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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
« Jusqu'ici tout va bien. Mais l'important, c'est pas la chute, c'est l'atterrissage. »

Zachary et Perla ne se connaissent pas...encore.
Mais des points communs à revendre.
Tous deux fugitifs en sursis, trimballant un passé compliqué, heureux propriétaires d'un village fantôme où froid de gueux, nature inhospitalière et attente fébrile du pire immanquablement à venir se taillent la part du lion.

Bienvenue dans le Montana.
Bienvenue dans le monde quelque peu contrarié de Zach et de Perla qui, pour survivre, devront déjà apprendre à vivre de concert.

J'ai beaucoup aimé ce western en huis clos qui aurait très rapidement pu s'avérer casse-gueule.
Un siège sur plus de 250 planches, fallait oser, Pastor l'a fait, reprenant ainsi tous les codes du western tout en y apposant une patte féministe habituellement des plus discrètes dans le monde ultra codifié de ce récit de genre.

De splendides aquarelles magnifiées par une bichromie aux teintes bleutées accentuant, si besoin était, ce sentiment de froid, de rudesse et de solitude partagé par nos deux anti-héros, il n'en faudra pas plus pour rentrer bille en tête dans ce nouveau Anthony Pastor, s'y complaire profusément pour en ressortir avec le sourire du p'tit ravi de la crèche, signe d'une parenthèse enchantée que l'on aurait souhaité ne jamais refermer.

Un grand merci à Babelio ainsi qu'aux éditions Casterman pour cette âpre ballade ultra plaisante.






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Club N°53 : BD sélectionnée ❤️
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Tellement beau que j'ai réemprunté les précédents albums de Pastor.

Tout y est, la beauté du dessin et la délicatesse du scénario.

Merci !

Gwen E.
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Je découvre Anthony Pastor avec cet ouvrage.

Grandes planches peu découpées à l'aquarelle, des couleurs qui se marient aux saisons de l'histoire, et nos deux âmes qui se retrouvent par hasard au fond d'une vallée encaissée, isolés de tous sauf de leurs démons.

Un très beau Western hivernal qui garde en haleine le lecteur tout du long, sans temps mort et une galerie de personnages approchées de manière intéressante notamment la relation au père ou notre iroquois.

Que résonne le 6 coups !

Greg
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Très belle histoire servie par un dessin magnifique.

À lire absolument !

David
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Excellent western.

Encore une superbe BD de Pastor.

Wild57
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Les dessins sont superbes, au service d'une très bonne histoire : Au top !

A croire qu'histoire d'amour et montagne font partie des ingrédients pour une BD réussie (La dernière reine de Rochette) :)

Clément
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Dans le Montana de la fin du 19eme siècle, une femme et un homme, qui ne se connaissent pas, se retrouvent terrés dans un village abandonné poursuivis par les autorités.

Le dessin en couleurs directes d'Anthony Pastore est plus que magnifique, à base de bleu qui accentue la froid ressenti.

Chaque case donne la sensation d'être devant un tableau d'un grand impressionniste.

Aaricia
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Lien : https://mediatheque.lannion...
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La femme à l'étoile est un western classique et actuel à la fois, mais un western d'ambiance tout d'abord.

Zachary est en fuite, il se réfugie dans un village abandonné du Montana, sous la neige et le froid. le village n'est pas totalement abandonné, une femme portant une étoile de shérif s'y trouve déjà. Ne pas se fier aux apparences, elle n'est aucunement shérif, elle aussi est en fuite.

Le dessin est travaillé entièrement en lavis monochrome bleu, au pinceau, dans un style réaliste, un travail d'observation jouant sur les nuances de la neige, l'enchevêtrement des branches d'arbres. le village perdu transforme l'aventure en un huis-clos lourd et pesant, les grands espaces ne parviennent pas à éviter l'étouffement et la tension de la situation des deux protagonistes. Puis de temps en temps, le monochrome bleu est remplacé par un rouge, pour les scènes de rêves ou de flashbacks, on découvre au compte-gouttes comment Zachary et Perla en sont arrivés là.

On retrouve le thème du western classique, avec un schéma qui a déjà fait ses preuves : la rencontre pour commencer, la méfiance puis la confiance, l'association et enfin la confrontation contre ceux qui les pourchassent. le couple va tenir un siège, avec l'attente puis l'affront jusqu'au bain de sang inévitable. Les thèmes sont classiques, la vengeance, la justice expéditive, la chasse à l'homme, et là dessus viennent se greffer des thématiques plus actuelles comme les violences familiales, et même l'homosexualité, mais jamais on ne tombe dans la lourdeur et l'anachronie, c'est judicieusement pesé. C'est du bon western en quasi huis-clos, très peu de personnages, mais tous bien campés.

Le graphisme donne de l'intensité à ces scènes sous la neige, les portraits des personnages dans leur regards et l'exactitude de leurs postures les rendents touchants et le suspense est fort et haletant, même si ce dernier point est peut-être déjà vu, mais le western se savoure aussi avec ses clichés, et ce western se savoure, les amateurs du genre s'y retrouveront, c'est indéniable.
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Montana. Fin du XIX. Une histoire de traque, de chasseurs de primes au coeur de l'hiver et de la nature.
Lui est leur seul enfant vivant. Il s'appelle Zachary Desmoines. Voilà cinq jours qu'il chevauche dans la neige et le froid. Il cherche Promesa.

Arrivé au milieu de nulle part, il découvre un village où seule demeure Perla Sietevidas, une squaw.
Mettre en fuite un marshal, voilà ce qui va les rapprocher.

Il a tué son père. Elle a tué son mari. Leur histoire les font souffrir.
Une nouvelle bande de chasseurs de primes arrivera. Alors ce sera à la vie à la mort.

Violence, amour, pour un western glaçant comme le bleu du dessin.
Derrière un trait brutal, torturé, en parfaite harmonie avec le scénario, nous découvrons un album d'une grande beauté et au vrai suspens.
A lire et à apprécier pour ses aquarelles.
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Une femme, Pearl, et un homme, Zachary, se retrouvent dans un village minier abandonné. Minés par un passé difficile, ils s'apprivoisent difficilement puis finalement se reconnaissent et tentent de vivre dans leur coin à l'écart de tout. Mais leur passé va revenir sous forme d'un marshall obtus et d'un shérif mandaté par la famille de Zachary qui viennent pour les emprisonner. Une histoire âpre et sombre, un western violent mais tendre aussi sur les femmes bafouées et battues. le siege sera terrible. Chronique d'un hiver difficile qui nous raconte les difficultés d'être une indienne, un fils ou un homme qui en aime un autre.
Une belle histoire alliée à un graphisme réaliste avec de grands traits noirs qui introduit une dureté supplémentaire à ce western dramatique, les yeux seuls introduits une peu de douceur (enfin le peu de douceur).
A lire.
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Montana, fin du XIXe siècle, Zachary fuit ses parents, sur le dos de son cheval Boots, dans la neige. Il cherche le village de Promesa, pour s'y retirer. Il finit par y arriver, épuisé, les maisons tiennent à peine debout, le village est désert. Désert ? Non, car Perla, une jeune femme s'y est réfugiée, elle est recherchée pour le meurtre de son mari. Elle accueille très mal Zachary, puis la méfiance fait place à une nécessaire collaboration contre leurs poursuivants.

Si le scénario peut ressembler à une histoire déjà lue, il est beaucoup plus fin qu'il n'y paraît. Zachary fuit la violence du père et Perla celle de son mari. Les violences intrafamiliales sont donc au coeur de l'album, dans une époque où elles sont tolérées voire encouragées, l'homme domine la femme et l'enfant et doit s'en faire obéir. Ça parle aussi de la liberté et du prix à payer pour la conquérir, de la société de l'époque -mais un parallèle peut être fait avec aujourd'hui- qui ne supporte pas les pas de coté, ceux qui ne suivent pas une supposée norme.

C'est aussi et avant tout un western avec les canons du genre : armes, cabanes en bois, chasseurs de prime, chevaux... Et c'est un quasi huis-clos puisque la plus grande partie de l'histoire se déroule à Promesa : Zachary et Perla se rapprochent pour faire face aux poursuivants.

Et ce qui m'a surpris dès l'ouverture de l'ouvrage et tout du long, c'est le dessin et les couleurs, ou plutôt la couleur, un lavis de vert du plus bel effet qui renforce la sensation de froid, la pression exercée sur les deux jeunes gens. Et lorsque la neige tombe abondamment, elle recouvre tout, et ne subsistent alors des arbres et des hommes que de petites taches plus sombres. C'est très beau.
Lien : http://www.lyvres.fr/
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La couverture suggère immédiatement le récit et suscite la curiosité.
Une femme shérif, sur la défensive, mais déterminée et prête à tirer.
Car il s'agit bien d'un western dur en huit clos, dans une nature hostile.

Promesa – une bicoque perdue au milieu de nulle part, dans l'hiver, à la frontière du Canada.
La rencontre violente de deux anti-héros, Zacharie et Perla. Ils ont échoué à Promesa, ils fuient leur passé, leur futur en attendant l'arrivée des Marshalls, qui les ramèneront vivants pour les pendre, ou morts pour la fosse commune.

On comprend tout de suite au fond des images qu'il n'y aura pas de rédemption. Que des morts resteront à Promesa
Un scénario mené de main de maître. Pas de temps morts, pas de relâchement.

Il ne s'agit pas de héros. Tous les deux ont des failles. Pour preuve, ces cauchemars qui reviennent les hanter. Une grande part est faite à ceux de Zacharie. Cela fait penser à « il était une fois dans l'Ouest ». Sauf que dans le film, le héros se nourrit de ses cauchemars pour se venger. Zacharie, lui n'aspire qu'à la paix.

Le personnage fort, c'est Perla. Elle a subi les mêmes traumatismes que Zacharie mais elle est plus forte...
Perla incarne la révolte de la femme face à des conditions d'obéissance et de soumission, le choix assumé et douloureux d'une vie choisie.
Elle explique à Zacharie : « Ce qu'on apprend aux petites filles, c'est qu'une fois devenues femmes, elles n'auront pas le choix… »
Le passé revient les hanter, cette souffrance les rapproche. En miroir l'un de l'autre, ils comprennent mieux que certaines situations deviennent insupportables. Car c'est aussi une belle histoire d'amour, sincère et salvatrice.

Dans ce récit sans manichéisme, chacun est en zone grise, ou plutôt bleu-gris, comme les couleurs de la BD. Y compris les Marshalls. Pierce fait froid dans le dos, toujours à invoquer Dieu pour justifier sa violence, face à Perla : « j'entends que tu armes ton fusil, Diablesse, mais le nom de l'Éternel est une tour forte. le juste s'y réfugie et s'y trouve en sécurité.
C'est pourquoi, les méchants ne résistent pas au jour du jugement car l'Éternel dicte la voie des justes…Et la voie des pêcheurs mène à la ruine. »

Ce magnifique roman graphique est construit tel un film. Avec des gros plans comme celui de la page 38, où Perla attaque Zacharie. Comme dans un film, le lecteur sursaute en face d'une action violente et brutale.
Les tons sont souvent en bichromie – noir et bleu – noir et rouge – grands traits noirs. Les flashbacks, les cauchemars de Zacharie, les souvenirs de la violence de son père, se reconnaissent immédiatement aux palettes de rose, rouge-violet saturés.

Tout dans le graphisme tend l'atmosphère et rend le récit addictif.
La couleur bleue y tient une grande place. le bleu de la glace, du froid, de la souffrance du froid qui s'ajoute à tout le reste, devient oppressant. Surtout quand l'action est à peine visible, comme dans une grande tourmente de neige, avec des traits bleus flous.

J'ai adoré ce graphisme, ces gros plans, ces couleurs très travaillées. Il y a du Blueberry dans les dessins et Anthony Pastor indique d'ailleurs que les Blueberry ont bercé sa jeunesse
Certaines planches évoquent aussi certains peintres impressionnistes : traits par petites touches, notamment les scènes dans la forêt. D'autres me font penser à Goya, comme les gros plans sur les expressions de terreur.
Mention spéciale pour les chevaux, excessivement bien dessinés, tant dans les expressions que les postures.
Un réalisateur et un peintre !

Un récit tendu, un graphisme somptueux. J'ai adoré !

Lien : https://commelaplume.blogspo..
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C'est au western qu'Anthony Pastor rend lui hommage dans La femme à l'étoile. Les premières pages nous invitent à suivre un cowboy solitaire et son cheval au coeur de l'hiver , frigorifiés par la neige qui a envahi toute la contrée. Zachary Desmoines, c'est son nom, se dépêche d'arriver au village de Promesa avant la nuit, et lorsqu'il y parvient enfin c'est pour trouver un hameau désert et délabré où seuls tiennent debout l'église et le magasin local. Mais alors qu'il explore celui-ci, une femme farouche surgie du néant (en l'occurence un placard) et armée d'un revolver, lui ordonne de faire demi-tour… Ce qu'il ne fera pas, préférant retaper une des maisons en bois encore à peu près potable pour y passer la nuit. Il reviendra le lendemain avec un poisson pêché non loin et qu'il partagera avec Perla, c'est son nom à elle, et petit à petit les deux seuls humains de ce coin perdu vont se rapprocher, s'apprivoiser. Et bientôt s'épauler : un marshall arrive à son tour, pour arrêter Perla, recherchée pour meurtre… Il est mis en déroute mais il va revenir avec du renfort…
C'est un peu la Mère Nature qu'a voulu dessiner Anthony Pastor dans ce western qui sort des sentiers battus : les décors y ont une place prépondérante, ils sont imposants et parfois piégeux, peuvent être des alliés comme des ennemis. Les personnages qui y évoluent semblent être à la merci de cette nature sauvage, et leurs querelles humaines vaines. Pourtant, l'amour naissant petit à petit au coeur de Promessa n'est lui par contre pas vain, il est même tout ce que les deux fugitifs semblent attendre depuis longtemps. Comme le promet l'exergue de cet album. Tout en couleur directe, La femme est à l'étoile marque une étape importante dans l'oeuvre d'Anthony Pastor.
Lien : http://bedepolar.blogspot.co..
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Le pitch : Montana. Fin du XIXᵉ siècle. Deux fugitifs, Zachary et Perla, trouvent refuge par hasard dans le même village abandonné. Un homme, une femme, l'aventure peut donc commencer. Les débuts sont houleux, mais il faut apprendre à rester unis et faire front commun, non seulement face à la société qui a juré leur perte mais aussi pour lutter contre les fantômes du passé.

La trame : Dans l'introduction, un cavalier solitaire trace sa route avec difficulté dans une forêt de sapins enneigée. Sa silhouette laisse supposer qu'il est à bout de forces ou tente de se protéger du froid glacial ainsi penché sur sa monture. Un terrain hostile et une nature sauvage vont ainsi composer la toile de fond de ce western graphique où Zachary, le personnage central, monologue sur des événements qui le hantent. Malgré tout, ce dernier a la conviction que l'amour l'attend quelque part. Drôle d'ambiance pour partir en quête de l'âme soeur. Et pourtant…
Bientôt Zachary fait halte à Promesa. Un village fantôme, un village cimetière plutôt, d'après les croix qui émergent de la neige. La mort rôde à en croire le crâne qui fait office de poteau indicateur… C'est pourtant là que Perla a élu domicile. Perla qui porte une étoile. Son accueil n'a rien de chaleureux, comme si l'endroit était trop petit pour eux deux. de plus, des hommes sont à leurs trousses, car Zachary et Perla sont des hors-la-loi.

Ambiance : On retrouve les classiques du bon western à l'ancienne, revus et corrigés par l'air du temps. Ici en effet, une femme fait preuve d'autant de bravoure que le plus endurci des cowboys. Et la réflexion se concentre sur des thèmes d'une piquante actualité tournant autour des violences domestiques que le patriarcat triomphant de l'époque – parfois couplé au poids des interdits religieux dont un triste sire se fait le porte-voix dans l'histoire – pouvait hélas trop souvent légitimer.
Au sujet du dessin, la tension monte crescendo au fil d'une alternance de lavis monochromes verts et sépia qui donnent rythme et intensité au récit.

Merci aux Éditions Casterman et à Babelio pour cette découverte marquante.
Lien : http://scambiculturali.over-..
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Fin du XIXème siècle, deux fugitifs se rencontrent en se réfugiant dans un village abandonné du Montana. Zachary et Perla portent chacun un lourd passé qui les hante et c'est donc hostilité et méfiance qui priment.
.
J'ai trouvé que le graphisme n'était pas toujours au niveau de la couverture mais il convient parfaitement à ce récit haletant sur deux êtres abîmés par la vie et leur vécu. Histoire forte et très beau roman graphique !
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