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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
La construction de ce roman est étonnante : des parties racontant les faits, d'autres les interrogatoires de Soudy, d'autres sa jeunesse, toutes mises en parallèle. Il n'est pas toujours aisé de se retrouver entre elles et entre tous les protagonistes au moins au début. Une fois bien lancé dans la lecture, ça va mieux, même si la profusion des personnages peut perturber encore jusqu'à la fin.

L'écriture est plutôt rapide, des phrases courtes, des mots du peuple -P. Pécherot disait dans une interviouve que ce n'était pas de l'argot, mais plutôt des mots qu'il avait entendu dans sa jeunesse et qui pouvaient d'ailleurs être totalement anachroniques.
Le livre de Pécherot est donc un mélange, "un puzzle" disait son interviouveur. Très intéressant par la période qu'il raconte, par la bande qu'il décrit, leurs croyances et leurs méfaits
Cependant, je suis partagé et franchement j'ai du mal à dire vraiment ce que je pense de ce livre : j'ai bien aimé, notamment l'écriture de P. Pécherot, mais me reste une réticence que je ne réussis pas à bien définir. Peut-être la construction volontairement labyrinthique L'autre hypothèse serait que l'auteur nous amène à éprouver une certaine sympathie pour ces hommes, ces anarchistes que rien n'arrêtait. Mais malgré tout, ils furent quand même des malfrats aux mains pleines de sang - sauf Soudy qui bien qu'on l'appelât L'homme à la carabine, n'a jamais tiré sur personne. le malaise ou ma part d'incompréhension ou ma réticence, appelez-ça comme vous voulez, vient sans doute de cette situation.
Globalement, je peux adjoindre à ce roman, sans hésiter l'adjectif "bon", avec une petite pointe de regret de ne pouvoir le qualifier de très bon, probablement parce que je suis passé un petit peu à côté.
Lien : http://lyvres.over-blog.com
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Quand Patrick Pécherot écrie sur la bande à Bonnot on a presque envie de les disculper pour les crimes qu'ils ont commis . La bande à Bonnot , groupe d'anarchistes qui sont passés très ( trop ? ) rapidement de la philosophie révolutionnaire aux actes violents , ont fait régner la terreur de 1910 à 1912 à Paris et en région parisienne , commettant de nombreux cambriolages et vols à main armée la plupart du temps sanglants en utilisant pour la première fois des automobiles pour perpétrer leurs méfaits . Contre toute attente ce n'est pas à Jules Bonnot que s'intéresse Patrick Pécherot dans « L'homme à la carabine » mais au jeune André Soudy , qui traine son corps malade de la tuberculose et d'autre maux au côté de ses compères insoumis et révoltés . Petit commis d'épicerie devenu voleur à la sauvette puis complice de tueurs de sang froid , sublime perdant qui court vers son funeste destin . Véritable roman – photo qui retrace avec brio les heures du banditisme d'avant la Grande Guerre comme un dernier témoignage de ses marginaux , brûlants leur vie sans jamais renoncer à leurs idéaux .
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C'est à travers l'histoire d'André Soudy que l'on découvre la bande à Bonnot, bande de malfaiteurs anarchistes qui a semé le trouble dans les années 1910.
Le personnage principal, jeune et malade, est un garçon plutôt attachant. Malgré sa jeunesse, il a déjà un regard désabusé sur la société dans laquelle il vit.

Quelques photographies d'André Soudy viennent émailler le récit ainsi que quelques considérations personnelles de l'auteur. Ces photos servent de base pour mieux cerner cet individu complexe. Leur commentaire constitue le gros de la première partie qui décrit l'apogée de la bande à Bonnot. Dans ces passages, on se rend compte de l'attachement voire de la tendresse que l'auteur éprouve pour l'homme à la carabine. Quelques scènes où André Soudy parle à la première personne viennent compléter cette introduction. La suite du roman décrira le procès intenté à l'Homme à la carabine et à ses comparses, jusqu'à son dénouement mortel.

Le fil du roman est plutôt difficile à suivre car un certain nombre de personnages apparaît dès les premières pages, parfois appelés par leurs noms et/ou prénoms, parfois appelés par leurs surnoms. le fait que certains personnages portent le même nom ajoute encore à la confusion. La chronologie n'est pas linéaire. Une nouvelle page nous gratifie parfois d'un flashback (en italique dans le texte), suivie de la mention intérieur/extérieur jour/nuit qui rappelle un script de film. Loin d'être suffisantes à la compréhension, ces en-têtes nous préviennent juste que nous sommes face à une ellipse de temps et de lieu importante, et qu'il va falloir faire attention à tous les détails pour comprendre le contexte et les personnages impliqués dans l'action.

L'auteur s'attarde davantage sur l'idéologie du mouvement anarchiste que sur les faits qui lui sont reprochés. La dimension romantique de ce perdant magnifique (comme le décrit la quatrième de couverture) le fascine. Malheureusement pour le lecteur ignorant tout du sujet du roman, les crimes ne sont que très légèrement esquissés. On en apprend à peine assez pour se faire une idée de l'état d'esprit d'André Soudy quand il les commet.

La lecture de l'Homme à la carabine est difficile parce qu'elle suppose une connaissance importante de la bande à Bonnot. Malgré les morceaux de fiction introduits par l'auteur, celui-ci s'attache à rester le plus réaliste possible en utilisant même du vocabulaire désuet, qui n'aide pas à la compréhension de l'ouvrage. A l'évocation de certains lieux connus, on ne peut qu'admirer le travail de l'auteur pour restituer l'atmosphère de l'époque. Ces quelques passages où le contexte nous apparaît clairement rendent le reste du livre d'autant plus frustrant.
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L'histoire de la bande à Bonnot et en particulier de son membre le plus jeune : André Soudy. Écrit de façon non conventionnelle, comme un collage de souvenirs, d'informations et de récit, romancé pour lier le tout sans s'éloigner de la vérité, l'auteur nous amène à nous prendre d'affection pour ce gamin.
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