d'artiste de Raoul Benoit, et sa relation avec Violinda Darvell. Les dessins ne tombent jamais dans le ridicule, qu'ils représentent les toiles de Benoit, ou l'intérieur élégant de Darvell.

De page en page, le lecteur prendre conscience du savoir-faire de Steve Parkhouse, que ce soit pour insuffler de la vie aux personnages qu'il dessine, pour qu'ils se comportent comme des adultes avec naturel, pour qu'ils évoluent dans des environnements qui apparaissent comme plausibles et évidents, allant du chantier de construction à l'appartement chic. Ainsi porté par la narration visuelle, le lecteur en oublie ses attentes (une enquête en bonne et due forme) pour se retrouver dans un état d'esprit lui permettant d'apprécier le récit pour ce qu'il est. Il constate donc que quelques scènes ne servent qu'à préparer la résolution finale, sans que cela ne soit choquant, parce que les personnages montrés restent attachants et sympathiques (sauf peut-être le responsable des recherches, ou plutôt de la traque menée par le gouvernement). Il découvre donc la progression d'Harry Vanderspeigle pour retrouver un autre extraterrestre coincé sur Terre. le parallèle s'installe progressivement avec la propre situation d'Harry, et celle de Raoul Benoit. À l'opposé de combats physiques, d'une soif de conquête, d'une défiance conduisant à la paranoïa, le scénariste préfère la rencontre entre 2 cultures, l'enrichissement mutuel, et plus si affinités. Sans naïveté ou mièvrerie, Peter Hogan sait mettre en scène les sentiments positifs qui accompagnent la découverte d'autrui, débarrassé de tout cynisme, mais sans naïveté. le lecteur ressent cette bienveillance, même si elle est marquée par la réalité des difficultés de la vie.

Arrivé à ce cinquième tome, le lecteur est tout acquis aux particularités de la narration des auteurs. Il retrouve avec plaisir les dessins sans chichi de Steve Parkhouse, admirant à nouveau leur simplicité un peu rugueuse, riche de nuances. Il accepte que Peter Hogan s'écarte du schéma narratif qu'il avait lui-même établi, pour un parallèle un peu facile entre la situation de 2 extraterrestres échoués sur Terre, mais pas moins touchant grâce à une délicatesse pleine de sensibilité.
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