Cet ouvrage est le deuxième volume d'une trilogie que l'auteur a consacré à la capitale japonaise après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Il a été publié en 2009, 2 ans après le premier tome "
Tokyo Année Zéro". le 3ème et dernier volume sortira (apparemment avec un léger retard) le 21 juillet prochain. le titre en est "Tokyo Redux" que l'on pourrait traduire à la rigueur par 'Tokyo à nouveau'.
David Peace est né en 1967 près de Leeds en Angleterre. Sur sa région natale il a publié
le quatuor du Yorkshire, 4 thrillers très noirs qui portent comme titre une année :
1974,
1977,
1980 et
1983. En 2006, il a écrit un ouvrage politique sur les années
Thatcher "
GB 84" et encore 2 autres livres.
L'auteur a déménagé avec sa femme et enfants au Japon en 1994 et connaît la capitale du pays comme sa poche ou presque.
Si dans le premier volume de la série de Tokyo l'auteur confrontait son lecteur à un tueur en série, dans "
Tokyo ville occupée",
David Pearce se montre nettement plus ambitieux et original. Un peu trop d'ailleurs !
Le début de l'histoire donne l'impression que la lectrice et le lecteur ont afffaire à un roman d'anticipation, comme il y est question d'une espèce de vaccin mortel qui évoque évidemment le coronavirus assassin.
Je me permets de vous renvoyer à la présentation du livre qui, à mon avis, est beaucoup trop détaillée. Il me paraît, dès lors, totalement inutile de répéter cette quatrième de couverture.
J'ajoute que l'histoire est située à Tokyo en 1948 lors de l'occupation américaine et le "consulat" du général
Douglas MacArthur (1880-1964), héros des batailles du Pacifique au cours de la guerre, mais un personnage têtu et parfois buté.
Une période certes intéressante, mais confusément présentée par l'auteur. le problème avec ce livre c'est qu'il est beaucoup trop expérimental pour être convaincant ou captivant. La recherche d'effets spéciaux a le don de relativement vite ennuyer et sur 367 pages cela devient même carrément irritant.
Pour cette raison l'ouvrage de
David Peace m'a finalement déçu. C'est dommage, surtout eu égard aux considérables efforts de l'auteur au niveau de la recherche et de la documentation.
J'ai préféré sur ce thème l'ouvrage du journaliste et écrivain Arnold Charles Brackman (1923-
1983) "The Other Nuremberg : The Untold Story of the Tokyo War Crimes Trials (1990) ou : l'autre Nuremberg : L'histoire jamais racontée des procès de Tokyo des criminels de guerre japonais, que j'ai chroniqué ici le premier octobre 2018.