Ici, dans ce village paumé au fin fond du désert kenyan, avec lui, je me sens bien. Comme j'avais oublié que je pouvais l'être, que j'avais droit de l'être.
Je n'ai fait qu'être en colère en permanence et j'ai fait payer à tout le monde des choses pour lesquelles aucun n'était responsable. C'était plus facile à gérer que la tristesse. Je me dis parfois que la rage, c'est ce qui m'a aidé à avancer, même si c'est aussi ce qui a fait qu'on m'a abandonnéabandonné encore et encore...