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Ah, comme j'aimerais bien tomber sur des lutins qui la nuit « accomplissent complaisamment les tâches ménagères et disparaissent au matin ». Je dois cependant me contenter de l'aide de mes deux filles pour ce faire et je les gratifie en partie en leur proposant de beaux livres comme celui-ci.

Je précise tout d'abord que l'illustration de couverture et les dessins de l'intérieur sont signés de Sylvain Bourrières et que j'ai, pour ma part, beaucoup apprécié son travail. On est bien loin des représentations de fées à la Walt Disney et c'est tant mieux. Vraiment ! La couverture suggère fort bien des éléments clés de cette histoire, dont notamment les ruines d'une forteresse et une belle et délicate Mélusine. le dessin de la fin du chapitre 3 propose par exemple de beaux effets de lumières et d'ombres, au clair de lune.

Dans sa postface Michèle Perret rappelle qu'elle adapte (c'est également indiqué en sous-titre « d'après le roman de Jean d'Arras, XIVe siècle ») ici une histoire déjà écrite (et traduite de l'ancien français par ses soins comme indiqué dans la bibliographie, Jean d'ARRAS, Mélusine, roman du XIVe siècle. Préface de Jacques LE GOFF, traduction et postface de Michèle PERRET, Stock, 1979) :

« “Telle est la véridique histoire de la puissante forteresse de Lusignan en Poitou et de la noble lignée qui est issue de la fondatrice de cette forteresse, lignée qui régnera jusqu'à la fin du monde…” nous dit Jean d'Arras, un auteur de talent dont nous ne connaissons que le nom et qui, en pleine guerre de Cent Ans, écrivit en français la légende de Mélusine sur les ordres de son seigneur Jean de Berry, un prince du sang qui venait de reprendre la forteresse de Lusignan aux Anglais et se croyait un peu parent avec la fée poitevine. »

C'est donc le fruit d'un travail de longue haleine qui nous est restitué ici. le résultat est charmant, romanesque à souhait.

Insister sur la véracité de l'histoire me semble être une marque de croyance dans les éléments surnaturels ou féeriques qui est propre au conte. C'est aussi un moyen de capter l'attention comme cette touche d'humour de la part de Michèle Perret qui insert une note de bas de page à l'attention des (petits) lecteurs lors qu'il s'agit d'allumer un feu : « pas d'allumettes, bien sûr, à cette époque », ou bien de nous expliquer ce que se signer voulait dire « il ne s'agit pas seulement de s'attirer la protection de Dieu, comme aujourd'hui avant de faire quelque chose de difficile (tirer une question à un examen ou un penalty au foot !) [...] ».

C'est en revanche avec beaucoup de sérieux que d'autres nombreuses notes nous aident à mieux comprendre le contexte historique légendaire, comme celle-ci : « Léger anachronisme : les canons existaient à la fin du XIVe siècle, à l'époque où Jean d'Arras racontait la légende de Mélusine, mais ils n'existaient certes pas encore dans les temps reculés où sont supposés avoir vécu Mélusine et Raymondin ».

De nombreuses belles phrases péremptoires comme « mérite vaut mieux que beauté » ou « et les jugements de Dieu sont si mystérieux que nul homme ne peut les comprendre avec son esprit limité » trottent encore dans l'esprit du lecteur bien après la fin de la lecture.

Le roi Élienor perd sa femme la fée Pressine qui donne naissance à trois filles : Mélusine, Mélior et Palestine. C'est ainsi que commence ce conte de Mélusine où ils sont nombreux à expier des fautes et où on est souvent convié à célébrer un mariage ! Deux appendices nous renseignent sur le sort des deux autres soeurs.

Très belle découverte, au hasard heureux des amitiés qui se nouent sur babelio !
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C'est un exercice toujours très délicat que de faire la critique d'une oeuvre écrite par une personne pour laquelle on a à la fois de la sympathie, de l'estime et de l'admiration. J'ai pris cet engagement auprès d'elle d'en faire une critique la plus impartiale et objective possible.

Pour ce faire, j'ai pris le temps au préalable d'étudier le livre in-extenso avec une classe de CM1/CM2 d'un niveau correct, pas exceptionnel, loin s'en faut, mais pas non plus aussi bas qu'il m'est arrivé d'en croiser. L'avis qui va suivre est donc une espèce de fusion de mon ressenti propre de lecture, de mon ressenti d'enseignante ayant eu à faire étudier ce livre à des élèves et des remarques mêmes des élèves, qui restent les principaux intéressés dans cette expérience.

Le livre se présente sous forme de dix-neuf chapitres allant de 2 à 8 pages (4 à 5 pages de moyenne). Certains chapitres présentent une illustration de pleine page en noir et blanc de Sylvain Bourrières. Autant régler tout de suite leur sort à ces illustrations. Personnellement, elles ne m'ont pas convaincu et ne me semblent rien apporter à l'histoire, mais les élèves, eux, semblent les avoir appréciées et les trouver importantes.

L'histoire est une double adaptation de l'oeuvre de Jean d'Arras intitulée Mélusine ou la noble Histoire des Lusignan, datant de la fin du XIVème siècle. Adaptation en français moderne, tout d'abord, et adaptation pour les enfants d'autre part.

Cette histoire de Jean d'Arras est complexe car à cheval sur différents genres : le récit merveilleux, tout d'abord, quasiment récit mythique fondateur car on retrouve des avatars de Mélusine dans beaucoup de folklores indo-européens depuis des temps immémoriaux. C'est aussi un roman de chevalerie comme il s'en faisait à l'époque et c'est encore une manière de biographie généalogique sur la famille de Lusignan, originaire du Poitou et dont des représentants seront rois qui à Chypre, qui à Jérusalem, qui en Arménie, qui en Bohème ou au Luxembourg, sans oublier une myriade de comtés ou d'autres type de provinces françaises.

Selon moi, il convient d'examiner séparément les deux types d'adaptations que propose Michèle Perret de cette oeuvre. Tout d'abord, l'adaptation en français moderne, qui, je ne pense pas faire vraiment débat là-dessus est très réussie. En rafraîchissant la langue, les cheminements ou des détails tels que les unités de mesure, on a affaire à un texte réellement intelligible au XXIème siècle. L'auteur propose également fréquemment, en bas de page des éléments d'éclaircissement quant au texte même de Jean d'Arras.

Donc, pour le lecteur actuel, une adaptation parfaite en français moderne. En revanche, si je dois donner sincèrement mon opinion sur l'adaptation destinée à des enfants de 9 à 13 ans, la fenêtre d'âge qui semble le coeur de cible de l'ouvrage, mon éloge sera plus mesuré pour les raisons suivantes :

1) En premier lieu, la richesse et la complexité du vocabulaire employé a très fortement nuit à la compréhension. Les élèves n'ont pas décroché parce que je les ai tenus à bout de bras (et un peu menacé, faut être sincère jusqu'au bout). Je ne sais pas si en lecture libre, un seul de mes élèves serait allé au bout. C'est particulièrement vrai pour les termes propres à la chevalerie ou à la religion, deux domaines où les enfants actuels sont quasi vierges de connaissances et de vocabulaire spécifique.

2) En second lieu, la multiplication des personnages, les descendants de Mélusine, dans la seconde moitié du livre, personnages auxquels on n'a pas vraiment le temps de s'habituer ni de s'identifier me semble également un frein. J'ai perçu un net déclin d'intérêt dans cette phase alors que la première partie, ayant le couple Mélusine et Raymondin pour centre, les avait, elle, captivés.

3) Troisièmement, en regard des connaissances limitées des enfants en géographie, une carte présentant les différents lieux de l'histoire aurait été plus que nécessaire. Les élèves n'arrêtaient pas de me demander : c'est où la Marche ? c'est où l'Arménie ? c'est ou Parthenay ? etc., etc.

4) Enfin, pour des enfants de cet âge, le mélange des genres à quelque chose de frustrant et de déroutant. Je m'explique. Ils ont, vers 10 ans, une expérience à la fois des oeuvres de fiction et également des documentaires (historiques ou autres). Ici, du fait que des informations réelles sont constamment entremêlées d'événements peu crédibles, ils ont eu tendance à se sentir menés en bateau et à ne plus croire à rien du tout. C'est susceptible un enfant à cet âge-là, et c'est assez manichéen aussi : soit c'est faux, soit c'est vrai. Quand c'est entrecroisé, ça dérange.

Je vais donc conclure avec cette dernière adaptation, celle destinée spécifiquement à la jeunesse, en disant qu'il aurait très certainement fallu une simplification du vocabulaire et des tournures trop éloignées du quotidien des enfants (ex : vint à passer, eut-on dit, chapellenie, etc.), un débroussaillage plus approfondi sur les descendants de Mélusine sur lesquels on souhaitait se focaliser, une carte des lieux mentionnés, et un documentaire réel, en fin d'ouvrage où les enfants auraient pu avoir accès à " ce qui est vrai " dans l'histoire qu'ils viennent de lire. le simple " repères chronologiques " en fin d'ouvrage ne me semble pas suffisant pour gommer les interrogations germées tout au long du livre.

Bien évidemment, ceci n'est que la véridique histoire de mon avis, qui ne signifie pas grand-chose.
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Je ne vous présente plus cette grande médiéviste qu'est Michèle Perret. Celle-ci avait traduit, dans un premier temps, le texte de Jean d'Arras. Aujourd'hui, elle veut le faire connaître aux plus jeunes. Je trouve l'idée vraiment intéressante. En effet, très souvent, on entend dire que les textes médiévaux sont complexes, peu accessibles. Viennent s'ajouter les préjugés et l'on comprend dès lors que peu de gens lisent cette littérature. En la faisant découvrir dès le plus jeune âge, cela permettra peut-être d'en faire des adeptes, tout au moins d'éveiller leur curiosité.

N'allez pas croire que le texte s'adressant aux jeunes lecteurs, il soit niais ou simpliste. Personnellement, je me suis replongée dans cette histoire avec délice. Et s'il n'y avait pas les dessins illustratifs (que je ne commente pas, chacun se fera sa propre idée), rien ne pourrait dire qu'il s'agit de littérature de jeunesse. C'est avec intelligence et avec un style moderne que Michèle Perret a épuré le texte médiéval. J'ai même presque envie de dire qu'elle l'a dépoussiéré (et c'est moi qui dis ça !) La légende est là, dans toute sa splendeur, réinterprétée avec brio.

Michèle, on en redemande !
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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NastasiaB (voir sa critique) a travaillé pendant plus d'un trimestre ce texte avec sa classe de CM1/CM2 et elle a eu la gentillesse de m'envoyer les appréciations de ses élèves. En voici quelques unes, de très jeunes critiques, que je retranscris « dans leur jus » c'est-à-dire avant demande de correction de l'enseignante. Trop chouette, et une sérieuse leçon d'humilité !
* Bonjour ! J'ai trouvé ce livre super ! Il y a pleins d'aventure. Quand Mélusine avait des enfants et que des garçons, j'était stupéfiée. Il y a beaucoups de mots que je ne connaissais pas, mais j'ai cherchée dans le dictionnaire avec ma classe. J'ai bien aimée le chapitre sept, douze et enfin le chapitre quinze. Sans oublier, tout le monde étaient intéressés au chapitre onze Mélusine au bain. Mais j'ai bien aimé ce livre.
* Cette véridique histoire était très bien. Il y avait beaucoup de batailles, mais les événements magiques m'ont plus. C'était très étonant que, d'une simple peau de cerf on peut recouvrir tout un royaume ou que les fées savent se qu'il se passait alors qu'elle ne sont pas là. j'amais aussi quand Geoffroy à la grande dent combatait les geans. Il y avait beaucoup de vocabulaire qu'on ne connaissait pas, mais ça m'a plus de les connaître.
*Bonjour Michèle Perret. je m'appelle XXX j'ai beaucoup aimer votre histoire car on a rencontré beaucoup de mots et ils étaient très durs puis on les appris. On a eu du mal à le lire, il y a eu du roman, de la tristesse, de la baggare et la serpente puis les monstres horribles et celui qui s'appelle Urien il faisait rire et peur avec sa tête ovale et ses yeux vairons c'était quand même pas mal et l'histoire est très jolie
* Je n'ai pas beaucoup aimé cette histoire car il y avait beaucoup de mots qu'on ne comprenait pas. Et la maîtresse les mettait dans le vocabulaire fortuit. Dès qu'il y a un mot qu'on ne connaît pas on le met dans le vocabulaire fortuit. Et presque toutes les semaines la maîtresse nous donne une nouvelle feuille de vocabulaire fortuit et nous deuvons l'apprendre sinon on a une pénitence (c'est un mot du vocabulaire fortuit) c'est d'écrire cent fois « je fais de mon mieux pour réussir ». Et grâce à cette histoire on a eu au moins cinquante mots. Mais sinon ce n'est pas mal. Mais on ne comprenait pas bien la fin.
* Je n'ai pas trop aimer cette histoire car elle était émouvante et un peut rigolotte. Nous avons eux beaucoup de vocabulaire. J'ai bien aimé la fin et j'ai détester Mélusine dans le bain quand sont (sic !) homme la regarder toute nue toute la classe aller vomir. Moi j'ai aimer la dame blanche dans le château qui était Englai et de Chypre.
* J'ai bien aimé l'histoire, les nouveaux mots pour les apprendre. J'ai pas compris la fin (le dernier paragraphe). Il y avait pas d'animal pas grave, j'ai quand même aimer. […] Encore une mais une histoire avec des chiens et des animaux. »
Un grand merci, Nastasia, pour ce sourire.
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J'ai toujours aimé les contes. Les écouter d'abord, car j'ai cette chance d'avoir eu des conteuses chez moi et pas de télévision.. et puis par la suite, les lire. Et là, l'âge importe si peu ! Quand j'ai tenu en mains ce livre, quand j'ai regardé les illustrations, j'ai compris que je revenais un peu "chez moi", en pays d'Enfance éternelle.
Ce conte né en une époque si lointaine pour nous et ici présenté dans un langage adapté à notre temps, se lit ou plutôt s'entend, ainsi le combat entre le bouillant Geoffrey et le géant, sa fureur contre les moines,ses jurons..., ce conte se regarde dans la foule de détails qui restitue sous notre regard émerveillé, tout le raffinement de ce Moyen-âge qui savait parer ses chevaux d'argent et de pierreries, brocher d'or ses tentures... Tout y est opulence propice à l'évasion et à la rêverie du lecteur. Et Mélusine, me direz-vous ? Comment soulever le voile magique qui la recouvre ? Veuillez donc je vous prie, ouvrir la porte du livre de Michèle Perret, introduisez-vous à sa suite et appréciez en l'écriture à la fois simple et savante, d'un art consommé, qui ne pourra que jeter un sortilège et vous envoûter jusqu'à l'ultime page. Et là encore, aller plus loin avec la postface, les notes et repères chronologiques car outre qu'il dépayse et divertit, ce roman vous révélera les secrets de ce temps-là...
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L'histoire fantasmagorique de Mélisande de Lusignan-Parthenay, amoureuse à laquelle une terrible malédiction est attachée, mère modèle, bâtisseuse infatigable et femme-serpent seulement le samedi m'a rapidement captivée, et pourtant j'ai largement plus de 13 ans ! D'abord parce qu'elle se déroule dans une région que je connais bien pour l'avoir traversée : l'abbaye de Maillezais, Melle, Vouvant, Mervent, les tours de la Rochelle, Talmond… Ensuite parce que cette biographie légendaire écrite pour Jean de Berry (celui des Très Riches Heures) par Jean d'Arras semble tout droit issue des scénarios appréciés des jeunes de notre temps avec vampires, fées et sorcières, où les effets spéciaux et les monstres en tous genres fourmillent. J'admire combien les hommes du XIVème siècle ont pu influencer les graphistes d'aujourd'hui, d'Harry Potter et ses Hippogriffes, serpents ou chiens à plusieurs têtes à certaines scènes de Monty Python : Sacré Graal (1975) comme celle du chevalier noir auquel le roi Arthur coupe successivement un, puis deux bras, puis une, puis deux jambes et enfin la tête, comme dans le combat de Geoffroy avec le géant Gardon …
Et puis, grâce aux précisions données par l'auteur à destination du jeune public, on apprend plein de choses. J'ignorais que les naissances multiples n'étaient pas bien vues au Moyen-Âge parce qu'elles rapprochent l'homme de l'animal, j'ai apprécié la réécriture de l'histoire avec des raccourcis pour expliquer le rôle (et la fortune) de la famille Lusignan en Europe et au Moyen-Orient, la bienveillance avec laquelle on considère, finalement, le terrible Geoffroy qui se repent.
Donc, à toutes les mamies qui désirent faire plaisir à une jeune fille tout en la transportant dans un décor digne de la tapisserie de la dame à la Licorne, ou parmi les enluminures bleues des riches Heures du Duc de Berry, je conseille vivement ce livre joliment illustré, qui ferait une excellente trame de film fantastique …

Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Mélusine, femme légendaire du Moyen Âge, inspire à Jean d'Arras un roman écrit en 1392-1394, dont Michèle Perret s'empare pour nous en livrer une version contemporaine très aboutie (avec postface, repères chronologiques) et fort agréable à lire.

Résumons : fille de la fée Pressine et du roi Elinor, Mélusine est condamnée à voir la moitié inférieure de son corps se transformer en serpent chaque samedi. En forêt poitevine, elle rencontre Raymondin, fou de douleur à la suite d'un accident de chasse ; elle lui demande de l'épouser à la condition qu'il ne cherche pas à la voir, le samedi. Elle va faire de lui un puissant seigneur et ensemble ils fondent avec les Lusignan une des plus grandes familles de France (sur les dix fils qu'ils engendrent, on comptera le roi de Chypre, celui d'Arménie, le duc de Luxembourg, etc.) Non contente d'assurer la réussite de ses « hommes », Mélusine est une grande bâtisseuse : on lui attribue la construction de nombre de bâtiments médiévaux, la fondation de villes et d'églises.

Tout va pour le mieux dans le monde féérique de la dame jusqu'au jour maudit où Raymondin faillira à sa parole, l'observant en sa rampante position. Ce sont alors « Des adieux déchirants » et Mélusine « s'élança dans les airs, traversa le verger et se transforma peu à peu en une énorme serpente ailée, longue de près de cinq mètres. Sur le bord de la fenêtre, elle avait laissé l'empreinte d'un pied… »… Comme on le sait : les histoires d'amour finissent mal en général et la règle vaut pour un couple formé d'un mortel et d'un être surnaturel.

L'une des richesses de cette histoire en forme de conte, ce sont de courtes notes qui éclairent des passages du texte et/ou précisent des coutumes moyenâgeuses. On y apprend beaucoup et elles contribuent à élargir le lectorat de ce livre qui se lit d'une traite, qu'on ait 12 ans (l'âge de ma petite-fille) ou 72 ans (mon âge !)… de beaux partages en perspective avec de l'action, du suspense et du rêve en veux-tu en voilà !
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L'histoire est intéressante, bien racontée et fait pensé à un conte du Moyen Âge (période que j'apprécie tout particulièrement). L'écriture de Michèle Perret est fluide et prenante. Les chapitres sont courts et rythment bien le roman. Ce que j'ai également fort apprécié, ce sont les notes de bas de page, qui apportent des précisions fortes utiles pour comprendre certains points de l'histoire. Appendices, Postface et Repères chronologiques sont eux aussi très utiles pour apporter des complément aux lecteurs.
Il y a aussi de belles illustrations en noir et blanc, qui reprennent certaines scènes de l'histoire et cela permet aussi de voir comment Sylvain Bourrières se représentait les scènes et les personnages. En tout cas, j'ai trouvé ses illustrations superbes.
On se laisse emporté par l'univers, les personnages, la légende de Mélusine. D'ailleurs, j'ai beau habiter à La Rochelle, je ne connaissais absolument rien de cette légende, avant de m'inscrire à la Masse critique jeunesse et de lire ce livre (à part que Mélusine était une fée). J'ai donc était tout particulièrement contente de recevoir ce livre de la part des éditions Tertium, qui m'ont permis de découvrir une légende provenant de chez-moi.

L'histoire, les personnages, les différents lieux (on voyage en France, en Europe, au Moyen Orient...), les détails apportés par l'auteur forment un tout vraiment très appréciable et qui saura enchanter aussi bien les petits que les grands, car même si cet ouvrage faisait parti de la Masse critique jeunesse, il peut être lu par tout le monde.
J'ai beaucoup apprécié ma lecture et je le relirais sûrement encore.
Lien : http://les-lectures-de-roxy...
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Très belle légende, bien écrite et surtout, super bien documentée sur les us et coutumes au Moyen-Age.
C'est l'ancêtre du roman historique où l'on garde la chronologie et où les personnages et leurs hauts-faits sont grandis pour plaire aux lecteurs.
Sur le ton de la chronique d'antan, l'auteure nous chante l'amour et la famille. Elle nous promène à travers l'Europe dans un monde où la religion tient une place de choix, où chaque événement est le fait de Dieu ou du Diable, où la frontière entre le réel et le surnaturel est parfois bien mince.

Très belle édition aussi, bien illustrée et d'une lecture facile.

Merci à Masse Critique pour ce bel ouvrage et à l'éditeur pour son petit mot écrit sur une jolie carte postale insérée dans le livre.
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Un magnifique roman inspiré de l'époque du Moyen Age des croisades en Terre Sainte. Ce livre nous transporte à travers le temps, dans un monde réellement historique et extraordinairement féerique, tout se mêle parfaitement grâce à la qualité de l'écriture de cet auteur qui a fait de son roman une oeuvre littéraire dont seule une historienne qualifiée peut en être l'Auteure. Cet ouvrage magnifique est conseillé aux jeunes qui auraient la curiosité de partir sur les routes des beaux royaumes de France et d'ailleurs... en cette fantastique époque. Croiser des fées et des monstres sacrés, des fontaines enchantées, des étendards claquant dans le vent, des flottes brillantes d'hommes d'armes au départ, des chevaux drapés richement d'or et d'argent et .. page 37 : … Partout s'affairait une foule de seigneurs, de dames, de pages, de suivantes et d'écuyers, de serviteurs enfin, dont le plus humble était plus richement vêtu que les plus grands seigneurs du comte de Poitiers....
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