Le Maître d'escrime

Dans une période politique troublée pour l'Espagne, en 1868, Don Jaime, maître d'escrime quinquagénaire, regrette le temps où l'escrime était un art du combat, et non pas un sport comme il l'est désormais, remplacé par les pistolets et fusils, synonymes de facilité et de lâcheté selon lui. Il vivote entre quelques leçons, ayant du mal à trouver sens à son existence dans une Madrid en constante évolution, jusqu'au jour où celle-ci va être radicalement bouleversée par une demande inattendue...

Si l'on excepte une intrigue plus qu'attendue, qui enlève tout piquant au récit, ce roman policier, qui prend le temps de se mettre en place, choisissant de dépeindre avec précision le cadre spatio-temporel dans lequel il se situe avant de développer tout évènement criminel, est une lecture agréable, qui dose parfaitement pauses descriptives de personnages, de lieux... et scènes d'action, mettant en scène avec fluidité les différentes techniques d'escrime présentées, tout en nous offrant une histoire cohérente et un dénouement qui se tient.

Je n'en garderai pas un souvenir impérissable, mais j'ai tout de même passé un bon moment.

Un vieux maître d'escrime est mêlé malgré lui à une sombre affaire de trahison dans l'Espagne de la fin du XIXe. Un bon suspense.

Un roman qui prend bien le temps de se mettre en place.
Qui nous emmène entre les troubles politiques de l'Espagne à la fin du 19ème et la passion d'un maître d'escrime qui vit de et pour cet art noble.

Bien sûr on y parle de tierce, de quarte et de parade. Peut être même un peu trop à mon goût.

Au travers cet art à part entière, l'auteur nous parle de respect et d'honneur.

L'intrigue est assez classique mais l'histoire cohérente avec un bon dénouement sous cette plume fine, précise et affûtée tel un fleuret.

un roman agréable à lire mais où il ne se passe pas grand chose. L'action ne commence vraiment qu'à la moitié du livre et l'intrigue est un peu trop simple, trop évidente...heureusement l'écriture est agréable et on passe quand même un bon moment.

Un livre bien écrit (et bien traduit).
Un vieux maître d'escrime mélancolique, engoncé dans ses principes, à la recherche de la "botte parfaite", et qui semble s'être "trompé d'époque", et une femme fatale, tout droit sortie d'un roman de pierre Benoît.
Mais il faut attendre les deux tiers du roman pour que l'action démarre, et cette fois à toute allure !
Par ailleurs, beaucoup de considérations techniques sur l'escrime, et de références à la situation politique du royaume d'Espagne à la fin du règne d'Isabelle II, où le lecteur, français et non escrimeur que je suis s'est retrouvé un peu perdu.

Un livre que j ai beaucoup aimé par le style élégant de son auteur. Une écriture légère et travaillée ainsi qu'une intrigue qui n'aurait pas déplu à Alexandre Dumas.

Une lecture bien éloignée de mes thrillers habituels. Passionnée par la seconde partie du roman, j'ai trouvé la première moitié vraiment très longue et ai failli pour la première fois abandonner un livre.

Don Jaime Astarloa est un célèbre maitre d'escrime passionné par son art. Quitte à être en marge des us et coutumes de son époque, il voue sa vie à sa passion et se fait un honneur d'en respecter toutes les valeurs. Loin des troubles de la vie politique qui agitent l'Espagne en 1868, il est à la recherche de son graal : le coup parfait, une botte secrète imparable.
Cependant, son quotidien va être bouleversé par sa rencontre avec Adela de Otero : inconcevable au départ, le maitre d'escrime va finir par accepter de lui donner des leçons d'escrime. Bien qu'une femme avec une arme est contraire à ses valeurs, il va tomber éperdument amoureux, sans le lui avouer.
Cependant, n'est-il pas juste un pion sur un grand échiquier ?
Quand un meurtre est perpétué, le maitre d'escrime sait que sa vie est en danger...

Arturo Perez Reverte propose ici un livre enrichissant qui est finement construit : l'escrime est indéniablement au coeur de son ouvrage, aussi bien directement qu'indirectement dans la construction stratégique de son roman. L'intégralité de la première moitié est dédiée à mettre en place l'intrigue avec les complots politiques, le quotidien agité de la ville, le portrait des personnages et la présentation de l'escrime. La seconde moitié s'emballe avec la découverte d'un corps, l'enquête puis l'action jusqu'au dénouement final. Bien que passionnée par la seconde moitié que j'ai lu en un rien de temps, la première moitié est quand à elle très longue et a bien failli me faire arrêter le livre, n'en voyant pas la fin...
Je n'ai malheureusement pas retrouvé le suspens intense annoncé, cependant à la fin de ma lecture, j'en ai admiré la construction et l'intelligence.

Une lecture difficile au démarrage mais qui une fois finie laisse sur un sentiment plaisant et une satisfaction non cachée...

ce roman dévoile en filigrane le mécontentement populaire face aux régimes en place mais aussi la divergence d'opinion qui divise les monarchistes et les républicains . Il est aussi question du temps qui passe sur lequel on n'a pas de prise.
On note aussi le questionnement sur la transmission des savoirs dans une société où les priorités et les valeurs évoluent.