Second tome de la série Houdini, Magicien et Détective.👳♀️
Après San Francisco (lire Métamorphosis), Houdini poursuit sa tournée en Europe et débarque à Berlin. Rapidement, son spectacle fait salle comble et Herr Krupp, un industriel et ami du Kaiser Guillaume sollicite une représentation privée pour la famille royale. Houdini est comblé : lui, le pauvre enfant de la campagne est sollicité par les plus grands du royaume... Arrivé à la villa Hügel, propriété de Herr Krupp, Houdini est sollicité par le Kaiser en personne afin de lui démontrer ses talents. Pour cela, un challenge est lancé : réussir à ouvrir la chambre forte au sein de la propriété, lieux protégés par de nombreux systèmes de clefs comme le démontre Herr Krupp à Houdini en lui faisant une démonstration.
Quelle n'est pas la surprise au moment de l'ouverture de trouver dans le coffre, le corps d'une femme.
Houdini étant expert en évasion, son aide est requise ... même si von Meerscheidt-Hüllessem, le Kriminalkommissar le préférait dans la liste des suspects...
Cette seconde enquête me laisse un peu perplexe. 🤨 Autant le premier volet, Métamorphosis nous offrait une intrigue palpitante et sombre où il était question de la condition des Chinois à San Francisco au travers d'une enquête mêlant suspens et horreur... autant le Kaiser et le roi des menottes, ce second tome me déçoit par son aspect brouillon concernant l'intrigue. Certes l'auteur se base sur des faits historiques avérés comme la tournée de Houdini en Europe, la représentation privée donnée au Kaiser... mais la fiction policière brodée autour semble partir dans tous les sens. Entre histoires d'espionnage, de chantage, de famille et j'en passe, le lecteur a du mal à comprendre où
Vivianne Perret tente de le conduire. Au final, le lecteur est plus soulagé qu'autre chose de voir l'histoire s'achever - même si cette pseudo fin est bâclée au possible.
Heureusement,
Vivianne Perret en historienne accomplie nous propose au moins une description du Berlin d'antan acceptable. Certes, l'ambiance ne vaut pas celle décrite par
Frank Tallis dans sa série Les carnets de Max Libermann où l'on découvrait un Berlin antisémite au possible. Ici, tout est suggéré sans trop entrer dans les détails... et c'est bien dommage.
Second volet des enquêtes d'Houdini qui manque de saveur. Espérons que les suivants feront oublier celui-ci.😊