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Un chouette roman dans la ville de Lourdes entre 1857 et 1858.
Nous suivons une jeune femme mariée et riche de Lourdes, puis peu à peu nous rentrons dans le quotidien de sa femme de chambre, sa couturière, sa lingère, les femmes voisines...
Et puis au milieu du roman commencent les rumeurs autour de la petite Soubirous qui a vu une dame blanche à Massabielle.
L'auteur ne se prononce pas sur la vérité des apparitions, elle nous décrit juste toute l'ébullition qu'entraînent ces rumeurs dans cette petite ville où se côtoient misère et richesse.
Et c'est surtout le combat des femmes, leur courage que nous suivons.
Une belle histoire de solidarité où la vie triomphe.

Plaisant et intéressant d'imaginer les bouleversements qui ont frappé Lourdes et les différentes réactions, que les gens croient la petite Bernadette ou pas.
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J'ai vraiment apprécié ce roman sociologique, vais-je dire. En effet, ce que pense Bernadette Soubirous est vraiment très secondaire.
C'est plutôt la peinture de la société de Lourdes au XIXème siècle qui est édifiante : femmes "de la haute" encore subordonnées à leurs maris, et clivage riches-pauvres ... infernal.
Et les femmes vont "prendre le pouvoir", càd qu'elles vont s'imposer par leur amour et surtout leur volonté d'aider, de construire un autre monde. Elles sont guidées par leur coeur tandis que leurs maris ne font que parler et médire. Pour eux, c'est la situation sociale qui prime, au mépris du bonheur de leurs épouses, au mépris de la misère qui frappe jusqu'à leur porte.
C'est une très belle histoire dans le sens où elle nous rend meilleurs.
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Bernadette Pécassou sait mélanger roman et histoire. J'ai accroché dès la première page et j'ai été transporté par ce roman. On ne peut qu'être touché par la vie dur de certains personnages à une époque ou certains avaient tout et d'autres vivaient dans la misère. L'auteur est d'une efficacité remarquable car elle arrive à nous faire remonter le temps.
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C'est le hasard et la couverture qui m'ont décidée: ce portrait de Mme Barbe de Rimsky Korsakov est magnifique (et encore plus en vrai, au musée!). J'ai d'abord pensé que c'était un roman sur elle, avant de voir dans le résumé que ce n'était pas le cas. En effet, si on sait peu de choses d'elle, et surtout les plus sulfureuses, elle n'a de toutes façons jamais été chocolatière dans la ville de Lourdes, n'est-ce pas?...
Bref, pour en revenir au roman, j'ai beaucoup aimé cette histoire de femmes, inspirée de la réalité. On y côtoie toutes les strates de la société dans une ville de Lourdes qui n'a rien d'exceptionnel, pas encore...
C'est passionnant, même pour ceux et celles qui, comme moi, ne sont pas très dévot(e)s (c'est le moins qu'on puisse dire).
La science s'oppose aux croyances, les riches aux pauvres, et c'est une description très intéressante et détaillée de la vie au milieu du XIXè siècle.
L'histoire de Bernadette Soubirous va provoquer des conflits, des espoirs, de la solidarité... et beaucoup de changements pour la petite ville de province, décor des apparitions...
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Nous sommes à Lourdes dans les années 1850. En haut, les riches avec notamment Sophie, la belle chocolatière qui a épousé un bourgeois. Elle est éclatante de beauté mais aussi très frivole. En bas, les pauvres. Les hommes sont sans travail, passent leur temps au café et les femmes et les enfants triment pour gagner quelques sous et s'offrir un pain. Bernadette Soubirous fait partie de ceux-là.
Les bruits dans la ville font grand tapage, autant chez les uns que chez les autres. Quand Sophie prend un amant, les hommes ne tardent pas à se moquer de son mari. Et quand Bernadette aperçoit la vierge dans la grotte de Massabielle, le bouche à oreille fonctionne, à tel point que ce sont des milliers de personnes qui affluent dans la ville. Il faut alors s'organiser. Et là, honneur aux femmes qui savent faire. Elles ont été de tout temps traînées plus bas que terre par les hommes. Pourtant, elles montrent leurs capacités humaines et les classes sociales se mélangent pour venir en aide aux populations les plus démunies.
Un texte qui décrit bien l'époque et nous montrer à quel point la religion peut être plus forte que tout.
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Un très beau roman, une très belle histoire.

L'auteur ne s'attarde effectivement pas beaucoup sur l'aspect mystique de l'apparition de la vierge mais plutôt les changements que cette apparition a opéré autour d'elles, dans le coeur et l'esprit des femmes de Lourdes.

Je ne suis pas très croyante mais j'ai été touchée par le courage que ces femmes ont su trouver das leur foi. Un courage tel qu'elles l'ont transmis à Sophie, celle qui croyait tout avoir mais finalement n'avait rien.

Un bien beau roman.
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Milieu du 19°siècle, dans le Béarn, plus précisement à Lourdes. Sous couvert des amours adultères de "la belle chocolatière", nous découvrons peu à peu les deux mondes: les notables du haut de la ville et la misère de la ville basse.
Les personnages sont bien dessinés, les sentiments bien décrits et les paysages magnifiés (encore que... c'est réellement une très belle région!).
Puis à mi-roman "Bernadette a vu une Dame blanche" et là nous assistons à l'évolution des femmes: peu à peu la solidarité s'installe avec la révolte, partie de la ville basse ,elles atteignent toutes les couches de la socièté. L'auteure ne prend pas partie pour les visions, elle imagine juste les retombées sociologiques du phénomène.
Outre le fait que sa lecture est plaisante, j'ai trouvé ce livre...apaisant.
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La Feuille Volante n° 1091
La belle chocolatièreBernadette Pécassou-Camebrac – Flammarion.

Nous connaissons tous l'histoire de cette petite fille pauvre qui prétendit avoir vu la Vierge Marie dans la grotte de Massabielle. Nous sommes en 1856 et Lourdes n'était pas encore ce lieu de pèlerinage où le monde entier vient espérer un miracle et où « les marchands du temple » prospèrent. le titre de ce roman ne s'y réfère pas puisqu'il y est question de Sophie, épouse belle et frivole d'un riche pharmacien qui est aussi chocolatier dans cette ville où se prépare la bal annuel et mondain du nouvel an organisé par le ministre impérial qui est aussi un notable local. On n'échappe pas aux banalités à propos de cet événement sur les toilettes, le défilé des jeunes filles en quête d'un mari, les commentaires inspirés par la jalousie et l'hypocrisie bourgeoise, le prestige de l'uniforme des hussards en garnison à Lourdes...

Je ne suis que très peu entré dans cette histoire. Il y a les potins qui sont colportés dans cette petite ville où tout le monde se connaît et s'observe, il y a certes l'usure du couple, cette passade de Sophie qui perd la tête pour un hussard et qui tombe enceinte. J'ai cru un moment à un remake de Mme Bovary. Tout Lourdes est au courant et, bien entendu son mari ne se doute de rien et croit en sa paternité, mais il n'y a rien là que de très ordinaire dans ce genre de situation qui vous font apprécier le célibat. Devant tant d'effervescence, Sophie, « la belle chocolatière » continue de penser à son amant parti vers d'autres cieux et quand il revient c'est toujours la même chose. En se donnant à lui, elle a non seulement connu le « grand amour » mais elle a aussi enfreint l'ordre social si cher au second empire, bousculé la morale et imposé à son mari aux yeux de tous un ridicule qu'il ne méritait pas. Je ne suis pas bien sûr cependant de ces grands sentiments qui n'existent que dans les romans.

L'étude sociologique en revanche est plus intéressante dans cette société gouvernée par des hommes où le petit peuple est pauvre et laborieux et que les riches exploitent et renvoient à leur guise en ce XIX° siècle, où les prolétaires travaillent dur et où les notables, attachés à leur situation sociale, les regardent de haut, les méprisent parce qu'ils ont de l'argent et donc du pouvoir, mais aussi la connaissance scientifique qui met en doute la foi. La peinture des bourgeois aussi est pertinente avec leurs discussions suffisantes de café du commerce qui n'épargnent personne, surtout quand le sujet porte sur les femmes. Cette évocation des pauvres n'omet ni les cabarets qui détruisent les hommes ni le dur labeur des femmes qui, malgré leur travail ne sortiront pas de leur condition de misère. Chacun reste dans son milieu social et les chimères de l'amour n'y feront jamais rien, quoique.... L'emprise de la religion est aussi révélatrice d'un état d'esprit empreint de crainte, de soumission et de croyances, la solidarité des femmes qui finalement croient aux apparitions de la petite Bernadette, se soutiennent et se montrent charitables et la peur des autorités à cause de l'ordre public menacé par les attroupements. Aux certitudes des hommes répond la croyance des femmes. Un tel mouvement ne va tarder à transformer cette petite ville, malgré la gêne puis la prudence du clergé. Quant à la culpabilisation de Sophie elle est aussi inspirée par cette société judéo-chrétienne qui baigne la société française dans son ensemble. La rumeur qui naît et qui enfle au sujet de tout et de rien et que les ragots entretiennent. L'épilogue ne m'a pas convaincu.

J'avais bien aimé « la dernière bagnarde », mais là, j'ai été moins passionné par ce roman pourtant bien écrit.

© Hervé GAUTIER – Novembre 2016. [http://hervegautier.e-monsite.com ]
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Passée l'aventure adultère de Sophie (la jolie femme du chocolatier Louis Paihlé) avec un hussard, l'on plonge littéralement dans l'atmosphère du Lourdes du XIXème siècle, où riches et pauvres ne côtoient pas les mêmes sphères ni les mêmes espaces. Il suffira qu'une "dame blanche" apparaisse dans une grotte à une modeste fille du pays pour que cet événement bouleverse la tranquillité de cette ville, les esprits, les consciences et les âmes. Une magnifique fresque sociale dépeinte par une auteure passionnée, qui s'est appuyée sur des sources solides (témoignages de l'époque et archives locales).
A. Raballand,
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Le choc de deux mondes, le milieu bourgeois et le milieu pauvre, qui vont se retrouver (ou pas) autour de l'évènement historique de Lourdes. Superficialité et survie s'opposent. Un livre captivant, voire touchant, qui relate des histoires de femmes à travers le contraste saisissant entre le luxe et la misère. A lire avec gourmandise.
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