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3,16

sur 119 notes
Et, puis, un matin, la vie se déchire, se brise. Tout d'un coup, notre vie n'a plus de sens. On frise la quarantaine ou la cinquantaine, c'est selon.
Alors, il nous faut partir, abandonner cette vie qui nous trahit.
C'est ce que fait, le héros de ce roman : Marc Travenne. Sa vie s'arrête, il va falloir " traverser la diagonale du vide".
S'écouter, se comprendre, pour cela c'est d'abord la fuite. Il part se cacher ou se réfugier dans un gîte en Ardèche.
Mais la vie est toujours là, les rencontres aussi, cette étrange femme soldat qui se traîne une histoire abominable dans un pays lointain et lumineux : L'Afghanistan.
Alors, pourquoi pas comprendre, découvrir la vie des autres puisqu'on n'est plus maître de la sienne.
Tout part à la dérive, Travenne est poursuivi par son enfance, ce petit village où il passait ses vacances chez sa grand-mère. Il y reviendra, là aussi pour décrypter des souvenirs.
Et, puis, il y a l'autre femme : Irène connue à New York qui va lui laisser un héritage inattendu.

L'écriture de Pierre Péju est douce, elle coule comme une petite rivière, on se laisse emporter dans les méandres de cette introspection. On s'attache imperceptiblement à notre héros.

Mais cet homme n'est-il pas au fond de chacun de nous ?

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VIDE !
Le mot-clé de cette histoire qui dès les premières pages revient
comme une litanie.

(p.22)
" Et le démon lui dit : Donne moi la preuve.
Montre moi que tu es encore celui que tu as cru être ?"
Cruêtre,!!!

Le Vide !
Impressions d'être passé à côté de sa vie.
Marc Travenne, va tout lâcher et partir au hasard de la route pour s'arrêter en Ardèche.

Il suffira de presque rien pour que le vide, tout à coup, soit traversé par une lumière en la personne d'une randonneuse étrange, qui transformera ce vide en une lente et longue diagonale des solitudes.

(p.282)
"Dans la vie, les évènements se carambolent, s'entassent, se superposent, se mélangent, se contredisent, se prolongent les uns les autres ou au contraire s'annulent mutuellement. Un malheur n'arrive jamais seul, prétend-on. Mais la meute des malheurs est souvent accompagné par des bonheurs imprévus. Ou l'inverse. Dans la vie tout va trop vite ou trop fort, entre de longues périodes de calme plat."

Lente progression de cette histoire, qui va, comme les eaux d'une rivière, couler tout doucement, puis, tout à coup, bouillonner de remous inopinés qui vont nous emmener d'Ardèche en Afghanistan, et apporter un total dépaysement, à mon grand étonnement.
Cela va pimenter d'un souffle cette diagonale du vide, qui va s'emballer et faire se rencontrer de grandes solitudes.

On peut dire que la vie est souvent là à vous surprendre quand on ne
s'y attend pas !







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Voici un livre inclassable.
Ça commence comme une recherche spirituelle. Un homme d'affaires, surbooké, décide de tout larguer après le départ de femme et enfants et la mort de son meilleur ami /associé.
Il se retrouve dans un gîte en Ardèche, au milieu de la "diagonale du vide" qui traverse la France des Landes jusqu'aux Ardennes.
Une femme va venir troubler cette quête, nous entraînant avec l'auteur dans un périple en Afghanistan, puis à New York, puis dans les coulisses des services secrets.
Je me suis un peu perdue dans la variété des sujets abordés, par moment portraits de femmes idéales, héroïnes à la fois intrépides et soumises; des récits de guerre, des règlements de comptes avec la mère.
Je me suis ennuyée à la lecture d'une histoire peu crédible d'agent secret et de crime transformant le narrateur en héros.
Ce livre m'a déçue en comparaison avec "le rire de l'ogre" que j'avais beaucoup aimé.
L'écriture de Pierre Péju est riche et nous fait entrer aisément dans son imaginaire. Les personnages sont attachants.
Me reste à découvrir d'autres livres de cet auteur. Lequel me conseillez-vous ?
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Un designer de talent, Marc Travenne, décide de tout arrêter, de faire une pause dans sa vie professionnelle. Il prend la route et s'arrête dans un gîte perdu, quelque part dans l'Ardèche. Il va rencontrer une randonneuse, début de l'aventure.
J'ai aimé l'écriture de Pierre Péju, la lecture de ce roman s'est révélée très agréable.
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Des histoires imbriquées qui s'étirent jusqu'en Afghanistan, ce pays tristement célèbre dont on tire l'horreur la plus touchante, la plus brûlante.
Parcours d'un businessman, du vide au meurtre, puis à la vie, à l'amour, fragile.

Étonnant. Une histoire sur le fil. Les personnages sont complexes et n'auraient pas dû se rencontrer.
L'auteur nous entraîne dans un décor d'abord paisible : le calme de la France profonde. le ton se fait angoissant quand on doit le suivre dans l'enfer afghan. Puis une oasis de bonheur dans une école. Magie de l'empreinte des enfants.

J'ai été désorientée par l'"assassinat improvisé", peu crédible pour moi. Dommage.
Car sinon, j'ai eu plaisir à suivre ce parcours, incongru certes, mais riche en rebondissements.
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Dès que j'ai commencé à lire ce livre, je l'ai trouvé attachant par son héros Marc Travenne.
Puis de page en page j' ai ressenti une tristesse à mourir, alors j'ai décidé de mourir et je l'ai lu.

Cette solitude, cette tristesse, coule au travers des mots, des personnages et éclatent dans la noirceur ou la beauté , superbement représentée, des paysages; On ne s'ennuis pas dans ces descriptions des lieux, ou randonne Marc.
On s'y prélasse et s'y endort avec calme .
Vous allez me dire que c'est un bouquin assommant ,monotone, qui cause de la lassitude, du désintérêt. ➙ fastidieux, barbant, NON , NON

Car soudain tout change ,tout s'emballe .
La rencontre d'une randonneuse dans un gite ,donne du piquant exaltant, prometteur d'une histoire , et là
on se réveille . Ce n'est pas possible de rester dans cette tristesse.
Je me suis dit : "la! il va y avoir quelque chose ,qui va tout changer.
A une allure folle ,on entre tout à coup dans un triller ,déroutant dont on ne s'attendait pas .
De bonds en rebonds ,on vit une histoire impressionnante ; qui nous emporte vers des pays lointains
Vraiment petit livre à lire avec passion!!
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comme Clavie je me suis ennuyée malgré quelques rebondissements enchevêtrés
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Un homme d'affaires à qui tout réussit ou presque, sa femme l'a quitté et son associé est décédé brutalement, plaque tout du jour au lendemain pour se réfugier dans un gîte isolé sur un plateau ardéchois le long d'une ligne imaginaire au nom ensorcelleur, la Diagonale du vide. Cette ligne fictive s'étend grosso modo des Landes aux Ardennes et détient le record de la plus faible densité humaine au km².

Marc Travenne macère donc dans sa solitude quand surgit une blonde randonneuse qui n'a de cesse de l'intriguer. Pensant saisir une occasion de donner un tournant à sa vie, il décide de partir à sa recherche quelques jours après le départ cette femme mystérieuse. Il la retrouvera et s'embarquera dans un curieux périple, alors que parallèlement une ancienne et brève maîtresse entre à nouveau en contact avec lui et que sa vieille mère, elle aussi solitaire, lui réclame une dernière virée au village de son enfance.

Que dire de ce livre ? J'ai d'abord accusé une légère déception à la rencontre des protagonistes. Pierre Péju nous a habitués à des personnages à la marge, des paumés, des tourmentés, des exclus. Ceux croisés sur la diagonale du vide n'échappent pas à la règle mais, car il y a un mais, ils évoluent dans des milieux bien différents de ceux où l'auteur nous entraîne d'ordinaire. On a ici en toile de fond le monde du business, de la presse, de l'armée et des services secrets, ça pue donc le fric, la facilité, le pouvoir et les magouilles à plein nez.

La route de Marc Travenne dévie donc rapidement des GR français pour emprunter des chemins bien plus scabreux et plonger dans des ambiances de 11 Septembre new-yorkais et de guerre d'Afghanistan, ce qui n'est pas vraiment des randonnées de tout repos, vous vous en doutez, et pas spécialement mes road-movies favoris.

Fidèle à lui-même, Pierre Péju a toujours la grâce et le talent de nous peindre les grands espaces désolés qu'il affectionne tant. Y errent sur des fils fragiles, qui finiront par s'entre-mêler ou rompre, des personnages à la dérive mais envers lesquels j'ai eu du mal à éprouver l'empathie naturelle qui me saisit en général à la lecture des romans de l'auteur.

J'aurais aimé retrouver davantage de ces envolées lyriques, de celles qui m'ont tant fait aimer "Le rire de l'ogre", mais l'auteur privilégie ici les ressorts d'une intrigue un peu convenue, à la fois facile et tirée par les cheveux, qui résonne plus avec l'actualité et moins avec l'anonymat. Il est beaucoup plus aisé d'être à la marge quand on est un nanti au portefeuille bien rempli, ce qui donne un aspect improbable à ce roman et une rédemption un peu surfaite. Un invisible aimant m'a cependant tirée jusqu'à la dernière ligne malgré la mise à distance de mes émotions.


Lien : http://moustafette.canalblog..
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La diagonale du vide, c'est une bande du territoire français qui s'étend de nord-est et se prolonge vers le massif central. Des villages vides, des friches industrielles un passé économique et florissant qui appartient à l'histoire.

Marc Travenne, riche entrepreneur quitte sa vie professionnel et son confort pour errer dans cette diagonale: à la réalité du pays , il y ajoutera son histoire et y fera une rencontre qui l'emmènera aux confins du monde. Drôle d'endroit pour une rencontre...

Ecriture tenue et personnages forts, un peu d'espoir mais beaucoup de douleur.
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Après la mort brutale de son associé, Marc Travenne, designer, décide de tout arrêter. A Roissy, il repasse le contrôle de police en sens inverse, abandonne sa valise et quitte la région parisienne, laissant son entreprise aux bons soins de secrétaires qui lui laisseront des messages de plus en plus inquiets.
Qui n'a, une fois, rêvé de partir ainsi, sur un coup de tête et sans explication, pour reconstruire autre chose, ailleurs ? Choix de mort, choix de vie, nouveau choix en tout cas, surtout si une voix murmure insidieusement à notre oreille : « montre-moi que tu es encore celui que tu as cru être. »

Rouler pendant des kilomètres, s'arrêter dans un gîte de montagne, ne plus écouter les messages et juste respirer l'air pur sur ce plateau ardéchois, écouter philosopher doucement le maître des lieux, telle est la nouvelle vie de Marc. Quand arrive une curieuse femme aux cheveux dorés, randonneuse étrange qui suit la « diagonale du vide », cette ligne droite qui unit les Landes aux Ardennes, selon les géographes, et ne traverse quasiment pas d'endroits fréquentés. Apparemment, elle aurait dû faire ce chemin aux côtés d'un homme (son mari ? Son amant ? Un gourou ? En tout cas un homme qui exerce un pouvoir fort sur elle).
Mais la femme reprend la route et Marc se sent seul, frustré. Alors il la suit, tente de la retrouver et finit par avoir une explication. Marion (ou Élisabeth, ou qui encore?) est officier, dans les services secrets et a commis  « une énorme connerie »au cours d'une action en Afghanistan.

Recherches, poursuites, surveillance des personnages par les occupants d'un angoissant 4x4 noir, il y a du suspens, de la tendresse aussi. Et à cette histoire tombée du ciel sur le personnage vient s'ajouter la résurgence d'une autre histoire, vieille de dix-sept ans celle-là : Irène, maîtresse d'une nuit, réapparaît, malade, condamnée, accompagnée de son fils de 16 ans, dessinateur passionné (là, franchement, la ficelle est un peu grosse!) et les ex-amants partagent des moments très forts et très doux à la fois.
La DGSE et les actions en Afghanistan sont loin...

La construction du livre qui unit deux histoires tellement éloignées en apparence est intéressante et retient l'attention jusqu'à la fin. L'écriture est précise, vive, tranchante notamment dans les évocations de visages, de regards, de silhouettes (Irène, le commandant paraplégique).
Et puis on peut se regarder soi-même au travers de Marc et se poser la même question : sommes-nous devenus ce que nous croyions être ?
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