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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
En 1989, à Misto, une petite ville de la côte dalmate en Croatie, une jeune fille de dix-sept ans, Silva, disparaît pendant une nuit de fête. La police est alertée et l'inspecteur Gorki Sain, saisi de l'affaire, n'est pas inquiet, pensant qu'il s'agit d'une simple fugue. Mais Silva ne réapparaît pas. Son père Jakov, sa mère Vesna et son frère jumeau Mate se dépensent sans compter pour la retrouver, pensant que la police, ayant d'autres préoccupations, plus politiques, est loin de faire son maximum. La dislocation de la Yougoslavie, la guerre en Croatie au début des années quatre-vingt-dix, vont contribuer à laisser tomber l'affaire. Seule la famille va poursuivre ses recherches, inlassablement, pendant plusieurs décennies, avec en toile de fond la métamorphose du pays, anciemmenent communiste, ou du moins titiste, et maintenant offert aux appétits dévorants des groupes capitalistes, notamment, mais pas seulement, en matière de tourisme. ● Je vais aller à l'encontre de l'avis dominant sur Babelio, surtout parce que ce livre n'est pas ce qu'il prétend être, ou du moins ce pour quoi on l'a récompensé et pour quoi j'ai eu envie de le lire : un roman policier. ● Aucun suspense, pratiquement pas d'enquête, des policiers aux abonnés absents… le récit ne progresse qu'à coups de hasard, souvent déceptif. ● le rythme est d'une exaspérante lenteur, le récit se trouvant entrelardé par de multiples descriptions et détails ne le faisant pas avancer d'un iota, sans compter une linéarité que le changement de point de vue ne compense pas vraiment. ● Alors, bien sûr, on pourra s'extasier sur le fait que le macrocosme de la déflagration yougoslave se retrouve en miroir dans le microcosme de l'éclatement d'une famille, on pourra louer l'auteur de mettre en parallèle le totalitarisme communiste et l'aliénation capitaliste qui, soi-disant, ne vaut pas mieux, on pourra aussi apprécier la façon qu'ont les guerres de rebattre les cartes, faisant par exemple d'un ancien dealer un préfet, on pourra aimer la psychologie des personnages, notamment la famille de Silva, etc., mais tout cela, à mes yeux, ne fait pas une dynamique narrative et donc un bon roman.
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Il est des rendez-vous littéraires que l'on loupe. Pour plusieurs raisons : pas le bon moment, pas le bon état s'esprit, roman qui ne nous correspond pas ou tout simplement, roman où l'on s'ennuie un peu.

Ce n'est pas la première fois que, dans un roman policier, les crimes, disparitions (ou autres) ne sont qu'un prétexte pour nous parler du pays, de son Histoire, de son peuple, des misères qui les frappe…

Cela ne m'a jamais dérangé, que du contraire, j'apprécie puisque c'est l'occasion de découvrir un pays, une culture, autrement.

Dans ce polar qui n'en est pas vraiment un, l'auteur met en scène la Yougoslavie avant la guerre, du temps où elle ne faisait qu'un seul pays. En 1989, une disparition a eu lieu dans le petit village de Misto (côte dalmate, sur la mer Adriatique) : Silva est allée à une soirée et elle n'est jamais revenue.

Les recherches ont lieu, on ne la retrouve pas, puis la guerre éclate et il y a un changement radical ensuite puisque le pays va se diviser en plusieurs.

Tout a changé, plus rien n'est le même et le village de Misto va se muer en station balnéaire. le communisme n'est plus, place au capitalisme qui laisse bien des travailleurs sur le carreau suite aux fermetures d'usines.

Du suspense, il y en aura peu, l'enquête policière tournera vite à rien. Si comme moi, vous cherchez un roman policier pur et dur, passez votre chemin.

Pire, la solution finale semblera toute droite sortie d'un chapeau, même si j'avais deviné, me trompant de peu (oui, je ferais une mauvaise enquêtrice !).

En fait, ce roman est plus à découvrir pour la psychologie des personnages et l'éclatement total d'une famille, celle de la disparue.

Tout comme le pays, elle s'est divisée, il y a eu des mots entre eux... Sans la disparition, sans les erreurs, le destin de certaines personnes n'auraient pas été le même.

Avec des "Si", on mettrait Paris en bouteille, si ma tante en avait eu, on l'aurait appelée mon oncle. L'enquêteur Gorki Šain le comprendra à la fin, lorsque la lumière se fera dans son esprit.

Beaucoup trop de "Si" qui ont changé toute la donne, qui ont changé des vies, des destins… Ce fut le moment le plus émouvant du roman, de voir à quoi nos vies tiennent…

De cette lecture comateuse, je retiendrai pourtant l'écriture de l'auteur, ses belles descriptions de ce petit village de Yougoslavie, de ses habitants, avant et après la chute du régime de Tito, leur misère, les entreprises sans scrupules qui veulent transformer leur côte en station balnéaire, cette arrivée massive de touristes…

Un des avantages de ce récit, c'est qu'il donnera la parole aux personnages les plus importants. Cette chorale de voix permet de mieux appréhender leurs caractères, leurs complexités, leurs pensées, leurs désirs, leurs états d'âmes…

Je retiendrai aussi les portraits fracassés, des personnages en proie à des sentiments différents selon leur positionnement par rapport à Silva : le père qui renonce, la mère qui se morfond, le fils qui cherche sans renoncer, l'enquêteur hanté par cette enquête non résolue, un accusé qui veut se racheter durant la guerre, l'ancien petit ami qui se détruit,…

Leur seul point commun est d'avoir loupé leur vie depuis la disparition de Silva. Paraît que 6 croix peuvent changer votre vie, en porter une aussi… Une disparition et votre futur imaginé/souhaité disparaît, devient un autre, un futur merdique.

Si ce roman policier est endormant, loin d'être trépidant, au moins, les portraits sont bien ciselés du côté psychologique. Ceci est un roman noir sans possibilité d'y déposer un sucre pour l'adoucir.

Hélas, la rencontre entre lui et moi a foiré… Dommage, je voulais le lire depuis longtemps.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Ce roman raconte la disparition d'une jeune fille de 17 ans du jour au lendemain et des répercussions sur la vie de ses proches. le récit s'étale sur 20 ans, entre 1989, date de la disparition de Sylva à 2017, période durant laquelle la Croatie a subi des événements majeurs : fin de la Yougoslavie, guerre serbo-croate, création de la Croatie, ouverture au tourisme de masse…

Je suis passée un peu à côté de ce roman qui m'a moins plu que ce que j'espérais. C'est peut-être dû au début qui est paradoxalement très lent et trop rapide: très lent car pendant la moitié du livre, on découvre les réactions de la disparition de Sylva sur sa famille et trop rapide car l'auteur ne prend pas le temps de nous montrer la famille avant le drame et on n'a pas le temps de s'attacher aux personnages avant qu'ils ne s'enfoncent dans un marasme qu'on dirait volontaire..

La deuxième partie m'a un peu plus plu car l'auteur en profite pour brosser un portrait de la Croatie et de sa naissance mouvementée après l'implosion de la Yougoslavie Il le fait avec beaucoup d'ellipses et à travers des personnages plutôt secondaires et j'aurais aimé que cet aspect-là soit plus important. Chaque chapitre donne le point du vue d'un personnage, ce qui permet d'avoir accès à plusieurs facettes de l'histoire à travers les pensées de différents protagonistes. C'est nécessaire car les personnages ne partagent jamais leurs pensées avec les autres et il y a peu de dialogues. ça a d'ailleurs participé à la sensation de lenteur du début car les personnages découvrent des choses mais n'en font jamais part aux autres et du coup l'histoire n'avance pas. Ils sont par exemple persuadés qu'un personnage sait ce qui s'est passé, le haïssent pour son silence mais ne lui pose jamais de questions.

Le titre quant à lui est une référence biblique qui montre une vision très pessimiste de la vie, notre “civilisation” étant en fait un fléau envoyé par Dieu en échange d'une quelconque faute originelle. Cette vision très catholique fait sans doute référence à l'identité croate, catholique fervente en opposition à l'athéisme yougoslave mais il me manque des références culturelles pour bien comprendre les relations et les pensées décrites par l'auteur.
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Ce n'est pas vraiment un polar, l'intrigue n'est pas le sujet le plus important.
En fait, la disparition est juste un prétexte pour parler d'un pays qui connaîtra la guerre et va se déchirer.
Le sujet est intéressant (la guerre en Yougoslavie, la vie et la souffrance des personnes….) mais lorsqu'on attend un vrai policier, et non un drame psychologique, on est un peu déçue.
Pas grave, c'est une bonne lecture.
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Premier roman croate en ce qui me concerne, « L'Eau rouge » est, à mes yeux, plus un roman noir qu'un vrai polar. Certes, il s'agit d'une enquête mais elle tient plus à celle des membres de la famille de Silva, qu'à la police elle-même.
A 17 ans, Silva disparaît du jour au lendemain à la suite d'une soirée dans le petit village croate où elle habite. Son frère jumeau, Mate, se lance avec leur père à sa recherche… tout comme l'inspecteur Gorki Sain. L'histoire se déroule de 1989 à 2017, chaque chapitre donnant la voix à l'un des personnages.
L'auteur dépeint à merveille l'environnement, la situation politique, la vie quotidienne de cette Croatie issue de la Yougoslavie. Il maîtrise également la disparition de cette jeune fille, comment son entourage va réagir à cette disparition, que ce soit directement après les faits ou des semaines, des mois, des années plus tard.
Personnellement, je déplore un manque de rythme que le suspens ne vient pas compenser. Dès lors, certains passages semblent très / trop longs.
Lien : https://letempslibredenath.w..
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Escale en Yougoslavie avec le roman L'eau rouge de Jurica Pavicic. Après avoir lu de très nombreuses critiques élogieuses à son sujet j'ai eu envie de m'y mettre à mon tour. Malheureusement ce ne fut pas le rendez-vous espéré. Pour tout dire, je suis resté quelque peu sur ma faim.

Dans ce roman nous sommes dans un village de la côte dalmate sur la mer Adriatique, Misto. Lors d'une soirée, une jeune fille disparait. Son père Jakov, sa mère Vesna et son frère jumeau Mate se dépensent sans compter afin de la retrouver pendant que la police prend l'enquête à la légère jugeant cela comme une fugue. Ce n'est qu'après plusieurs années pendant lesquelles le pays connaîtra la guerre et que la ville soit devenue une station balnéaire que le mystère sera enfin résolu. le dénouement est quelque peu invraisemblable. La grande question qui sous-tend ce roman est comment survivre à une telle tragédie.

L'eau rouge permet au lecteur de découvrir une région et un pays avant et après les terribles événements qui ont marqués son histoire. de plus, le frère jumeau de la disparue et son père parcours l'Europe à la recherche de la jeune femme. Nous nous promenons beaucoup dans ce roman.

Je dois admettre que j'ai eu un peu de mal avec la narration. de plus, certaines scènes sont répétitives. J'ai souvent eu l'impression que l'auteur se devait de décrire avec exactitude toutes les actions de ses personnages. L'intrigue s'étire ainsi inutilement. Cependant les derniers paragraphes sont très touchants.
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Pas emballé par ce faux polar.
Il relate la disparition inexplicable d'une jeune fille et les conséquences de cet événement sur son entourage, le tout sur une période de vingt-huit ans.
L'intrigue est secondaire et l'explication finale manque de sel. La piste la plus intéressante (Cvitko) est bizarrement abandonnée sans justification. À l'exception de quelques scènes réussies, le récit est plat, manque de tension dramatique. Il y a peu d'action et le suspense est absent. Je me suis surpris à sauter des lignes...
En revanche l'évolution psychologique des personnages est crédible et le contexte sociologique et historique n'est pas dépourvu d'intérêt.
Mais ce n'est pas ce que j'attends d'un roman policier.
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Ceci n'est pas un polar ! C'est plutôt le récit d'une disparition soudaine, inexpliquée d'un proche et les effets délétères qu'elle engendre sur la vie des habitants d'un petit village de Croatie.
Nous assistons sur plusieurs décennies au démantèlement d'une famille brisée dont certains gardent espoir et en consacrant leur vie à la quête de la vérité.
La petite histoire se déroule et s'échelonne au travers de la grande Histoire nous plongeant successivement au coeur de la guerre de Yougoslavie, à l'essor du tourisme de masse du pays et aux changements radicaux des mentalités de la fin du XXème siècle.
Ce livre survole à mon goût trop superficiellement de nombreux sujets intéressants.
L'avalanche de prix littéraires présentés en bandeau sur la couverture est comme trop souvent trompeur... Dommage
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Traduit du croate par Olivier Lannuzel.
Cette année, les éditions Agullo nous proposent de découvrir un nouvel auteur venant de l'Est, des Balkans, avec un auteur croate et au travers d'un polar.
Tout commence avant la guerre fratricide des Balkans, en 1989, avec la disparition d'une jeune femme, Silva, après une soirée bien arrosée. La police et sa famille va la chercher partout. Meurtre ? Fugue ? Toutes les pistes seront étudiées et des présumés coupables seront désignés, puis disculpés quand une jeune femme témoignera avoir vu Silva dans une gare.
Jakov, c'est le père de Silva. Avec la disparition de sa fille, c'est toute sa famille qui vole en éclat. Alors qu'il est persuadé que Silva est morte, sa femme, elle, est persuadée du contraire. Elle va forcer Jakov et Mate, leur fils, à tout sacrifier pour continuer à chercher Silva. Mais cette famille ne sera pas la seule à voler en éclat.
Puis, la guerre s'en mêlant, les anciens policiers remerciés, les pouvoirs changeant de mains, les jeunes envoyés se battre, presque tout le monde oubliera Silva. Tout le monde sauf son frère et sa mère qui ne cesseront jamais, pendant plus de vingt ans, de la chercher ainsi qu'un ancien policier que cette enquête aura hanté une bonne partie de sa carrière.
On pourrait croire à un scénario classique. Sans son contexte historique, ça serait certainement le cas.
Pour avoir eu la chance de passer des vacances en Croatie il y a trois ans, j'ai pu voir les stigmates de cette guerre, entendre les témoignages de croates sur ce qu'ils ont vécu, sur ces blessures qui saignent toujours, observer des fermes, des maisons, avec encore les traces des balles dans leurs murs.
Et c'est bien ça qui m'a vraiment intéressée dans ce roman. Comprendre et apprendre davantage sur cette période, sur ce qu'on pu ressentir les gens, sur la façon dont ça a détruit des familles. Voir aussi comment certains en auront aussi profité pour finir de ruiner et de déposséder des familles au nom d'un tourisme venant de l'Ouest.
Une belle découverte des éditions Agullo.


Lien : http://www.evadez-moi.com/ar..
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Un polar en Croatie sur fond d'histoire de la future Ex-Yougoslavie. L'histoire commence pendant "les jours heureux", avant la guerre, quand le portait de Tito devait figurer dans toutes les administrations. Il est regrettable que l'intrigue policière et l'histoire de cette période ne soient pas très liées, voire pas du tout. L'auteure a raté cet enchevêtrement, quel dommage.
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