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3,8

sur 859 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Pas vraiment émue mais touchée par cette histoire de deuil contrarié. Ce père à double facette, docteur Jekill et Mr Hyde, qui nous fait rire et pleurer, qui est humain et abject. Et ses enfants face aux derniers souffles qu'on rate bien souvent, qui se divisent face aux démarches pénibles post mortem ou face au tri de la maison, au curé atypique, tout ça résonne en nous inévitablement. Il y a du drôle dans cette écriture, de l'insolite, de l'actuel avec les manif du mariage pour tous, du passé qu'on interpelle et qui console. J'ai eu un petit faible pour le clin d'oeil mystique. Franchement ce petit roman n'est pas plombant, il nous ramène à du vrai bien dit, enfin bien dit, c'est vite dit car l'audio ne m'a pas emballée, je pense retourner vers le livre écrit rien que pour les citations qui ne manquent pas sur Babelio.
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Une expérience de lecture qui va me marquer.

Elle perd son père, victime d'un cancer.
Elle range, arrange la maison mais se remémore ce vieil homme.
Alcoolique, violent, provocateur et insupportable.
Cet "ours" unijambiste cachait pourtant pudiquement une tendresse maladroite et une sensibilité artistique.
Sa fille va reconstituer le passé pour se réconcilier avec ce qu'il fut et ce qu'il lui a laissé.

Dois-je vous en conseiller la lecture ?

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En quelques pages Anne Pauly raconte son père : le décès à l'hôpital , l'organisation des obsèques, la cérémonie religieuse, l'inhumation et le petit buffet d'après-cimetierre. Une fois les démarches et cérémonies inhérentes au décès terminées, l'autrice se penche sur sa personnalité qui était-il réellement ? Lorsqu'elle vivait avec son frère au domicile familial l'ambiance tirait plutôt vers le sordide : père alcoolique, sale, violent avec son épouse "une sainte femme".

Quelques semaines après le décès elle revient dans la maison familiale pour procéder aux démarches administratives auprès de différents organismes, au rangement des armoires et autres meubles, au tri des affaires personnelles et intimes. le "gros déglingo"s'efface alors devant l' homme timide, tendre, lecteur autodidacte de spiritualité orientale, amateur de haïkus. La lettre de Juliette, amie d'enfance de son père,la bouleverse et la conforte dans l'image qu'elle commence à se faire de lui.

Ce livre est un bel hommage rendu à un père qui fut loin d'être parfait.


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La mort du père. certes, il n'était pas en très bonne santé, mais c'est arrivé brutalement tout de même. Si on avait su!
La narratrice s'attache à dérouler avec précision les journées qui suivent cette mort, avce son lot de formalités, de décisons et d'actions nécessaires.
C'est en restant au plus près du concret qu'elle nous fait ressentir ses émotions.
Au fil des pages, le portrait de l'homme se dessine, il y a le côté sombre avec la violence et l'alcool, et une forme d'immobilisme, et un côté plus secret avec le goût des livres, l'attirance pour la philosophie boudhiste, et Juliette , cette amie d'adolescence, jamais oubliée, qui a gardé de lui une image de délicatesse et de timidité, et qui sert de révélateur tardif sur la fierté que le père éprouvait pour ses enfants.
Un récit de l'intime, mais pas exhibitionniste, dans un discours direct, avec des dialogues parsemés ici ou là mais sans ponctuation, une forme vive, dynamique, de la drôlerie dans le sombre, un récit touchant par ce qu'il y a d'universel à traverser la perte d'un père.
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Belle histoire d'un amour manqué entre une fille et son père récemment décédé. Elle découvre un être doux, sensible, ouvert à une certaine spirtualité alors qu'elle avait le souvenir des problèmes d'alcool et de violence. Vider la maison d'un défunt, c'est reparcourir sa vie, discrètement, dans son dos et entrer dans ce qui fait la singularité d'une personne. C'est découvrir des pans insoupçonnés d'une personnalité et parfois une lettre surprenante bouleverse plus encore cette entreprise de découverte.

Une belle histoire, un style fin, gracieux, poétique même mais qui dérape parfois dans des expressions vulgaires dont on ne saisit pas l'intéret.

Toutefois, cela reste un fort beau livre et un joli coup d'essai pour un premier roman.
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Un roman avec beaucoup de sensibilité, une belle écriture un peu rock au départ puis qui se transforme en quelque chose de plus tendre.
Un roman qui traite de la relation d'une fille à son père, de la perte de ce dernier et du travail de deuil.
Dans ce deuil, elle découvre son père autrement, des explications, un adolescent.
Quelle chance elle a eu d'avoir cette lettre ppur lui faire découvrir le jeune homme avant le père.
Le roman parle aussi des différentes façons de faire son deuil.
Je vous le conseille.
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Anne raconte la mort de son père, se souvient des évènements marquant de sa vie avec lui, et décrit avec un grande sensibilité ses états d'âmes lorsqu'elle se retrouve avec tous les objets lui ayant appartenu et qu'elle doit trier.Toutes ces tranches de vie émergeant des souvenirs sont évoqués selon le point de vue d'Anne et sont pour partie modifiés par la découverte de Juliette, amour d ‘adolescence de son père qui par une lettre qu'elle adresse à Anne et à son défunt père évoque une facette ignorée de sa personnalité. le réalisme des situations évoquées, l'accompagnement de fin de vie, le jour de l'enterrement, les relations familiales, l'inventaire des biens matériels, résonnent très justement dans l'oreille du lecteur et confèrent une grande puissance évocatrice à ce roman.
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Un très beau petit livre qui débute dans des éclats de rire et se termine dans les larmes.
Le deuil, cette immensité de solitude et de sel dont on ne peut sortir que par le haut, le ciel et l'oiseau.
Quand tout s'est deglingué, que le monde est par terre, alors parfois les petits signes nous sauvent. Tels cette chanson, ces vers, ces mots reçus, ces petits signes de la main.
Avec toute la rationalité la plus aiguë qui peut nous habiter, ils viennent pourtant nous secouer doucement l'épaule et nous apaiser.
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Lecture d'un matin pluvieux, on avait presque perdu l'habitude d'entendre le bruit de la pluie sur les vitres…Petit roman dégusté de bon matin « Avant que j'oublie » de Anne Pauly qui avait été couronné du prix du Livre Inter en 2020. Un premier roman autobiographique des derniers jours d'un père et des jours qui suivent : l'enterrement, vider et trier seule les affaires de ses parents dans une maison pleine de souvenirs…
Un roman étonnant, plein d'humour et poignant de sincérité. Aucun aspect du père alcoolique, parfois violent et maltraitant mais aussi fier de ses enfants, n'est mis de côté dans les souvenirs de l'auteure. J'ai été touchée par ces mots qu'elle a réussi à mettre sur ses sentiments et ses souvenirs. Sûrement que cela a fait écho à mon propre passé.
Un petit roman touchant avec lequel j'ai passé une agréable matinée malgré la pluie.
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Un bijou d'humour et de sensibilité, qui m'a fait véritablement pleurer de rire à l'évocation des zombies (personnel des pompes-funèbres). J'ai adoré l'oeil acéré, les petits détails très justes (les réserves de nourriture du malade dans le tiroir de sa table de chevet, les relations avec le personnel médical), la description des relations avec l'entourage proche ou plus éloigné. Bref, j'attends le prochain livre d'Anne Pauly et je l'espère aussi drôle et tendre que celui-ci.

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