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Bartleby et ses émules
Liste créée par Alzie le 23/09/2018
33 livres. Thèmes et genres : ratage , bartleby , essai , essai philosophique , théâtre

L'art de ne pas...... faire, commencer, entreprendre, réussir, commencer à réussir.....

Annuler, différer, procrastiner, loupages, fiascos et gâchis en tous genres ou autres formes de réussites négatives.

Autre liste : l'art de rater sa vie (GabiSensei)

Mise à jour : mars 2021



1. Bartleby
Herman Melville
4.01★ (2761)

"Je préférerais ne pas" : telle est la réponse, invariable et d'une douceur irrévocable qu'oppose Bartleby, modeste commis aux écritures dans un cabinet de Wall Street, à toute demande qui lui est faite. Cette résistance absolue, incompréhensible pour les autres, le conduira peu à peu à l'isolement le plus total. Bartleby, s'il n'a pas l'ampleur de Moby Dick et Pierre ou les ambigüités compte pourtant parmi les écrits les plus importants d'Herman Melville (1819-1891). Les thèmes existentiels de ses romans d'aventures y sont transposés, avec une tension comparable, dans la simple histoire de la vie d'un employé. Ce texte bref, mais aux significations inépuisables, a exercé une fascination durable sur des écrivains et philosophes comme Maurice Blanchot, Georges Bataille, Michel Foucault ou Gilles Deleuze. L'un des mérites de cette nouvelle traduction est de faire ressortir une qualité du texte quelque peu occultée : son humour.
2. Bartleby et Compagnie
Enrique Vila-Matas
4.01★ (226)

Vingt-cinq ans après avoir écrit un roman d'amour, un commis aux écritures revient sur ce traumatisme ancien et démarre une sorte de journal, à la recherche de ces innombrables écrivains négatifs qui emplissent de leur assourdissant silence l'histoire de l'écriture. Livres inachevés ou inachevables, échecs éditoriaux, succès posthumes, auteurs d'un seul livre, confession tardives d'une vocation inaboutie, maniaque du pseudonyme, incapables majeurs, désespérés a priori, partisans de la brièveté humaine jusqu'à choisir la vie contre les lettres ou jusqu'à se l'ôter par dépit, militants de l'ineffable, ou nègres consentants, tous ces petits-cousins de Bartleby forment une constellation d'où, à n'en pas douter, sont sortis les meilleurs, quand ils n'y sont pas tout simplement restés. Dans ces labyrinthiques notes en bas de page destinées à commenter un texte invisible, en quête de tous ces livres qui demeurent en suspension dans la littérature mondiale, Vila-Matas montre que cette crise nous plonge au c?ur même du projet d'écrire, qu'elle touche à l'essentiel de ce projet. Voilà quia de quoi alimenter l'espoir: comme les précédentes, la littérature à venir sera celle du refus ou ne sera pas.
3. Le nomade entravé
Georges Picard
4.00★ (2)

Sortir de ses routines, ne cesser d'aller « ailleurs » : tel est le sous-entendu de ce roman dont les péripéties et le ton ironique laissent entrevoir la profondeur de l'éternel dilemme humain : partir ou pas.Le narrateur, « nomade entravé », est fixé depuis quatre mois dans une petite ville portuaire qu'il ne parvient pas à quitter. Pour sortir de cet attentisme, il consulte un psy qui lui conseille d'écrire un pamphlet à la Cioran susceptible de le purger de ses humeurs. Un vieil écrivain local, alcoolique et pittoresque, mystérieusement engagé dans uneoeuvre incompréhensible, essaie de l'en dissuader au nom de la pureté littéraire : l'écriture, la vraie, ne doit pas soigner, mais tuer l'écrivain, le vider complètement. Hésitant, sceptique, le narrateur tergiverse sous le regard amusé de Solène, une voisine, et sous les quolibets de ses compagnons de bistrot. Sa rencontre avec des migrants africains, essayant envers et contre tout de passer en Angleterre, va redéclencher en lui le goût de l'action et l'ardeur du départ.
4. Quelque chose en lui de Bartleby
Philippe Delerm
3.36★ (257)

www.antiaction.com est pris d?assaut. Beaucoup de compliments, qu?Arnold a d?abord trouvé outranciers, mais on s?habitue vite. Ces enthousiasmes suivis d?épanchements sont souvent signés d?un prénom féminin accompagné d?une adresse e-mail, mais Monsieur Spitzweg s?est promis de ne pas répondre. Certaines correspondantes comprennent cette attitude : «Ne perdez pas votre temps. Continuez seulement à cueillir le meilleur des jours.» Cueillir le meilleur des jours pour des Stéphanie, des Valérie, des Sophie ou des Leila, voilà qui n?est pas sans flatter l?ego d?Arnold, même s?il cueille davantage encore pour des Huguette ou des Denise. Le jour où Arnold Spitzweg crée son blog, une petite révolution est en marche : l?employé de bureau discret jusqu?à l?effacement cède donc à la modernité mais sans renier ses principes. Sur la toile, à contre-courant du discours ambiant prônant l?activité outrancière, il fait l?éloge de la lenteur et décrit l?inclination naturelle à la paresse. Contre toute attente, les écrits intimes d?Arnold Spitzweg résonnent avec force chez des milliers d?internautes : on le félicite, on le sollicite, on parle de lui à la radio... L?homme anonyme fait l?événement. Comment vivra-t-il cette subite notoriété ?
5. Les perdants héroïques : Inventaire de débuts sans fin heureuse
Miguel Albero
2.25★ (7)

Les perdants héroïques est un délicieux hommage aux loosers acharnés qui concentrent leurs forces sur le seul début de leur exploit. Un pilote automobile galvanisé sur la ligne de départ, un apprenti écrivain assoiffé de gloire littéraire et incapable d'écrire la première ligne de son grand ?uvre, ou encore un valeureux matador qui, à l'heure du combat, fuit l'arène frémissante : voilà quelques-uns des spécimens qui constituent l'inventaire des "débutants", méticuleusement classés selon la nature de leur échec : débutants par raison, par consomption, par omission, par conviction, par obligation et par dévotion. Abandonnant leur paisible retraite madrilène, deux dignes héritiers de don Quichotte et Sancho Pança se lancent sur les routes, à la rencontre de ces ratés emblématiques. Certes, l'on sent poindre sous le vernis de la parodie des vérités aussi douloureuses qu'absurdes sur la philosophie de l'accomplissement et la difficulté intrinsèque de tout homme à surpasser sa condition. Pourtant, dans un style suranné et habilement naïf qui sert à merveille d'irrésistibles comiques de situation, l'auteur nous réserve surtout des éclats de rire, mêlés d'une grande tendresse pour ces perdants héroïques dont nous avons tous un jour fait partie.
6. Le Livre officiel des glorieux losers
Stephen Pile
3.00★ (6)

Le succès est à la portée de tous. Mais un ratage dans les règles de l'art demande du génie et de l'originalité. Les glorieux losers, ces artistes de l'absurde, véritables dieux de l'échec, ont su résister à l'appel du succès facile pour accueillir à bras ouverts la multitude de possibilités offertes par le monde merveilleux des loupés. Dans Le Livre officiel des glorieux losers, Stephen Pile, président du Club des Glorieux Losers de Grande-Bretagne (le CGLGB), rend hommage aux échecs les plus spectaculaires et les plus loufoques des vingt-cinq dernières années. Les 235 histoires de ce livre vous mèneront des Hébrides extérieures aux États-Unis, en passant par l'Australie, l'Europe et l'Afrique. Vous apprendrez ainsi que la Syrie abrite le propriétaire du GPS le moins fiable du monde (sa marge d'erreur est de 8 000 kilomètres). Vous découvrirez l'homme qui a eu le plus grand nombre d'échecs au permis de conduire (959 loupés), le braquage le plus raté (deux groupes de braqueurs s'attaquant en même temps à la même banque), ou encore le pire agresseur (qui partit en laissant 250 $ à sa victime). Toutes ces histoires, aussi insolites qu'hilarantes, vous réconcilieront avec vous-même et avec le monde qui vous entoure.
7. Bartleby : Une histoire de Wall Street et Autres récits
Herman Melville
4.88★ (12)

avoir décrit son cabinet d'homme de loi, lieu sinistre cerné par les grands murs sombres des immeubles avoisinants de Wall Street, et ses clercs, qui évoquent les personnages les plus comiques de Dickens, le narrateur de cette Histoire de Wall Street rapporte comment Bartleby, qu'il avait recruté comme copiste, refusa obstinément de répondre à tous les ordres et à toutes les demandes, sollicitations et supplications qui lui étaient adressés, leur opposant une même formule : " J'aimerais mieux pas " (I would prefer not to), entraînant par là le dérèglement de tout son univers. Les portraits cocasses et mordants dressés par Melville et l'évocation émouvante d'une figure christique aux prises avec le pharisaïsme de ses contemporains laissent ouverte la question du sens de ce récit : si la formule de Bartleby perturbe le narrateur et son petit monde, elle vient aussi troubler les interprétations du texte que le lecteur pourrait se risquer à avancer. C'est sans doute l'une des raisons de la fascination que n'a pas cessé d'exercer Bartleby sur ses lecteurs. Ce volume contient également des traductions inédites de L'Homme au paratonnerre, La Véranda, Le Clocher, ainsi que " Descriptions d'un combat ", une lecture de Bartleby proposée par Mathieu Lindon.
8. De Bartleby aux écrivains négatifs
Patrick Tillard
L'objet de cet essai est d'étudier les postures du refus de plusieurs écrivains négatifs modernes et contemporains, de comprendre leur volonté d'absence et les motivations de leur exil de la littérature. Les silences littéraires de Magloire-Saint-Aude, Colette Peignot, Jean-Pierre Issenhuth, Paul Nougé, Herman Melville, Fernando Pessoa et Robert Walser y sont analysés. La figure du Bartleby de Melville, les obsessions littéraires de Enrique Vila-Matas, les détournements de Perec sont aussi convoqués. Chacun de ces registres permet d'illustrer la portée inquiète de leurs congés de la littérature, la qualité de leurs silences, l'opiniâtreté de leurs refus. Portant sur des écrivains « négatifs » apparemment divers, cet essai pose la question d'une écriture poétique non neutralisée par le formatage littéraire et la culture industrielle. Il invoque au contraire un imaginaire tourné vers l'inspiration et ayant renoncé aux formes et aux thèmes imposés par l'idéologie régnante de l'éphémère et du paraître. Certaines caractéristiques de ces bartlebys contemporains sont issues des propositions du fait littéraire, d'autres se fondent sur la vie même, plusieurs se bâtissent par la grâce ou le malheur du processus créatif, et quelques-unes incarnent, bien plus que le renoncement littéraire, la volonté de disparaître devant la pénurie de lumière attribuable à la littérature.
9. Artistes sans oeuvres : I would prefer not to
Jean-Yves Jouannais
4.14★ (52)

Artistes sans ?uvres, essai-météorite qui fit date lors de sa parution en 1997, a notamment marqué l'écrivain Enrique Vila-Matas qui revient sur cette " heureuse rencontre " dans la préface de cette réédition. Catalogue raisonné et déraisonnable des artistes chez qui les ?uvres sont " présentes partout et visibles nulle part ", ce large inventaire fait l'éloge a priori paradoxal d'un art qui n'existe qu'en creux, de créateurs qui n'en sont qu'à peine, comme autant d'avatars plus ou moins volontaires du fameux Bartleby. Jean-Yves Jouannais révèle ces trajectoires méconnues, virtuelles, inabouties ou abandonnées, et leur ombre portée dans les marges de la littérature. Et s'autorise même quelque détour par la fiction à propos d'un certain Félicien Marb?uf. Tant et si bien que cet assemblage de non-?uvres finit par dessiner un panorama érudit et désinvolte qui remet insidieusement en cause toutes nos certitudes esthétiques.
10. L'art de ne pas faire
Franck Terreaux
4.00★ (4)

Parfait pour son titre, je ne jurerais pas du contenu.
11. L'art de rater sa vie
Simon Nadeau
4.12★ (8)

Sous les apparences d?un roman (et c?en est tout de même un), voici un récit sur une expérience radicale, un renversement des valeurs, une échappée du monde contemporain tel qu?il va. Le lecteur découvrira qu?il est possible de rater sa vie avec art, qu?il n?y a pas qu?une seule façon de réussir et qu?une autre façon de vivre, de sentir et de penser peut être explorée. C?est ce que fait le personnage fantasque de Mèche-au-Vent, qui accomplit sa révolution à travers de petits gestes et une suite d?écarts. Simon Nadeau, après "L?Autre Modernité", revient avec une histoire posée entre mythe et réalité, celle d?un déserteur de l?intérieur qui sacrifiera la réussite sociale sur l?autel de sa liberté, subversive et joyeuse.
12. Comment améliorer les oeuvres ratées ?
Pierre Bayard
3.64★ (48)

De Joachim du Bellay à Marguerite Duras, les plus grands écrivains de notre littérature ont connu des moments de faiblesse et ont raté certaines de leurs ?uvres. Histoires aberrantes, personnages inconsistants, style boursouflé, vers boiteux ? ces textes plongent tout lecteur sensé dans la consternation. Comment ces auteurs en sont-ils arrivés là ? Tenter de répondre à cette question conduit à interroger, avec l?aide de la psychanalyse, les mystères de l?acte créateur. Si l??uvre parfaite, en effet, isolée dans sa plénitude, n?offre souvent que peu de prise à la réflexion, l??uvre ratée, par son échec même, dévoile une partie des mécanismes du génie. Soucieux d?être constructif et de tirer toutes les conséquences de ses hypothèses théoriques, cet essai propose aussi des améliorations concrètes. Changements de forme, variations dans les intrigues, déplacements de personnages d?un livre à l?autre permettent d?imaginer, entre rêve de perfection et délire de réécriture, ce que ces ?uvres auraient pu être dans des mondes littéraires différents.
14. Encyclopédie de l'Echec Sentimental
Khun San
5.00★ (3)

Vingt six histoires courtes, un abécédaire comme un voyage dans les marges et les recoins de cette curieuse chose qu'est l'ombre de l'autre. D'Apocalypse simple à Zoo humain, il y a des mensonges et des macarons, un pépiniériste entêté, des errancces qui disent la vérité, du sexe au basilic, des chamanes où trouver refuge, une femme qui n'a jamais gagné une seule partie d'échecs, des quais de gare, des idoles, des princesses et des lunettes noires...
15. Parfaites imperfections
Erik Kessels
3.35★ (32)

Dans la lignée des best sellers de Phaidon Vous pouvez être ce que vous voulez être et Sacrés Bons Conseils, ce guide indispensable porte un regard amusé et amusant sur l?art de faire des erreurs. Erik Kessels célèbre l?imperfection et le ratage et montre en quoi ils constituent des étapes essentielles dans le processus créatif. Il présente les exemples les plus savoureux de « ratages » dans la photographie, les arts plastiques, le design et l?architecture. Avec ce livre passionnant et richement illustré, les créateurs, les étudiants et les jeunes professionnels ne redouteront plus de « rater » et pourront expérimenter sans retenue. Avec plus de 100 images provenant de la collection personnelle de photographies de Kessels ainsi que d?oeuvres d?artistes, de photographes et de designers internationaux que les « ratages » ont inspiré. Pimenté de textes vivants et humoristiques, de conseils, de citations et d?anecdotes, qui incitent à porter un regard plein de mansuétude sur le « ratage ».
16. Comment parler des livres que l'on n'a pas lus ?
Pierre Bayard
3.69★ (916)

L'étude des différentes manières de ne pas lire un livre, des situations délicates où l'on se retrouve quand il faut en parler et des moyens à mettre en ?uvre pour se sortir d'affaire montre que, contrairement aux idées reçues, il est tout à fait possible d'avoir un échange passionnant à propos d'un livre que l'on n'a pas lu, y compris, et peut-être surtout, avec quelqu'un qui ne l'a pas lu non plus.
17. L'art de ne pas rompre
Daniel Glattauer
2.95★ (59)

Joana et Valentin, qui se sont rencontrés des années plus tôt en faisant de la plongée, heureux parents de deux enfants, sont en pleine crise conjugale. Ils n?arrivent plus à se parler, ne se supportent plus, se disputent sans cesse. Pour tenter de sortir de cette impasse et de retrouver l?harmonie de leurs premières années de vie commune, ils décident de se faire aider par un conseiller conjugal. Mais à peine entrés dans le cabinet du thérapeute, ils recommencent leurs querelles stériles et chacun essaie de prendre le conseiller à témoin des défauts de l?autre. Celui-ci leur propose bien quelques exercices afin de rétablir le dialogue, mais en vain. Soudain, un téléphone portable sonne. Le conseiller s?excuse et sort du cabinet. Peu après, il revient, l?air absent et, de but en blanc, demande à Joana et Valentin pourquoi ils ne se séparent pas. Joana et Valentin vont dès lors changer de ton...
18. L'art de ne pas souffrir
Giacomo Leopardi
3.83★ (14)

Giacomo Leopardi (1798-1837) est le grand poète du malheur humain : ses chants désespérés sont parmi les plus beaux des chants romantiques. Dans ses lettres, il médite sur les raisons de ce malheur, mais il apprend aussi à l?affronter et à le supporter : à ses correspondants, il enseigne à faire renaître les fleurs de l?espoir sur les cendres du monde. Comment croire encore au bonheur quand on sait qu?il n?existe pas ? Pour Leopardi, l?art de ne pas souffrir tient au paradoxe suivant : si le bonheur n?existe pas, s?il est une illusion, cette illusion est néanmoins la source du seul bonheur possible. « Tous les biens de ce monde sont des illusions. Et donc si vous enlevez ces illusions, quel bien nous reste-t-il ? »
19. Mark Rothko, rêver de ne pas être
Stéphane Lambert
3.68★ (34)

Mark Rothko est né en 1903 à Dvinsk dans l?Empire Russe - aujourd?hui Daugavpils dans le sud-est de la Lettonie - sous le nom de Marcus Rothkowitz. À la fin des années 30, il abandonne le suffixe de son patronyme et adopte la nationalité américaine. C?est après la Seconde Guerre mondiale que va s?affirmer ce qui fera la notoriété internationale de sa peinture : ses célèbres écrans de couleur. Dans le courant des années 60, il réalise son oeuvre maîtresse : un ensemble de panneaux obscurs pour une chapelle qui portera son nom à Houston. Il se suicide en 1970. Troublé par l?apparent effacement de ses origines dans son oeuvre, Stéphane Lambert a cherché à reparcourir le fil gommé de ce déracinement. L?auteur a donc fait le voyage en Lettonie et à Houston, deux destinations que tout semble opposer, et surtout s?est beaucoup promené dans les peintures de Rothko. Il ressort de cette confrontation un texte qui, partant de l?expérience vécue du peintre, peu à peu se plie à l?absence de forme de l?oeuvre observée et en sonde l?incommensurable profondeur : un lieu où se seraient amalgamés tous les lieux, où s?allient les contraires.
20. L'art de ne pas être grand-père
Henri-Pierre Jeudy
Soit la meilleure façon d'en être un.
21. Il ne faut jurer de rien - On ne saurait penser à tout
Alfred de Musset
3.73★ (89)

Sur un théâtre ancien, faisons des pièces ludiques. Tel pourrait être le mot d?ordre d?Alfred de Musset quand il s?adonne au proverbe, genre dont Il ne faut jurer de rien et On ne saurait penser à tout sont d?incontestables réussites. Impertinentes et drôles, ces pièces bousculent les formes théâtrales empesées et le sérieux des convenances. L?esprit fuse, les surprises succèdent aux quiproquos, les incongruités aux cocasseries. L?alacrité du ton, le sens du rythme et la verve de l?échange dépoussièrent les situations déjà vues et dégourdissent les dialogues. Avec Il ne faut jurer de rien (1836) et On ne saurait penser à tout (1849), voici venu le temps de la jubilation théâtraleLes deux pièces revendiquent un certain héritage intellectuel, assument une nostalgie littéraire, le génie de Musset transmuant un théâtre de société en une oeuvre dramatique originale et nouvelle. Il ne faut jurer de rien et On ne saurait penser à tout confirment la préférence pour la « fantaisie à la française », comédies où se croisent l?humour et l?esprit, deux qualités que Musset attribue au génie dramatique qu?il admire le plus, Molière. Dans nos deux pièces, cinq personnages se croisent (si l?on excepte les utilités). L?intrigue est en général assez mince. Dans Il ne faut jurer de rien et On ne saurait penser à tout, un mariage doit se conclure, mais, à la ligne droite des consentements mutuels, les jeunes héros préfèrent les courbes romanesques et les épreuves du coeur. On le voit, la mythologie personnelle de l?auteur et une pointe de marivaudage enrichissent le genre des proverbes. La part ludique des deux pièces n?exclut pas une lecture « sérieuse » des moeurs du couple « moderne ». C?est même ce qui singularise la poétique de Musset et le situe entre Molière et Oscar Wilde. Entre vérité du coeur et amusement de l?esprit, Musset travaille à la frontière d?un genre. Les deux pièces de Musset qui se caractérisent par leur sens du rythme, de la formule et de l?à-propos confèrent au présent de l?action densité et humour. Le sens du dialogue, constamment animé par une brillante énergie, imite la conversation mondaine pour mieux s?en démarquer. Jeux de mots et coq-à-l?âne démontrent la puissance de déflagration du langage. Constamment les incongruités interfèrent avec les propos sérieux ou simplement anodins. Les dialogues deviennent un peu fous. Bien des obstacles séparent les amoureux d?Il ne faut jurer de rien et d?On ne saurait penser à tout. Franchies une à une, grâce à « la transparence vagabonde », ces épreuves redonnent un sens à l?amour. Certes, personne n?est tout à fait dupe, et Musset le premier qui refusera d?épouser Aimée d?Alton, mais il est bon de croire au bonheur et de tourner la page à l?heure des confessions intimes.
22. Penser à ne pas voir
Jacques Derrida
4.00★ (10)

Pour ceux qui voudraient tout voir...
23. L'art de ne pas travailler : Petit traité d'oisiveté active à l'usage des surmenés, des retraités et des sans emplois
Ernie Zelinski
3.79★ (40)

L'art de ne pas travailler mis à part quelques surdoués de naissance, le commun des mortels a souvent - hélas - vite fait d'en oublier les secrets ! Et paradoxalement, à une époque où la valeur sociale du travail est au c?ur de bien des débats, ceux qui travaillent trop, ceux qui ne travaillent pas ou plus, finissent par se retrouver dans des difficultés semblables avec leur temps libre... Que vous soyez surmené, retraité ou sans emploi, Ernie Zelinski vous rappelle dans ce best-seller provocateur, pratique et amusant certaines choses évidentes... et d'autres qui le sont moins, pour vous aider à mieux tirer parti de votre temps libre et surtout à (re)trouver l'équilibre entre travail et loisirs.
24. Les ratés les plus profitables
Jacques Braibant
3.75★ (10)

Si beaucoup d?inventions ou de découvertes réalisées par l?Homme aboutirent, certaines sont dues à des tentatives échouées, des erreurs ou simplement le fruit de la sérendipité, et sont pourtant devenues extraordinaires ou utiles au quotidien ! Découvrez, entre autres,? - l?histoire de cette tarte cuisinée par les soeurs Tatin, qui s?est renversée au moment d?être servie et qui donna naissance à la célèbre tarte du nom des deux dames ! - le chocolat envoyé aux enfants en Italie pour lutter contre la malnutrition accablant le pays qui, après avoir fondu, fut mis en pot et devint le Nutella, la pâte à tartiner la plus mangée à l?heure actuelle ! - l?histoire du Coca-Cola, ce médicament raté qui est devenu une des boissons les plus consommées au monde ! - ce petit bout de papier recouvert d?une colle ratée et inutile? Jusqu?à ce que quelqu?un se rende compte que le fait qu?il puisse être repositionné est un atout et qu?il le baptise « post-it » ! - la bière, résultat d?une fermentation de grains d?orge et de houblon dans une cuve d?eau, dans laquelle ils étaient tombés par simple mégarde !
25. Encyclopédie joyeuse de la procrastination
David d'Équainville
Écrit par l'initiateur de la Journée mondiale de la procrastination, qui a lieu chaque année le 25 mars. Auteur apprécié des médias et fin connaisseur du sujet, qui a publié en version numérique, d'abord, puis papier, un manifeste de la procrastination. Des entrées de A à Z, qui allient humour, exercices pratiques, démonstrations argumentées et grandes pensées philosophiques détournées sur le thème : 99 bonnes raisons de tout remettre au lendemain. Nous sommes tous un peu hypocrites, voire fanfarons, alors que nous procrastinons avec délectation dès que l'occasion se présente. Au fond, qui n'a jamais procrastiné ? Impossible. Aujourd'hui, se passer de la procrastination ce noble art des lendemains qui chantent serait même un défi. Déclarer les impôts, ranger les papiers qui s'entassent, répondre aux mails, qui s'entassent aussi, organiser les vacances, relancer les clients, ou encore appeler la famille pour le traditionnel marathon des " bons voeux ", tant de choses que chacun remet à la dernière minute, avec la satisfaction d'avoir fait le bon choix. Mais êtes-vous bien sûr de maîtriser toutes les techniques de la procrastination ? Car cette pratique se travaille, jusqu'à s'élever au rang de chef-d'oeuvre. Grâce à cette insolite encyclopédie sur la procrastination, vous découvrirez tous les fondamentaux à connaître pour qui envisage de ne plus se laisser mener par le bout de l'agenda. Guide à l'usage de tous les procrastinateurs, des débutants aux plus acharnés, cette encyclopédie vous livrera les clés pour enfin donner toute la mesure de vos talents, et adopter ce nouveau mode de vie en connaissance de cause : une raison de vivre qui ne soit pas machinique !
27. Décider ou ne pas décider ? : réflexions sur les processus de la décision
Bruno Jarrosson
D'où vient que la décision - acte fondateur de tout trajet personnel et bien plus encore de toute vie professionnelle - soit si peu et mal traitée en France ? Le constat de cette surprenante absence donne à Bruno Jarrosson le point de départ d'une réflexion qui couvre un domaine bien plus large que le management et la conduite des entreprises sur lequel il prend appui et qu'il cite en exemple. L'auteur explique ici que le vrai problème posé par la décision - et au-delà, par l'action - n'est pas la mise en ­?uvre d'un outil, mais la posture de celui qui en use. De ce fait, personne ne saurait se contenter des « outils d'aide à la décision », simples modèles dont la validité ou l'inutilité ne sont déterminées, en dernier ressort, que par la personnalité de celui qui les met en ?uvre. Comme à son habitude, Bruno Jarrosson démontre la faible portée des « recettes » pour poser les questions plus profondes de l'être et de la relation aux autres. Pour ce faire, il puise dans la philosophie, la littérature, l'histoire contemporaine et celle des sciences, les exemples et les concepts qui rendent sa démonstration éclatante de justesse et passionnante à lire.
28. Récits en souffrance
Florence Godeau
Quatrième de couverture Un copiste venu de nulle part s'installe dans les bureaux d'un homme de loi new-yorkais, et, par le biais d'une formule aussi lapidaire qu'ésotérique, dérègle la rationalité machinale qui régissait jusqu'alors les pensées et les agissements de son employeur (« Bartleby »). Un représentant de commerce s'éveille un beau jour dans l'inconfortable position d'un monstrueux insecte : cet événement malencontreux fait de lui la victime potentielle de sa petite famille, prompte au dégoût aussi bien qu'à l'oubli (« La métamorphose »). Au coeur d'une bâtisse souterraine à l'architecture rigoureuse et tortueuse, un être sans nom médite sur ses conditions d'existence, tout en s'acharnant à défendre sa citadelle contre les assauts d'un innommable intrus (« Le terrier »). Quelque part dans un espace quelconque, quelqu'un tâtonne dans l'obscurité, cherchant parmi les mots la trace d'un « sujet » : d'avatar en avatar, une voix têtue répète l'éternelle histoire d'une lutte inégale et fatale, régie par les lois des tyrans, ligués contre tous ceux qui tombent (L'Innommable). Récits « en souffrance », lettres en souffrance, êtres en souffrance : les textes sur lesquels se fonde cet essai de poétique comparée évoquent une attente patiente, mais aussi un combat, une agonie, peut-être. Retraite, repli, effacement, sont autant de stratégies défensives, d'une improbable efficacité pratique, mais aussi d'une redoutable complexité, d'une étourdissante virtuosité, d'une fascinante gratuité. Du grand art, en quelque sorte, inépuisable.
29. Oblomov
Ivan Gontcharov
4.22★ (2319)

La trentaine passée, Ilia Illitch Oblomov est attteint d'un mal singulier. Le plaisir d'agir n'existe pas pour lui. Il est de ces indolents qui savent vouloir intérieurement, mentalement, mais qui ont besoin pour agir qu'une volonté s'ajoute à la leur. "J'ai commencé à m'éteindre en copiant des papiers au ministère Je m'éteignais en lisant dans les livres des vérités dont je n'avais que faire dans la vie". Illia Illitch s'est graduellement retiré du monde. Instinctivement et sans y prendre garde. Resté habillé la journée entière lui a semblé superflu. Dîner en ville également. Sa robe de chambre est devenu le vêtement quotidien et comme le symbole de sa vie; Oblomov parcourt l'existence abandonné dans le délice de la rêverie, dans son appartement lézardé et parmi des meubles couverts de poussière en compagnie de Zakhar son vieux domestique, le plus fainéant, le plus insupportable, le plus dévoué. Toutefois , grâce à son ami Stolz, il se découvre d'autres aspirations. A côté de ses rêves d'ambition, il a de plus hautes pensées, il projette un plan de réformes. Mais il n'ira jamais jusqu'à l'action, pressentant les effets pervers. Pour tout héros, vient le temps de l'épreuve, aussi belle soit-elle. Pour Oblomov ce sera l'amour. En entendant chanter "Casta diva" de la Norma de Bellini par Olga, il va s'éveiller à nouveau. Les jeunes gens se rapprochent et en viennent à s'aimer. Elle transforme sa vie de marionnette, l'incite à lire, à sortir. Il s'exécute avec ravissement, mais petit à petit, à la musique de sa passion va se substituer le parasitage de deux discours philosophiques contradictoires "Ce que tu me proposes, c'est la mort. Il faut nous y préparer, Olga" Bien sûr, Obolmov séduira Olga. Les femmes sont parfois les réceptacles des choix de vie des hommes, et elles sont livrées à cette souffrance; Philosphe, stoïcien, , Oblomov finira pétrifié devant les coups de boutoir de l'histoire. Il donnera son nom à une grande tendance sociale de la Russie éternelle, faite de regrets, d'élans utopiques et de renoncements : l'Oblomovisme. Hamlet dans son célèbre monologue, dit : " Mourir, dormir, rêver peut-être...; Oblomov murmure : "Dormir, rêver, mourir peut-être. (Texte figurant sur les rabats de la couverture)
30. L'effet Bartleby : Philosophes lecteurs
Gisèle Berkman
Pourquoi la nouvelle d'Herman Melville, Bartleby, the scrivener (Bartleby le scribe), a-t-elle suscité autant de commentaires et de réécritures chez divers penseurs, écrivains et plasticiens ? À quoi tient la fascination qu'elle exerce ? Par quelle magie parle-t-elle à nos contemporains une langue d'une troublante inactualité, comme si la résistance passive du scribe, trop souvent réduite à la fameuse formule "I would prefer not to", devenait une sorte de viatique en nos «temps de détresse» ? Dans L'Effet Bartleby, Cisèle Berkman interroge les commentaires philosophiques qui, de Blanchot à Deleuze, en passant par Derrida, Agamben et Badiou, ont contribué à donner un statut particulier à ce texte. Ce faisant, elle cartographie cette modernité, indissociablement littéraire et philosophique, qui se situe peut-être déjà derrière nous, l'effet Bartleby désigne ici l'effet singulier que la littérature produit sur la philosophie, en une scène de charme et de sidération mêlés dont la nouvelle de Melville est un peu la pierre de touche.
31. La Vie mode d'emploi
Georges Perec
4.12★ (3871)

La Vie mode d'emploi est un livre extraordinaire, d'une importance capitale non seulement dans la création de l'auteur, mais dans notre littérature, par son ampleur, son organisation, la richesse de ses informations, la cocasserie de ses inventions, par l'ironie qui le travaille de bout en bout sans en chasser la tendresse, par sa forme d'art enfin : un réalisme baroque qui confine au burlesque. Jacqueline Piatier, Le Monde
32. Comment parler des lieux où l'on n'a pas été ?
Pierre Bayard
4.05★ (105)

L?étude des différentes manières de ne pas voyager, des situations délicates où l?on se retrouve quand il faut parler de lieux où l?on n?a pas été et des moyens à mettre en ?uvre pour se sortir d?affaire montre que, contrairement aux idées reçues, il est tout à fait possible d?avoir un échange passionnant à propos d?un endroit où l?on n?a jamais mis les pieds, y compris, et peut-être surtout, avec quelqu?un qui est également resté chez lui.
33. L'art difficile de ne presque rien faire
Denis Grozdanovitch
3.18★ (153)

Vivre à son propre rythme, lire des auteurs oubliés, jouer au tennis sans esprit de compétition, faire la sieste au fond du jardin, contempler un vol de grues, repenser aux rêves de la nuit : autant d'expériences mystérieuses que le bruit assourdissant de la planète rend aujourd'hui presque impossibles. Dans l'esprit du Petit traité de désinvolture, L'art difficile de ne presque rien faire aborde avec un humour délicieux l'une des questions insolubles de l'existence : comment préserver la jouissance de l'instant? Quelque part entre la sagesse chinoise du tao et le désir d'enfance, avec un scepticisme assumé face aux délires de la consommation ou du sport-spectacle, Denis Grozdanovitch nous invite avec une poésie quotidienne et lumineuse sur des sentiers qui ne mènent nulle part. Parution : février 2009
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