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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Bon chien chasse de race, disait Louis XV. Revoilà notre Nicolas le Floch au flair aiguisé dans une intrigue où la politique russe se mêle à la diplomatie française, et de laquelle la grande Catherine ne ressort pas si grande que ça. Parot mêle avec brio -voire virtuosité- histoire policière, évènements historiques, psychologie des grands personnages, descriptions minutieuses du Paris de l'époque ainsi que des us et coutumes d'avant la Révolution. Pédagogue, il fait de brefs résumés des avancées de l'enquête, qui remettent le lecteur sur pied entre diverses recettes de cuisine, crises de nerfs du très peu agréable Sartine, et rebondissements de l'histoire. On retrouve les milieux habituels du jeu et de la prostitution, vivier dans lequel Nicolas puise ses "mouches", la loyauté et la fidélité de son collègue Bourdeau, et bien sûr l'intelligence et la sagacité de ce bon monsieur de Noblecourt. Toutefois dans ce volume, notre héros vieillissant comme tout un chacun et quelque peu nostalgique (pour ne pas dire découragé), semble plus porté sur la méditation que précédemment, ce qui ajoute une dimension supplémentaire à ce volume : on le voit faire le bilan de ses expériences et essayer d'y voir clair. Est-ce dû à ses responsabilités paternelles ? En tous cas,sa fidélité inconditionnelle au roi emportera le morceau. Admiratrice inconditionnelle de l'écriture de Jean-François Parot (quel délice !), qui nous propose sans en avoir l'air toutes sortes de pistes de réflexion sur le XVIII tout en le confrontant à notre regard moderne, j'ai apprécié dans toute sa complexité ce nouvel opus, qui marque une parenthèse dans les mécanismes qui préparent la Révolution mais porte notre regard sur les affaires étrangères de l'époque, en particulier sur les relations de la France avec la Russie.
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Le nouvel opus de Jean-François Parot est, une fois de plus, un vrai régal. L'auteur a un talent fou pour nous immerger dans le Paris des années 1780 et nous embarquer dans une intrigue policière complexe. Les assassinats de personnalités russes viennent contrarier la visite du fils de l'impératrice Catherine à Paris. Nicolas le Floch et l'inspecteur Bourdeau doivent enquêter sur ces meurtres tout en respectant les caprices de la diplomatie russe et française.Nicolas le Floch peut compter sur ses amis truculents : l'inspecteur Bourdeau (révolté contre la société d'ordres.. ça sent la Révolution qui approche), le magistrat Noblecourt (quelque peu vieillissant), le bourreau Sanson, le chirurgien Semacgus, La Paulet... Ces personnages nous offrent des moments joyeux avec leurs interminables repas (dont l'auteur donne les recettes) et des discussions intelligentes sur la royauté, l'état de la société française, les relations internationales, la vie culturelle.... Encore un roman passionnant, intelligent et bien écrit par Jean-François Parot.
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L'avis et l'influence de la reine de France sont davantage considérés depuis la naissance du Dauphin . Mais la cour est en effervescence en raison de la visite annoncée du Comte du Nord , héritier de la tsarine Catherine II de Russie . Cette visite est surtout l'annonce de désagréments concernant la sécurité et les festivités annoncées . Aussi le Noir a l'idée d'utiliser Nicolas pour le faire apprécier des illustres invités , il suffira de dérober un objet et de le faire rendre par le Floch ensuite pour lui assurer une totale confiance de la part du Comte du Nord .
Comme toujours avec cette série , ce qui est appréciable c'est la description des conditions de vie des petites gens .
Suivre les personnages récurrents , lire les recettes de cuisine de l'époque , c'est toujours un véritable bonheur .
Une intrigue bien ficelée, avec abondance de rebondissements , un face à face Sartine / le Floch où le plus dupe des deux n'est pas celui qu'on croit … à lire !
« Un point c'est tout. »
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Mai 1782 ... Nicolas le Floch travaille maintenant depuis 22 ans au service du roi, Louis XV puis Louis XVI, sous les ordres de le Noir aujourd'hui mais Sartine qui l'avait accueilli à ses débuts rôde toujours et conserve une influence certaine dans les cercle du pouvoir, malgré sa retraite officielle.
La France s'apprête à recevoir le comte et la comtesse du Nord, en clair Paul, fils de Catherine et sa femme, le futur tsar de Russie.
Dans un contexte politique quelque peu compliqué (les États-Unis sont maintenant indépendants, les tensions sont toujours vives entre l'Angleterre et la France, la Russie aimerait jouer un rôle commercial ...) il faut que la France s'attire les bonnes grâces du futur tsar. Sartine arrive avec un plan bien ficelé : dérober au couple un objet précieux que Nicolas retrouvera, les amadouant ainsi pour amorcer des tractations ... Même est-ce si simple?
Asperges à la Pompadour, oeufs en crépine, poules aux six clous ... Bien sûr la gastronomie est toujours présente dans cette série, Nicolas et ses amis amateurs de bonne chair ne pouvant faire sans un repas copieux!
Un épisode toujours aussi plaisant, des personnages que je retrouve avec plaisir!
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Les raisons ne manquaient certes pas pour que je me lance dans la lecture de cet excellent ouvrage :

1/ Fan depuis la première heure des enquêtes de Nicolas le Floch, commissaire au Châtelet sous Louis XVI, j'attends toujours avec impatience la suite des aventures du héros imaginé par Jean-François Parot;
2/ Ces aventures sont toujours pleines de rebondissements et de suspense et celle-ci ne déroge pas la règle;
3/ Les personnages sont souvent hauts en couleur et attachants. Je me délecte tout particulièrement de livre en livre de l'esprit fort tortueux d'un Sartine;
4/ L'écriture, toujours érudite, de Jean-François Parot est un régal. Tout y est : le ton, le rythme, les mots… dont certains sortis du grenier ! C'est un véritable plaisir que de retrouver ce style unique et soutenu - mais en aucun cas assommant;
5/ Un titre pareil - "L'enquête Russe" - ne pouvait que retenir mon attention, moi qui suis passionnée par ce pays depuis l'enfance...

Une fois encore, je n'ai pas été déçue à la lecture du dernier roman de Jean-François Parot...
Suite : http://cyclepoetique.over-blog.com/article-l-enquete-russe-jean-fran-ois-parot-100613664.html
Lien : http://cyclepoetique.over-bl..
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Mon avis :

Après l'Autriche, l'Angletterre, Nicolas le Floch, commissaire au Châtelet et marquis de Ranreuil se trouve confronté au comte et à la comtesse du Nord (nom de code pour le tsarévitch Paul et sa femme) qui visitent incognito la France. J'utilise le verbe "confronter", car Nicolas découvre un héritier dont le tempérament est bien différent de celui de Louis XVI ou du feu roi. La diplomatie française a fort à faire pour se concilier cet être si changeant, n'ignorant rien du destin de son père, ni des frasques de sa mère, l'impératrice Catherine.
Cette mission n'est déjà pas facile à accomplir pour Nicolas. A cela, s'ajoute une enquête, sordide, sur le meurtre d'un proche de l'Impératrice et sur la mort atroce de deux prostituées. Nicolas n'est pas un enquêteur qui s'habitue à ce qu'il voit. Il supporte de moins en moins de côtoyer le pire de l'être humain, et de devoir faire des compromissions au nom de la raison d'Etat.
Sartine, son mentor, le gâte – bien plus qu'il ne saurait l'imaginer. L'ancien ministre n'a pas renoncé à intriguer, de manière fort complexe, et tous les moyens sont bons pour parvenir à son but. Sartine est doué, il obtient toujours ce qu'il veut. Nicolas est consciencieux, il va jusqu'au bout des enquêtes – et sa conscience de se révolter face à certains arrangements.
Louis, le fils de Nicolas, occupe une place importante dans ce tome. Il a embrassé la carrière militaire et son père se montre soucieux et proche de lui. Homme de réflexion, le commissaire au Châtelet s'inquiète de son avenir, et s'interroge sur son propre devenir, comme une envie de retour aux sources, loin des fastes de la Cour. Il poursuivra sa tâche, bien sûr, comme le prouve l'Année du Volcan. Les années passent, les mécontentements grandissent, la Révolution approche – quelles épreuves attendent alors Nicolas ?
Lien : http://deslivresetsharon.wor..
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Avec ce dixième volet des enquêtes de Nicolas le Floch, l'auteur nous fait plonger, une fois de plus, avec virtuosité dans le Paris du XVIIIème siècle. La plume est époustouflante tant elle est dans le ton de l'époque, tout comme les descriptions de la capitale. Comme à son habitude, Jean-François Parot mêle fort adroitement de nombreux éléments historiques à une trame romanesque haletante.

L'auteur s'inspire des relations détestables qui existaient entre Catherine II de Russie et son fils Paul, pour nous embarquer dans une sombre affaire de complot qu'il situe à Paris. Je n'en dirai pas plus, je ne veux pas vous gâcher le plaisir de la découverte.

Deux choses occupent une place primordiale dans les volumes de cette série, il s'agit du libertinage (nous sommes en effet à la grande époque libertine) et de la cuisine. L'auteur n'hésite d'ailleurs pas, à l'occasion des nombreux banquets organisés à l'hôtel de Noblecourt, à nous détailler quelques recettes savoureuses qui font monter l'eau à la bouche. de la même façon, il est très sympathique d'assister, lors d'un de ces banquets, à une discussion animée et critique à propos d'un livre nouvellement paru et qui fait scandale : je veux parler de celui de Choderlos de Laclos “Les liaisons dangereuses”.

Au fil des pages de l'ouvrage, on sent souffler les premières brises de la révolution à venir. L'auteur y évoque la misère du peuple, les impôts… On imagine aisément le Floch vivre cette révolution dans les volumes à venir, sans savoir pour autant de quel côté il se placera. Bref, à n'en pas douter, tout cela nous incitera vivement à suivre assidûment les prochaines enquêtes de ce héros.
Lien : http://lecturepassion.wordpr..
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N°550 – Décembre 2011

L'ENQUÊTE RUSSE– Jean-François PAROT- JC Lattès.

En cette année 1782, Louis XVI règne et l'action de la France en faveur des insurgés américains semble vouloir prendre un tour favorable au détriment des Anglais. le tsarévitch Paul, le fils de Catherine II de Russie qui fait, en compagnie de sa femme le tour de l'Europe, séjourne incognito à Paris sous le nom de « Comte du Nord ». La Couronne voit là une occasion de se concilier, sur le plan international, les bonnes grâces de ce prince. A l'instigation de Sartine, impénitent collectionneur de perruques, ex- lieutenant de police, qui ne parvient toujours pas à se défaire de ses anciennes fonctions mais conserve en lui le sens de l'État, du service du roi et du secret, on met sur pied un projet en ce sens. Il s'agit de dérober au prince un objet précieux pour mieux le lui rendre ensuite et ainsi gagner sa confiance, sans, bien entendu, que la police soit compromise en cas d'échec et que le Roi lui-même n'en sache rien ! le choix se porte sur une broche de grande valeur qui appartient à l'épouse du tsarévitch. Nicolas le Floch, marquis de Ranreuil, commissaire au Châtelet est évidemment chargé de cette mission délicate et surtout risquée puisque le « collaborateur » ponctuel, qui ne peut être qu'un malfrat, peut parfaitement disparaître avec son larcin. On choisit donc Dangeville, dit « la fouine », jeune et habile voleur promis à l'échafaud et engagé comme domestique dans la maison choisie par le tsarévitch. Il sera aussi les yeux et les oreilles de le Floch. On va donc le manipuler, le circonvenir et lui promettre la vie sauve pour sa prestation. L'affaire se révèle plus délicate puisqu'il faut compter avec un grand nombre d'agents subalternes, parfois zélés et prévaricateurs, qui doivent cependant restés ignorants du projet, et surtout ne pas méconnaître les différents rouages de l'État et les hauts personnages désireux de ne pas perdre leur crédit auprès du monarque. le secret devra donc entourer cette affaire pour ne pas qu'elle soit compromise malgré les inévitables dérapages et trahisons. Il a aussi quelques contradictions dans cette entreprise, d'autant que le Floch est tracassé par des états d'âme, chatouilleux qu'il est sur le plan de la probité et de l'honneur.

Comme les choses ne sont jamais simples, le comte Rovski, ancien favori de la tsarine et qui vit en exil à Paris, est retrouvé assassiné. Une autre enquête s'ouvre donc, où il est question de favorites, de « dames galantes », de prostituées assassinées et affreusement mutilées, de bouges et de prédictions de « La Paulet », vieille amie de le Floch et tenancière de lupanar, reconvertie sur ses vieux jours en pythonisse... le tout sur fond d'impopularité de Marie-Antoinette surnommée « Madame Déficit », de conflit avec les Anglais et de menaces pesant sur la vie du tsarévitch. D'autre part et paradoxalement, la visite du couple princier ne passe pas inaperçue dans la capitale, Benjamin Franklin, l'ambassadeur des « insurgents », cultive le secret autour de sa présence en France et à l'hôtel de Rovski, on découvre des indices qui donnent à penser que les Américains ne jouent pas franc-jeu avec la France et que les Russes souhaitent procéder à une médiation qui mettrait en péril les intérêts français.

Au cours de cette enquête aux multiples rebondissements qui met en scène « la meilleur police d'Europe », le lecteur croise l'espionnage, la fausse monnaie, les messages doublement codés au langage sibyllin, le secret et la raison d'État. Comme d'habitude les cadavres se multiplient autour de le Floch et le mystère s'épaissit à chaque page.

Dans chaque roman, il y a l'énigme et c'est déjà un plaisir de la suivre; elle tient le lecteur en haleine jusqu'à la fin. Mais écrire une fiction, c'est aussi créer des personnages, leur donner une vie, leur prêter des sentiments et chaque volume de cette « saga  le Floch » apporte au lecteur des détails qui enrichissent le portrait du héros. Il partage ses doutes, ses joies, ses espérances, son abnégation...

Comme toujours avec Jean-François Parot, la lecture d'un de ses romans est un agréable moment, à la fois dépaysant et instructif, poétique parfois dans certaines descriptions. Ils ont déjà fait l'objet dans cette chronique de nombreux commentaires ( La Feuille Volante n° 536-537-538-542-543). J'apprécie l'ambiance du XVIII° siècle, la bonne chère, la richesse du vocabulaire, les mots et expressions à la saveur surannée autant que la pureté de son style. C'est là une heureuse manière de servir notre si belle langue française.

Comme toujours je n'ai rien regretté... et j'attends le prochain.

© Hervé GAUTIER - Décembre 2011.
http://hervegautier.e-monsite.com 
Lien : http://hervegautier.e-monsit..
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Jean-François Parot avec son style inimitable nous emmène une fois de plus dans les rues de Paris au siècle des lumières. La visite du Tsarévitch Paul, fils de Catherine II, donne lieu à une succession de morts dont il faudra plus de 400 pages pour démêler l'écheveau des intrigues. Non content d'être en semi-retraite Sartine s'ingénie à compliquer l'enquête dont Nicolas le Floch viendra à bout grâce à son réseau de connaissances tant parmi les mouches du petit Paris, que de son entregent auprès des grands de la cour, du Roi, de la Reine et des ministres anciens ou actuels.
Encore un formidable épisode de J.-F. Parot.
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Ce dixième opus des aventure du commissaire le Floch est magnifique. Jusqu'au bout on est tenu en haleine. le marquis de Ranreuil doit assurer la visite privé de l'héritier de l'empire Russe et de son épouse. Dans le même temps il doit résoudre une affaire de meurtre.
Lien : https://aliehobbies.com/2017..
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