Ce roman réussit un subtil et constant équilibre, de ceux qui ne peuvent être stables que dans la douceur. le vieux peintre n'est pas qu'une figure de sagesse, il a ses propres douleurs et ses sublimes lubies. La rédemption par l'art n'est pas dénuée d'embûches et la distance qui sépare le peintre de l'adolescent est grande.
Rien en effet n'est facile dans ce livre, mais rien n'est prétentieux. L'Art y est peint de façon humble et délicate et on peut y voir un fil rouge du livre, une toile de fond qui est passerelle entre deux mondes : entre le peintre et un adolescent, entre le jeune et le vieux, entre celui qui a tout perdu et celui qui veut tout perdre, entre celui qui crée et celui qui détruit. Et pourtant ces deux-là s'attirent irrésistiblement.
On peut retenir une leçon de l'ouvrage : l'Art, s'il n'est pas tout puissant, peut déjà beaucoup.
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J'ai laissé les larmes suivrent leurs cours, puis les couleurs du moment ont repris le pouvoir. Il fallait bien accepter que le jour s'installe.
Pour beaucoup, le monde est déjà effondré en réalité. Et nous sommes tous là, pourtant, à marcher sur la même terre. Nous marchons, nous marchons et rien n'avance.
Nous nous sommes aimés et quel que soit l’état du monde, cet amour nous a rendus meilleurs.
Je ne vois pas ma vieillesse, je la sens seulement qui prend ses aises en moi de plus en plus sans gêne.
Si l'essentiel me reste, je vais pouvoir continuer.