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L'auteur fait fort, le premier chapitre n'est constitué que d'une seule phrase et elle est longue, très longue, faut souffler à la fin.

Il y a beaucoup de descriptions et de répétitions d'éléments. Le style ne me convient pas vraiment alors que l'histoire en elle-même était attrayante mais elle aurait pu être traitée différemment.

Toutefois, l'intérêt du lecteur est éveillé et je ne pouvais m'empêcher d'aller jusqu'à la fin du livre pour voir ce que l'auteur voulait nous démontrer. Moi qui ai étudié le droit et qui adore le droit pénal, ce livre avait pourtant tout pour me plaire, mais il faut avouer que c'est un roman noir et non pas un thriller donc il n'y a pas de secret.

Pour ma part, si on supprime la moitié des phrases du livres, le contexte n'aurait absolument pas changé et il est vrai que les broderies, cela n'est pas trop de mon goût :-)
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Paul Besançon, brillant étudiant en droit, suit pendant un été le stage du célèbre professeur Roberto Bermudez à l'université de Buenos Aires, stage qui se déroule pendant huit cours les vendredi soir. A priori, tout pourrait être clair et simple, un étudiant brillant qui vient se perfectionner en droit pénal, un professeur renommé et pourtant un brin alcoolique depuis que sa femme l‘a quitté, une intrigue ordinaire.
Mais non, tout d'abord, nous apprenons que les parents de Paul l'ont envoyé en Argentine car ils ne savent plus comment gérer ce fils particulièrement étrange et avec qui ils ne ressentent aucune affinité, bien au contraire. Paul voue une admiration malsaine à une actrice connue, Juliette Lewis, et celle-ci devient rapidement le fil rouge de l'intrigue. Ensuite, Roberto professeur connu et reconnu, a une personnalité bien tranchée et est très exigeant. Alors bien évidement le lecteur s'attend à voir s'affronter ces deux personnalités tout au long de ces chapitres qui se succèdent en dévoilant en alternance le point de vue de chacun des deux protagonistes. Et c'est bien ce qui arrive, mais quel ennui j'avoue. le roman est composé de phrases qui tiennent d'une logorrhée interminable, sur des adresses, des cafés, du thé Earl Grey, des nombres de pas ou de marches pour atteindre un objectif, nombre de pas sans cesse comptés, qui sont là sans doute pour accentuer le côté un peu délirant du personnage principal mais qui en fait n'apportent rien aux chapitres.

Rapidement une intrigue se dessine, Paul a décidé de prouver à ce grand professeur et à ce juriste d'exception que la justice est aveugle. Pour cela, Paul fait preuve d'un cynisme, d'un mépris de la vie, de l'individu, pour simplement réaliser son ambition d'être unique et différent, d'arriver à accomplir ce que d'autres n'ont pas réussi. Idée de départ intéressante mais parfois lassante.
Par contre j'aime assez le dénouement qui s'il n'est pas plus juste que la justice elle-même, satisfait notre soif de voir punir un coupable. Au jeu du tel est pris qui croyait prendre, la manipulation, la finesse, la vengeance, la solidarité, l'intelligence, finissent par avoir raison du machiavélique Paul Besançon. Découvert dans le cadre du prix du meilleur polar des lecteurs de Points, je n'ai pas eu de coup de foudre pour ce roman, dommage, j'aimais assez l'idée de découvrir un autre pays, d'autres auteurs de polars, et je connais très mal ceux d'Amérique latine.

Lien : https://domiclire.wordpress...
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"C'est décidé, si je ne peux pas me libérer de mes pensées, je vais devoir les multiplier." (134)

C'est bien parce que je suis dévouée au Prix du Meilleur Polar des Lecteurs de Points que je l'ai lu jusqu'au bout ! Lu... traduisons survolé, feuilleté, absorbé par petites touches. Dans le seul dessein de donner mon avis.

Ce polar est un modèle de ce que je fuis. Des pages longues et chaotiques censées rendre compte des pensées d'un "déséquilibré". À part donner le tournis, je n'y vois pour ma part rien à en tirer. Quelle fascination malsaine peut bien pousser un auteur - un lecteur - à se laisser emporter dans de tels déversoirs ? le cerveau du professeur n'est pas plus lumineux. Seule la ponctuation soulage la lectrice malmenée. Diego Paszkowski brouille les cartes entre le criminel et le représentant de la justice, celui qui souffre de troubles psychiques et l'alcoolique. Aussi paumés l'un que l'autre. Suintant l'ennui. Délitement général.

Heureusement, c'est très court. L'auteur, dans son coup d'esbroufe calibré, a eu l'élégance de rester concis. Vengeance, cynisme, "tout est pourri", glauquissime, and so what ? Ce polar vain et frimeur m'a tellement dégoûtée que je n'ai même plus envie de poursuivre sur ma lancée pour le prix. Je vais me mettre au vert d'une littérature plus nuancée.

[Lu dans le cadre du Prix du Meilleur Polar des Lecteurs de Points 2015]
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« il va donc faire la démonstration à Bermudez que depuis toujours tout le monde se trompe tous les hommes comme lui se sont toujours trompés, car la loi est tout juste une vaine tentative d'organiser le désordre, les inutiles étincelles de la société, pour donner forme à un hasard inéluctable »

Deux personnages, tous deux essoufflés, l'un par sa frénésie sa folie son obsession. L'autre par son divorce, et sa consommation de whisky.

Un élève, un professeur, deux heures par semaine pendant 8 semaines, à Buenos Aires, un professeur de Droit pénal à la réputation internationale, un élève sorti major de son amphi à 23 ans. Paul est un flot continu de pensées à propos de la justice de la connerie de la justice et de Juliette, Juliette Lewis on ne reprend pas son souffle quand il pense il n'y a pas de point, enfin si, il en met un, un point d'honneur à collecter tout ce qui touche à Juliette, à voir tous ses films, Tueurs Nés, Les Nerfs à vif, oui on peut dire qu'il les a à vif, à mettre les vidéos dans un coffre-fort, pierres précieuses, à les acheter en double pour que son père resté en France les regarde et comprenne mais non, il ne comprend rien de toute façon, il ne met pas de point non plus quand il parle de la justice et de la peine accessoire de l'article 52 et compte les pas, les marches de chacun de ses déplacements. du samedi matin au vendredi soir passe le temps à préparer sa thèse sur la justice aveugle qui ne voit rien du tout pas plus loin que la tare de sa balance et même si on lui enlève son bandeau elle continuerait de ne rien voir, il passe son temps à rêver de Juliette sur un pont parisien, il met des chemises Yves Saint-Laurent mange dans les meilleurs restos va voir Juliette au cinéma et planche sur la peine accessoire de l'article 52, Paul veut prouver l'inutilité la connerie de la justice veut prouver qu'on peut tuer sans mobile sans raison, qu'on peut tuer comme ça, au hasard, a passé ces jeunes années à apprendre la justice pour mieux en agrandir les failles pour se jeter dedans à corps perdu aller retrouver Juliette et se marier avec sur le Pont-Neuf ou un autre et pourquoi pas avoir Roberto comme témoin mais Roberto entre deux cours et deux émissions se noie dans le whisky.

Roberto aussi a sa vision de la justice. Il l'enseigne, à Buenos Aires, il en fait même une émission. Il aime la justice il croit en elle mais difficilement en ceux qui la font. Il croit en la justice, mais aussi en la rébellion, il n'aime pas les avocats, prétentieux, qui oublient de se cultiver et préfèrent être surdiplômés, il enseigne à de jeunes avocaillons au chemin tout tracé et pense à ces foutues nouvelles bouteilles avec leur petit réservoir en plastique. Rien ne vaut les bouteilles traditionnelles, et la justice, la justice garante d'équité universelle entre les personnes. Aucune vie n'a d'importance, rien n'a d'importance, si ce n'est la justice.
Même si Roxanna l'a quitté, quelques années auparavant, défiant ainsi l'ordre établi, Roberto enseigne le droit, le Droit pénal, il fait même des émissions, très regardées. Et, entre la préparation de ses émission, et les quelques heures de cours prestigieux qu'il donne, il cultive son goût pour le malt, s'interroge puis s'inquiète de cet élève, Paul, qui parle de viols et d'homicides, avec une avidité, une passion pour ces thèmes, pour les détails, qui a quelque chose d'ignoble, quelque chose qui ressemble à de la cupidité, comme si ces crimes étaient délectables.

Jusqu'au jour, jusqu'à la nuit, où le cadavre d'une femme est retrouvé sous les fenêtres du professeur.

Note : aussi obsédante et oppressante que la B.O. de Requiem for a dream, écoutée seul un soir sans lune
Lien : http://www.listesratures.fr/..
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Pas facile à lire , genre Proust mais intéressant
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Un libre intéressant pour la maîtrise de la narration. Un exercice brillant sur ce point. Sinon, passé la surprise du début sur l'écriture, on s'ennuie un peu quand même ... Je suis tout de même très curieuse de voir l'adaptation cinématographique, pour voir ce qu'ils en ont fait et l'ambiance qu'ils ont su en tirer.
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Dans Thèse sur un homicide de Diego Paszkowski, l'intrigue comme l'écriture oppose deux personnages brillants, le vieux juge argentin, Roberto F. Bermúdez, issu d'un milieu modeste et l'étudiant français, Paul Besaçon, fils d'un ancien diplomate français, ami du premier. le premier quitte l'université du Panthéon-Assas pour celle de Buenos Aires, où le second donne un séminaire. le jeune homme présente des troubles comportementaux et son père a voulu l'éloigner de son domicile. Paul compte, recompte les marches, les pas. Sa sociopathie est ainsi incroyablement bien retransmise par l'auteur…

Néanmoins, Paul a surtout des ambitions macabres, il est obsédé par Juliette Lewis et il va tout pour prouver que la justice est aveugle, cet étudiant en droit déteste pourtant cette discipline, il veut ainsi confronter son esprit à Roberto F. Bermúdez, un homme usé par la vie. Paul, obsédé, sociopathe, sera ainsi obnubilé par sa victime, oubliant que parfois ce ne sont pas les lois qui rendent justice.

Un thriller original, bien pensé et bien écrit. Les pensées des personnages nous sont livrées sans ambages et avec force, on aimerait même les connaître davantage, rentrer d'autant plus dans les têtes de ces deux brillants protagonistes qui s'opposent. le roman a connu un véritable succès en Argentine, et même à l'étranger. Il a également fait l'objet d'une adaptation cinématographique. On s'étonne assez de ne le voir paraître que quatorze ans après chez La Dernière Goutte, éditeur alsacien indépendant avec un catalogue de littérature argentine tout de même assez développé et de bonne qualité. Merci pour leur travail.
Lien : http://150mots.blogspot.fr/2..
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Ce livre est fascinant. Une fois commencé, il est impossible de le lâcher. L'écriture, nerveuse, retranscrit avec talent le flot de pensées des personnages. On réfléchit avec eux, on est dans leurs pensées. On assiste, en spectateurs impuissants et silencieux, au crime barbare perpétré par un étudiant devenu fou à lier.

Et pourtant cet étudiant captive. Son intelligence machiavélique, son culot, son aplomb, sa détermination, mais aussi la fêlure qui s'insinue peu à peu, la culpabilité, la folie qui le gagne. La folie de son obsession pour l'actrice Juliette Lewis.

Et le personnage du professeur Bermudez, homme de loi et de principes, aux blessures du coeur, qui refusera d'assister sans rien faire au triomphe de ce meurtrier qui le nargue.

Le combat du bien contre le mal. L'efficacité de la Justice.

Chaque chapitre retranscrit en alternance les pensées de Paul Besançon, et du professeur Bermudez. Tandis que ceux concernant Paul relatent sa théorie du meurtre, d'un contenu cynique, obsessionnel, et se font l'écho de son complexe de supériorité intellectuelle, ceux relatifs à Bermudez concernent davantage le récit de sa vie, de son quotidien, de ses blessures. le contraste entre l'homme de bien et l'homme du mal.

Ce livre est puissant. Par certains côtés il m'a fait penser au film d'Hitchcock, « La corde », dans lequel deux étudiants en droit tuent et cachent le corps de leur victime dans un coffre toute une soirée. Soirée au cours de laquelle ils reçoivent leur professeur, et considèrent avoir commis le crime parfait.

Ce roman aborde la délicate question de l'efficacité de la Justice, mais aussi, sous-jacente, la question du meurtre parfait. du déchaînement des passions humaines, de ce que serait une société sans Justice, dans laquelle les Hommes se tueraient entre eux impunément, sans raisons, sans châtiments.

Le duel entre le bien et le mal, entre l'élève et son professeur s'achève de façon magistrale.

Je vous recommande ce livre.
Lien : http://chroniqueslitteraires..
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Paul Besançon est un étudiant français venu à Bueno Aires pour assister à un cycle de conférences donner par un éminent professeur de droit, Roberto Bermúdez, par ailleurs ami de longue date de son père.

Le premier chapitre donne le ton d'entrée : il est constitué d'une unique phrase s'étendant sur plus d'une douzaine de pages. Tous les chapitres de Paul se limitent à une seule phrase. Déroutant. Un peu malsain aussi. Paul semble incapable de se dominer : emporté par la langue, il semble également emporté par une nécessité impérieuse et morbide. Il est prisonnier de son obsession pour Juliette Lewis (actrice américaine) dont il ne pourra se débarrasser qu'en la tuant. Une mort symbolique et pourtant bien réelle : Juliette Lewis inatteignable, la première femme lui ressemblant fera l'affaire. Comme tous les esprits malades, Paul Besançon se raconte des histoires : l'assassinat vise également à établir une vérité : la Justice est belle et bien aveugle. Elle est impuissante face au hasard. La mort peut frapper n'importe qui, n'importe où et n'importe quand sans que l'assassin ne soit inquiété.

De cette thèse va naitre le dialogue et l'opposition avec Roberto Bermudez, éminent professeur mais blasé, alcoolique et dépressif. Voilà un homme qui, depuis le départ de sa femme, ne jure plus que par le whisky et la justice. La thèse de Paul Besançon est donc irrecevable à ces yeux... L'enquête est donc doublée d'un débat sur la justice et l'impunité. Au delà de l'opposition très personnelle, presque physique entre les deux hommes, il y a donc aussi ce débat qui participe à la tension générale du roman.

A la fin, cela donne un roman étrange. Les chapitres de Paul Besançon demandent de la concentration et l'implication du lecteur. C'est assez astucieux car cela créé inévitablement le malaise chez le lecteur. Les amateurs de romans noirs y trouveront sans doute leur compte : c'est à désespérer, pas la moindre lueur d'espoir dans ces lignes...

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