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sur 529 notes
Un ouvrage philosophique séduisant et enrichissant par son organisation et ses illustrations. Un grand merci à Babelio et les éditions Allary pour m'avoir offert ce livre et m'avoir permis de m'essayer à la critique d'un ouvrage philosophique. Une belle découverte !
Charles Pépin propose dans son ouvrage une réflexion sur l'échec, son importance dans la société, ses représentations et son influence sur l'homme en général. En effet, nous pouvons concevoir que les échecs ont leurs points positifs mais Charles Pépin nous donne des illustrations par le biais de différents domaines. Par le biais de sportifs, artistes en tout genre ou encore de grands entrepreneurs ( Steve Jobs ou encore Xavier Niel), il alimente ses propos et nous montre de quelle façon l'échec n'est pas une fin mais souvent un commencement. Difficile de noter dans cette critique des éléments qui marquent plus que d'autres étant donné que chaque chapitre recèle de citations et de passages qui amènent à la réflexion. En tout cas, le lecteur récolte de nombreuses informations intéressantes qu'il est heureux de découvrir... ( le passé de Barbara, la sagesse de Ray Charles, la ténacité de Nadal... )
Cet ouvrage est d'ailleurs remarquable par sa teneur en citations qui invitent le lecteur à se les noter pour ne pas les oublier. Certains passages riches en réflexions entraînent le lecteur dans de réelles prises de recul, méditations et observations de sa vie personnelle.
La philosophie peut être ardue mais Charles Pépin compose ici un ouvrage qui trouve un certain équilibre en terme de complexité. Il est important d'être concentré à la lecture de certains chapitres au risque de se perdre et de ne pas comprendre. D'autres amènent parfois une relecture mais le contenu est abordable que ce soit au niveau du style , de son organisation et de l'intérêt de son contenu.
Autre point positif, l'organisation en chapitre qui nous permet de découvrir de quelle façon est envisagée l'échec sous l'angle épistémologique, chrétien, stoïcien, existentialiste ou psychanalytique.
Personnellement, je reste marquée par la vision de l'échec comme un cadeau qui nous permet de mieux nous connaître et de réadapter nos aspirations. J'ai annoté de nombreux passages et pris note de nombreuses citations. En tant que professeur, j'ai particulièrement apprécié les chapitres 1 et 12 que je me ferais un plaisir de relire.
Je recommande ce livre dès la terminale notamment par une lecture - analyse de certains chapitres pour mieux comprendre différentes notions comme le bonheur ou l'existence.
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Partant du constat que l'échec est trop peu abordé d'un point de vue philosophique, Charles Pépin, professeur de philosophie cherche à aborder ce thème d'un point de vue positif, aspect trop peu approchée dans notre culture, qui ne valorise que la réussite, au détriment de l'échec.

Peu habitué à lire des livres traitant des notions philosophiques, j'ai été agréablement surprise de voir que l'auteur avait une écriture agréable et vulgarisante, de sorte que j'ai trouvé ce livre très accessible, chose auquel on ne pense pas forcément lorsqu'on pense philosophie, ou dans mon cas lorsque je pense à mes cours de philosophie.

Charles Pépin voit l'échec comme une manière de réussir, et pour cela il prend en exemple des figures de la pop culture : Gainsbourg qui a raté sa carrière de peintre, pour exceller dans la chanson, Ray Charles qui a perdu sa famille, et sa vue, et qui réussit au piano, Steve Jobs qui se fait virer de sa propre entreprise, avant d'être rappelé en sauveur, etc…

L'échec nous ouvre les yeux. C'est en échouant que l'on se remet en cause, que l'on renoue avec la réalité. L'échec est une leçon de vie, une manière d'avancer. C'est en échouant que nous réussissons. Ainsi, sa vision de l'échec est très libératrice, car nous devons dissocier deux faits : le fait d'avoir raté, et le fait d'être un raté.

L'échec n'est pas celui de notre personne, mais celui d'une rencontre entre un de nos projets et un environnement.

Pour cela, il faut savoir se remettre en cause, et analyser ce qui n'a pas pu marcher, plutôt que d'occulter cet échec pour passer à autre chose. Il faut aussi être lucide lors de cette analyse: ai-je tout donné? Est-ce que je ne me sabotais pas inconsciemment? Est-ce que tout dépend de moi? Car dans les faits, certaines choses ne dépendent pas uniquement de nous même. Plutôt que de s'évertuer à changer ce qui ne peut être changé, il faut se forcer à ne pas changer ce qui ne peut être changé, et tout donner pour changer ce qui peut être changé.

L'échec, lorsqu'il est là, ne dépend plus de nous. Seule dépend de nous la manière de le vivre.

Enfin, un message qui m'a paru très positif, c'est que l'échec et la réussite sont liés. C'est en échouant que nous réussissons. Prendre des risques nous permet de profiter des fruits de la réussite, si fruit il y a. Car la pire des choses aurait été de vivre une vie d'échec sans avoir tenté de réussir. Essayer c'est vivre.

Réussir ses succès, c'est les vivre comme autant d'occasions d'assumer sa responsabilité de créateur.
Lien : https://cyberlecture.wordpre..
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