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3,8

sur 861 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
"Lorsque la mort d'un père reste un tremblement de terre, quels que soient les souvenirs ambivalents qu'on conserve de lui et les ravages que sa présence difficile a pu causer. Lorsqu'une fois le corps du père disparu, ne reste finalement que l'amour aux enfants qu'il a laissés. "
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Parfois, les prix littéraires sont une juste consécration d'une réussite, c'est, à mon avis le cas ici.
Anne Pauly nous relate avec une rare précision toutes les étapes par lesquelles elle est passée pour d'abord assumer les obsèques de son père, ensuite accomplir la lourde tâche de trier, classer, jeter des objets, des missives qui emportent avec eux des souvenirs. Ces souvenirs prennent une coloration différente, d'ailleurs au fil des découvertes. Enfin, accepter l'impensable : l'absence irréversible.
Cette jeune auteure nous livre tout ça, sincèrement ( difficile de ne pas se reconnaître quand on a vécu le deuil d'un proche qu'on aimait, malgré tout), sans apitoiement, avec la dose d'humour nécessaire pour ne pas tomber dans le tragique. Je le disais en commençant cette chronique : un prix justement attribué.
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La mort est partie intégrante de la vie, pas sûr que nous ne pensions que cela n'arrive qu'aux autres. Je dis cela dans le cadre de cet avis de lecture. le père est malade, incurable, mourra rapidement mais tant que la vie le porte, il reste ce qu'il a été, insupportable, pas larmoyant, juste fatigué et fatigant. Sa fille aime son père, comme une fille avec le premier homme de son existence, difficile inventaire, impossible à faire tant la balance penche du mauvais côté, obscur univers de l'alcool, exacerbant les frustrations et les rancoeurs. Il faut dépasser la surface du vécu, s'accrocher à ces petits riens qui, tout à coup, reviennent en mémoire, frêles esquifs sauvés du naufrage permanent, flottant au fil du courant.
Creuser encore et toujours, dans le jardin secret se dévoilent peu à peu d'autres moments, ailleurs, avant, pendant mais en d'autres lieux, les écrits restent, survivent à l'oubli et ressuscitent les relations que l'on croyait éteintes. de belles personnes apparaissent, révélant le visage d'un homme sensible, cultivé, généreux et aimant ses enfants.
La mort vous adresse un message quand vous perdez un proche, n'attendez pas qu'elle emporte ceux qui restent, que vous aimez, dites leur votre sentiment, ensuite, il sera trop tard.
Sentence un peu banale que celle que je viens d'énoncer mais le non-dit est une arme fatale, qui tue.
Dire "je t'aime" à un cadavre ne le ramènera pas à la vie.
A lire
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Petit livre mais grand hommage à un père défunt
Si vos avez le vague à l'âme attendez avant de lire ce livre.
C'es tdur mais très bien écrit avec une grande sensibilité
D'autres le diront que mieux moi.
Chacun se reconnaitra un peu beaucoup dans ce livre.
L'enfance , la vieillesse , le rapport hommes femmes le quotidien la vie la mort un livre très riche en émotion.
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J'ai découvert ce livre via le livre Inter. Je m'attendais à un livre sur la violence conjugale, l'alcool. Bien entendu ces thèmes sont abordés mais c'est surtout l'amour d'une fille pour son père dont il est question. A la différence de son frère, Anne - qui a sans doute pris moins de coups - a pardonné à son père. Elle est à côté de lui dans sa souffrance de fin de vie. Ses sentiments sont profonds, cela se sent. La scène où son père l'appelle pour lui dire de venir pour la dernière fois et que, elle et son frère, arrivent trop tard est très touchante, irréparable ; il n'y aura pas de dernier au-revoir. Anne trouve du réconfort avec Juliette, ancienne camarade d'école de son père qui l'a suivi de loin. Sans avoir rencontré Anne, Juliette dit les mots justes. Elles se souviendront de l'homme avant de l'alcoolique. C'est sans doute la force du pardon. Un beau livre sur l'amour d'Anne pour son père. Ils ont eu de la chance de vivre ces émotions aussi pleinement. Son père continuera sans doute à vivre longtemps dans les pensées de sa fille.
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Si ce n'étais un prix du livre Inter je ne l'aurais pas lu et j'aurais eu tort. Ce livre est attachant, émouvant, ancré dans le réel sûrement autobiographique. C'est le journal de l'auteure qui décrit la mort de son père, son enterrement, la douleur du deuil et sa résolution. Son père était un personnage, pas facile à vivre, aimant, complexe avec un passé difficile. J'ai bien aimé la tendresse, l'humour et l'ironie de l'auteure. Que sera son prochain livre ?
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Très touchée par ce livre, son humour, cette façon légère, quotidienne et en même temps émue de relater des obsèques, des souvenirs, la personnalité du père qu'on vient de perdre, et toutes les tâches périphériques, ranger ou débarrasser sa maison, faire les papiers, essayer de ne pas s'éloigner de son frère muré dans le silence.
J'ai beaucoup ri, beaucoup reconnu et apprécié le courage sans façon de la narratrice. Je l'offrirai.
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Rien de mieux qu'un récit tirant sur le comique pour parler d'événement triste: la mort du paternel.
Anne Pauly réussit cet adieu au père et à l'enfance. Au lieu des larmoiements elle préfère l'amusement, l'ironie, le détachement. Pourtant elle aurait des reproches à écrire au père porté sur la bouteille, violent et paradoxalement (ou logiquement ?) fan de philosophie orientale.
L'écriture participe au processus de deuil, ça l'accompagne quand il faut vider la maison, trier, ranger, jeter. J'ai aimé l'évocation de sa solitude, à elle, dans ce moment unique où elle affronte le passé , mais aussi son retour à la vie avec ses amis, le ici et maintenant, le carpe diem, dès lors que tout cela est fini. Ce livre est original par le ton choisi pour traiter un thème universel. le langage sophistiqué aussi bien que familier m'ont aussi plu.
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J'ai eu le coeur serré, les larmes à l'oeil et j'ai ri.
C'est le récit de la rencontre avec la mort d'un parent : l'évènement, les déchirements, l'organisation de tout ce qui s'en suit, les souvenirs, la tristesse infinie et puis... « le temps passe, tu sais ».
C'est un très beau roman, un roman coup de poing qui chamboule.
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Les vicissitudes du deuil décrites avec maestria. Anne perd son père qui est multiple et, s'il reste son père et qu'elle l'aime, a aussi été un alcoolique qui battait sa mère et en a fait voir, de fait, de toutes les couleurs à sa famille. Donc rien n'est simple et sans fard ni pathos, elle nous conte les montagnes russes de ses émotions et ce par quoi nous passons lorsque nous perdons nos parents : le chagrin, la colère parfois, la corvée de vidage de maison, les règlements de comptes et les enguellades entre frères et soeurs qui ne sont pas sur la même longueur d'ondes. Ca sent le vécu, c'est bougrement bien écrit, avec beaucoup de tendresse et sans faux semblants.
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