Nézida

Vous connaissez ces romans qui ont la particularité que l'on se sent bien en les lisant ?
Nézida en fait partie.
Pourtant ce n'est pas joyeux.
Nézida va tenter de sortir de son milieu, d'échapper à son destin tracé d'épouse et de mère dans une ferme de la Drôme provençale.
Nézida se meurt et ses frères, son mari, ses amies, sa mère, son instituteur... la racontent.
Il y a un vent de liberté, de calme rébellion, d'envie de s'instruire, de besoin d'être utile.
L'écriture est posée et élégante.
Vraiment un très joli roman qui mérite d'être plus connu.
Un bonheur de lecture.

Que vous connaissiez ou non la Drôme provençale, vous serez captivé par le chemin de vie de Nézida.
Née à Comps dans une famille paysanne, elle va manifester précocement un caractère déterminé et une profonde envie de s'élever au-dessus de la condition sociale, culturelle et maternelle correspondant à son probable destin, incarné par Joséphine son amie d'enfance.
L'auteure, qui vit à Dieulefit est partie d'une ancienne photo retrouvée pour reconstruire le parcours de Zénida et le monde qu'elle a connu.
Valérie Paturaud nous parle de féminisme à la fin du 19e siècle. Elle s'attache aussi à décrire l'une des activités prépondérantes de la région : la culture du vers à soie destinée aux industriels lyonnais, souvent protestants, dont la rigueur morale et l'ambition se mêlent à l'esprit d'entreprise.
Un monde disparu dont les vestiges sont très présents
dans cette magnifique campagne haute provençale.
Une belle écriture et une superbe découverte de la rentrée littéraire peu médiatisée, mais heureusement proposée par ma médiathèque.

Dans la Drôme huguenote des années 1800, il est question d'une femme portant un prénom des plus originaux.
Ce sont ceux qui l'ont côtoyée, aimée, redoutée, ou même défiée qui en parle le mieux. Elle est née dans la Drôme, sur les terres protestantes ; destinée à une vie rude, et aux travaux de la ferme. Elle n'aura de cesse de s'instruire, aidant durant ses jeunes années l'instituteur du village. Elle dénote dans son milieu où les femmes ne sont que des ventres à produire des fils. Nézida se choisit une autre vie ; refuse le prétendant que sa famille lui destine. C'est ailleurs qu'elle rencontrera celui pour qui son coeur bat ; C'est à la ville qu'elle ira mener sa vie, loin des tâches traditionnellement dévolues à son milieu. Nézida n'en oublie pas pour autant son éducation protestante. Elle s'investit beaucoup auprès des malades, voudra se former, avoir un métier, un vrai.
On ne voit pas cela d'u très bon oeil. Seul Augustin son mari la soutient, et comprend son désir d'émancipation et de de liberté.
C'est cette vie courte et fulgurante que raconte successivement les protagonistes de ce court et intense roman choral.
Fabuleusement écrit, intense, cet opus dévoile toute la finesse au fil des pages que l'on dévore et que l'on savoure en même temps.
Comme on l'apprendra en épilogue, cette histoire raisonne fortement dans l'histoire familiale de son auteur. de ses recherches est né ce premier roman, et si j'ai bien lu entre les lignes, l'auteur a encore des choses à nous dire ….
Une bien belle découverte !

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Parfois, on tombe sur une pépite ! C'est le cas avec ce roman ! Une critique télé relayée par une amie concernant le nouveau livre de Valérie Paturaud... et me voilà plongée dans l'univers de Nézida pour un moment de lecture rare. Comme le hasard fait bien les choses. Celles de savoir pourquoi, quand on lit beaucoup, quand on oublie parfois assez vite ce dont il était question, combien il est bon de s'attacher à cet objet livre qui nous entraîne ailleurs le temps de quelques heures. Hâte de découvrir la cuisinière des Kennedy et
Merci (à ceux qui se reconnaîtront peut-être)

Un véritable coup de coeur pour ce premier roman de Valérie Paturaud.
On découvre Nézida à travers les yeux des membres de sa famille et des personnes qui l'aiment. L'écriture est belle et je serai bien restée quelques heures de plus avec Nézida. Une très belle histoire à découvrir.

Nézida, 1856 - 1884 : prénom inconnu, donné par sa mère qui attendait un garçon pour le travail à la ferme. Nézida est une femme libre, le monde de la ferme est bien trop étroit pour elle, elle s'instruit à l'école, puis instruit les autres .... se marie à 26 ans avec un bourgeois de la ville ... s'intègre parfaitement dans le milieu de la bourgeoisie Lyonnaise. Elle veut faire des études d'infirmière et pourquoi pas de médecine. Mais une grossesse va tout bouleverser. Triste condition de la femme ! Elle retourne au village et meurt, en donnant la vie. Cette vie aussi sera enlevée.
Au début du roman, elle est là, dans sa chambre mortuaire. On la veille. Et au fur et à mesure des chapitres, les personnes qui l'ont rencontrée témoignent, parlent d'elles, évoquent les souvenirs.
Le récit est admirablement bien construit, tendre et touchant. Chaque personnage donne un éclairage différent et fait renaître cette jeune femme très moderne. J'ai beaucoup aimé l'originalité de cette construction.

Comment ne pas être UNIQUE lorsque l'on porte un prénom UNIQUE : NEZIDA !

A sa naissance déjà, elle devra montrer qu'elle existe. Effectivement, sa mère pensait mettre au monde un garçon pour reprendre le flambeau de la ferme des Cordeil mais c'est une fille qui est arrivée. Surprise ? oui ! Déçue ? encore plus, elle n'a même pas prévu un prénom de fille. Alors elle cherche et c'est un souvenir très lointain d'un rare livre illustré qu'elle a lu et relu dans son enfance, Nézida aux pays des terres québécoises. Voilà, sa fille s'appellera Nézida.

Nézida s'élèvera sans l'amour de sa mère, cette dernière sera même jalouse de l'intérêt que lui porte son père et son grand-père. Pourtant, elle respectera toujours sa mère, travaillera deux fois plus à la ferme, s'occupera de ses deux petits frères. Mais ce qu'elle aime avant tout, c'est aller à l'école, apprendre, apprendre et encore apprendre.

En grandissant, elle deviendra libre, indépendante et continuera à s'instruire. A 26 ans, Nézida n'est toujours pas mariée malgré tous les prétendants que son père lui présente. Nézida veut choisir son mari et surtout elle désire quitter sa campagne pour aller vivre à la ville.

Elle rencontra Antonin Soubeyran, un homme de la bourgeoisie et elle se mariera avec lui. C'est à Lyon qu'elle part vivre où elle va très vite intégrer la vie mondaine.

Son rôle est de s'occuper des autres, comme elle l'a fait dans sa famille. Son souhait est de devenir infirmière dans un premier temps et peut-être médecin par la suite. Elle a le soutien de son mari.

Malheureusement, ses rêves ne se réaliseront pas, c'est en donnant la vie à son premier enfant, une fille que Nézida perdra la sienne. Cette dernière la rejoindra quelques semaines après.

Nézida ne pourra pas s'épanouir mais elle aura marqué son temps par son indépendance, sa liberté, sa passion où elle a réussi à s'instruire et à enseigner alors que les femmes de cette époque (1850/1884) se devaient de se taire ou attendre que leur mari leur donne la parole et servir celui-ci.

Merci à Valérie Paturaud qui nous a permis de connaître l'histoire de Nézida, grâce à des archives familiales retrouvées. Dans son roman, Valérie Paturaud a su faire parler les personnes qui ont connue ou entourée Nézida, cette femme unique au prénom unique qui ne restera pas dans l'oubli.




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Récit émouvant.
Découvrir le personnage principal à travers les mots des autres est un enchantement.
La plume est simple et juste.

Fin du 18ème siècle. Nezida naît dans la Drôme à Combs. Sa mère a peu d'affection pour elle. Elle aurait voulu un garçon. Deux garçons naîtrons après Nezida. Nezida veut être libre. Elle ne veut pas vivre enfermée avec mari et enfants. Elle veut agir, avoir sa part active dans la société. Elle est déterminée et ne laissera rien ni personne entraver ses projets.

Valérie Paturaud, avec une plume sensible et romanesque, nous emmène à Comps, près de la petite ville de Dieulefit dans la Drôme à l'aube de l'ère industrielle.
Une jeune femme avance. Elle a un nom étrange, grandit dans une ferme, ne reçoit de sa mère ni amour ni gestes d'affections, prend son mal en patience et s'instruit. Oui, elle décide de s'instruire car elle aspire à autre chose que la vie de paysanne qui lui est toute tracée. Elle aspire à l'indépendance et à la liberté ! "Nézida" est le portrait bouleversant, déchirant et magnifique, à plusieurs voix, d'une femme qui ne s'est jamais contenté de ce qu'elle avait, car elle savait que c'était bien trop peu, quand bien même elle était une femme, une fille de ferme. le savoir et la liberté ont guidé ses pas vers l'émancipation. Une précurseuse en matière de droit et de liberté !

Un premier roman exécuté avec force et délicatesse, tendresse et compassion, sur une femme forte, belle, courageuse et obstinée, que l'on aimerait avoir connu !