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3,16

sur 119 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un designer de talent, Marc Travenne, décide de tout arrêter, de faire une pause dans sa vie professionnelle. Il prend la route et s'arrête dans un gîte perdu, quelque part dans l'Ardèche. Il va rencontrer une randonneuse, début de l'aventure.
J'ai aimé l'écriture de Pierre Péju, la lecture de ce roman s'est révélée très agréable.
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Des histoires imbriquées qui s'étirent jusqu'en Afghanistan, ce pays tristement célèbre dont on tire l'horreur la plus touchante, la plus brûlante.
Parcours d'un businessman, du vide au meurtre, puis à la vie, à l'amour, fragile.

Étonnant. Une histoire sur le fil. Les personnages sont complexes et n'auraient pas dû se rencontrer.
L'auteur nous entraîne dans un décor d'abord paisible : le calme de la France profonde. le ton se fait angoissant quand on doit le suivre dans l'enfer afghan. Puis une oasis de bonheur dans une école. Magie de l'empreinte des enfants.

J'ai été désorientée par l'"assassinat improvisé", peu crédible pour moi. Dommage.
Car sinon, j'ai eu plaisir à suivre ce parcours, incongru certes, mais riche en rebondissements.
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Après la mort brutale de son associé, Marc Travenne, designer, décide de tout arrêter. A Roissy, il repasse le contrôle de police en sens inverse, abandonne sa valise et quitte la région parisienne, laissant son entreprise aux bons soins de secrétaires qui lui laisseront des messages de plus en plus inquiets.
Qui n'a, une fois, rêvé de partir ainsi, sur un coup de tête et sans explication, pour reconstruire autre chose, ailleurs ? Choix de mort, choix de vie, nouveau choix en tout cas, surtout si une voix murmure insidieusement à notre oreille : « montre-moi que tu es encore celui que tu as cru être. »

Rouler pendant des kilomètres, s'arrêter dans un gîte de montagne, ne plus écouter les messages et juste respirer l'air pur sur ce plateau ardéchois, écouter philosopher doucement le maître des lieux, telle est la nouvelle vie de Marc. Quand arrive une curieuse femme aux cheveux dorés, randonneuse étrange qui suit la « diagonale du vide », cette ligne droite qui unit les Landes aux Ardennes, selon les géographes, et ne traverse quasiment pas d'endroits fréquentés. Apparemment, elle aurait dû faire ce chemin aux côtés d'un homme (son mari ? Son amant ? Un gourou ? En tout cas un homme qui exerce un pouvoir fort sur elle).
Mais la femme reprend la route et Marc se sent seul, frustré. Alors il la suit, tente de la retrouver et finit par avoir une explication. Marion (ou Élisabeth, ou qui encore?) est officier, dans les services secrets et a commis  « une énorme connerie »au cours d'une action en Afghanistan.

Recherches, poursuites, surveillance des personnages par les occupants d'un angoissant 4x4 noir, il y a du suspens, de la tendresse aussi. Et à cette histoire tombée du ciel sur le personnage vient s'ajouter la résurgence d'une autre histoire, vieille de dix-sept ans celle-là : Irène, maîtresse d'une nuit, réapparaît, malade, condamnée, accompagnée de son fils de 16 ans, dessinateur passionné (là, franchement, la ficelle est un peu grosse!) et les ex-amants partagent des moments très forts et très doux à la fois.
La DGSE et les actions en Afghanistan sont loin...

La construction du livre qui unit deux histoires tellement éloignées en apparence est intéressante et retient l'attention jusqu'à la fin. L'écriture est précise, vive, tranchante notamment dans les évocations de visages, de regards, de silhouettes (Irène, le commandant paraplégique).
Et puis on peut se regarder soi-même au travers de Marc et se poser la même question : sommes-nous devenus ce que nous croyions être ?
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Certains livres nous surprennent, nous emmènent, nous questionnent, nous enthousiasment.
D'autres se laissent lire, sans qu'il n'en reste rien.
Sur cette diagonale du vide, j'ai lu une histoire, pas déplaisante ma foi, celle d'un homme d'affaires qui veut tout lâcher et qui se retrouve amoureux et mêlé à des histoires de cynisme et de cruauté politique en Afghanistan, qui va au chevet d'une ancienne maîtresse et se découvre un fils caché.
Pour un homme qui voulait faire une pause, c'est raté !!!
Voilà, le résumé terminé, il ne reste rien, pas même des émotions.
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Finalement un peu décu bien que je l'ai lu rapidement et avec plaisir. du style de bonnes idées qui n'arrivent pas à vous à vous emmener. le poche fera l'affaire.
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La diagonale du vide est un titre de livre magnifiquement trouvé; cela correspond à une ligne fictive selon l'avis de géographes, une frange du territoire national allant des Landes à l'Ardèche (du SE au NO) ayant le record de la plus faible densité de population au mètre carré.

J'ai bien aimé cette lecture, mais mes préférences vont pour l'instant à La petite Chartreuse, trouvant que cette fois le scénario est un peu trop rocambolesque pour sceller les différentes parties du roman (la vie de Marc Travenne, la randonnée extrême en Ardèche, la rencontre avec la militaire, l'Afghanistan).

En tout cas j'aime le style d'écriture de Péju, assez concis, allant droit au but, poétique par moments, réflexif avec cette fois un zeste de thriller assez original. On retrouve encore des thèmes chers à l'auteur comme l'isolement, le mal être, les enfants, les difficultés de communication.

Concernant les enfants, il y a plusieurs topiques impliqués dans ce livre : l'enfance du narrateur, la souffrance des filles-mères dans le village d'où la mère de Marc Travenne est originaire, le destin des petites filles en Afghanistan.

Apparemment les paysages occupent aussi un endroit important, ce qui est le cas ici, que ce soit les territoires vides de la diagonale hexagonale ou les immensités désertiques de l'Afghanistan, paysages que lui servent de métaphores pour évoquer de grandes solitudes.

Ce livre est un roman d'apprentissage, c'est le livre d'une épreuve. Marc Travenne, la cinquantaine, designer reconnu, laisse tout tomber après un divorce, la mort subite de son associé et la constatation qu'il n'a pas vu grandir ses enfants, aujourd'hui des adultes ayant pris leur envol.

Il décide de partir sur la diagonale du vide pour se retrouver, pour essayer de se reconstruire. C'est dans un refuge isolé qu'il croisera une femme énigmatique, décidée et téméraire pour laquelle il se sentira très attiré. Il partira sur les traces de cette femme et quand il l'aura trouvé, il comprendra qu'elle est une militaire gradée en détresse, hyper entraînée et qui fait un parcours qui est en fait une expiation, une promesse tenue à son supérieur-Pygmalion.

Quand Marc Travenne connaitra le parcours de cette femme et le rôle qu'elle a joué en Afghanistan, il essayera par tous les moyens de l'aider. Cela donne le point fort du roman, le côté thriller, qui était la seule sortie possible et avantageuse pour elle.

Un roman fort, un peu surabondant en sujets importants qui sont survolés.

Belle finale avec l'espoir de jours meilleurs dans un cadre enchanteur.
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Bien écrit. Donne envie de parcourir cette "diagonale du vide" entre Landes et Ardennes comme les personnages du livre, un homme à la croisée de sa vie et une femme énigmatique au rude parcours.
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C'est un livre très agréable à lire.
J'ai bien apprécié le style de l'auteur, riche de métaphores, à commencer par le titre, magnifique métaphore de l'absence d'événements, de la solitude.
La suite sur mon blog.

Lien : https://krolfranca.wordpress..
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Ce roman est assez étrange parce qu'il part d'une retraite d'un homme d'affaires, fatigué du rythme de son travail et surtout ébranlé par la mort subite de son seul ami et nous entraîne sur des péripéties militaires en Afghanistan. le lecteur ne s'attend pas à un tel écart entre l'état mental initial de Marc Travenne et l'endroit où il va nous emmener.

Conscient du vide de sa vie comme sur cette diagonale (chemin de randonnée) où il rencontre une jeune militaire, il va en quelque sorte se lancer dans la vie et le malheur des autres. Tout d'abord, il recherche cette jeune femme énigmatique puis il va renouer avec une ancienne amie atteinte d'un cancer incurable.

On s'éloigne alors en Afghanistan et on plonge dans les horreurs de la guerre et de l'armée.

Toutes les impressions qui me venaient à la lecture de ce livre étaient de suite confirmées par le narrateur. Il avoue se noyer dans le malheur des autres, s'étonner d'histoires aussi rocambolesques, avoir compris le lien avec Luc, le fils de son ex-amie et reconnaît le cumul abusif d'évènements étranges qui croisent sa route.
le lecteur aussi, reste en marge de cette histoire qui arrive bizarrement dans la vie de Travenne.

Mais l'écriture est sublime, les histoires nous embarquent très loin (souvent trop loin) et l'émotion est présente, surtout avec le jeune Luc. Par contre, les malheurs de la jeune militaire m'ont peu touchés ce qui correspond aux remarques de l'auteur sur la guerre et l'armée.
Lien : http://surlaroutedejostein.o..
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Prenez une carte de France. Une grande règle d'architecte. Tracez un trait barrant grosso modo le pays en biais de Bayonne à Nancy. Vous l'avez, cette diagonale du vide.
En la parcourant, aucune grande ville, aucune métropole grouillante. Rien que des paysages. Des vallées, des monts, même pas des montagnes. Des rivières puis des fleuves à traverser. Bien sûr, en la parcourant à pied, c'est mieux. Une sorte de Compostelle dans l'autre sens. Car, cette diagonale s'effectue forcément vers le nord-est. Forcément.

Pierre Péju aime les rencontres. du moins, écrit-il ces rencontres improbables qui font le sel des livres, le terreau de tout bon roman et, surtout, le fondement de la vie. le seul intérêt à celle-ci d'être vécue.
Quand on marche, quand on randonne comme on dit aujourd'hui, même si la randonnée n'affiche pas plus de dix kilomètres au compteur et que vous serez rendus avant midi, quand on marche à pied, il y a deux points d'intérêt. D'abord, voir le paysage défiler à bonne allure, ni trop vite pour en apercevoir les moindres détails, ni trop lentement pour avoir cette impression de voyage, d'aller vers l'inconnu. Ensuite, faire des rencontres. Croiser d'autres vies, d'autres façons de voir les mêmes choses. Même sur cette diagonale désertée, vous ne serez jamais très longtemps seuls.
Ce sont ces rencontres qui intéressent Pierre Péju.
Et nous avec.
J'ai particulièrement bien aimé le personnage du cafetier (un second rôle, François Damiens pourquoi pas) qui finit souvent ses phrases par un « mais bon » lourd de sens.
N'allez donc pas chercher un récit d'aventure dans ces pages. Ni même la recherche de soi, bien que ça démarre un peu comme ça : un homme part pour échapper à son existence. On n'en saura pas davantage. Il croise une troublant jeune femme qu'il va se mettre en devoir de suivre. Comme le naufragé s'accroche à une bouée. D'abord farouche, elle va commencer à se livrer, un soir.
Je ne sais plus qui a dit (c'est dans un film de Lelouch) : « quand on demande à quelqu'un comment il va, on prend de gros risques ».
Le récit de la jeune femme va ébranler notre héros et nous avec.
Et télescoper un autre récit, une autre vie, une autre femme. Comme dans la chanson de Renaud : Manhattan – Kaboul. Les Tours et l'Afghanistan. Deux lieux, aussi opposés l'un que l'autre et se rejoignant pourtant. Une autre diagonale. Un autre vide. A combler d'urgence.
On cherche tous à poser ses valises quelque part.
Mais la vérité renferme parfois des mensonges. A trop vouloir savoir, on peut s'y brûler les ailes. Icare, encore.
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