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sur 925 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Fraîchement débarqué de sa Bretagne natale, Nicolas le Floch, modeste jeune homme orphelin, est recommandé par son parrain, le marquis de Ranrueil, aux bons soins de Monsieur de la Sartine, le lieutenant général de police du roi. Ce dernier, après avoir formé Nicolas au métier de policier, lui confie une mission des plus délicates. Il s'agit de démêler une énigme apparemment simple, mais qui recouvre en fait une affaire d'Etat impliquant la marquise de Pompadour.

Premier tome des enquêtes de Nicolas le Floch, cette Enigme des Blancs - Manteaux m'a été recommandée par mon collègue d'histoire, dont il se trouve que je partage beaucoup de goûts littéraires. Quoique ma lecture ait été (très) hachée, car entrecoupée de diverses tâches maternelles, et essentiellement nocturne, je dois dire que j'ai plutôt apprécié, et qu'il n'est pas impossible que je poursuive la série.

Comme toujours, l'attrait de ce genre d'ouvrage tient à deux aspects.

L'intrigue policière, d'abord - ici, elle tient la route, elle est suffisamment solide pour tenir le lecteur en haleine ; elle parodie même un peu les intrigues à la Poirot, où tous les protagonistes sont réunis au dénouement pour une (fastidieuse) mise en scène du brio de l'enquêteur démêlant les fils du mystère?.

Le contexte historique ensuite, le plus intéressant sans doute, pour une période plutôt boudée des romans historiques, et que l'on a plaisir à (re)découvrir au gré des pérégrinations de Nicolas dans le Paris de Louis XV. On apprend beaucoup, sans être assommé de notes ou de culture érudite ; ce sont les détails de la vie quotidienne ou les termes d'argot qui sont passionnants. Ainsi, on apprend qu'une femme "en chenille" est en tenue négligée ... et on en sait beaucoup, au terme du bouquin, sur les faubourgs, les boucheries et le milieu des jeux et de la prostitution.

Bref, une lecture rafraîchissante et sympathique.
Lien : http://le-mange-livres.blogs..
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Un féal ami a mis à ma disposition l'ouvrage séminal de la série des Nicolas le Floch en me faisant assavoir "Tu verras, l'auteur s'écoute un peu écrire, mais c'est super bon". C'est sans avoir vu la récente adaptation télévisuelle que j'ai encommencé cette série par son enquête liminaire. Nicolas le Floch, jeune pupille recueilli par des gens munificients, se retrouve catapulté depuis sa Bretagne jusqu'en la cité de Paris pour s'y voir inculqué une industrie probe. Par le truchement des recommandations et du patronage, il va diligemment faire carrière dans la police du roi (nous sommes en 1761) en entrant dans le sillage des quelques argousins royaux. Au vrai, Nicolas va s'instruire de ses bons offices lors d'une inquisition faite de casualismes et de funestes occurences qui vont n'avoir de cesse de l'emmouscailler. Sans contredit, il y aura aussi des moments d'extraversion avec des transports amoureux, des atterrements et des échafaudages conjecturaux.

Si vous aimez mon imitation de la prose de Jean-François Parot, alors vous aller apprécier cette plume qui rend parfaitement une certaine fatuité d'époque. le roman est littéralement bourré de vieux mots et d'expressions oubliées qui sentent bon la naphtaline et la pédanterie. Hélas pour moi, je me lasse vite de ce style ampoulé où l'auteur fait péter sa science à chaque paragraphe. le procédé est efficace pour recréer l'ambiance de l'époque, mais est indigeste à la longue. Surtout que l'auteur use et abuse des notes de bas de page en pontifiant en long, en large et en travers. Moi, ça me brûle les doigts, mais je comprends que l'on puisse apprécier ce style professoral.

Concernant l'intrigue, c'est exactement ce que l'on attend d'un polar historique. Des meurtres, des interrogatoires, une scène d'action, une visite dans un bordel... La recette est connue et bien appliquée. Nicolas le Floch manque de saveur à mon goût. C'est un personnage sans relief, sans tripe. Roman historique oblige, on convoque le who's who de l'époque, en particulier le bourreau Sanson qui sert d'excuse pour faire du CSI : la Bastille à l'ancienne. Et oui, il y a ce qu'il faut d'anecdotes pour évoquer ce siècle. Et là où Parot est fort, c'est qu'il ajoute à son histoire un aspect lui aussi fort à la mode en ce moment : la gastronomie. Recette d'époque, description de gueuletons... Il est dans l'air du temps.

Je comprends maintenant le phénomène et ce qui fait son charme, mais je renâcle devant l'obstacle. On me dit que la série s'améliore à mesure que les titres s'enchaînent. Si l'aspect vidocquien s'accentue, pourquoi pas ? Mais si ça reste aussi académique que L'énigme des Blancs-Manteaux, ça sera sans moi. Parce que les citations de Marivaux ou Eschyle en tête de chapitre, les amours impossibles du jeune héros ("Non, nous ne pouvons point, je suis fille de marquise, vous êtes sans terre...") et la révélation de l'épilogue dans le plus pure style d'Eugène Sue et du feuilleton populaire, ça me donne la jaunisse.
Lien : http://hu-mu.blogspot.com/20..
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Une enquête qui nouis plange dans un Paris trouble de la fin de l'ancien régime, au temps de Louis XV. On suit l'enquête d'un certain Nicolas le Floch, attaché à la police du Châtelet et on découvre avec lui une capitale toute en grisaille, remplie de fange aussi bien au sens propre qu'au figuré.
Les ressorts de l'enquête sont un peu compliqué à mon goût, mais le plaisr de lecture vaut surtout pour l'arrière-plan historique, très bien rendu et une belle galerie de personnages.
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