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3,8

sur 859 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un très touchant et émouvant texte sur le deuil, sur la perte d'un être proche. L'auteure décrit les moments juste après la mort de son père avec des descriptions de choses précises à faire (visite aux services funéraires, revenir à l'hôpital chercher le peu d'affaires, revenir dans la maison et faire ou ne pas faire le tri...). Puis les obsèques et les histoires de chacun pour le défunt : ce père qui a été loin d'être parfait. Un livre très intime pour l'auteure (il s'agit de son premier roman) mais aussi, pour nous, lecteur. Une lecture qui interpelle, interroge, bouleverse. Mais une lecture tout de même plaisante, malgré ce sujet si intime et triste. Un bel hommage d'une fille à son père, avec ses qualités ou ses défauts.
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C'est un bon premier roman qui évoque la mort du père , l'enterrement et le deuil à faire .
Forcément certains passages sont tristes, d'autres émouvants mais certains ont quand même une pointe d'humour qui fait du bien au lecteur .
Ce livre m'a touché profondément . L'écriture est sensible , juste et la fin est magnifique .
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Anne pauly a écrit son premier roman avec "avant que j'oublie " mais ce ne sont sans doute pas ses premiers essais dans l'écriture qui s'affichent ici. La beauté de ces phrases, l'humour quelle oppose à la tristesse du deuil comme un moyen de tenir debout et d'échapper à l'effondrement pourraient toucher plus d'un lecteur.
Cest un beau roman d'amour, celui dune grande affection portée par une fille vis à vis d'un père qui a semé la terreur dans la maison autrefois. de cette expérience de vie , de cette jeunesse perturbée par l'alcoolisme de son papa, naîtra un amour inconditionnel que les découvertes faites par Anne au moment de mettre de l'ordre dans la maison familiale ne feront que raviver.
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Avec ce livre, c'est un peu comme si Anne Pauly nous demandait de l'accompagner, lui tenir la main, pour l'aider à parcourir le chemin qui s'ouvre devant elle à la mort de son père ; un chemin parsemé de passages obligés (l'enterrement, le tri des affaires du défunt) , de souvenirs ( joyeux ou douloureux) , de choix, de chagrin. Et nous le faisons avec elle ce chemin avec l'envi de la consoler, de la rassurer, de lui parler. Elle est tellement proche de nous cette fille orpheline, cette soeur déroutée par le comportement de son frère, cette amante submergée par sa détresse. Et quel magnifique livre d'amour à son père, ange et démon, excessif, révolté, ivrogne, brutal et terriblement sensible et farfelu.
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Anne Pauly vient de perdre son père.
L'après-décès est le moment de la souffrance, de l'enterrement, du tri des objets, du souvenir, des questions diverses, saugrenues, douloureuses, tendres.

- C'est un roman sur la famille; porter la mémoire, rétablir la vérité;
sorte d'enquête : qui on est à priori, en façade; et ce qu'il y a en-dessous.

- Les obsèques (église bondée), les formalités, le tri (papiers, meubles, vêtements, livres, agenda, courrier, ..), le notaire, les souvenirs, lui font redécouvrir, et aussi découvrir, multiples facettes du personnage qu'était son père; qui, ni ange ni démon, entre grandeur et décadence, mensonges et vérités, vie intime et vie publique, rires et larmes, se révèle tout simplement un être humain.

- La période du deuil est aussi le moment de se redécouvrir soi-même, de reconnaître ses vrais amis, d'en perdre certains, d'en trouver de nouveaux.

- C'est une période que l'on ne peut que vivre seul. Hors la famille très proche, quels amis, connaissances, nous parlent spontanément, un an plus tard, de l'être cher que l'on a perdu ? le deuil prend du temps.

- L'aspect obscène de la situation se fait jour rapidement. le thème revient assez souvent : le comique de la mort ! Cocasse et rocambolesque ! Car si la souffrance et le deuil sont bien présents, ils se heurtent constamment à la vie qui, à l'extérieur, et en nous, continue malgré tout.
Qui n'a d'ailleurs jamais connu des situations de fou-rire (rire fou) lors des enterrements ? Un palliatif instantané qui permet de se déconnecter un moment du réel; tout autant que la preuve de la vie autour de nous.

Dès le début -- m'attendais-je à un ton larmoyant ? -- j'ai été très surprise, et ravie, par le style, railleur, mordant, sarcastique; qui, nonobstant, sait laisser sourdre douleur et émotion, leur donnant, ainsi même, une densité tangible.
Belle écriture, douce, coulante, violente, crue, dure, selon les narrations.
Humour et tendresse, causticité et poésie, amertume et rire, ironie et émotion, douleur et bonheur, s'y côtoient en permanence, jusqu'à la page ultime qui se referme sur une belle et très émouvante image.

Toutes les personnes qui ont vécu un deuil, ne peuvent que se reconnaître en l'héroïne-narratrice.
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Je cherchais après ce prix du livre Inter depuis juin avec une légère appréhension : dans « Avant que j'oublie », Anne Pauly évoque son père décédé et l'après, dans un mélange de douceur, de tristesse et d'humour qui faisait mouche (dixit les lecteurs à la radio). Et en effet, ce petit roman c'est tout ça. Il se déguste lentement car il est assez court. On y découvre une plume vive et mélancolique mais surtout une sensibilité et une humanité qui font du bien.
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Tenir le coup .
Ne pas oublier .
Rester digne dans la douleur .
Laisser le chagrin monter .
.
[ la mort n'est rien : je suis seulement passé dans la pièce d'à côté . Je suis moi . Vous êtes vous . Ce que j'étais pour vous , je le suis toujours ]
.
[ des fois on n'est pas attentif , et après, trop tard, les gens sont morts ]
.
Ressentir la colère .
Reprendre son souffle .
Utiliser les mots .
.
[ je meurs. Tu meurs. Il meurt. Nous mourons . Vous mourez. Les gens meurent ]
.
Gonfler le coeur .
Se rappeller l'essentiel .
Partager ses émotions .
[ on n'oublie jamais ]
.
Une lecture touchante, émouvante, sensible .
En désespoir, en silences, en vertiges .
Une absence, des regrets, du chagrin .
Et de l'amour surtout .
Un premier roman intime ,
Comme un beau au revoir .
.
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Prix du livre Inter, aux éditions Verdier (Michèle Desbordes, Marielle Macé).
Un peu déçue par ce court récit (à forte dimension autobiographique ) qui relate un deuil (les derniers moments, l'enterrement, les souvenirs et l'après). Plaisant malgré le sujet - le personnage foutraque du père, violent et alcoolique, mais aussi contemplatif et désireux de spiritualité, confère un côté décalé au récit. Plusieurs passages sont justes et la fin, une réconciliation avec le frère aîné, est particulièrement jolie mais rien d'inoubliable, et surtout un manque d'épaisseur, de densité littéraire.
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Il était alcoolique. Il était violent. Il était malade. 

Ce père unijambiste, acariâtre, mélancolique vient de mourir.

Anne expose les circonstances du décès - elle venait tout juste de quitter la chambre d'hôpital faire une pause -clope - la sidération des premiers jours, la préparation incongrue des obsèques, et puis la maison vide qu'il faut vider.

Au fil des jours, des découvertes (une mention dans un agenda) elle découvre une autre facette de son père, cet ancien adolescent solitaire  qui n'a pas vécu la vie tranquille dont il rêvait.

Cet homme qui a dû faire avec, qui a caché ses sentiments - parce que ça ne se faisait pas de les exposer -  qui a noyé sa vie pour mieux la supporter.

Dans une écriture légère, Anne partage le contenu des boîtes où sont consciencieusement rangées piles électriques neuves et usagées, outils prêts à servir, la collection de Bouddhas et de crucifix, factures acquittées et ces tas de prospectus publicitaires qui engluent les boîtes à lettres.

Avec humour et perspicacités, elle raconte les cousins, les obsèques (le corbillard s'est perdu en forêt et arrive au cimetière à la nuit tombante, tôt, il est vrai en novembre), le jardin trop ombragé par des arbres jamais taillés et où elle fait des tas de feuilles mortes bien ordonnés. 

Avec tendresse, elle évoque son frère, leurs façons différentes de réagir au deuil, le rejet puis leurs retrouvailles.

Un roman / auto-fiction où l'auteur partage sa relation aux parents, lorsqu'après leurs décès les faits, étayés par des courriers, des objets, supplantent les mythologies familiales et les ressentiments.

Un roman qui sonne tellement vrai, et qui est servi par une écriture simple et pudique.
Lien : http://les.lectures.de.bill...
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